Sur les traces de l’Esprit – La fête de la Pentecôte

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Sur les traces de l’Esprit
La fête de la Pentecôte

Ludger Mageau, c.s.v.
27 f
évrier 2007

Aperçu
F
ête du don de l’Esprit, la Pentecôte souligne la présence mystérieuse de Celui qui se laisse reconnaître à ses fruits

Nota Bene :
Cet article est une adaptation d’une homélie prononcée par Ludger Majeau, c.s.v. à l’église Saint-Louis-de-Gonzague (Québec) le 15 mai 2005.

Une belle et ancienne fête

« Quand le jour de la Pentecôte arriva, ils se trouvaient réunis tous ensemble. Tout à coup il y eut un bruit qui venait du ciel comme le souffle d’un violent coup de vent: la maison où ils se tenaient en fut toute remplie; alors leur apparurent comme des langues de feu qui se partageaient et il s’en posa sur chacun d’eux. » (Ac 2,1-3)

La Pentecôte, c’est une ancienne fête. C’était autrefois la fête de la moisson. Les Juifs ont « converti » pour ainsi dire cette fête pour remercier la Seigneur qui leur avait donné la Loi, les commandements de Dieu. Ainsi, la fête des moissons est devenue fête de la Loi.

Avec les chrétiens, la Pentecôte deviendra la fête par excellence du don de l’Amour de Dieu en Personne : l’Esprit Saint.

Des symboles évocateurs

L’Esprit Saint, puisqu’il n’est pas visible, est forcément difficile à concevoir. Voilà pourquoi la Bible est si riche en symboles : ils nous aident à s’approcher du mystère, à saisir un peu plus qui peut être l’Esprit de Dieu agissant au cœur de nos vies.

La colombe

Le premier symbole employé dans la Bible est le vol de la colombe

. La colombe évoque la douceur, voire la tendresse au sein de nos vies.

L’eau

L’eau apporte la vie et la fertilité

. Sans eau, c’est la mort, aussi bien pour nous que pour tout vivant.

L’huile

Essentielle dans les engrenages et les rouages de toutes sortes pour leur bon fonctionnement, on dit souvent que les relations humaines harmonieuses sont « bien huilées ».

De plus, les vertus curatives et apaisantes de l’huile

ne sont plus à démontrer. Pas étonnant que ce symbole soit présent dans plusieurs sacrements, dont celui du « sacrement des malades ».

Le feu

Le feu, c’est l’énergie, la vigueur et la force. Également, il apporte la lumière et la chaleur.
« Esprit Saint, éclaire-moi et fortifie-moi! »Le souffle

Le souffle, c’est le vent, c’est l’élan. L’expression « avoir le vent dans les voiles » le dit bien. Plus près de nous, il y a notre respiration, notre « souffle de vie », notre dynamisme. À nos vies parfois essoufflées, l’Esprit redonne l’élan.

Afin de mieux comprendre la nature de l’Esprit Saint, on ne saurait se limiter qu’à un seul symbole. L’ensemble des symboles bibliques au sujet de l’Esprit offre une image plus riche et juste de ce Don par excellence.

Découvrir l’Esprit par ses fruits

Le vent est invisible, mais on devine sa présence par les effets qu’il produit : les branches d’un arbre qui s’agitent, les feuilles qui s’envolent, son sifflement au sein d’une fenêtre entre ouverte…

Pour l’Esprit Saint, c’est un peu la même chose : on peut le découvrir par ses fruits, c’est-à-dire par les effets qu’il produit :

« Mais voici le fruit de l’Esprit: amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi; contre de telles choses, il n’y a pas de loi. » (Ga 5,22-23)

L’amour

C’est le premier fruit de l’Esprit. Quand on voit des gens qui s’aiment et qui s’entraident, quand on voit la tendresse au sein d’un couple, quand une mère prend soin de son enfant avec sollicitude, (…) on devine l’Amour de Dieu à l’œuvre.

La joie

Il y a la joie profonde, celle qui vient du fond de l’être. Elle nourrit et apaise, elle illumine le visage, elle se traduit par le sourire.

La paix« Que la paix soit avec vous ». L’Esprit nous pacifie et nous amène à renoncer à des moyens violents pour arriver à nos fins.

La patience« La patience obtient tout » dit-on. L’agriculteur, l’éducateur, le parent (…) savent d’expérience qu’il faut savoir semer et ne pas être trop pressé pour apprécier les fruits de son travail. L’Esprit donne la force d’espérer et d’attendre.

La bonté

Parfois on entend : « Cette personne-là, c’est tellement bon, c’est comme du bon pain ». Jésus, le Pain de Vie, qui vivait sous la mouvance de l’Esprit, en union avec son Père, était remarquablement bon. Les Évangiles en témoignent à plusieurs reprises.

La confiance

La confiance est au cœur des équipes qui travaillent à un objectif commun.
La confiance au c
œur d’une chorale qui pratique régulièrement en vue d’apporter de la joie à
ses auditeurs.
La confiance est au c
œur des enfants qui apprennent avec joie à l’é
cole.
(…)
Sans confiance, pas d’unit
é; on reste seul et on ne bâtit rien ensemble.

La douceur« On attire pas des mouches avec du vinaigre mais avec du miel » dit l’adage. En effet, l’être humain aspire à être traité avec délicatesse. L’Esprit de douceur nous invite à être affable, à regarder les autres avec grande considération.

La maîtrise de soiÊtre maître de soi, c’est laisser s’exprimer son cœur profond, son âme, plutôt que certains désirs plus superficiels. L’Esprit nous appelle à la liberté, à libérer le meilleur de nous-même.

L’Esprit Saint, certes, on ne le voit pas, mais à discerner dans mon milieu et en moi-même les fruits de bonté et d’amour, on devine la présence bienfaisante du « Souffle de Dieu ».

« Où il y a l’Amour, le Seigneur est là. »

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