« C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne »

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Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 23, pour le dimanche après l’Ascension

« C’est la paix que je vous laisse, c’est ma paix que je vous donne »

Dans l’épreuve, l’homme qui ne veut et ne désire sincèrement que Dieu doit se réfugier en lui et attendre en toute patience que le calme soit revenu… Qui sait où et comment il plaira à Dieu de revenir et de le combler de ses dons ? Quant à toi, tiens-toi patiemment à l’abri de la volonté divine ; cela vaut cent fois mieux que les élans d’une vertu brillante… Car les dons de Dieu ne sont pas Dieu lui-même, et on ne doit jouir que de lui, et non de ses dons. Mais notre nature est si avide, si repliée sur elle-même, qu’elle s’insinue partout, s’emparant de ce qui n’est pas à elle, souillant ainsi les dons de Dieu, et empêchant le noble travail de Dieu…

Toi donc, plonge-toi dans le Christ, dans sa pauvreté et sa pureté, dans son obéissance, son amour et toutes ses vertus. C’est en lui que sont donnés à l’homme les dons de l’Esprit Saint, la foi, l’espérance et la charité, la vérité, la joie et la paix intérieures, dans le Saint Esprit. En lui encore se trouve l’abandon et la douce patience, où l’on reçoit toute chose de Dieu d’un coeur égal.

Tout ce que Dieu permet et décrète, prospérité et adversité, joie ou douleur, tout doit concourir au bien de l’homme (Rm 8,28). La plus petite chose qui arrive à l’homme est vue éternellement de Dieu, elle préexiste en lui, elle arrive comme il l’a voulu, et non pas autrement. Soyons donc en paix ! Cette paix en toute chose, on ne l’apprend que dans le vrai détachement et la vie intérieure… Telle est la part de l’homme noble lorsqu’il est solidement fixé dans le repos de l’âme en Dieu, dans le désir de Dieu seul, qui éclaire toute chose ; tout cela est purifié en passant par le Christ.

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