Archive pour le 18 mars, 2008
« Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois »
18 mars, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de St Luc, 10, 89s (trad. cf SC 52, p. 186)
« Le coq ne chantera pas avant que tu m’aies renié trois fois »
Pierre a renié une première fois et n’a pas pleuré, parce que le Seigneur ne l’avait pas regardé. Il a renié une seconde fois, et il n’a pas pleuré, parce que le Seigneur ne l’avait pas encore regardé. Il a renié une troisième fois, Jésus l’a regardé, et il a pleuré, très amèrement (Lc 22,62). Regarde-nous, Seigneur Jésus, pour que nous sachions pleurer notre péché. Cela montre que même la chute des saints peut être utile. Le reniement de Pierre ne m’a pas fait tort ; au contraire, à son repentir, j’ai gagné : j’ai appris à me garder d’un entourage infidèle…
Pierre a donc pleuré, et très amèrement ; il a pleuré pour arriver à laver sa faute par des larmes. Vous aussi, si vous voulez obtenir le pardon, effacez votre faute par les larmes ; au moment même, sur l’heure, le Christ vous regarde. S’il vous survient quelque chute, lui, témoin présent à votre vie secrète, vous regarde pour vous rappeler et vous faire avouer votre erreur. Faites alors comme Pierre, qui dit ailleurs par trois fois : « Seigneur, tu sais que je t’aime » (Jn 21,15). Il a renié trois fois, trois fois aussi il confesse ; mais il a renié dans la nuit, et il confesse au grand jour.
Tout cela est écrit pour nous faire comprendre que personne ne doit se vanter. Si Pierre est tombé pour avoir dit : « Même si d’autres viennent à trébucher, moi je ne tomberai pas » (Mt 26,33), quel autre serait en droit de compter sur soi-même ?… D’où est-ce que je te rappellerai, Pierre, pour m’apprendre tes pensées quand tu pleurais ? Du ciel où tu as déjà pris place parmi les choeurs des anges, ou encore du tombeau ? Car la mort, d’où le Seigneur est ressuscité, ne te répugne pas à ton tour. Enseigne-nous à quoi t’ont servi tes larmes. Mais tu l’as enseigné bien vite : car étant tombé avant de pleurer, tes larmes t’ont fait choisir pour conduire les autres, toi qui, d’abord, n’avais pas su te conduire toi-même.
La prière parapluie
18 mars, 2008du site:
http://users.skynet.be/prier/textes/PR0353.HTM
La prière parapluie
Auteur : Olivier Fabre
Ferme ton parapluie, mon frère,
la prière n’est pas un parapluie;
Dieu ne vend pas de parapluie, ma soeur,
il aime trop le vent!
J’avais peur de me mouiller
je me croyais à l’abri
sous ma prière parapluie;
mais tu m’as éclaboussé
par dessous, Seigneur;
la rafale est venue de côté,
et le parapluie troussé!
J’avais cru, sous le parapluie
que tu te tenais toi aussi,
toi le maître de l’Esprit…
Un p’tit coin d’parapluie
un p’tit coin de paradis
c’était ma chance…
J’ai ouvert les yeux,
personne sous le parapluie.
Personne que moi,
un homme au sec,
un homme sec,
doigts crispés sur le manche
de la prière parapluie.
Viens!
maître du vent et de l’Esprit,
emporte aux quatre coins du vent
mon ridicule parapluie
et ma prière paravent!
Toi, le Dieu des sans-parapluie
pousse-moi dehors,
dans le vent,
mouille-moi, Seigneur!
Mais donne-moi, en même temps
le joie et la force
de ceux que tu trempes
de l’Esprit!
Dimanche des Rameaux : L’Eglise a besoin de purification, déclare Benoît XVI
18 mars, 200816-03-2008, du site:
http://www.zenit.org/article-17537?l=french
Dimanche des Rameaux : L’Eglise a besoin de purification, déclare Benoît XVI
Il commente le passage de l’Evangile sur la « purification du temple »
ROME, Dimanche 16 mars 2008 (ZENIT.org) – Dénonçant un règlement corrompu, à l’époque du Christ, lorsque Jésus chasse les marchands qui avaient reçu l’autorisation de s’installer dans le temple, Benoît XVI s’est interrogé sur les « abus » qui existent aujourd’hui dans l’Eglise. Il s’est demandé si la foi des chrétiens est suffisamment pure pour conduire les non croyants vers Dieu.
Benoît XVI a souligné le parallèle entre la montée de Jésus vers Jérusalem, racontée dans le récit de la Passion, qui est lu entièrement le dimanche des Rameaux, et « l’ascension intérieure ».
« Jésus marche vers le temple… la maison de son Père », mais « son parcours va au-delà : le dernier objectif de son ascension est la Croix, a expliqué le pape. C’est l’ascension vers ‘l’amour jusqu’à la fin’ qui est la vraie montagne de Dieu, le lieu définitif du contact entre Dieu et l’homme ».
Benoît XVI a expliqué qu’en arrivant au Temple, « à l’endroit où doit avoir lieu la rencontre entre Dieu et l’homme », Jésus « trouve des marchands d’animaux et des changeurs qui occupent le lieu de prière ».
« Le bétail en vente était certes destiné aux sacrifices à immoler dans le temple ; et puisque dans le temple on ne pouvait utiliser les pièces sur lesquelles étaient représentés les empereurs romains qui étaient en opposition avec le vrai Dieu, il fallait les échanger contre des pièces sur lesquelles n’étaient pas représentées des images d’idoles », a-t-il expliqué.
« Mais… l’espace où cela se passait était destiné à être l’atrium des païens », car « même si les païens n’entraient pas, d’une certaine manière, au cœur de la Révélation, ils pouvaient cependant s’associer à la prière au Dieu unique, dans l’atrium de la foi », a poursuivi le pape.
« Mais à présent, les affaires avaient pris le dessus – des affaires légalisées par les autorités compétentes qui recevaient elles aussi une part du gain des marchands. Les marchands agissaient correctement selon le règlement en vigueur, mais le règlement lui-même était corrompu », a expliqué Benoît XVI.
Le pape a alors invité les chrétiens à faire un examen de conscience.
« Notre foi est-elle suffisamment pure et ouverte, pour que les ‘païens’, les personnes qui sont aujourd’hui en recherche et se posent des questions, puissent, à partir de cette foi, recevoir l’intuition de la lumière du Dieu unique, s’associer à notre prière dans les atrium de la foi et avec leurs interrogations devenir peut-être eux aussi des adorateurs ? s’est-il interrogé. Sommes-nous prêts à nous laisser toujours à nouveau purifier par le Seigneur, en lui permettant de chasser en nous et dans l’Eglise tout ce qui est opposé à lui ? »
Le pape a expliqué que l’épisode sur la « purification du Temple » n’est pas seulement une allusion aux abus.
« Une nouvelle heure de l’histoire est annoncée. Ce que Jésus avait annoncé à la Samaritaine concernant sa demande sur la vraie adoration est en train de se réaliser », a-t-il déclaré.
« Le temps où des animaux étaient immolés à Dieu est révolu. … Aux sacrifices cruels et aux offrandes de vivres succède le corps du Christ… Seul « l’amour jusqu’à la fin », seul l’amour qui pour les hommes se donne totalement à Dieu, est le véritable culte, le véritable sacrifice. Adorer en esprit et en vérité signifie adorer en communion avec Celui qui est la vérité ; adorer dans la communion avec son Corps, dans lequel l’Esprit Saint nous réunit », a expliqué le pape.
« Jésus oppose sa bonté qui guérit au commerce des animaux et aux affaires d’argent. C’est elle la vraie purification du temple. Il ne vient pas comme destructeur ; il ne vient pas avec l’épée du révolutionnaire. Il vient avec le don de la guérison. Il se consacre à ceux qui, à cause de leur maladie sont poussés jusqu’aux dernières extrémités de leur vie et en marge de la société », a poursuivi Benoît XVI.
« Jésus présente Dieu comme Celui qui aime, et son pouvoir comme le pouvoir de l’amour. Et ainsi, il nous dit ce qui fera pour toujours partie du juste culte de Dieu : la guérison, le service, la bonté qui guérit », a-t-il ajouté.
Le pape a conclu en invitant les fidèles à suivre le conseil que le Christ donnait à ses disciples : « redevenir comme des enfants », car « pour reconnaître Dieu nous devons nous défaire de l’orgueil qui nous éblouit, qui veut nous éloigner de Dieu, comme si Dieu était notre concurrent ».
« Pour rencontrer Dieu il faut être capables de voir avec le cœur, a souligné le pape. Nous devons apprendre à voir avec un cœur jeune, qui n’est pas entravé par des préjugés et aveuglé par des intérêts ».
La cérémonie du dimanche des Rameaux, avec laquelle l’Eglise entre dans la Semaine Sainte, a commencé par la procession, présidée par Benoît XVI.
Le pape a d’abord béni les rameaux puis il conduit la procession, de l’obélisque situé au centre de la place Saint-Pierre jusqu’à l’autel installé sur le parvis de la basilique. Des cardinaux, des évêques et 270 jeunes (170 Italiens et 100 jeunes venus de différents pays) ont participé à la procession.
Gisèle Plantec