Archive pour le 5 mars, 2008

Ange Gardien

5 mars, 2008

Ange Gardien dans anges et archanges

http://santiebeati.it/i

L’Ange de Saint Pierre

5 mars, 2008

du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/ref-15.html#16


Pierre Angély

« Les Anges dans le Nouveau Testament » – Extraits de la revue L’Ange Gardien, 1901.

L’Ange de Saint Pierre

L’Ange du Seigneur, qui avait déjà ouvert la porte de la prison où les juifs avaient enfermé les apôtres après l’Ascension du Sauveur, délivra encore des mains d’Hérode Pierre que Jésus avait établi prince des apôtres et chef de son Eglise.
Pour plaire aux Juifs et pour arr
êter les progrès surprenants de la nouvelle religion que prêchaient les disciples du Christ, le roi Hérode devint le premier persécuteur des chrétiens. Il fit mourir par le glaive Jacques, frère de Jean, et jeter Pierre en prison, le confiant à la garde de quatre bandes de quatre soldats chacune, et voulant, après la Pâque, donner sa mort en spectacle, comme divertissement public, à tout le peuple juif. C’étaient pendant les jours des Azymes, c’est-à-dire des pains sans levain
.
Mais pendant que l’ap
ôtre Pierre, enchaîné comme un malfaiteur, était gardé en prison par les soldats de la cohorte du roi Hérode, les prières de l’Eglise s’élevaient sans cesse à
Dieu pour lui.
Or, la nuit m
ême d’avant le jour du supplice de l’apôtre, voilà qu’un Ange entre soudain dans la prison, la remplit d’une lumière éclatante, et, touchant Pierre endormi entre deux soldats, il l’éveille et lui dit : « Lève-toi promptement ; mets ta ceinture et ta chaussure ; enveloppe-toi de ton manteau et suis moi »
.
Aussit
ôt les chaînes tombèrent et Pierre suivit l’Ange, s’imaginant que ce qui se passait était plutôt un rêve que la réalité. Après avoir franchi le premier et le second corps de garde, ils arrivèrent à la porte de fer qui donnait sur la ville. Elle s’ouvrit d’elle-même devant eux, et ils allèrent jusqu’à l’extrémité de la rue. Alors l’Ange disparut tout à coup. Revenu à lui, voyant la réalité de sa délivrance miraculeuse, Pierre dit : « Maintenant, je sais avec certitude que le Seigneur a envoyé son Ange, et qu’il m’a tiré de la main d’Hérode et de l’attente du peuple juif »
.

L’apôtre s’en alla frapper à la porte de la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où plusieurs étaient assemblés, priant. Une jeune fille, nommée Rhode, vint pour ouvrir : mais reconnaissant la voix de Pierre, sa joie fut si grande qu’elle courut annoncer à l’intérieur que Pierre était à la porte.
- Vous avez perdu l’esprit, lui dit-on ; ne savez-vous pas que Pierre est en prison cruellement garrott
é et sans cesse gardé
par les soldats ?
- Cependant c’est lui-m
ême, je vous l’assure, ré
pondit la jeune fille.
- Alors c’est son Ange, r
épliquè
rent les disciples.
Ils ouvrirent
à Pierre, manifestant leur joie et leur grand étonnement. L’apôtre leur raconta comment le Seigneur l’avait tiré de la prison et leur dit : « Annoncez cela à Jacques et aux frères »
. Puis, il se retira dans un autre lieu.

Le matin, il y eut grand émoi parmi les soldats au sujet de Pierre. Hérode, l’ayant fait rechercher en vain, ordonna le supplice des gardiens et alla ensuite à Césarée, où, revêtu de ses habits royaux, il haranguait le peuple qui clamait : « C’est la voix d’un dieu, non d’un homme ». Un Ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas rendu gloire à Dieu. Dévoré par les vers, il expira.
Ainsi, depuis dix-neuf si
ècles, disparaissent de la scène du monde les ennemis de Dieu. Au signal divin, ils sont frappés sur leur piédestal d’orgueil et d’impiété, et sur leur tombe ignominieuse, l’Eglise peut toujours chanter l’alléluia de sa dé
livrance et de son triomphe.

*
* *
Aux premières années de la société chrétienne, Pierre, prince des apôtres, personnifiait l’Eglise de Jésus-Christ. Voilà pourquoi Hérode le fait charger de lourdes chaînes et se prépare à le faire mourir, après l’avoir livré à la dérision, au mépris du peuple. Il veut anéantir ainsi la liberté, les droits, l’avenir de la religion chrétienne.
Mais c’est pr
écisément cette heure que Dieu choisit pour montrer sa puissance et la vitalité de l’Eglise qui a sa divine promesse de triompher de toutes les persécutions. « Vous êtes Pierre, avait dit le Christ à l’apôtre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise et les puissances de l’enfer ne prévaudront jamais contre Elle. Vous aurez pour revendiquer ses droits toute puissance sur la terre et dans les cieux.
»
La délivrance de Pierre fut donc la confirmation de la promesse de Notre-Seigneur : elle fut aussi la récompense de la foi et de la fidélité de tous les disciples qui, jour et nuit, priaient pour le prince des apô
tres.
Ce qui arriva aux premiers jours de l’Eglise s’est renouvel
é dans la durée de chaque siècle. Pierre, personnifié dans le Pape, a été périodiquement chargé de chaînes et enfermé dans le cachot. Mais toujours l’Eglise, divinement constituée, a conservé un puissant noyau de fidèles invincibles, fidèles qui ont prié et espéré, alors que toute confiance semblait une folie aux yeux des indifférents, surtout des persé
cuteurs.
Nous trouvons dans ce souvenir, dans le glorieux pass
é de l’Eglise, le fondement inébranlable de toute espérance chrétienne. Au milieu de nos tristesses, nous savons que le bras de Dieu ne s’est pas raccourci, et qu’au moment choisi par Lui, l’Eglise brisera les chaînes que les impies forgent avec rage contre Elle. Ses bienfaits resplendiront toujours dans le monde, comme la lumière divine illumina le cachot où l’on croyait Pierre dé
sormais sans pouvoir.
Chr
étiens, âmes contristées, vous surtout humbles religieuses si odieusement persécutées, gardez l’espoir, la confiance en Dieu, et hâtez par vos prières l’heure prochaine où nous pourrons dire comme Pierre : « Oui, vraiment, c’est Dieu qui nous a envoyé son Ange et nous a délivrés de la main, du pouvoir des impies !
»

L’Ange Gardien – Septembre 1902 – pp. 147-151

France : Pour une solidarité concrète avec les chrétiens souffrant pour leur foi

5 mars, 2008

04-03-2008, du site:

http://www.zenit.org/article-17434?l=french

France : Pour une solidarité concrète avec les chrétiens souffrant pour leur foi

Message du Conseil d’Eglises chrétiennes en France

ROME, Mardi 4 mars 2008 (ZENIT.org) – Les chrétiens de France appellent à des « marques de solidarité concrètes » pour les chrétiens du monde « qui souffrent à cause de leur foi ».

Le Conseil d’Eglises chrétiennes en France (CECEF) adresse en effet un message aux chrétiens de France à l’approche des célébrations de la Passion, sous ce titre tiré de l’Epître de saint Paul aux Galates : « Portez les fardeaux les uns des autres » (Ga 6.2).Les Eglise sont invit

ées, en ce carême, à « demeurer unies dans la prière et la fraternité locale comme universelle pour montrer la réalité de la solidarité en Christ dans l’adversité ».

Le communiqué cite les « minorités du Moyen-Orient, d’Afrique et d’ailleurs souvent menacées, parfois persécutées ou contraintes à l’exil dans des conditions insupportables ».C’est ainsi que

« le Conseil d’Eglises Chrétiennes en France, par la voix de ses co-présidents, encourage les Eglises en France à renforcer leur soutien, par la prière et par des marques de solidarité concrètes qui encouragent ceux qui souffrent à cause de leur foi ».

Il invite à prier pour « les chrétiens issus des traditions ecclésiales remontant aux premiers siècles » et « les nouveaux chrétiens », pour « l’unité », et pour que « dans ces lieux de tensions et de souffrance, les chrétiens et les Eglises discernent leur rôle et reçoivent la force de l’assumer ».

« Prions et agissons pour que la pauvreté et la désagrégation sociopolitique n’ajoutent pas de la violence à la violence. Prions et agissons pour que la liberté de conscience et de culte soit vraiment respectée dans tous les pays », ajoute le communiqué.

Ils concluent : « Puisse la paix du Christ être ainsi au service de la paix dans la diversité de notre monde. Puisse la communion de l’Eglise universelle servir un peu plus la fraternité humaine ».

Le communiqué est signé par Emmanuel, Métropolite de la Métropole grecque orthodoxe de France, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, et Président en exercice du CECEF, par le Cardinal André Vingt-Trois Archevêque de Paris, et président de la Conférence des évêques de France, et par le Pasteur Claude BATY, Président de la Fédération protestante de France, et Co-Président du CECEF.

Les croyants, « prophètes » de l’espérance, par le cardinal Tauran

5 mars, 2008

29-02-2008, du site:

http://www.zenit.org/article-17405?l=french

Les croyants, « prophètes » de l’espérance, par le cardinal Tauran

Pas de « fatalité » de l’histoire

ROME, Vendredi 29 février 2008 (ZENIT.org) – « Les croyants sont les prophètes’ de l’espérance ! Ils ne croient pas en la fatalité de l’histoire », affirme le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, à l’occasion de la rencontre avec les autorités musulmanes de Al-Azar, au Caire, le 27 février. Voici le texte intégral de son intervention.

LES CROYANTS DANS LA SOCIETE D’AUJOURD’HUILe Caire, 27 février 2008

Centre Saint Joseph – Salle du Nil

Chers amis,

Il m’est particulièrement agréable de me trouver parmi vous ce soir, au cœur de la capitale de votre grand pays, carrefour de civilisations et de religions, où, depuis des siècles, chacun apprend chaque jour à vivre ensemble sous le regard de Dieu !

Depuis le mois de juin dernier, le pape Benoît XVI m’a confié la responsabilité du Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, à la tête duquel m’ont précédé d’illustres prélats soucieux de la rencontre des cœurs et du respect des convictions de chacun. L’un d’entre eux n’est autre que le Représentant du pape en Egypte, le Nonce Apostolique, Mgr Michael Fitzgerald, que je salue cordialement. Je m’efforcerai, durant les années à venir, de faire fructifier le mieux possible l’héritage que j’ai reçu d’eux !Je suis heureux que mon premier voyage officiel en dehors de Rome ait lieu au Caire o

ù les chrétiens sont présents depuis les premiers temps du christianisme à côté de leurs compatriotes de religion musulmane. Les uns et les autres – les uns AVEC les autres – ils sont appelés à tisser, jour après jour, la magnifique tapisserie de la rencontre et du dialogue !

Et si je suis ici, ces jours-ci, c’est justement pour continuer et renforcer ce climat de bonne entente interreligieuse. Chaque année, se réunit en effet, une fois au Caire et une fois à Rome, le « Comité mixte pour le Dialogue ». C’est ainsi que nous avons bénéficié, ces jours derniers, d’échanges profitables avec le « Comité Permanent d’al-Azhar pour le Dialogue avec les Religions monothéistes » constitué dans ce but.Ce soir, je voudrais partager avec vous quelques convictions sur la signification de la pr

ésence des croyants dans la société. Nous n’avons pas à douter ni de notre identité, ni de notre place dans la société où nous vivons et dont nous sommes citoyens à part entière. Là où se trouvent des croyants, sous quelque latitude que ce soit, là se trouve pour eux le meilleur endroit pour vivre: c’est là que Dieu les a plantés pour qu’ils portent du fruit ! Croyants et société. Dialogue entre croyants. Voilà des thèmes d’actualité !

C’est un fait: la Religion intéresse ! Je suis toujours agréablement surpris de constater le grand nombre de magazines et de livres traitant de sujets religieux offerts par les kiosques des aéroports. Il y a seulement dix ans, il n’en était pas ainsi, du moins en Europe. Certes Dieu n’avait pas disparu. Mais il n’était pas convenable de montrer que l’on croyait en Lui. Etre croyant relevait de la sphère privée.

LE RETOUR DU RELIGIEUX

Pourquoi les choses ont-elles changé?

= Parce que notre monde est devenu de plus en plus précaire à cause de vieux et de nouveaux conflits armés qui affectent tant de peuples et il faut bien trouver des raisons d’espérer.= Parce que le mat

érialisme et la course à l’argent posent le problème du sens de la vie et de la mort. Avoir toujours plus, oui, mais dans quel but ?

= Parce que les progrès des sciences et de la technique posent de plus en plus une question grave: va-t-on pouvoir maîtriser leurs innovations ?= Parce que, dans beaucoup de pays o

ù tous les comportements sont permis, de plus en plus de jeunes sont à la recherche de repères moraux.

= Parce que certains croyants dévoyés ont utilisé leur religion pour justifier des actions terroristes: la religion ainsi comprise fait peur != Ou tout simplement, parce que la personne humaine poss

ède par nature une dimension religieuse. Nous connaissons les paroles inspirées d’Augustin d’Hippone qui louait Dieu parce que, écrivait-il, « tu nous as créés pour toi, et notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il repose en toi » (S. Augustin, Les Confessions, chap. 1).

La permanence du sentiment religieux dans l’histoire de l’humanité est un fait. Arnold Toynbee l’a bien démontré: la religion n’est pas un moment particulier de l’histoire; elle est une des composantes de la nature humaine, une dimension constitutive de son être. Depuis que l’homme est sur terre, il n’a cessé d’interroger le ciel.

Les impressionnants vestiges de la vallée du Nil en témoignent éloquemment ! Il n’y a pas de civilisation sans religion !

L’INTERRELIGIEUX

Mais, une autre « nouveauté » est à signaler: c’est la réalité universelle de l’« inter-religieux ». A de rares exceptions près, toutes les sociétés accueillent des croyants de toutes convictions.

Pratiquement toutes les sociétés sont devenues pluri-religieuses. Ce qui me fait dire que nous sommes tous « condamnés» au dialogue !O

ù que nous vivons, nous sommes toujours des croyants parmi d’autres croyants !

Depuis le Concile Vatican II (1962-1965), les papes qui se sont succédés ont encouragé le dialogue entre le christianisme et les autres religions, invitant au respect des convictions mutuelles et au respect de ce que Dieu ne cesse de réaliser dans le cœur de chacun. Cela, non pas pour dire: « toutes les religions se valent ». Non ! Mais pour dire : « tous les chercheurs de Dieu ont la même dignité ». En outre, parce que les êtres humains ont été créés libres de chercher Dieu et d’adhérer à lui, ils doivent être libres de faire ou ne de pas faire le choix de Dieu.Ainsi les croyants sont pass

és petit à petit de la rencontre au dialogue:

le dialogue de la vie qui consiste à partager nos joies et nos peines avec les adeptes d’autres religions; le dialogue des œuvres qui nous fait collaborer au bien-être des uns et des autres, surtout de ceux qui vivent la pauvreté ou la maladie; le dialogue des échanges théologiques qui permet de mieux comprendre nos héritages religieux; le dialogue des spiritualités qui met à la disposition des uns et des autres la richesse de leur vie de prière ou de contemplation. Vous en conviendrez avec moi, je me demande si nous avons pris la mesure de la f

écondité de tous ces efforts ? Nous avons devant nous un vaste chantier. Mais, je crois que les Chefs religieux chrétiens et ceux des autres religions ont compris que le dialogue interreligieux (auquel nous sommes « condamnés » comme je disais tout à l’heure), consiste à se regarder, à s’écouter, à se connaître pour pouvoir échanger sur des questions sur lesquelles nous avons des avis différents, dans le but d’apprendre un peu plus des uns et des autres.

Le préfixe « dia » signifie « à travers »; ce qui veut dire que le dialogue est une parole qui se laisse traverser par une autre !

Il est clair que des croyants qui pratiquent ce genre de relations ne peuvent pas passer inaperçus dans la société, quels que soient les systèmes politique ou culturel qui l’orientent. D’autant plus que tous les croyants vivent leur foi et la pratiquent en communauté : on parle de « communautés de croyants » ou de « confessions ».

LES CROYANTS DANS LA SOCIETE

J’en viens donc aux rapports entre les croyants et la société.

Ils sont inévitables. Parce que l’homme est un « animal religieux », il est toujours à la fois citoyen et croyant. Ce qui entraîne la société et ses responsables à s’entendre avec eux sans se confondre, et à se fréquenter sans s’opposer. Les citoyens qui adhèrent à une religion sont la majorité. Il y a donc un fait religieux qui s’impose: par le nombre des croyants, par la durée de leurs traditions, par la visibilité de leurs institutions et de leurs rites. Les responsables des sociétés doivent en prendre acte et veiller à ce que la liberté de conscience et de culte ne nuise pas à la liberté des autres croyants et des non-croyants et ne perturbe pas l’ordre et la santé publiques.Mais, plus positivement, les responsables des soci

étés peuvent bénéficier du patrimoine moral des religions et de l’engagement de leurs adeptes, en vue du bien commun. Toutes les religions, bien que par des moyens divers, ont en commun l’ambition de collaborer avec tous ceux qui s’efforcent:

- d’assurer le respect effectif de la personne humaine et de ses droits;

- de développer le sens de la fraternité et de l’entraide ;

- de s’inspirer du « savoir-faire » des communautés de croyants qui rassemblent, au moins chaque semaine, des millions d’adeptes de toute condition sociale et formation intellectuelle, tout en respectant les différences et en vivant une authentique communion spirituelle;- d’aider les hommes et les femmes de ce temps

à ne pas être esclaves de la consommation et du seul profit.

Pensant à vous, chers Amis, qui êtes appelés à pratiquer le dialogue interreligieux chaque jour, je voudrais indiquer certains domaines où, chrétiens et musulmans ensemble, peuvent contribuer efficacement au bien commun de la société égyptienne.* D’abord, par le t

émoignage de leur vie de prière, individuelle et communautaire, chrétiens et musulmans rappellent que « l’homme ne vit pas seulement de pain ». Dans le monde d’aujourd’hui, il est primordial de rappeler – et de montrer- la nécessité d’une vie intérieure.

* Ensuite, des chrétiens et des musulmans fidèles à leurs engagements peuvent faire mieux comprendre que la liberté de religion est beaucoup plus que d’avoir une église ou une mosquée à leur disposition (cela est évident), mais que c’est aussi avoir la possibilité de participer au dialogue public par la culture (écoles, universités) ainsi que par l’engagement politique et social (où les croyants doivent être exemplaires).* ensemble, comme ils l’ont fait

à l’occasion de réunions internationales récentes, ils ne doivent jamais hésiter à défendre la sacralité de la vie humaine ainsi que la dignité de la famille.

* Ils n’hésiteront pas non plus à unir leurs efforts dans la lutte contre l’analphabétisme et les maladies.* Ils ont en commun la grande responsabilit

é de pourvoir à la formation morale de la jeunesse.

* Enfin, ils ne peuvent se soustraire à l’impérieux devoir d’être des artisans de paix, de développer une pédagogie de la paix qui s’enseigne en famille, à l’église, à la mosquée, à l’école, à l’université. Les religions ne font pas la guerre: ce sont les hommes qui la font! Quand des hommes et des femmes tuent au nom de leur religion, ils ne montrent pas leur force, mais leur faiblesse. A court d’arguments, il ne leur reste que leurs poings!Ils ne rendent certainement pas gloire

à Dieu. Je ne connais pas de condamnation plus forte de cette perversion du sentiment religieux que celle prononcée par le pape Benoît XVI, au début de l’année 2006, quand, condamnant le terrorisme, il affirmait: «aucune circonstance ne peut justifier cette activité criminelle qui couvre d’infamie celui qui l’accomplit et qui est d’autant plus blâmable qu’elle se pare du bouclier d’une religion, rabaissant ainsi au niveau de son aveuglement et de sa perversion morale la pure vérité de Dieu » (Discours au Corps diplomatique, 9 janvier 2006).

Dans la Lettre ouverte que 138 personnalités musulmanes ont adressée aux Chefs religieux chrétiens, il est souligné opportunément que chrétiens et musulmans représentent 55% de la population mondiale et que, par conséquent, ensemble, s’ils sont fidèles à leur religion, ils peuvent faire beaucoup de bien. Il me semble, en effet, que les croyants à l’écoute des attentes de leurs contemporains peuvent faire beaucoup pour la stabilité et la paix dans les sociétés dont ils sont membres.Pour conclure, je dirai que les croyants – chr

étiens et musulmans – sont porteurs d’un double message:

1) Dieu seul est digne d’adoration: toutes les idoles fabriquées par les hommes (richesse, pouvoir, apparences, hédonisme) constituent une menace pour la dignité de la personne, créature de Dieu ;2) Sous le regard de Dieu, tous les hommes sont de la m

ême race, de la même famille humaine, tous appelés à la liberté et à la rencontre avec Dieu.Dans le fond, les croyants sont les prophètes’ de l’espérance ! Ils ne croient pas en la fatalité de l’histoire. Ils sont conscients que, dotés par Dieu d’une intelligence et d’un cœur, ils peuvent, avec l’aide de Dieu, changer la trajectoire des événements du monde pour les orienter selon le projet du créateur: faire de l’humanité une véritable famille ! Chacun de nous est appelé à être artisan de ce projet ! Pour nous chrétiens, en tous cas, n’oublions jamais l’exhortation de Paul, dans sa Lettre aux Romains: « Recherchez donc ce qui contribue à la paix, et ce qui nous associe les uns aux autres, en vue de la même construction » (14, 19). C’est une belle feuille de route !

Jean-Louis Card. Tauran

Président

bonne nuit

5 mars, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. hyacinthoides_italica_321

Hyacinthoides italica
Liliaceae

http://www.floralimages.co.uk/phyaciitali.htm#321

« Les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu »

5 mars, 2008

du site: 

http://levangileauquotidien.org/

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N° 42 (trad. DDB 1981, p.67)

« Les morts vont entendre la voix du Fils de Dieu »

[Le Christ parle :]
Ceux qui ne m’ont pas reconnu n’en ont pas bénéficié ;
j’ai été caché pour ceux qui ne me possédaient pas.
Je suis auprès de ceux qui m’aiment.
Tous mes persécuteurs sont morts ;
ceux qui me savaient vivant m’ont cherché.
Je suis ressuscité, je suis avec eux,
je parle par leur bouche.
Ils ont repoussé ceux qui les persécutent ;
sur eux j’ai jeté le joug de mon amour.
Comme le bras du fiancé sur sa fiancée (cf Ct 2,6),
ainsi est mon joug sur ceux qui me connaissent.
Comme la tente des fiançailles est dressée chez le fiancé,
mon amour protège ceux qui croient en moi.

Je n’ai pas été réprouvé,
quand même j’ai semblé l’être.
Je n’ai pas péri,
bien qu’ils l’aient imaginé.
Le séjour des morts m’a vu
et il a été vaincu,
la mort m’a laissé partir,
et beaucoup avec moi.
J’ai été pour elle fiel et vinaigre ;
je suis descendu avec elle, dans son séjour,
autant qu’il avait de profondeur.
La mort s’est relâchée,
elle n’a pas pu supporter mon visage.

J’ai tenu parmi ses morts
une assemblée de vivants (1P3,19;4,6).
Je leur ai parlé avec des lèvres vivantes,
en sorte que ma parole n’ait pas été pas vaine.
Ils ont couru vers moi ceux qui étaient morts ;
ils ont crié et dit : « Aie pitié de nous,
Fils de Dieu, agis avec nous selon ta grâce.
Fais-nous sortir des liens des ténèbres,
ouvre-nous la porte, que nous sortions vers toi.
Nous voyons que notre mort
ne s’est pas approchée de toi.
Soyons délivrés, nous aussi avec toi,
car tu es notre Sauveur ».

Pour moi j’ai entendu leurs voix,
leur foi, je l’ai recueillie en mon coeur
Sur leurs fronts je traçais mon nom (Ap 14,1) ;
ils sont libres et ils m’appartiennent.
Alléluia !