« Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure »

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Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, co-patronne de l’Europe
Oraison 16 (trad. Orval)

« Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure »

Tu veux, Père éternel, que nous te servions selon ton bon plaisir, et tu conduis tes serviteurs de différentes façons et par diverses voies. Ainsi tu montres que d’aucune manière nous ne pouvons ni ne devons juger les intentions de l’homme par des actes que nous percevons de l’extérieur… L’âme qui dans ta lumière voit la lumière (Ps 35,10) se réjouit de contempler en chacun des hommes tes manières variées, tes voies innombrables. Car bien qu’ils cheminent par différentes voies, ils ne courent pas moins tous sur la route de ta charité ardente. Sans cela, ils ne suivraient d’ailleurs pas vraiment ta vérité. C’est pourquoi nous voyons certains courir sur le chemin de la pénitence, établis dans la mortification corporelle ; d’autres établis sur l’humilité et la mortification de leur volonté propre ; d’autres sur une foi vive ; d’autres sur la miséricorde ; et d’autres tout dilatés dans l’amour du prochain, après s’être quittés eux-mêmes.Par cette manière de voir, l’âme…se développe et acquiert la lumière surnaturelle par laquelle elle découvre la largeur sans mesure de ta bonté. Comme ils ont le sens du réel, ceux qui voient ta volonté en toutes choses ! En toute action des hommes ils considèrent ta volonté sans juger celle des créatures. Ils ont bien compris et reçu la doctrine de ta vérité, lorsqu’elle dit : « Ne jugez pas selon les apparences » (Jn 7,24).

Ô Vérité éternelle, quelle est ton enseignement ? Par quelle voie veux-tu que nous allions au Père ? Quelle voie nous convient-il de suivre ? Je ne peux pas voir d’autre route que celle que tu as pavée avec les vertus vraies et réelles de ton ardente charité. Toi, Verbe éternel, tu l’as aspergée de ton sang ; c’est elle la voie.

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