Archive pour le 6 mars, 2008

via Crucis al Colosseo 2007 – neuvième station: Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

6 mars, 2008

via Crucis al Colosseo 2007 - neuvième station: Jésus rencontre les femmes de Jérusalem dans images sacrée stazione7

S.P. 42: Libro d’Ore « Borromeo » miniato da Cristoforo de Predis, Sec.XV
Biblioteca Ambrosiana

http://www.vatican.va/news_services/liturgy/2007/via_crucis/it/station_07.html

Appelés à la paix

6 mars, 2008

du site:

http://spiritualite2000.com/Archives/billets/janvier5_01.htm

Appelés à la paix

par Denis Gagnon, o.p.

La fin d’une année et le début d’une autre sont toujours accompagnés de bilans et de prospectives. C’est l’occasion de passer en revue trois-cents-soixante-cinq jours sous différents angles: politiques, économiques, culturelles, artistiques, religieux, etc. L’occasion de faire le tour du monde en quelques pages de journal ou en quelques minutes de télévision.

Les bilans se succèdent d’année en année avec leurs particularités. Mais, globalement, ils se ressemblent. La guerre et les conflits font partie du menu. Ils sont même le plat principal. Les points chauds peuvent changer de région, mais ils sont toujours là. Les humains en font une consommation qui dépasse parfois l’entendement. Pourquoi n’arrivons-nous pas à vivre ensemble d’une façon harmonieuse? Pourquoi tant de nos relations se vivent-elles dans la friction? Pourquoi les frontières entre les peuples se durcissent-elles aussi facilement?

Nous avons pourtant un grand idéal. Nous cherchons le bonheur et nous savons bien que nous n’y parviendrons pas sans un minimum d’entente entre nous. Nous savons que nous avons besoin des autres pour vivre, pour nous rendre heureux mutuellement. Nous avons besoin d’un minimum de biens pour vivre. Et, sans les autres, il serait difficile d’obtenir ce minimum. La répartition des biens de la terre, leurs transformations supposent la concertation de beaucoup de personnes, chacune apportant sa contribution dans ces transformations et dans le partage des richesses. De plus en plus, nous avons besoin de coopération entre les pays, entre les peuples. Les distances sur la planète rapetissent de plus en plus. Nous circulons plus facilement d’un pays à l’autre, d’une culture à l’autre. Nous avons donc besoin de meilleures concertations entre nous pour vivre convenablement sur cette terre.

Il est long et difficile l’apprentissage de la vie en commun. C’est déjà un défi entre un homme et une femme qui se choisissent et décident de partager leur vie. À plus forte raison quand les citoyens et les citoyennes d’une même ville veulent bâtir ensemble un projet de société. À plus forte raison quand des villes doivent s’unir. À plus forte raison encore quand les pays sont appelés à des concertations.

Pendant que nous faisons le bilan de nos conflits, la liturgie chrétienne nous conduit jusqu’à l’Enfant de Bethléem où se retrouvent aussi des personnages venus d’Orient. La tradition nous les présente sous les traits de trois grandes races: un blanc, un noir et un jaune. Pour nous dire que tous les peuples sont invités à se retrouver à la crèche. Ils y entendront des anges chanter la paix sur la terre. Ils pourront reconnaître dans le nouveau-né le sens de leur existence et le point d’ancrage de leur vivre ensemble.

Les grandes puissances sont convoquées. Les guerriers sont appelés au rassemblement. Tous ces géants sont invités à se laisser désarmer par un nouveau-né fragile, faible. C’est le paradoxe du mystère de Noël, la surprenante stratégie de Dieu. Dans la naissance de Jésus, Dieu nous propose d’écrire l’histoire autrement, en établissant nos rapports humains à un autre niveau qu’à celui de la force et de la domination. Grand défi qu’en deux mille ans d’Évangile nous n’avons pas encore réussi complètement à relever. Mais, ça viendra, Dieu le veut!

Radio Ville-Marie 91.3 FM

« Rythme du matin »

5 janvier 2001

Audience générale du 5 mars : saint Léon le Grand

6 mars, 2008

05-03-2008, du site:

http://www.zenit.org/article-17442?l=french

Audience générale du 5 mars : saint Léon le Grand

ROME, Mercredi 5 mars 2008 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, dans la salle Paul VI du Vatican.

Catéchèse de Benoît XVI

Chers frères et sœurs,

Poursuivant notre route parmi les Pères de l’Eglise, véritables astres qui brillent de loin, nous abordons lors de notre rencontre d’aujourd’hui la figure d’un pape qui fut proclamé docteur de l’Eglise en 1754 par Benoît XIV: il s’agit de saint Léon le Grand. Comme l’indique l’épithète que la tradition lui attribua très tôt, il fut vraiment l’un des plus grands papes qui aient honoré le Siège romain, contribuant largement à en renforcer l’autorité et le prestige. Premier évêque de Rome à porter le nom de Léon, adopté ensuite par douze autres souverains pontifes, il est également le premier pape dont nous soit parvenue la prédication, qu’il adressait au peuple qui se rassemblait autour de lui pendant les célébrations. Il est naturel de penser également à lui dans le contexte des actuelles audiences générales du mercredi, des rendez-vous qui pendant les dernières décennies sont devenus pour l’évêque de Rome une forme habituelle de rencontre avec les fidèles et avec de nombreux visiteurs de toutes les parties du monde.L

éon était originaire de la région italienne de la Tuscia. Il devint diacre de l’Eglise de Rome autour de l’an 430 et, avec le temps, il acquit au sein de celle-ci une position importante. Ce rôle de premier plan poussa Galla Placidia, qui à cette époque dirigeait l’Empire d’Occident, à l’envoyer en Gaule en 440 pour résoudre une situation difficile. Mais au cours de l’été de cette année, le pape Sixte III – dont le nom est lié aux magnifiques mosaïques de Sainte-Marie-Majeure – mourut, et ce fut précisément Léon qui lui succéda, recevant la nouvelle alors qu’il accomplissait sa mission de paix en Gaule. De retour à Rome, le nouveau pape fut consacré le 29 septembre 440. C’est ainsi que commença son pontificat, qui dura plus de vingt-et-un an, et qui a été sans aucun doute l’un des plus importants de l’histoire de l’Eglise. A sa mort, le 10 novembre 461, le pape fut enterré auprès de la tombe de saint Pierre. Ses reliques sont conservées aujourd’hui encore dans l’un des autels de la Basilique vaticane.

Le pape Léon vécut à une époque très difficile : de nouvelles invasions barbares, le progressif affaiblissement en Occident de l’autorité impériale et une longue crise sociale avaient imposé à l’évêque de Rome – comme cela devait se produire de manière encore plus forte un siècle et demi plus tard sous le pontificat de Grégoire le Grand – d’assumer un rôle important également dans les événements civils et politiques. Cela ne manqua pas, bien évidemment, d’accroître l’importance et le prestige du Siège romain. Un épisode de la vie de Léon est en particulier resté célèbre. Il remonte à 452, lorsque le pape rencontra à Mantoue, avec une délégation romaine, Attila, chef des Huns, et le dissuada de poursuivre la guerre d’invasion par laquelle il avait déjà dévasté les régions du nord-est de l’Italie. Et ainsi sauva-t-il le reste de la péninsule. Cet événement important devint vite mémorable, et il demeure comme le signe emblématique de l’action de paix accomplie par le pontife. Trois ans plus tard, l’issue d’une autre initiative papale, signe d’un courage qui nous stupéfie encore, ne fut malheureusement pas aussi positive : en effet, au printemps 455 Léon ne réussit pas à empêcher que les Vandales de Genséric, arrivés aux portes de Rome, envahissent la ville sans défense, qui fut mise à sac pendant deux semaines. Toutefois, le geste du pape – qui, sans défense et uniquement entouré de son clergé, alla à la rencontre de l’envahisseur pour le conjurer de s’arrêter – empêcha au moins que Rome ne soit incendiée et obtint que le terrible sac épargnât les Basiliques Saint-Pierre, Saint-Paul et Saint-Jean, dans lesquelles une partie de la population terrorisée se réfugia.Nous connaissons bien l’action du pape L

éon, grâce à ses très beaux sermons – nous en conservons près de cent dans un latin splendide et clair – et grâce à ses lettres, environ cent cinquante. Dans ces textes, le pape apparaît dans toute sa grandeur, tourné vers le service de la vérité dans la charité, à travers un exercice assidu de la parole, dans lequel il se révèle à la fois théologien et pasteur. Léon le Grand, constamment attentif à ses fidèles et au peuple de Rome, mais également à la communion entre les différentes Eglises et à leurs nécessités, fut le défenseur et le promoteur inlassable du primat romain, se présentant comme l’authentique héritier de l’apôtre Pierre : les nombreux évêques, en grande partie orientaux, réunis au Concile de Chalcédoine se montrèrent bien conscients de cela.

Se déroulant en 451, avec la participation de trois cent cinquante évêques, ce Concile fut la plus importante assemblée célébrée jusqu’alors dans l’histoire de l’Eglise. Chalcédoine représente le point d’arrivée sûr de la christologie des trois Conciles œcuméniques précédents : celui de Nicée de 325, celui de Constantinople de 381 et celui d’Ephèse de 431. Au VIe siècle, ces quatre Conciles, qui résument la foi de l’Eglise antique, furent en effet déjà comparés aux quatre évangiles : c’est ce qu’affirme Grégoire le Grand dans une lettre célèbre (I, 24), dans laquelle il déclare « accueillir et vénérer, comme les quatre livres du saint Evangile, les quatre Conciles », car c’est sur eux – explique encore Grégoire – « comme sur une pierre carrée que s’élève la structure de la sainte foi ». Le Concile de Chalcédoine – repoussant l’hérésie d’Eutichios, qui niait la véritable nature humaine du Fils de Dieu – affirma l’union dans son unique Personne, sans confusion ni séparation, des deux natures humaine et divine.Cette foi en J

ésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, était affirmée par le pape dans un important texte doctrinal adressé à l’évêque de Constantinople, qui s’intitule Tome à Flavien, qui, lu à Chalcédoine, fut accueilli par les évêques présents avec une acclamation éloquente, dont la description est conservée dans les actes du Concile : « Pierre a parlé par la bouche de Léon », s’exclamèrent d’une seule voix les Pères conciliaires. C’est en particulier de cette intervention, ainsi que d’autres effectuées au cours de la controverse christologique de ces années-là, qu’il ressort de manière évidente que le pape ressentait avec une urgence particulière la responsabilité du Successeur de Pierre, dont le rôle est unique dans l’Eglise, car « à un seul apôtre est confié ce qui est communiqué à tous les apôtres », comme affirme Léon dans l’un de ses sermons pour la fête des saints Pierre et Paul (83, 2). Et le pape sut exercer ces responsabilités, en Occident comme en Orient, en intervenant en diverses circonstances avec prudence, fermeté et lucidité à travers ses écrits et au moyen de ses légats. Il montrait de cette manière que l’exercice du primat romain était alors nécessaire, comme il l’est aujourd’hui, pour servir efficacement la communion, caractéristique de l’unique Eglise du Christ.

Conscient du moment historique dans lequel il vivait et du passage qui se produisait – à une période de crise profonde – entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le Grand sut être proche du peuple et des fidèles à travers l’action pastorale et la prédication. Il anima la charité dans une Rome éprouvée par les famines, l’afflux des réfugiés, les injustices et la pauvreté. Il fit obstacle aux superstitions païennes et à l’action des groupes manichéens. Il relia la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens : en unissant par exemple la pratique du jeûne à la charité et à l’aumône, en particulier à l’occasion des Quattro tempora, qui marquent pendant le cours de l’année le changement des saisons. Léon le Grand enseigna en particulier à ses fidèles – et aujourd’hui encore ses paroles restent valables pour nous – que la liturgie chrétienne n’est pas le souvenir d’événements passés, mais l’actualisation de réalités invisibles qui agissent dans la vie de chacun. C’est ce qu’il souligne dans un sermon (64, 1-2) à propos de la Pâque, à célébrer à chaque époque de l’année « pas tant comme quelque chose de passé, mais plutôt comme un événement du présent ». Tout cela s’inscrit dans un projet précis, insiste le saint pontife : en effet, de même que le Créateur a animé par le souffle de la vie rationnelle l’homme façonné avec la boue de la terre, après le péché originel, il a envoyé son Fils dans le monde pour restituer à l’homme la dignité perdue et détruire la domination du diable, à travers la vie nouvelle de la grâce.

Tel est le mystère christologique auquel saint Léon le Grand, avec sa lettre au Concile d’Ephèse, a apporté une contribution efficace et essentielle, confirmant pour tous les temps – par l’intermédiaire de ce Concile – ce que dit saint Pierre à Césarée de Philippe. Avec Pierre et comme Pierre, il confesse : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Il est donc Dieu et Homme à la fois, « il n’est pas étranger au genre humain, mais étranger au péché » (cf. Serm. 64). Dans la force de cette foi christologique, il fut un grand porteur de paix et d’amour. Il nous montre ainsi le chemin : dans la foi nous apprenons la charité. Nous apprenons donc avec saint Léon le Grand à croire dans le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, et à réaliser cette foi chaque jour dans l’action pour la paix et dans l’amour pour le prochain.

Puis le pape a lu le résumé de sa catéchèse, en français :

Chers Frères et Sœurs,

Saint Léon le Grand fut proclamé Docteur de l’Église en 1754 par le Pape Benoît XIV. Il est le premier Pape dont nous avons conservé la prédication et que beaucoup de gens venaient écouter. Originaire de Toscane, il devient diacre vers l’an 430 et prit peu à peu un rôle de premier plan ; il fut envoyé en Gaule pour régler une situation difficile, pendant laquelle il apprit la mort du Pape Sixte III. Il fut appelé à lui succéder en 440. Son pontificat fut particulièrement délicat en raison des temps troublés : invasions barbares, affaiblissement de l’autorité impériale, longue crise sociale. L’épisode le plus célèbre de son ministère fut la rencontre avec Attila en 452 à Mantoue, signe emblématique de son action en faveur de la paix, même si Rome fut saccagée deux ans plus tard, sans cependant être brûlée.L’action de saint L

éon nous est connue par ses magnifiques sermons, où il met son éloquence au service de la vérité dans la charité. Ce Pape avait le souci de l’unité entre toutes les Églises et une grande attention à leurs besoins. Il proclama fermement sa foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, dans une lettre adressée à l’Évêque de Constantinople, qui fut lue au Concile de Chalcédoine et acclamée par les participants : « Pierre a parlé par la bouche de Léon ». Que le mystère de l’Incarnation du Seigneur « ne reste pas étranger au genre humain mais nous délivre du péché », affirmait-il.

Je suis heureux de vous accueillir, chers pèlerins francophones, particulièrement des séminaristes de Versailles avec leur Évêque, Monseigneur Éric Aumonier, et le groupe de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr. Puissiez-vous professer la même foi que saint Léon dans le mystère de l’Incarnation et y trouver la joie profonde. Avec ma Bénédiction apostolique.