Archive pour le 10 mars, 2008
« Eveille-toi, ô toi qui dors »
10 mars, 2008du site:
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010414_omelia-sabato-santo_fr.html
« Eveille-toi, ô toi qui dors »
« Que se passe-t-il? Aujourd’hui, grand silence sur la terre; grand silence et ensuite solitude parce que le Roi sommeille. La terre a tremblé et elle s’est apaisée, parce que Dieu s’est endormi dans la chair et il a éveillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s’est mis à trembler.
C’est le premier homme qu’il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort
. Oui, c’est vers Adam captif, en même temps que vers Eve, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs.
Le Seigneur s’est avancé vers eux, muni de la croix, l’arme de sa victoire. Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres: « Mon Seigneur avec nous tous! » Et le Christ répondit à Adam : « Et avec ton esprit ». Il le prend par la main et le relève en disant: Eveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.
» C’est moi ton Dieu, qui, pour toi, suis devenu ton fils; c’est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans les chaînes: Sortez. A ceux qui sont dans les ténèbres: Soyez illuminés. A ceux qui sont endormis Relevez-vous.
« Je te l’ordonne: Eveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas créé pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts : moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, oeuvre de mes mains ; lève-toi, mon semblable qui as été créé à mon image. Eveille-toi, sortons d’ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible.
« C’est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils; c’est pour toi que moi, le Maître, j’ai pris ta forme d’esclave ; c’est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre et au-dessous de la terre; c’est pour toi, l’homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts; c’est pour toi, qui es sorti du jardin, que j’ai été livré aux Juifs dans un jardin et que j’ai été crucifié dans un jardin.
« Vois les crachats sur mon visage ; c’est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues : je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.
« Vois la flagellation sur mon dos, que j’ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois.
« Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Eve. Mon côté a guéri la douleur de ton côté ; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi.
« Lève-toi, partons d’ici. L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis; moi je ne t’installerai plus dans le paradis, mais sur un trône céleste. Je t’ai écarté de l’arbre symbolique de la vie; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un avec toi. J’ai posté les chérubins pour qu’ils te gardent comme un serviteur; je fais maintenant que les chérubins t’adorent comme un Dieu.
» Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité. «
Homélie ancienne pour le Grand et Saint Samedi
Augustin d’Hippone : La mort de Monique, sa maman
10 mars, 2008du site:
http://www.patristique.org/article.php3?id_article=204
Augustin d’Hippone : La mort de Monique, sa maman
Seigneur, tu sais que ce jour-là, alors que j’étais avec ma mère, comme nous parlions ainsi et que ce monde pour nous au fil des paroles perdait tout intérêt avec tous ses plaisirs, ma mère dit alors :
- Mon fils, en ce qui me concerne, plus rien n’a de charme pour moi dans cette vie. Que pourrais-je faire encore ici-bas ? Pourquoi y serais-je ? Je ne sais pas ; je n’ai plus rien à espérer en ce siècle. Une seule chose me faisait désirer de rester assez longtemps dans cette vie : te voir chrétien catholique avant ma mort. Je suis plus que comblée dans ce que mon Dieu m’a accordé : tu es allé jusqu’à mépriser les félicités de la terre et je te vois son serviteur. Qu’est-ce que je fais ici ?Que lui ai-je r
épondu ? Je ne m’en souviens pas bien, d’autant que sur ces entrefaites, dans les cinq jours à peine ou ce ne fut guère plus, la fièvre la mit au lit. Et pendant sa maladie, un jour, elle subit une défaillance et son esprit perdit un instant conscience de ce qui l’entourait. Nous accourûmes, mais elle eut vite repris ses sens ; elle nous vit, mon frère et moi, debout près d’elle, et nous dit avec l’air de quelqu’un qui cherche quelque chose :
- Où étais-je ?
Puis arrêtant ses regards sur nous que la tristesse consternait :
- Vous enterrerez ici votre mère, dit-elle.
Moi, je me taisais et maîtrisais mes larmes ; mais mon frère lui dit quelque chose pour souhaiter, comme un sort plus heureux, qu’elle ne finît pas ses jours sur une terre étrangère, mais dans la patrie. Dès qu’elle entendit cela, son visage devint anxieux, et ses yeux lui lançaient des reproches parce qu’il avait de tels sentiments. Et puis, le regard fixé sur moi :
- Vois ce qu’il dit ! me fit-elle ;
et presque aussitôt, elle ajouta pour tous les deux :
- Enterrez ce corps n’importe où ! Ne vous troublez pour lui d’aucun souci ! Tout ce que je vous demande, c’est de vous souvenir de moi à l’autel du Seigneur, où que vous soyez.
Elle expliqua sa pensée en s’exprimant comme elle pouvait, puis se tut ; la maladie qui s’aggravait la faisait souffrir.Mais moi, qui songeais
à tes dons, ô Dieu invisible, à ce que tu sèmes dans le coeur de tes fidèles et d’où proviennent les moissons admirables, je me réjouissais et te rendais grâce, me rappelant ce que je savais, l’inquiétude si grande qui l’avait toujours agitée au sujet de la sépulture, qu’elle avait prévue et préparée pour elle près du corps de son mari. Oui, parce qu’ils avaient vécu en parfaite concorde, elle voulait encore, tant l’âme humaine a de peine à comprendre les choses divines, ajouter à ce bonheur et faire dire à son sujet par la postérité : il lui fut accordé, après un long voyage outre-mer, qu’une terre conjointe couvrît la terre des deux conjoints.
Mais à quel moment cette vanité, par la plénitude de ta bonté, avait-elle cessé d’occuper son coeur ? Je l’ignorais et j’étais dans la joie, tout surpris que ma mère me fut apparue ainsi. Déjà cependant, lors de notre entretien à la fenêtre, elle avait dit : « Que fais-je encore ici ? » et rien n’avait laissé voir qu’elle désirait mourir dans sa patrie. De plus, je l’appris plus tard, à peine étions-nous à Ostie que quelques-uns de mes amis, avec qui en toute confiance maternelle elle s’entretenait un jour sur le mépris de cette vie et le bienfait de la mort, en mon absence, furent stupéfaits d’une telle vertu dans une femme – c’est toi qui la lui avais donnée -, et lui demandèrent si elle ne redoutait pas de laisser son corps si loin de son pays.
- Rien n’est loin pour Dieu, répondit-elle, et il n’y a pas à craindre qu’il ne sache point où me retrouver à la fin du monde pour me ressusciter.Ainsi donc, au neuvi
ème jour de sa maladie, à la cinquante-sixième année de son âge, à trente-troisième de mon âge, cette âme religieuse et pieuse se détacha du corps. Je lui fermais les yeux et dans mon coeur s’amassaient les flots d’une immense tristesse…
Sources :
Saint Augustin, Les confessions, BA 14, X,26- XII,29.
Discours de Benoît XVI sur le sacrement de la réconciliation
10 mars, 200807-03-2008, du site:
http://www.zenit.org/article-17462?l=french
Discours de Benoît XVI sur le sacrement de la réconciliation
Aux participants du cours organisé par la Pénitencerie apostolique
ROME, Vendredi 7 mars 2008 (ZENIT.org) – « Ce n’est pas le péché qui est au cœur de la célébration sacramentelle, mais la miséricorde de Dieu, qui est infiniment plus grande que toute notre faute », rappelle Benoît XVI aux participants d’un cours sur la confession organisée par la Pénitencerie apostolique.En même temps, le pape rappelait que « si, tout en étant animés par le désir de suivre Jésus, on ne se confesse pas régulièrement, on risque peu à peu de ralentir le rythme spirituel jusqu’à l’affaiblir toujours davantage et peut-être même de l’éteindre ».
Monsieur le Cardinal,
Vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,Chers p
énitenciers des basiliques romaines,
Je suis heureux de vous accueillir, alors que s’achève le cours sur le for interne que la pénitencerie apostolique promeut depuis plusieurs années au cours du carême. Avec un programme soigneusement préparé, cette rencontre annuelle rend un précieux service à l’Eglise et contribue à maintenir vivant le sens de la sainteté du sacrement de la réconciliation. J’adresse par conséquent mes remerciements cordiaux à ceux qui l’organisent et en particulier le Grand Pénitencier, le cardinal James Francis Stafford, que je salue en le remerciant aussi pour les paroles courtoises qu’il m’a adressées. Avec lui, je salue et je remercie le régent et le personnel de la Pénitencerie, ainsi que les religieux distingués de différents ordres qui confèrent le sacrement de la Pénitence dans les basiliques papales de la Ville. Je salue en outre les participants du cours.Le car
ême est un temps propice s’il en est pour méditer sur la réalité du péché à la lumière de l’infinie miséricorde de Dieu, que le sacrement de la Pénitence manifeste dans sa forme la plus haute. Je saisis donc volontiers l’occasion pour proposer à votre attention certaines réflexions sur l’administration de ce sacrement à notre époque, qui perd hélas de plus en plus le sens du péché. Il faut aujourd’hui faire faire à qui se confesse l’expérience de cette tendresse divine envers les pécheurs repentis que tant d’épisodes évangéliques montrent avec des accents d’émotion intense. Prenons, par exemple, la fameuse page de l’évangile de Luc qui présente la pécheresse pardonnée (cf. Lc 7, 36-50). Simon, pharisien et riche « notable » de la ville, donne chez lui un banquet en l’honneur de Jésus. De façon inattendue, au fond de la salle, entre une personne qui n’était pas invitée, ni prévue : une prostituée bien connue. Le malaise des personnes présentes est compréhensible, mais la femme ne semble cependant pas s’en préoccuper. Elle avance, et, de façon plutôt furtive, elle s’arrête aux pieds de Jésus. Elles sont parvenues à son oreille ses paroles de pardon et d’espérance pour tous, même pour les prostituées ; elle est bouleversée, et demeure silencieuse. Elle baigne de ses larmes les pieds de Jésus, les essuie de ses cheveux, les embrasse et les oint d’un parfum suave. En agissant ainsi, la pécheresse veut exprimer l’affection et la reconnaissance qu’elle nourrit envers le Seigneur, par des gestes qui lui sont familiers, même s’ils sont socialement censurés.
Devant l’embarras général, c’est Jésus lui-même qui affronte la situation : « Simon, j’ai quelque chose à te dire ». « Parle, Maître », lui répond le maître de maison. Nous connaissons tous la réponse de Jésus par une parabole que nous pourrions résumer par ces paroles que le Seigneur dit en substance à Simon : « Tu vois ? Cette femme sait qu’elle est pécheresse et, mue par l’amour, elle demande compréhension et pardon. Toi, au contraire, tu penses être juste, et tu es peut-être convaincu de ne rien avoir de grave à te faire pardonner ».Le message qui transpara
ît dans ce passage évangélique est éloquent : à qui aime beaucoup, Dieu pardonne tout. Qui place sa confiance en lui-même et dans ses propres mérites est comme aveuglé par son moi et son cœur s’endurcit dans le péché. Qui au contraire se reconnaît faible et pécheur met sa confiance en Dieu et obtient de lui grâce et pardon. Tel est justement le message qu’il faut transmettre : ce qui compte le plus c’est de faire comprendre que dans le sacrement de la réconciliation, quel que soit le péché commis, si on le reconnaît humblement, et si l’on vient trouver avec confiance le prêtre confesseur, on fait toujours l’expérience de la joie pacificatrice du pardon de Dieu. Dans cette perspective, votre cours assume une importance notable, parce qu’il vise à préparer des confesseurs bien formés du point de vue doctrinal et capables de faire faire aux pénitents l’expérience de l’amour miséricordieux du Père céleste. N’est-il pas vrai que l’on assiste aujourd’hui à une certaine désaffection de ce sacrement ? Lorsque l’on insiste seulement sur l’accusation des péchés, qui doit pourtant être là, et il faut aider les fidèles à en comprendre l’importance, on risque de reléguer au second plan ce qui est central, c’est-à-dire la rencontre personnelle avec Dieu, Père de bonté, et de miséricorde. Ce n’est pas le péché qui est au cœur de la célébration sacramentelle, mais la miséricorde de Dieu, qui est infiniment plus grande que toute notre faute.
L’engagement des pasteurs, et spécialement des confesseurs, doit être aussi celui de mettre en évidence le lien étroit existant entre le sacrement de la Réconciliation et une existence orientée avec décision vers la conversion. Il convient qu’entre la pratique du sacrement de la Confession et une vie visant à suivre sincèrement le Christ s’instaure une sorte de « cercle vertueux » que l’on ne peut arrêter, dans lequel la grâce du sacrement soutienne et alimente l’engagement à être de fidèles disciples du Seigneur. Le temps du carême, dans lequel nous nous trouvons, nous rappelle que notre vie chrétienne doit tendre toujours à la conversion et lorsque l’on a souvent recours au sacrement de la Réconciliation, l’aspiration à la perfection évangélique reste vivante chez le croyant. Si cette aspiration incessante disparaît, la célébration du sacrement risque hélas de devenir quelque chose de formel qui n’a pas d’incidence sur le tissu de la vie quotidienne. D’autre part, si, tout en étant animés par le désir de suivre Jésus, on ne se confesse pas régulièrement, on risque peu à peu de ralentir le rythme spirituel jusqu’à l’affaiblir toujours davantage et peut-être même l’éteindre.
Chers frères, il n’est pas difficile de comprendre la valeur qu’a dans l’Eglise votre ministère de dispensateurs de la miséricorde divine pour le salut des âmes. Suivez et imitez l’exemple de tant de saints confesseurs qui, par leur intuition spirituelle, aidaient les pénitents à se rendre compte que la célébration régulière du sacrement de la Pénitence, et la vie chrétienne visant à la sainteté sont des composantes inséparables d’un même itinéraire spirituel pour tout baptisé. Et n’oubliez pas d’être vous-mêmes des exemples d’une vie chrétienne authentique. Que la Vierge Marie, Mère de miséricorde et d’espérance, vous aide, vous qui êtes ici présents, et tous les confesseurs à exercer avec zèle et avec joie ce grand service dont dépend si intensément la vie de l’Eglise. Je vous assure de mon souvenir dans la prière et je vous bénis avec affection.
bonne nuit
10 mars, 2008« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre »
10 mars, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Jean-Paul II
Mulieris dignitatem, ch. 5 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)
« Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre »
Le Christ est celui qui « sait ce qu’il y a dans l’homme » (Jn 2,25), dans l’homme et la femme. Il connaît la dignité de l’homme, sa valeur aux yeux de Dieu. Par son être même, le Christ confirme pour toujours cette valeur. Tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait a son accomplissement définitif dans le mystère pascal de la rédemption. L’attitude de Jésus à l’égard des femmes rencontrées sur son chemin au cours de son ministère messianique est le reflet du dessein éternel de Dieu qui, en créant chacune d’elles, la choisit et l’aime dans le Christ (cf Ep 1,1-5)… Jésus de Nazareth confirme cette dignité, il la rappelle, la renouvelle, en fait une composante du message de l’Evangile et de la rédemption pour lequel il est envoyé dans le monde…
Jésus entre dans la situation historique concrète de ces femmes, situation grevée par l’héritage du péché. Cet héritage se traduit notamment par l’habitude de discriminer la femme à l’avantage de l’homme, et elle en est marquée. A ce point de vue, l’épisode de la femme surprise en adultère paraît d’une éloquence particulière. A la fin, Jésus lui dit : « Ne pèche plus », mais auparavant il éveille la conscience du péché chez les hommes qui l’accusent… Jésus semble dire aux accusateurs : cette femme avec tout son péché ne fait-elle pas apparaître aussi et surtout vos propres transgressions, votre injustice masculine, vos abus ?
Il y a là une vérité qui vaut pour tout le genre humain… Une femme est laissée seule, elle est exposée à l’opinion publique avec « son péché », alors que derrière son péché à elle se cache un homme pécheur, coupable du péché d’autrui, co-responsable de ce péché. Et pourtant, son péché à lui ne retient pas l’attention, il est passé sous silence… Que de fois la femme ne paie-t-elle pas seule de cette façon ?… Que de fois ne demeure-t-elle pas abandonnée avec sa maternité, quand l’homme, le père de l’enfant, ne veut pas en accepter la responsabilité ? Et à côté des nombreuses mères célibataires dans notre société, il faut penser aussi à toutes celles qui, très souvent, sous diverses pressions, même de la part de l’homme coupable, « se libèrent » de l’enfant avant la naissance. Elles « se libèrent », mais à quel prix ?