Archive pour le 1 mai, 2008
Notre vie « désormais cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3,3)
1 mai, 2008du site:
http://www.levangileauquotidien.org/www/main.php?language=FR&localTime=05/01/2008#
Cardinal John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
Lectures on Justification, n° 9,9
Notre vie « désormais cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3,3)
Le Christ, qui avait promis de rendre tous ses disciples un en Dieu avec lui, qui avait promis que nous serions en Dieu et Dieu en nous, a réalisé cette promesse. D’une façon mystérieuse il a accompli pour nous cette grande oeuvre, ce privilège stupéfiant. Il semble que ce soit en montant vers le Père qu’il l’a fait, que son ascension corporelle est sa descente spirituelle, que son assomption de notre nature jusqu’à Dieu est en même temps la descente de Dieu jusqu’à nous. On pourrait dire qu’il nous a vraiment, quoique dans le sens caché, emportés jusqu’à Dieu et qu’il a amené Dieu jusqu’à nous, selon le point de vue que nous adoptons.
Ainsi donc lorsque saint Paul dit que « notre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col 3,3), nous pouvons comprendre qu’il veut dire par là que notre principe d’existence n’est plus un principe mortel et terrestre, tel que celui d’Adam après la chute, mais que nous sommes baptisés et cachés de nouveau dans la gloire de Dieu, dans cette lumière pure de sa présence que nous avons perdue lors de la chute d’Adam. Nous sommes créés à nouveau, transformés, spiritualisés, glorifiés dans la nature divine. Par le Christ nous recevons, comme par un canal, la vraie présence de Dieu, au dedans de nous et au dehors ; nous sommes imprégnés de sainteté et d’immortalité.
Et c’est là notre justification : notre montée par le Christ jusqu’à Dieu ou la descente de Dieu par le Christ jusqu’à nous, nous pouvons le dire d’une façon ou de l’autre… Nous sommes en lui, il est en nous ; le Christ est « l’unique Médiateur » (1Tm 2,5), « la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6), joignant la terre avec le ciel. Et c’est là notre vraie justification — pas seulement le pardon ou la faveur, pas seulement une sanctification intérieure –…mais l’habitation en nous de notre Seigneur glorifié. Tel est le grand don de Dieu.
Prière à Joseph, mon ami
1 mai, 2008
du site:
http://www.saint-joseph.fr/Priere-a-Joseph-mon-ami
Prière à Joseph, mon ami
Joseph, on t’appelle le juste, le charpentier, le silencieux ;
moi, je veux t’appeler « mon ami ».
Avec Jésus, ton fils et mon Sauveur,
avec Marie, ton épouse et ma Mère,
tu as ta place dans mon cœur,
tu as ta place dans ma vie.
Ta présence sur mon chemin,
elle est discrète comme ton silence ;
mais je te reconnais bien à ton regard attentif,
à ton cœur disponible,
à ta main secourable.
Prends ma main et conduis-moi,
lorsque l’ombre et la nuit rendent mes pas incertains.Toi qui as cherch
é le Seigneur, toi qui l’as trouvé, dis-moi où il est.
Dis-moi où il est, quand l’épreuve et la souffrance sont le pain quotidien.
Dis-moi où il est, quand l’espérance relève mon courage et m’invite à avancer avec plus d’entrain.
Dis-moi où il est, quand on vient près de moi, chercher réconfort, amitié et joie.Joseph mon ami,
toi qui a cheminé à travers les rayons et les ombres,
apprends-moi à rencontrer le Seigneur dans le quotidien de ma vie.
Toi, le témoin étonné de l’action de l’Esprit,
aide-moi à reconnaître ses merveilles et à lui être soumis.
Garde bien ouverts mon cœur et ma main.
Amen.
19 mars 2007
DIEU DONNE LA PRIERE A CELUI QUI PRIE
1 mai, 2008
du site:
http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/spiritualite/StSilouane1.htm
DIEU DONNE LA PRIERE A CELUI QUI PRIE
STARETS SILOUANE Moine du Mont Athos (1866-1936)
Celui qui aime le Seigneur se souvient toujours de Lui, et le souvenir de Dieu fait naître la prière. Si tu ne te souviens pas du Seigneur, tu ne prieras pas non plus. Sans prière, l’âme ne demeurera pas dans l’amour de Dieu, car c’est par la prière que vient la grâce du Saint-Esprit. Par la prière, l’homme se garde du péché, car l’esprit en état de prière est absorbé par Dieu. Avec humilité, il se tient devant la Face du Seigneur que son âme connaît.
Mais, bien entendu, un débutant a besoin d’un guide spirituel, parce qu’avant la venue de la grâce du Saint-Esprit, l’âme doit soutenir un grand combat avec les ennemis et ne peut pas encore reconnaître quand c’est l’Ennemi qui lui apporte sa douceur. Seul peut le discerner celui qui a personnellement goûté à la grâce du Saint-Esprit. Qui a goûté au Saint-Esprit distingue la grâce à son goût.
O homme apprends l’humilité du Christ, et le Seigneur te donnera de goûter la douceur de la prière. Si tu cherches la prière pure, sois humble, sois sobre, confesse-toi sincèrement, et la prière t’aimera. Sois obéissant, soumets-toi de bon cœur aux autorités, sois content de tout, et alors ton esprit se purifiera des vaines pensées. Souviens-toi que le Seigneur te voit et sois dans la crainte de blesser ton frère ; ne le juge pas, ne le peine pas, même par l’expression de ton visage, – et alors le Saint-Esprit t’aimera et t’aidera en tout.
Le Saint-Esprit ressemble à une mère pleine de tendresse. Comme une mère aime son enfant et le protège, ainsi le Saint-Esprit nous protège, nous pardonne, nous guérit, nous instruit, nous réjouit ; l’Esprit-Saint est connu dans la prière accomplie avec humilité ( … )
Celui qui prie par habitude n’éprouve pas de changement dans sa prière, mais celui qui prie de tout son cœur connaît bien des épreuves dans la prière ; il se trouve en lutte avec l’Ennemi, en lutte avec lui-même, avec ses passions, en lutte avec les hommes ; et en tout cela, il s’agit d’être vaillant. La prière incessante procède de l’amour, mais on la perd par les jugements, les vaines paroles et l’intempérance. Celui qui aime Dieu peut penser à Lui jour et nuit, car aucune occupation ne peut empêcher d’aimer Dieu. Les Apôtres aimaient le Seigneur sans que le monde ne les dérange, et cependant ils se souvenaient du monde, ils priaient pour lui et ils s’adonnaient à la prédication ( … )
A moins de prier pour les ennemis, l’âme ne peut pas avoir de paix. L’âme à laquelle la grâce de Dieu a enseigné à prier aime avec compassion toute créature, et tout particulièrement l’homme. Sur la Croix, le Seigneur a souffert pour les hommes et son âme a été dans l’agonie pour chacun d’entre nous.
Le Seigneur m’a appris l’amour des ennemis. Privés de la grâce divine, nous ne pouvons pas aimer les ennemis, mais l’Esprit-Saint apprend à aimer ; et alors on aura de la compassion même pour les démons, car ils se sont détachés du bien, ils ont perdu l’humilité et l’amour de Dieu. je vous en supplie, faites un essai. Si quelqu’un vous offense, ou vous méprise, ou vous arrache ce qui vous appartient, ou persécute l’Eglise, priez le Seigneur en disant : « Seigneur, nous sommes tous tes créatures ; aie pitié de tes serviteurs et tourne-les vers le repentir. » Alors, tu porteras perceptiblement la grâce dans ton âme. Au commencement, force ton cœur à aimer tes ennemis ; le Seigneur, voyant ta bonne intention, t’aidera en tout, et l’expérience elle-même t’instruira. Mais celui qui pense du mal de ses ennemis, l’amour de Dieu n’est pas en lui, et il n’a pas connu Dieu ( … )
Oh ! comme il faut demander au Seigneur de donner à l’âme humble l’Esprit-Saint! L’âme humble jouit d’une grande paix, mais l’âme orgueilleuse se tourmente elle-même. L’homme orgueilleux ne connaît pas l’amour divin, il est loin de Dieu. Il est fier d’être riche, ou instruit, ou dans la gloire, mais il ignore, le malheureux, sa pauvreté et sa ruine en ne connaissant pas Dieu. Mais le Seigneur aide celui qui lutte contre son orgueil à triompher de cette passion ( … )
Avant d’être touché par la grâce, l’homme vit en pensant que tout est bien et en ordre dans son âme : mais lorsque la grâce le visite et demeure avec lui, il se découvre tout autre ; et ce n’est qu’ensuite, lorsque la grâce l’abandonne de nouveau, qu’il se rend compte que vivre sans la grâce est un grand malheur ( … )
J’écris la vérité parce que j’aime les hommes. En effet, mon cœur souffre pour eux. Si je peux aider une seule personne à trouver le chemin qui sauve, je remercierai toujours Dieu. 0 peuples de la terre ! J’ai soixante-douze ans. je vais bientôt mourir. J’écris pour vous sur la tendresse de Dieu. Par le Saint-Esprit, le Seigneur m’a fait connaître cette tendresse. Et le Saint-Esprit m’a appris à aimer tous les hommes. je vous dis la vérité : je ne trouve rien de bon en moi. J’ai fait beaucoup de péchés, mais le Saint-Esprit les a effacés. C’est l’amour de Dieu qui m’a poussé à écrire.
In « Starets Silouane, Vie-Doctrine-Ecrits, par l’Archimandrite Sophrony, Ed. Présence P : 274, 344, 288, 298