Archive pour le 5 avril, 2008

Saint Jean Marie Vianney – fête 4 août

5 avril, 2008

Saint Jean Marie Vianney - fête 4 août dans images sacrée

http://santiebeati.it/immagini/?mode=album&album=23900&dispsize=Original

L’abbé Pierre : « La foi humble »,

5 avril, 2008

du site: 

http://www.spiritualite2000.com/page.php?idpage=1855&chronique=Temoins

L’abbé Pierre : « La foi humble »,

Jean-Marie Viennet

Invitation

Le titre peut surprendre dès lors quil sagit d’évoquer le souvenir de labbé Pierre, ce géant du soutien et de la défense des plus démunis des hommes. Et pourtant ! Seuls les proches de l

Abbé, dont lauteur de ce recueil de souvenirs précis, Monsieur lAbbé Jean-Marie Viennet, étaient en mesure dexprimer sous une telle formule la foi de celui quils ont approché, écouté, accompagné.

Merci à Jean-Marie davoir puisé dans ses souvenirs personnels et de nous avoir restitué lessentiel de vingt années de « voyage dans la foi et la prière avec labbé Pierre ». Charenton, St Wandrille, Esteville, Alfortville, et les communautés visitées à travers le monde, sont dautant d’étapes qui ont permis à lauteur dapprécier la simplicité et la fidélité du cœur dun croyant. Dans l’évangile, avez-vous remarqué quels sont ceux ou celles dont Jésus exalte la foi ? Ce sont des humbles, des petits, des pécheurs. Des hommes et des femmes qui osent à peine lever les yeux, mais qui ont une irrésistible confiance. C

est à Assise que tout a commencé, là où François sest reconnu aimé de Dieu jusque dans sa fragilité et dans son péché. François, le « poverello », y a découvert la joie daimer les lépreux son être en vérité. Cest à cette source quest venu puiser le jeune Henri Grouès. Il nest pas étonnant que le charisme de François dAssise lait rejoint.

Le lecteur de ces pages y retrouvera la fraîcheur et la saveur de l’évangile vécu.

Pour ma part, cette lecture ma rappelé ce qu’écrivait Eloi Leclerc dans « Sagesse dun pauvre » : « Le Seigneur nous a envoyés évangéliser les hommes. Mais as-tu déjà réfléchi à ce que cest qu’évangéliser les hommes ? Evangéliser un homme, vois-tu, cest lui dire : toi aussi tu es aimé de Dieu dans le Seigneur Jésus. Et pas seulement le lui dire, mais le penser réellement. Et pas seulement le penser, mais se comporter avec cet homme de telle manière quil sente et découvre quil y a en lui quelque chose de plus grand et de plus noble que ce quil pensait, et quil s’éveille ainsi à une nouvelle conscience de soi. Cest cela lui annoncer la bonne nouvelle. Mais cela nest possible quen lui offrant ton amitié. Une amitié réelle, désintéressée, sans condescendance, faite de confiance et destime profondes. Il nous faut aller vers les hommes. Ce nest pas facile ? Le monde des hommes est un immense champ de lutte pour la richesse et pour la puissance. Et trop de souffrances et datrocités leur cachent le visage de Dieu. Il ne faut surtout pas quen allant vers eux nous leur apparaissions comme une nouvelle espèce de compétiteurs. Nous devons être au milieu deux les témoins pacifiés du Tout-Puissant, des hommes sans convoitise et sans mépris, capables de devenir réellement meurs amis. Cest notre amitié quils attendent, une amitié qui leur fasse sentir quils sont aimés de Dieu et sauvés en Jésus-Christ ».

« Labbé Pierre célébrait la messe dune manière très simple et dépouillée » : le messe sur le monde !

Cest une invitation à comprendre quil ne suffit pas que nous soyons unis entre nous. Le Christ nous demande de concrétiser autour de nous ce quil nous donne dans leucharistie. Le pain partagé nous convertit en hommes de partage. La communauté eucharistique devient ainsi une force de transformation du monde, à la manière du levain qui soulève la pâte. La solidarité humaine a une dimension sacramentelle. On ne peut pas

être uni au Christ et se tenir à distance des hommes qui ont faim et soif, qui sont étrangers, emprisonnés, malades, désarmés devant ceux qui les exploitent. Parce que le Christ sidentifie à ces hommes. Mais on ne peut pas davantage agir si le « sacrement du pauvre » remplaçait leucharistie : en fait, il senracine en elle, il lexprime, il en est le fruit. Les deux sont comme les deux faces dune unique réalité ; celle du Christ qui vient sunir à toute lhumanité et à chaque homme, et celle dune existence humaine, renouvelée et fécondée par le don de Dieu.

Merci, Jean-Marie, de nous rappeler que la foi est dabord une attitude. Croire, cest se tenir debout chaque fois que le jour se lève, ne fermer aucune porte à la lumière et se laisser conduire par celui qui nous aime suffisamment pour se révéler à nous dans le secret du cœur, quand il le veut, comme il le veut.

Claude Schockert
Ev
êque de Belfort-Montbéliard.
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Ouverture

En cette fin daprès-midi du 11 décembre 2006, avant de célébrer la messe comme de très nombreuses fois depuis plus de vingt ans, labbé Pierre mavait demandé de passer un moment avec lui. Toujours au cours de ces longues années, nos échanges portaient sur la foi et la prière. Ce soir-là, calmement, il ma dit : « tu sais, cette fois, ça va sarrêter. Tu feras mon enterrement à Esteville. Fais que ce soit simple ; noublie pas les compagnons et ma famille. Tu feras lire la lettre de St Jean et quelques phrases seulement que tu vas noter ; dans le petit livre « cest quoi la mort », jai souligné deux ou trois de mes convictions » Il y eut un moment de silence, puis le père a ajouté en prenant son temps : « De bien des façons, on a parlé de mes actions, plutôt de ce qui nous est arrivé’ pour servir les plus souffrants jaime mieux maintenant les « plus faibles que nous » ; si tu en as le temps, en te faisant aider par les amis très proches, tu pourras dire quelque chose de la foi et de la prière, car ça aiderait beaucoup, je crois ». J

ai repris de très nombreuses notes, des dates, des lieux. Tout ce qui va être raconté a été vécu au cours de célébrations dans des endroits et des pays très divers. Le contenu des paroles de labbé Pierre na rien de confidentiel. Ca ne concerne en aucun cas ce que nous avions à nous dire de plus intime. Cest ce qui nous est arrivé dans cette aventure de la foi et de la prière. Beaucoup lont vécu comme moi dans le plein air de lexistence ou mieux, pour reprendre une belle expression des poésies de labbé Pierre : « au gré du vent ».

Voilà. Je le fais pour dire merci à cette aventure spirituelle forte. Quelle soit un brin de lumière et de paix.

Jean-Marie Viennet
F
évrier 2007.

Jean-Marie Viennet a été ami d’Emmaüs depuis 1982, secrétaire général d’Emmaüs International pendant plusieurs années, président des Amis de l’abbé Pierre jusqu’au décès du Père. Il est vicaire général du diocèse de Belfort-Montbéliard, délégué à l’œcuménisme et curé dans l’espace rural

par Sandro Magister: L’Amérique de Benoît XVI, un modèle pour l’Europe catholique

5 avril, 2008

du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/196448?fr=y

L’Amérique de Benoît XVI, un modèle pour l’Europe catholique

L’agenda du voyage du pape aux Etats-Unis. Et une grande enquête du Pew Forum. Sur le pays où les religions sont les plus changeantes du monde, perdant ou gagnant chaque jour des fidèles

par Sandro Magister

ROMA, le 4 avril 2008 A la mi-avril, quand Benoît XVI atterrira à laéroport militaire de la Andrews Air Force Base de Washington, les États-Unis passeront en tête du classement des pays les plus visités par les papes. A égalité avec la Pologne pour le nombre de visites, neuf, et avec la Turquie pour le nombre de papes, trois, Paul VI et Jean-Paul II sy étant déjà rendus.

Le pape polonais, infatigable voyageur, a parcouru les Etats-Unis en long et en large. A sa première visite, en 1979, il sest rendu dans sept villes en sept jours, prononçant 63 discours. Plus paisible, Joseph Ratzinger ne visitera que deux villes en sept jours. Washington où il rencontrera George W. Bush le 16 avril à la Maison Blanche , puis New York. Il prononcera onze discours seulement. Mais deux dentre eux au moins sannoncent déjà des plus palpitants, depuis que, à Ratisbonne, le pape a montré au monde entier de quelles audaces il était capable. Il sagit du discours du 17 avril, à Washington, devant les représentants du judaïsme, de lislam et dautres religions, et de celui du 18 avril, à New York, devant lassemblée générale des Nations Unies.

A Ratisbonne, Benoît XVI avait signalé deux erreurs très graves du monde daujourdhui: détacher la foi de la raison il en accusait lislamisme et perdre la foi en la raison, ce quil imputait en revanche à la culture dominante en Europe et en Amérique. Quand il sexprimera depuis la tribune de lONU, on peut parier que le pape ira plus loin et offrira au monde un code de paix fondé sur la loi naturelle, sur les droits inviolables gravés dans la conscience de tout homme mais aussi écrits dans la Déclaration universelle dont on fête justement cette année le soixantième anniversaire.

Prévision sans risque, si lon a encore en tête ce qua dit le pape au nouvel ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège, Mary Ann Glendon, quil recevait le 29 février dernier. Pour Benoît XVI, les Etats-Unis sont un modèle à imiter par tous, en tant que pays né et fondé sur cette vérité évidente que le Créateur a doté chaque être humain de droits inaliénables, dont le premier est la liberté.

* * *

Avec Benoît XVI, la punition que les Etats-Unis recevaient de la part du Vatican est levée. Il y a encore quelques décennies, ils étaient taxés d’être le temple du capitalisme calviniste, de la société de consommation, du darwinisme social, de la chaise électrique et de la gâchette facile partout dans le monde.

Aujourdhui ces façons de voir semblent largement abandonnées. LEglise de Rome a condamné avec force lattaque militaire contre lIrak de Saddam Hussein. Y compris Benoît XVI. Mais actuellement, elle ne demande pas le retrait des soldats et souhaite quils restent en Irak en mission de paix, notamment pour défendre les minorités chrétiennes.

En tout cas, le jugement global sur les Etats-Unis a changé en bien, à linverse des jugements sur lEurope, qui sont de plus en plus pessimistes. Benoît XVI a confié à lAmbassadeur Glendon quil admirait limportance que le peuple américain a, dès le début, attribuée au rôle de la religion dans la création du débat public. Un rôle qui ailleurs comprendre: en Europe est contesté au nom dune compréhension limitée de la vie politique. Avec les conséquences qui en découlent sur les points qui tiennent le plus à cœur lEglise, tels que la défense légale du don divin de la vie depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, le mariage ou la famille.

LEglise de Rome était plus souvent en accord avec les présidents républicains, de Reagan aux deux Bush, quavec le démocrate Bill Clinton. Les premiers se sont en effet davantage investis dans la défense de la vie et de la liberté religieuse dans le monde. Lors des deux conférences internationales convoquées par lONU au sujet de la question démographique et des femmes, en 1994 au Caire puis en 1995 à Pékin cest Bill Clinton qui était président des Etats-Unis la délégation du Saint-Siège sest battue farouchement contre les Etats-Unis et lEurope qui voulaient encourager lavortement pour réduire les naissances dans les pays pauvres.

Et qui était à la tête de l’équipe du Vatican à Pékin? Mary Ann Glendon. Féministe convertie, professeur de droit à luniversité de Harvard, elle a été nommée présidente de lacadémie pontificale des sciences sociales par Jean-Paul II et est aujourdhui ambassadeur des Etats-Unis. Son discours était tranchant comme une épée: La conférence veut lutter contre les violences infligées aux femmes? Très bien, nous en prenons bonne note. Parmi les violences, il y a les programmes obligatoires de contrôle des naissances, les stérilisations forcées, les pressions à lavortement, la présélection des sexes et la destruction des fœtus féminins qui sen suit.

Dans un recueil dessais, qui va sortir ces jours-ci en Italie chez l’éditeur Rubbettino, Mary Ann Glandon revient, sur un ton polémique, sur ce qui est arrivé à Pékin et dans les années suivantes. Elle accuse les pays riches davoir diminué les aides, préférant passer par lavortement comme frein démographique à coût zéro. Elle accuse surtout les élites laïques occidentales davoir remplacé le langage étendu, riche, équilibré“ de la Déclaration universelle des droits de lhomme par le jargon médiocre des désirs individualistes libérés de tout devoir ou de toute responsabilité. Son réquisitoire a été publié aussi par LOsservatore Romano.

Cest pour ces mêmes raisons que les autorités du Vatican ont souvent critiqué lONU et lUnion européenne au cours des ces dernières années. Ce qui nempêche pas le Saint-Siège daccorder du crédit et dapporter son soutien aux Nations Unies en tant quinstrument pacifique pour résoudre les conflits internationaux.

Le Saint-Siège est présent à lONU comme “état observateur permanent. Il ne vote pas mais a le droit de parole et de réponse. Une campagne en faveur de son exclusion, orchestrée il y a quelques années par des organisations non gouvernementales engagées dans le contrôle des naissances et irritées par lopposition du Vatican, a obtenu leffet inverse. En juillet 2004, lassemblée générale de lONU a approuvé à lunanimité une résolution qui a non seulement confirmé mais renforcé la présence du Saint-Siège dans lorganisation.

Depuis la tribune de lONU, Benoît XVI sadressera à la population du monde entier, composée pour moins dun sixième de catholiques. Aux Etats-Unis, les catholiques ne sont pas non plus majoritaires. Selon une enquête très récente du Pew Forum on Religion & Public Life portant sur un échantillon de 35 000 Américains, on compte environ 70 millions de catholiques sur une population totale de 300 millions, soit 23,9%. Ils forment néanmoins un bloc important ils sont plus nombreux quen Italie qui plus est dans un pays à forte dominante chrétienne, avec des indices de participation religieuse beaucoup plus élevés quen Europe.

Lors des présidentielles de 2004, les catholiques ont contribué de manière significative à la réélection de George W. Bush. Mais les hiérarchies navaient pas donné dindication de vote et nen donneront pas pour les prochaines élections. Les catholiques pro vie penchent pour le républicain Jon McCain, les catholiques pro paix et justice pour les démocrates Hillary Clinton et Barack Obama. Quoi quil en soit, les autorités de lEglise apprécient le fait que tous les candidats aient donné une place prépondérante au facteur religieux.

Car il en est ainsi aux Etats-Unis. Ils sont à la pointe de la modernité et en même temps la nation la plus religieuse au monde. Ils sont un modèle de séparation de lEglise et de lEtat et en même temps un pays où les religions jouent un rôle important dans la vie publique. Lenquête du Pew Forum a établi que la part dathées et dagnostiques est très réduite. Ils forment respectivement 1,6% et 2,4% de la population, bien quils semblent être beaucoup plus nombreux et bruyants dans les médias.

* * *

Mais la donnée la plus importante de cette enquête est ailleurs. Il sagit du nombre très élevé de citoyens américains qui passent dune confession religieuse à une autre ou qui renaissent dans une nouvelle vie spirituelle tout en restant dans la même religion.

Il nexiste aucun autre pays au monde où le marché religieux soit aussi bouillonnant et la compétition aussi serrée. 44% des Américains de plus de 18 ans ont changé daffiliation religieuse, et même plus dune fois, ou sont passés de lincroyance à une foi ou inversement.

Parmi les confessions protestantes, qui regroupent près de la moitié des Américains, les Eglises dorientation liberal en ce qui concerne les droits individuels sont en net recul. Au contraire des Eglises evangelical, puritaines, dont certaines traditionnellement très hostiles au pape se rapprochent aujourdhui de lEglise de Rome au nom de la bataille commune pour la défense de la vie.

Un tiers des citoyens américains qui ont grandi dans lEglise catholique lont abandonnée. Mais cette perte a été compensée par la conquête de nouveaux convertis et par larrivée de nombreux immigrés catholiques de différents pays, en particulier dAmérique latine.

Ce flux migratoire est tel quil est en train de transformer littéralement le visage du catholicisme aux États-Unis. A Rome, on en est tout à fait conscient, à tel point que lors du dernier consistoire, le 24 novembre 2007, Benoît XVI a créé cardinal Daniel DiNardo, larchevêque de Galveston et Houston, au Texas. Un diocèse qui navait jusque-là jamais reçu lhonneur de la pourpre, mais où le nombre de catholiques augmente de façon vertigineuse, tout comme dautres diocèses où convergent les immigrés. Cest le cas de Dallas, où les catholiques, qui étaient 200 000 il y a vingt ans, sont plus dun million aujourdhui, venant du Mexique pour la plupart.

Etant donné que le Mexique est le pays dAmérique latine où lEglise catholique est la plus vivante, y compris chez les jeunes, avec une floraison impressionnante de vocations sacerdotales et religieuses, cela explique une autre nouveauté pour le catholicisme aux Etats-Unis: la baisse de son âge moyen.

La plupart des catholiques de plus de 60 ans sont des blancs, mais près de la moitié des 18-40 ans est composée de latinos, cest-à-dire originaires du Mexique ou dautres pays dAmérique latine. De nouvelles arrivées qui compensent labandon de lEglise catholique par des jeunes blancs de moins de 30 ans, la tranche d’âge la plus rongée par la sécularisation.

En 2007, le New York Times na consacré que deux fois sa une à Benoît XVI, contre 25 à Jean-Paul II pour sa troisième année de pontificat. Avec son prochain voyage, le pape allemand va regagner du terrain. Les Etats-Unis sont pour lui une terre très prometteuse. Un an après les Journées mondiales de la jeunesse en 1993, le diocèse de Denver avait enregistré 2 000 nouveaux convertis et une augmentation de 8% de la présence à la messe. La vieille Europe catholique peut en prendre de la graine.

bonne nuit

5 avril, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 10%20EVANGELIAIRE%20DE%20REICHENAU%20MULTIPLICATION

Multiplication des pains

http://www.artbible.net/3JC/-Mat-14,13_Feeding_Multitude_Multiplication_Pains/index.html

« C’est moi. Soyez sans crainte »

5 avril, 2008

du site:

http://levangileauquotidien.org/

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l’Europe
Poésie « Am Steuer » / « La Tempête », 1940 (trad. Malgré la nuit, Ad Solem 2002, p. 49)

« C’est moi. Soyez sans crainte »

– Seigneur, que les vagues sont hautes,
que la nuit est obscure !
Ne voudrais-tu pas l’éclairer
pour moi qui veille solitaire?

– Tiens fermement le gouvernail,
garde confiance et reste calme.
Ta barque a du prix à mes yeux,
je veux la mener à bon port.

Garde bien sans défaillance
les yeux fixés sur le compas.
Il aide à parvenir au but
à travers nuits et tempêtes

L’aiguille du compas de bord
frémit mais se maintient.
Elle te montrera le cap
que je veux te voir prendre.

Garde confiance et reste calme :
à travers nuits et tempêtes
la volonté de Dieu, fidèle,
te guide, si ton coeur veille.

La créativité artistique et musicale

5 avril, 2008

La créativité artistique et musicale

1. Quelques considérations sur l’art sacré 

N.B. Nous proposons ici, succinctement, quelques points de réflexion sur la question de l’art sacré. Pour un regard plus approfondi, vous pouvez consulter un dossier jaune intitulé « Quelques considérations sur l’art sacré« .. 

1.1 Liturgie et art sacré 

 

 Pour Sabine de Lavergne (1990: 526), qui commente ici la pensée du Père Régamey, un dominicain très impliqué dans le renouveau de l’art sacré en France durant la période d’après-guerre, la « liturgie est l’expression visible du sacré qui s’épanouit en beauté, elle est « l’art majeur » dont les arts sacrés se font les serviteurs ». Les oeuvres d’art des lieux de culte, tout comme la musique liturgique, entrent en dialogue avec ceux qui les contemplent ou l’écoutent; elles devraient leur permettre d’entrer en résonance avec les mystères chrétiens. Plus largement, c’est d’ailleurs la fonction de tout l’art sacré chrétien, qu’il soit associé ou non à la liturgie. 

1.2 La théologie de l’art sacré 

La Révélation montre Dieu, qu’on ne voit pas, présent et agissant au coeur de la vie du peuple, ici bas, dans le monde visible qui est le sien. Elle le montre allant jusqu’à fouler les mêmes chemins que l’humanité lorsqu’il s’incarne en Jésus Christ. Celui-ci est l’image parfaite de Dieu et tous sont appelés à lui ressembler.  L’art chrétien trouve son véritable fondement dans l’Incarnation. Si Dieu a pris chair, s’il a choisi de se rendre visible, alors l’être humain peut tenter d’inscrire dans des formes, des couleurs et des sons, cette rencontre vécue dans sa chair.  Et de fait, « le Dieu fait homme, visible et incarné, est devenu la matrice de l’art religieux » (Boespflug et al., 2000: 17). « Parce que le christianisme propose de se relier à l’invisible non en refusant les formes visibles, mais dans et à travers le visible, l’image peut être considérée comme un des aspects de la vérité, et être intégrée pleinement dans les pratiques de la foi (id. p. 21).   

1.3 Art et  symbole 

Dans les deux premiers cours de ce programme court d’études bibliques, nous avons abordé la question du symbole dans la Bible (vous pouvez accéder à ce dossier en cliquant ici). Nous avons vu que le symbole relie deux dimensions d’une même réalité. La partie visible, concrète et observable du symbole (appelée techniquement le « symbolisant ») permet d’intuitionner sa partie invisible, inobservable et mystérieuse (le « symbolisé »). Symbolisant et symbolisé ensemble permettent de reconstituer la réalité dans toute sa profondeur. La Bible, pour exprimer une expérience des réalités d’en haut, fait largement appel aux symboles. 

 

De son côté, l’art cherche aussi à évoquer des réalités qui nous dépassent. Pas étonnant qu’il fasse aussi appel aux symboles et qu’il ait une fonction que nous pourrions décrire comme « symbolique », puisqu’il permet à partir de productions qui font appel aux sens (on peut voir et/ou toucher les oeuvres d’art, écouter la musique sacrée) de rejoindre la dimension cachée, transcendante, de ce qui est évoquée. 

Le message de Sr Faustine : Confiance en Dieu et miséricorde envers le prochain

5 avril, 2008

03-04-2008,  du site:

 http://www.zenit.org/article-17639?l=french

 

 Le message de Sr Faustine : Confiance en Dieu et miséricorde envers le prochain 

Deuxième journée du congrès sur la Miséricorde divine

 ROME, Jeudi 3 avril 2008 (ZENIT.org) – Le message de sainte Faustine (1905-1938) est fait de confiance en Dieu et d’attitude miséricordieuse envers le prochain, rappelle le cardinal Backis. 

Le cardinal Audrys Juozas Backis a évoqué sa découverte de sainte Faustine Kowalska lorsqu’il est devenu archevêque de Vilnius, en Lituanie, où la sainte a vécu : c’était alors une ville polonaise. C’est également là qu’a été réalisée la première icône de Jésus miséricordieux, sur les indications du Christ à celle qu’il avait choisie comme « apôtre de la miséricorde ». On connaît la prière inscrite en bas de l’icône : « Jésus, j’ai confiance en toi »

L’archevêque lituanien est intervenu dans la basilique du Latran ce matin, dans le cadre du deuxième jour du congrès international et apostolique sur la Miséricorde divine, retransmis en direct chaque matin à partir de 9 h, en Europe, en Afrique et sur Internet par Radio Espérance

Le cardinal Backis, né en Lituanie, a grandi tout d’abord dans la diaspora lituanienne en France, il a été formé à Rome. Il est ensuite entré au service de la diplomatie vaticane et il a travaillé aux côtés de Jean-Paul II à la secrétairerie d’Etat avant d’être nommé à Vilnius au lendemain de la chute du mur de Berlin. 

« Arrivé à Vilnius, a confié le cardinal Backis, j’ai découvert la Divine miséricorde. J’ai été accueilli par la Mère de Dieu lorsque je suis arrivé. Et après la béatification de sœur Faustine [le 18 avril 1993, ndlr], j’ai découvert les traces de toute cette histoire liée au début de la diffusion de la Divine miséricorde à Vilnius justement. Je me sens le devoir, un devoir pastoral, de faire quelque chose afin que cette dévotion et surtout la compréhension du mystère de la Divine miséricorde soient toujours perçus par l’Eglise »

Il avait confié récemment dans une interview : « Pour donner un nouvel élan à l’Europe, je crois qu’il faut revenir à une réflexion sur l’homme, former des consciences, et envoyer dans les bureaux davantage de cerveaux pensants, de gens qui vivent de nos valeurs et qui y croient. Jean-Paul II disait : « Seule la miséricorde divine est un rempart à l’extension du Mal ». Benoît XVI a repris cette phrase en ajoutant que cette miséricorde doit commencer dans le petit monde’ de notre cœur »

Hier, l’archevêque de Vienne, le cardinal Christoph Schönborn, cheville ouvrière du congrès, avait en effet rappelé que Jean-Paul II a trouvé « une source inépuisable d’espérance » et une réponse, une « limite » aux proportions indescriptibles prises par le mal au 20e s. : les horreurs du nazisme, les incroyables souffrances de la population polonaise durant l’occupation nazie et ensuite pendant la domination du communisme soviétique. 

La seconde partie de cette matinée a été marquée par le témoignage du cardinal Barbarin (cf. ci-dessous) et par le témoignage du père Daniel-Ange, fondateur de l’école d’Evangélisation « Jeunesse lumière », et qui, en 2005, avait été appelé à Rome pour parler aux jeunes du diocèse, au Latran, en préparation à Pâque, le pape Jean-Paul II ne pouvant pas, en raison de sa santé, parler lui-même comme chaque année aux jeunes de Rome. 

Le P. Daniel-Ange a cité, avec son enthousiasme communicatif, de nombreux exemples de gestes de miséricorde de demande de pardon. Mais il y a un exemple particulièrement touchant : celui d’une petite fille musulmane de Marseille qui confiait à une religieuse rencontrée dans la rue, en désignant le crucifix qu’elle portait : « Je ne peux pas le regarder sans pleurer ». Le P. Daniel-Ange faisait remarquer qu’être apôtre de la miséricorde cela passe par cette compassion pour le Christ souffrant. 

Anita S. Bourdin