Archive pour le 8 mars, 2008
Michel Evdokimov: Prier de tout son être
8 mars, 2008du site:
http://users.skynet.be/prier/textes/PR1091.HTM
Prier de tout son être
Auteur : Michel Evdokimov
Accorde-moi, Seigneur, de vivre
en harmonie avec mon coeur,
de sentir la présence de ta Loi vivante,
sentir ta Loi écrite sur mon coeur.
Tu nous as mis en garde :
c’est du fond du coeur
que jaillissent les mauvaises pensées,
orgueil, déraison, méchancetés,
qui sont toutes causes de mes souffrances.
Accepte, ô Dieu, de renouveler ton alliance
avec moi, jour après jour,
pour libérer mon coeur de ses souillures,
pour l’habiller de vêtements de lumière
si c’est Toi, Seigneur, qui y inscris ta Loi,
si c’est Toi, Seigneur, qui y fais ta demeure.
Apprends-moi à ouvrir mon coeur à mon frère,
pour le rencontrer à travers Ta Présence
et les mots que Tu poseras sur mes lèvres.
Chasse de moi toute mauvaise pensée
pour vivre en harmonie avec mon coeur.
Saint Augustin : Du Mensonge
8 mars, 2008un entretien sur un forum sur la mensonge m’ai suggère de posté ce texte du Saint Augustin; ceci est seulement la première partie, naturellement le texte est plus long, mais tout très intéressant, tout le texte à la page:
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/dumensonge/index.htm#_Toc19444437
Saint Augustin
DU MENSONGE.
En quoi consiste le mensonge ? Peut-on quelquefois mentir? Telles sont les questions que le saint Docteur se propose de discuter. —Exemples à l’appui ; raisons pour et contre. — Huit espèces de mensonges. — Elles sont examinées tour à tour et rejetées. — Conclusion : Il ne faut jamais mentir.
CHAPITRE PREMIER. DIFFICULTÉ DU SUJET.
1. C’est une importante question que celle du mensonge; elle jette souvent le trouble dans notre conduite habituelle, et nous offre ce double danger: ou de traiter inconsidérément de mensonge ce qui n’est pas mensonge, ou de nous persuader qu’on peut quelquefois mentir pour un motif honorable, pour rendre service ou par pitié. Nous la traiterons donc avec tout le soin possible ; nous nous proposerons les difficultés que l’on soulève; nous n’affirmerons rien au hasard ; et le lecteur attentif saisira, dans le traité même, le résultat de nos recherches, s’il y en a un : car le sujet est obscur, plein, pour ainsi dire, d’anfractuosités et d’antres ténébreux- où souvent la pensée de celui qui le traite s’emprisonne ; au point que l’objet saisi échappe des mains, puis reparaît, pour disparaître encore. A la fin cependant, un examen attentif aboutira à un résultat certain. Que s’il s’y rencontre quelque erreur, comme la vérité délivre de toute erreur; tandis que le faux les entraîne toutes, je me consolerai du moins en pensant que de toutes les erreurs la moins dangereuse est celle que l’on commet par un amour excessif de la -vérité et une haine exagérée du faux. En effet, les censeurs austères disent : Il y a, là, excès; et peut-être la vérité dirait-elle : Il n’y a pas encore assez. En tout cas, lecteur, qui que tu sois, né blâme pas avant d’avoir tout lu, et tu trouveras moins à blâmer: Ne fais point attention au style; car nous nous sommes beaucoup attaché au fond des choses, et nous avons cédé au besoin d’achever promptement un ouvrage si nécessaire pour les besoins quotidiens de la vie: ce qui fait que nous nous sommes peu ou presque pas occupé du choix des expressions.
CHAPITRE II. LES PLAISANTERIES NE SONT PAS DES MENSONGES.
2. Nous exceptons d’abord les plaisanteries, qui n’ont jamais passé pour des mensonges car le ton même dont on les prononce et l’affection de celui qui se les permet dénotent, de la manière la plus évidente, qu’il n’y a là aucune intention de tromper, bien qu’un ne dise pas la vérité. Mais les âmes parfaites doivent-elles employer les plaisanteries ? C’est une autre question que nous n’avons pas intention de traiter ici. Nous mettons donc les plaisanteries de côté, et nous commençons par ce point: Ne pas traiter de menteur celui qui ne ment pas.
CHAPITRE III. QU’EST-CE QUE LE MENSONGE ? POUR MENTIR, FAUT-IL AVOIR L’INTENTION DE TROMPER ET CETTE INTENTION SUFFIT-ELLE?
3. Il faut donc voir ce que c’est que le mensonge. Car dire une chose fausse n’est pas mentir, quand on croit ou qu’on s’imagine dire la vérité. Or, entre croire ou s’imaginer il y a cette différence : que quelquefois celui qui croit, sent qu’il ne comprend pas ce qu’il croit , bien qu’il n’ait aucun doute sur la chose qu’il sait qu’il né comprend pas, si toutefois il la croit avec une pleine conviction ; tandis que celui qui s’imagine, pense savoir ce qu’il ignore complètement. Or, quiconque énonce une chose qu’il croit ou s’imagine être vraie, bien qu’elle soit fausse , ne ment pas. En effet, il a une telle confiance dans son énoncé qu’il ne veut exprimer que ce qu’il a dans l’esprit, et qu’il (196) l’exprime en effet. Mais bien qu’il ne mente pas, il n’est cependant point irréprochable, s’il croit ce qu’il ne faut pas croire, ou s’il pense savoir une chose qu’il ignore, quand même elle serait vraie :car il tient pour connue une chose inconnue. Ainsi donc mentir, c’est avoir une chose dans l’esprit, et en énoncer une autre soit en paroles, soit en signes quelconques. C’est pourquoi on dit du menteur qu’il a le coeur double, c’est-à-dire une double pensée : la pensée de la chose qu’il sait ou croit être vraie et qu’il n’exprime point, et celle de la chose qu’il lui substitue, bien qu’il la sache ou la croie fausse. D’où il résulte qu’on peut, sans mentir, dire une chose fausse, quand on la croit telle qu’on la dit, bien qu’elle ne soit pas telle réellement; et qu’on peut mentir en disant la vérité, quand on croit qu’une chose est fausse, et qu’on l’énonce comme vraie, quoiqu’elle soit réellement telle qu’on l’énonce, car c’est d’après la disposition de l’âme, et non d’après la vérité ou la fausseté des choses mêmes, qu’on doit juger que l’homme ment ou ne ment pas. On peut donc dire que celui qui énonce une chose fausse comme vraie, mais qui la croit vraie, se trompe ou est imprudent; mais on ne peut l’appeler menteur, parce qu’il n’a pas le coeur double quand il parle, qu’il n’a pas intention de tromper, mais que seulement il se trompe. Le péché du menteur est le désir de tromper en énonçant: soit qu’on ajoute foi à sa parole exprimant une chose fausse ; soit qu’en réalité il ne trompe pas, ou parce qu’on ne le croit pas, ou parce que la chose que l’on croit sur sa parole se trouve vraie, bien qu’il la dise dans l’intention de tromper. Lorsque, dans ce cas on ajoute foi à sa parole, il ne trompe pas, malgré son intention de tromper; ou du moins il ne trompe qu’en ce sens qu’on le croit instruit ou persuadé de la chose qu’il exprime.
4. C’est du reste une question très-subtile que celle-ci : En dehors de l’intention de tromper, n’y a-t-il jamais mensonge?
bonne nuit
8 mars, 2008Bristly Bellflower FloralImages
Anthophyta
Flowering plants
Campanula cervicaria
Bellflower family
Campanulaceae Photographer: Rimantas Pankevičius
Lithuania
http://www.floralimages.co.uk/pcampacervi.htm
Par sa croix le Christ rassemble les hommes divisés et dispersés
8 mars, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Eglise, « Lumen Gentium », 9
Par sa croix le Christ rassemble les hommes divisés et dispersés
Le Christ a scellé en son sang un pacte nouveau, c’est-à-dire, la nouvelle alliance (1Co 11,25), en appelant d’entre les Juifs et les païens une multitude qui s’unirait non pas selon la chair mais en esprit, afin de constituer le nouveau Peuple de Dieu…: « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis…; eux, qui jadis n’étaient pas un peuple, maintenant sont le peuple de Dieu » (1P 2,9-10)…
Ce peuple messianique, s’il ne comprend pas effectivement tous les hommes et n’apparaît parfois que comme un petit troupeau, n’en subsiste pas moins au sein de toute l’humanité comme un germe très fort d’unité, d’espérance et de salut. Etabli par le Christ en communion de vie, de charité et de vérité, il lui sert d’instrument pour la rédemption de tous et il est envoyé au monde entier comme lumière du monde et sel de la terre (Mt 5,13s)… Dieu a convoqué la communauté de ceux qui regardent avec foi Jésus, auteur du salut, principe d’unité et de paix, et il en a fait l’Eglise, afin qu’elle soit pour tous et pour chacun le sacrement visible de cette unité salvifique.
Cette Eglise qui doit s’étendre à toute la terre et entrer dans l’histoire humaine, domine en même temps les époques et les frontières des peuples. Au milieu des embûches et des tribulations qu’elle rencontre, elle est soutenue, dans sa marche, par le secours de la grâce divine que lui a promise le Seigneur, afin que, dans la condition de l’humaine faiblesse, elle ne laisse pas d’être parfaitement fidèle, mais demeure la digne épouse de son Seigneur et se renouvelle sans cesse elle-même, sous l’action de l’Esprit Saint ; jusqu’à ce que, par la croix, elle parvienne à la lumière qui ne connaît pas de déclin.