Archive pour le 7 mai, 2008
Pape Benoît: Regina Caeli 4 mai 2008 – lien
7 mai, 2008BENOÎT XVI
REGINA CÆLI
Place Saint-Pierre
VII Dimanche de Pâques, 4 mai 2008
sur Saint Joseph: D’où lui vient cette sagesse?
7 mai, 2008
du site:
SUR SAINT JOSEPH:
D’où lui vient cette sagesse ?
« D’où lui vient cette sagesse ? » : la question porte sur l’origine de la parole que Jésus prononce, particulièrement sans doute les paraboles du bon grain et de l’ivraie, du grain de sénevé et du levain dans la pâte, qu’il vient de proposer à son auditoire.
La question même prouve que ceux qui parlent ainsi n’ont pas compris le sens de ces paraboles, qui mettent l’accent sur l’efficacité de la semence, quelle que soit sa taille de départ, ou de la levure, dont le rendement est assuré. Dès que la Parole – qui est Jésus – prend contact avec la terre du monde, elle ne peut pas ne pas en faire germer et grandir le nouveau peuple de Dieu. L’ivraie – les forces du mal – ont beau faire, elles n’empêcheront pas l’œuvre de Dieu de s’accomplir en son temps : Is 55, 10 De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, 11 ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa missionLa sagesse dont t
émoigne Jésus lui vient d’en-haut, d’auprès du Père ; bien plus, il est cette Sagesse incréée, cachée depuis toujours en Dieu, et qui nous est révélée à la plénitude des temps où nous sommes.
Il est le grain de blé tombé en terre, qui donne du fruit en abondance.Car pour se r
évéler à nous, il fallait que le Verbe-Sagesse prenne chair de notre chair, qu’il s’incarne, plante sa tente parmi nous, afin de s’adresser à nous dans un langage que nous puissions comprendre.
Jésus est la Sagesse divine qui ensemence notre terre ; le germe qui rend féconde la création devenue stérile par le péché.
Et ce germe divin est tombé dans la bonne terre du sein de la Vierge Marie. C’est là qu’a pu pousser l’Arbre de vie afin qu’il donne son fruit en temps voulu.
Père Cantalamessa: (sur Jean 21, 1-19)
7 mai, 2008du site:
http://www.cantalamessa.org/fr/omelieView.php?id=47antalamessa
du Père Cantalamessa
Dimanche 22 avril
C – 2007-04-22
sur : Jean 21, 1-19
Lorsqu’on lit l’Evangile de Jean on constate qu’à l’origine il se terminait au chapitre 20. Si ce nouveau chapitre 21 fut ajouté, c’est parce que l’évangéliste lui-même ou l’un de ses disciples a senti le besoin d’insister encore une fois sur la réalité de la résurrection. C’est en effet l’enseignement que l’on tire de ce passage de l’Evangile : que Jésus est bien ressuscité, avec un vrai corps ; que ce n’est pas une façon de parler. « Nous avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d’entre les morts », dira Pierre dans les Actes des apôtres, en se référant sans doute précisément à cet épisode (Ac 10, 41).
La scène décrivant Jésus en train de manger du poisson grillé avec ses apôtres est suivie du dialogue entre Jésus et Pierre. Trois questions : « M’aimes-tu ? » ; trois réponses : « Tu sais que je t’aime » ; trois conclusions : « Pais mes brebis ! ». Par ces paroles Jésus confère de fait à Pierre – et, selon l’interprétation catholique, à ses successeurs – la tâche de pasteur suprême et universel du troupeau du Christ. Il lui confère le primat qu’il lui avait promis lorsqu’il avait dit : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise. Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux » (Mt 16, 18-19).
Le plus émouvant dans cette page de l’Evangile est que Jésus reste fidèle à la promesse faite à Pierre, alors que Pierre, lui, n’a pas tenu celle qu’il lui avait faite de ne jamais le trahir, au prix même de sa vie (cf. Mt 26, 35). (La triple demande de Jésus s’explique par le désir de donner à Pierre la possibilité d’effacer son triple reniement au cours de la passion). Dieu donne toujours aux hommes une deuxième possibilité ; souvent une troisième, une quatrième, un nombre infini de possibilités. Il ne raye pas les personnes de son livre à la première erreur de leur part. Alors, que ce passe-t-il ? La confiance et le pardon du Maître ont fait de Pierre une personne nouvelle, forte, fidèle jusqu’à la mort. Il a conduit le troupeau du Christ dans les moments difficiles du commencement, lorsqu’il fallait sortir de Galilée et se lancer sur les routes du monde. Pierre sera enfin en mesure de tenir sa promesse de donner sa vie pour le Christ. Si nous apprenions la leçon que renferme l’attitude du Christ envers Pierre, et faisions confiance à notre prochain, même s’il s’est trompé une fois, que de personnes en moins souffriraient d’échec dans leur vie et que de laissés-pour-compte en moins il y aurait sur terre !
Le dialogue entre Jésus et Pierre peut-être transposé dans la vie de chacun d’entre nous. Commentant ce passage de l’Evangile, saint Augustin affirme : « En interrogeant Pierre, Jésus interrogeait également chacun de nous ». La question : « M’aimes-tu ? » s’adresse à tous les disciples. Le christianisme n’est pas un ensemble de doctrines et de pratiques ; c’est quelque chose de beaucoup plus intime et profond. C’est une relation d’amitié avec la personne de Jésus Christ. Au cours de sa vie terrestre il avait très souvent demandé aux personnes : « Est-ce que tu crois ? » mais jamais : « M’aimes-tu ? ». Il ne le fait que maintenant, après avoir donné la preuve, à travers sa passion et sa mort, de combien Lui il nous a aimés.
Jésus explique que la manière de l’aimer est de servir les autres : « M’aimes-tu ? Pais mes brebis ». Il ne veut pas recevoir les fruits de cet amour, il veut que ce soient ses brebis à les recevoir. Il est le destinataire de l’amour de Pierre, mais pas son bénéficiaire. C’est comme s’il lui disait : « Je considère que ce que tu feras pour mon troupeau, c’est à moi que tu l’auras fait ». Notre amour pour le Christ ne doit pas non plus demeurer quelque chose d’intimiste et de sentimental, mais il doit s’exprimer dans le service aux autres, dans le bien que nous faisons à notre prochain. Mère Teresa de Calcutta disait toujours : « Le fruit de l’amour est le service et le fruit du service est la paix ».
« Je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés »
7 mai, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/07/2008#
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur saint Jean, n° 107
« Je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés »
Ayant dit à son Père : « Désormais, je ne suis plus dans le monde…; moi, je viens vers toi » (Jn 17,11), notre Seigneur recommande à son Père ceux qui allaient être privés de sa présence physique : « Père saint, garde en ton nom ceux que tu m’as donnés ». En tant qu’homme Jésus prie Dieu pour les disciples qu’il a reçus de Dieu. Mais attention à la suite : « Pour qu’ils soient un comme nous ». Il ne dit pas : Pour qu’ils soient un avec nous, ou : Pour que nous ne soyons, eux et nous, qu’une seule chose, comme nous sommes un, mais il dit : « Pour qu’ils soient un comme nous ». Qu’ils soient un dans leur nature, comme nous sommes un dans la nôtre. Ces paroles, pour être vraies, exigent que Jésus ait parlé comme ayant la même nature divine que son Père, comme il le dit ailleurs : « Mon Père et moi, nous sommes un » (Jn 10,30). Selon sa nature humaine, il avait dit : « Mon Père est plus grand que moi » (Jn 14,28), mais comme en lui Dieu et l’homme ne font qu’une seule et même personne, nous comprenons qu’il est homme parce qu’il prie, et nous comprenons qu’il est Dieu parce qu’il ne fait qu’un avec celui qu’il prie…
« Et maintenant que je viens à toi, je dis ces choses dans ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie en sa plénitude ». Il n’avait pas encore quitté le monde, il y était toujours, mais puisqu’il allait bientôt le quitter, il n’y était pour ainsi dire déjà plus. Mais quelle est cette joie dont il veut que ses disciples soient comblés ? Il l’a déjà expliqué plus haut, quand il a dit : « Pour qu’ils soient un comme nous ». Cette joie qui est la sienne et qu’il leur a donnée, il leur en prédit l’accomplissement parfait, et c’est pour cela qu’il en parle « dans le monde ». Cette joie, c’est la paix et le bonheur du monde à venir ; pour l’obtenir, il nous faut vivre dans ce monde-ci dans la modération, la justice et la piété.
Quand verrons-nous la douce Marie
7 mai, 2008
du site:
http://www.oraweb.net/Marie/le-rosaire/la-nuit/visiteurs-nuit.htm
Quand verrons-nous
la douce Marie
Doux est le nom de Marie, qui fait partout fondre en dévotion l’Eglise des fidèles.
Dites-moi, je vous prie, d’où viennent ces soupirs,
et le murmure, et la prostration de la foule dévote à l’église,
quand un clerc prononce le nom de Marie.
C’est comme une datte pleine de douceur et douce en nous…
Douce est l’image de Marie, que les artistes font avec tant de magnificence, tant de zèle et tant de douceur,
de préférence aux autres images de saints et que les fidèles avec tant de joie vénèrent avant toute autre.
Ne voyez-vous pas que les églises sont pleines de l’image de Marie,
signe évidemment que tout cœur doit être plein de sa dévote mémoire ?
Voici les doux fruits du palmier !
Voici ces dattes que Marie a répandues sur la terre des mourants !
De quelle qualité ne doivent pas être celles qu’elle distribue aux citoyens d’en haut dans la terre des vivants ?
Où nous la verrons, non plus en son image d’or ou d’ivoire, mais face à face, en son corps très saint.
Où de nos yeux nous verrons son visage, que si longtemps ici-bas nous avons désiré en pleurant.
Où nous nous assiérons auprès de notre Mère, dont nous sommes maintenant si éloignés.
Où nous pourrons parler non plus d’elle, mais à elle. Où nous ne quitterons plus sa glorieuse présence. Oh! quand cela arrivera-t-il?
Albert le grand
évèque 13° siècle