Archive pour février, 2008

Liturgie des Heures, Office des Lecture – 22 février – Chaire de saint Pierre, Apôtre

21 février, 2008

Liturgie des Heures, Office des Lecture – 22 février – Chaire de saint Pierre, Apôtre

SERMON DE S. LÉON LE GRAND POUR L’ANNIVERSAIRE DE SON ORDINATION
L’Église et la foi de Pierre.

deuxième lecture

Dans tout l’univers, Pierre seul est choisi pour présider à la vocation de tous les peuples, à la direction de tous les Apôtres et de tous les Pères de l’Église. Ainsi, bien qu’il y ait dans le peuple de Dieu beaucoup de prêtres et beaucoup de pasteurs, Pierre en personne les gouvernerait tous, alors que le Christ les gouverne aussi à titre de chef. Dieu a daigné remettre à cet homme une grande et admirable participation à sa puissance. Et s’il a voulu que les autres chefs aient quelque chose de commun avec lui, tout ce qu’il n’a pas refusé aux autres, c’est toujours par lui qu’il le leur a donné.

Le Seigneur demande à tous les Apôtres quelle est l’opinion des hommes à son sujet. Et ils disent tous la même chose aussi longtemps qu’ils exposent les doutes venus de l’ignorance humaine.

Mais lorsque le Seigneur exige de connaître le sentiment des disciples eux-mêmes, le premier à confesser le Seigneur est celui qui est le premier dans la dignité d’Apôtre. Comme il avait dit: Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant, Jésus lui répond: Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. C’est-à-dire: Heureux es-tu parce que c’est mon Père qui t’a enseigné; l’opinion de la terre ne t’a pas égaré, mais c’est une inspiration céleste qui t’a instruit; et ce n’est pas la chair et le sang, mais celui dont je suis le Fils unique qui t’a permis de me découvrir.

Et moi, dit-il, je te le déclare, c’est-à-dire: de même que mon Père t’a manifesté ma divinité, de même moi, je te fais connaître ta supériorité. Tu es Pierre, c’est-à-dire: moi, je suis le rocher inébranlable, la pierre d’angle, qui fais l’unité de deux réalités séparées, le fondement tel que nul ne peut en poser un autre; mais toi aussi, tu es pierre, car tu es solide par ma force, et ce que j’ai en propre par ma puissance, tu l’as en commun avec moi du fait que tu y participes.

Et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. Sur cette solidité j’érigerai un temple éternel, et la hauteur de mon Église, qui doit la faire pénétrer dans le ciel, s’élèvera sur la fermeté de cette foi.

Les puissances de l’enfer n’arrêteront pas cette confession, les liens de la mort ne l’enchaîneront pas: car cette parole est une parole de vie. Et de même qu’elle porte jusqu’au ciel ceux qui la confessent, de même plonge-telle dans les enfers ceux qui la refusent.

C’est pourquoi il est dit à saint Pierre: Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux: tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux.

Sans doute, la possession de ce pouvoir a passé encore aux autres Apôtres et l’institution née de ce décret s’est étendue à tous les chefs de l’Église. Mais ce n’est pas en vain que ce qui doit être signifié à tous est confié à un seul. En effet, ce pouvoir est remis à Pierre personnellement, parce que Pierre est donné en modèle à tous ceux qui gouvernent l’Église.

Benoît XVI, 22 février 2006 : La Chaire de Pierre, don du Christ à son Eglise

21 février, 2008

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2006/documents/hf_ben-xvi_aud_20060222_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 22 février 2006

La Chaire de Pierre, don du Christ à son Eglise

Chers frères et soeurs!

La liturgie latine célèbre aujourd’hui la fête de la Chaire de Saint-Pierre. Il s’agit d’une tradition très ancienne, attestée à Rome dès le IV siècle, par laquelle on rend grâce à Dieu pour la mission confiée à l’Apôtre Pierre et à ses successeurs. La « chaire », en latin « cathedra », est littéralement le siège fixe de l’Evêque, placé dans l’église mère d’un diocèse, qui pour cette raison est appelée « cathédrale », et elle est le symbole de l’autorité de l’Evêque et, en particulier, de son « magistère », c’est-à-dire de l’enseignement évangélique que, en tant que Successeur des Apôtres, il est appelé à garder et à transmettre à la communauté chrétienne. Lorsque l’Evêque prend possession de l’Eglise particulière qui lui a été confiée, il s’assoit sur la chaire en portant la mitre et en tenant la crosse. De ce siège, il guidera, en tant que maître et pasteur, le chemin des fidèles dans la foi, dans l’espérance et dans la charité.

Quelle fut donc la « chaire » de saint Pierre? Choisi par le Christ comme « roc » sur lequel édifier l’Eglise (cf. Mt 16, 18), il commença son ministère à Jérusalem, après l’Ascension du Seigneur et la Pentecôte. Le premier « siège » de l’Eglise fut le Cénacle, et il est probable que dans cette salle, où Marie, la Mère de Jésus, pria elle aussi avec les disciples, une place spéciale ait été réservée à Simon Pierre. Par la suite, le Siège de Pierre devint Antioche, ville située sur le fleuve Oronte, en Syrie, aujourd’hui en Turquie, et à cette époque troisième grande ville de l’empire romain après Rome et Alexandrie d’Egypte. Pierre fut le premier Evêque de cette ville, évangélisée par Barnabé et Paul, où « pour la première fois les disciples reçurent le nom de chrétiens » (Ac 11, 26), où est donc né le nom de chrétiens pour nous, si bien que le Martyrologe romain, avant la réforme du calendrier, prévoyait également une célébration spécifique de la Chaire de Pierre à Antioche. De là, la Providence conduisit Pierre à Rome. Nous avons donc le chemin de Jérusalem, Eglise naissante, à Antioche, premier centre de l’Eglise rassemblée par les païens et encore unie également avec l’Eglise provenant des Juifs. Ensuite, Pierre se rendit à Rome, centre de l’Empire symbole de l’ »Orbis » – l’ »Urbs » qui exprime l’ »Orbis », la terre -, où il conclut par le martyre sa course au service de l’Evangile. C’est pourquoi au siège de Rome, qui avait reçu le plus grand honneur, échut également la tâche confiée par le Christ à Pierre d’être au service de toutes les Eglises particulières pour l’édification et l’unité du Peuple de Dieu tout entier.

Après ces migrations de saint Pierre, le siège de Rome fut ainsi reconnu comme celui du Successeur de Pierre, et la « chaire » de son Evêque représenta celle de l’Apôtre chargé par le Christ de paître tout son troupeau. C’est ce qu’attestent les plus anciens Pères de l’Eglise, comme par exemple saint Irénée, Evêque de Lyon, mais qui était originaire d’Asie mineure, qui dans son traité Contre les hérésies, décrit l’Eglise de Rome comme la « plus grande et la plus ancienne, connue de tous;… fondée et constituée à Rome par les deux très glorieux Apôtres Pierre et Paul »; et il ajoute: « Avec cette Eglise, en raison de son éminente supériorité, doit s’accorder l’Eglise universelle, c’est-à-dire les fidèles qui sont partout » (III, 3 2-3). Tertullien, quant à Lui, affirme un peu plus tard: « Que cette Eglise de Rome est bienheureuse! Ce furent les Apôtres eux-mêmes qui lui donnèrent, en versant leur sang, la doctrine dans sa totalité » (De la prescription des hérétiques, n. 36). La chaire de l’Evêque de Rome représente donc non seulement son service à la communauté romaine, mais aussi sa mission de guide du Peuple de Dieu tout entier.

Célébrer la « Chaire » de Pierre, comme nous le faisons aujourd’hui, signifie donc attribuer à celle-ci une profonde signification spirituelle et y reconnaître un signe privilégié de l’amour de Dieu, Pasteur bon et éternel, qui veut rassembler toute son Eglise et la guider sur la voie du salut. Parmi les nombreux témoignages des Pères, j’ai plaisir à rapporter celui de saint Jérôme, tiré de l’une de ses lettres, adressée à l’Evêque de Rome, qui est particulièrement intéressante, car elle fait une référence explicite à la « chaire » de Pierre, en la présentant comme havre sûr de vérité et de paix. Jérôme écrit ce qui suit: « J’ai décidé de consulter la Chaire de Pierre, où l’on trouve la foi que la parole d’un Apôtre a exaltée; je viens à présent demander une nourriture pour mon âme, là où je reçus autrefois le vêtement du Christ. Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ; c’est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c’est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l’Eglise est édifiée sur cette pierre » (Les lettres I, 15, 1-2).

Chers frères et soeurs, dans l’abside de la Basilique Saint-Pierre, comme vous le savez, se trouve le monument de la Chaire de l’Apôtre, oeuvre de maturité du Bernin, réalisée sous la forme d’un grand trône de bronze, soutenu par les statues de quatre docteurs de l’Eglise, deux d’Occident, saint Augustin et saint Ambroise, et deux d’Orient, saint Jean Chrysostome et saint Athanase. Je vous invite à vous arrêter devant cette oeuvre suggestive, qu’il est aujourd’hui possible d’admirer décorée par de nombreux cierges, et à prier en particulier pour le ministère que Dieu m’a confié. En levant le regard vers le vitrail d’albâtre qui s’ouvre précisément au-dessus de la Chaire, invoquez l’Esprit Saint, afin qu’il soutienne toujours par sa lumière et par sa force mon service quotidien à toute l’Eglise. Je vous remercie de tout coeur de cela, ainsi que de votre pieuse attention.

bonne nuit

21 février, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. Muscari%20armeniacum%20aff.

Muscari armeniacum aff.

http://www.mygarden.me.uk/april.htm

« N’oubliez pas l’hospitalité « 

21 février, 2008

du site: 

http://levangileauquotidien.org/

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d’Antioche puis de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie sur Lazare 2, 5; PG 48, 988-989 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 444)

« N’oubliez pas l’hospitalité »

A propos de cette parabole, il convient de nous demander pourquoi le riche voit Lazare dans le sein d’Abraham plutôt qu’en compagnie d’un autre juste. C’est qu’Abraham s’est montré hospitalier. Il apparaît donc à côté de Lazare pour accuser le riche d’avoir été inhospitalier. En effet, le patriarche cherchait à retenir même les simples passants pour les faire entrer sous sa tente (Gn 18,1s). Le riche, au contraire, n’avait eu que dédain pour celui qui logeait devant sa propre maison. Or, il avait les moyens, avec tout l’argent dont il disposait, d’assurer la sécurité du pauvre. Mais il a continué, jour après jour, à l’ignorer et il a négligé de lui donner l’aide dont il avait besoin.

Le patriarche n’a pas agi de cette façon, bien au contraire ! Assis à l’entrée de sa tente, il mettait la main sur tous ceux qui passaient, à la manière dont un pêcheur jette son filet dans la mer pour y prendre du poisson, et souvent même de l’or et des pierres précieuses. Ainsi, en ramenant des hommes dans son filet, il est arrivé qu’Abraham prenne des anges et, chose étonnante, sans même le deviner.

Paul lui-même en a été tout émerveillé, ce qui nous a valu cette exhortation : « N’oubliez pas l’hospitalité. Elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges » (He 13,2). Paul a raison de dire: « sans le savoir ». Si Abraham avait su que ceux qu’il accueillait avec tant de bienveillance étaient des anges, il n’aurait rien fait d’extraordinaire ni d’admirable en les accueillant ainsi. Il reçoit donc cet éloge uniquement parce qu’il ignorait l’identité des passants. En effet, ces voyageurs qu’il invitait si généreusement chez lui, il les prenait pour des hommes ordinaires. Tu sais bien, toi aussi, te montrer plein d’empressement pour recevoir un personnage célèbre, mais cela ne vaut pas que l’on s’en émerveille… En revanche, il est très remarquable et vraiment admirable de réserver un accueil plein de bonté aux premiers venus, aux gens inconnus et ordinaires.

Giotto: Ange

20 février, 2008

Giotto: Ange dans images sacrée giotto

http://pezzidicielo.splinder.com/archive/2004-02

Saint CYPRIEN: LA PRIERE DU SEIGNEUR

20 février, 2008

du site:

http://eocf.free.fr/text_cyprien_carthage.htm

LA PRIERE DU SEIGNEUR

Saint CYPRIEN, évêque de Carthage (IIIe siècle ) Commentaire du Notre Père, 28-30

Qu’y a-t-il d’étonnant, frères bien-aimés, si le Seigneur nous a enseigné une telle prière, si notre Maître a résumé tous nos appels dans ces paroles qui nous sauvent ? Le prophète Isaïe l’avait prédit, lorsque, rempli de l’Esprit Saint, il parlait de la majesté et de la bonté de Dieu. C’est une parole parfaite dit-il, qui contient toute justice, car par toute la terre Dieu fera entendre une parole brève. En effet, lorsque le Verbe de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ, est venu pour tous les hommes, il a rassemblé savants et ignorants, pour donner à tout sexe et à tout âge les préceptes qui conduisent au salut. Et il a fait un magnifique condensé de ses commandements, pour que la mémoire n’ait pas trop de difficulté à retenir; il a voulu qu’on puisse apprendre rapidement ce qui est nécessaire à une vraie foi.

Ainsi, pour enseigner ce qu’est la vie éternelle, il a résumé le mystère de cette vie avec une grande et divine concision en disant: La vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé. Jésus-Christ. De même il a cueilli, dans la Loi et les Prophètes, les commandements primordiaux: Écoute, Israël, dit-il, le Seigneur ton Dieu est l’unique Seigneur. Et: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur de toute ton âme et de toute ta force. C’est le premier commandement et le second lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans la Loi et les Prophètes dépend de ces deux commandements. Et encore: Tout le bien que vous voulez que les hommes fassent pour vous faites-le aussi pour eux: c’est la Loi et les Prophètes.Le Seigneur nous a enseign

é à prier non seulement par ses paroles mais aussi par sa conduite. Lui-même était fréquemment en prière et il nous montre par son témoignage l’exemple qu’il faut suivre. Il est écrit en effet qu’il se retirait dans les lieux déserts pour prier. Et aussi: il s’en alla dans la montagne pour prier et il passa la nuit à prier Dieu.

Le Seigneur priait et demandait, non pour lui-même – quelle raison l’innocent aurait-il d’implorer pour lui-même ? – mais pour nos péchés; il le montre bien lorsqu’il dit à Pierre : Satan a réclamé de vous passer au crible comme le froment. Mais i ai prié pour toi afin que ta foi ne succombe pas. Et ensuite il implore son Père pour tous les hommes lorsqu’il dit: Je ne prie pas seulement pour ceux-ci, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi: Que tous ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi; pour qu’ils soient un en nous eux aussi.Elle est grande, la miséricorde et la bonté de Dieu en faveur de notre salut! Il ne se contente pas de nous racheter par son sang, il faut encore qu’il prie pour nous! Mais voyez donc ce que désire sa prière: comme le Père et le Fils sont un, que nous aussi demeurions dans l’unité.Saint CYPRIEN, évêque de Carthage (IIIe siècle ) Commentaire du Notre Père, 28-30

Chemin de la Croix au Colisèe: méditation de Gianfranco Ravasi 2007, 13me station

20 février, 2008

du site Vatican:

http://www.vatican.va/news_services/liturgy/2007/via_crucis/fr/station_13.html

CHEMIN DE CROIX
AU COLISÉE

PRÉSIDÉ PAR LE SAINT-PÈRE
BENOÎT XVI

VENDREDI SAINT 2007

MÉDITATIONS DE
Mgr GIANFRANCO RAVASI

TREIZIÈME STATION
Jésus meurt sur la Croix

/V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
/R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.

De l’Évangile selon saint Luc 23, 44-47

Il était déjà presque midi ; l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». Et après avoir dit cela, il expira. À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c’était un juste ».

MÉDITATION

Au début de notre itinéraire, c’était le voile de la nuit qui enveloppait Gethsémani ; maintenant, cest lobscurité dune éclipse qui s’étend comme un linceul sur le Golgotha. La « domination des ténèbres » (39) semble donc vaincre la terre où Dieu meurt. Oui, le Fils de Dieu, pour être vraiment homme et notre frère, doit aussi boire le calice de la mort, de la mort qui est la véritable carte didentité de tous les fils dAdam. Cest ainsi que le Christ devient « en tout semblable à ses frères » (40) , il devient pleinement lun de nous, présent avec nous aussi en cette extrême agonie entre la vie et la mort. Une agonie qui se répète aussi peut-être en ce moment même pour un homme ou une femme, ici à Rome et dans tant dautres villes et villages du monde.

Ce nest plus le Dieu gréco-romain, impassible et lointain comme un empereur relégué dans les cieux dorés de son Olympe. Dans le Christ qui meurt, se révèle maintenant le Dieu passionné, amoureux de ses créatures au point de semprisonner librement dans leurs limites de souffrance et de mort. Cest pour cela que le Crucifié est le signe humain universel de la solitude de la mort, comme de linjustice et du mal. Mais il est aussi le signe divin universel despérance pour les attentes de chaque centurion, cest-à-dire de toute personne inquiète et en recherche. En effet, m

ême lorsquil est là, mourant sur le gibet, tandis que son souffle s’éteint, Jésus ne cesse pas d’être le Fils de Dieu. À ce moment-là, toutes les souffrances et toutes les morts sont traversées et prises par la divinité, elles sont irradiées d’éternité, un germe de vie éternelle est déposé en elles, et sur elles brille une étincelle de lumière divine.

Alors, sans rien perdre de son caractère tragique, la mort révèle un visage inattendu, elle a les yeux mêmes du Père céleste. Cest pourquoi Jésus, en cette heure extrême, prie avec tendresse : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». Nous aussi, nous nous associons à cette invocation en empruntant la voix poétique et priante dune femme : « Père, que tes doigts me ferment les paupières, à moi aussi. / Toi qui es Père pour moi, tourne-toi vers moi aussi comme Mère de tendresse, / au chevet de son petit enfant qui rêve. / Père, tourne-toi vers moi et accueille-moi dans tes bras ». (41)

Tous:

Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in c
æ
lo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.

Vidit suum dulcem Natum
morientem desolatum,
cum emisit spiritum.

Elle vit son enfant très cher
mourir dans la d
é
solation
alors qu’il rendait l’esprit.


(39) Lc 22, 53.
(40)
He
2, 17.
(41) Marie No
ël, Les chansons et les heures
(1930).

bonne nuit

20 février, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. asclepias_speciosa2

Asclepias speciosa

http://www.ubcbotanicalgarden.org/potd/2006/03/asclepias_speciosa.php#001446

« Voici que nous montons à Jérusalem »

20 février, 2008

du site: 

http://levangileauquotidien.org/

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Discours sur le psaume 121

« Voici que nous montons à Jérusalem »

Dans les « Psaumes des montées » le psalmiste aspire à Jérusalem et il dit qu’il veut monter. Où monter ? Désire-t-il atteindre le soleil, la lune, les étoiles ? Non. Dans le ciel se trouve la Jérusalem éternelle, là où habitent les anges, nos concitoyens (He 12,22). Sur cette terre nous sommes en exil, loin d’eux. Sur la route de l’exil, nous poussons des soupirs ; dans la cité, nous tressaillerons d’allégresse.

Au cours de notre voyage, nous trouvons des compagnons qui ont déjà vu cette cité et qui nous encouragent à y courir. Ils ont arraché au psalmiste un cri d’allégresse : « J’ai tressailli de joie quand on m’a dit : Allons à la maison du Seigneur » (Ps 121,1)… « Nous irons à la maison du Seigneur » : courons donc, courons, puisque nous arriverons à la maison du Seigneur. Courons sans nous lasser ; là-bas il n’y a pas de lassitude. Courons à la maison du Seigneur et tressaillons d’allégresse avec ceux qui nous ont appelés, qui les premiers ont contemplé notre patrie. Ils crient de loin à ceux qui les suivent : « Nous irons dans la maison du Seigneur ; marchez, courez ! » Les apôtres ont vu cette maison et nous appellent : « Courez, marchez, suivez-nous ! Nous irons dans la maison du Seigneur ! »

Et que répond chacun de nous ? « Je me réjouis en ceux qui m’ont dit : Nous irons dans la maison du Seigneur ». Je me suis réjoui dans les prophètes, je me suis réjoui dans les apôtres, car tous ils nous ont dit : « Nous allons à la maison du Seigneur ».

Pape Benoît, Angelus Dimanche II de Carême, 17 février 2008

19 février, 2008

du site: 

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/angelus/2008/documents/hf_ben-xvi_ang_20080217_fr.html

 

BENOÎT XVI 

ANGELUS 

Place Saint-Pierre
II Dimanche de Carême 17 février 2008
 

  

  

Chers frères et sœurs,

 

 Les Exercices spirituels qui, comme chaque année, ont vu le Pape et ses collaborateurs de la Curie romaine réunis dans la prière et la méditation, se sont terminés hier, ici, au Palais apostolique. Je remercie ceux qui ont été proches de nous dans la prière:  que le Seigneur daigne les récompenser pour leur générosité. Aujourd’hui, deuxième dimanche de Carême, poursuivant le chemin pénitentiel, la liturgie nous invite à réfléchir sur l’événement extraordinaire de la Transfiguration sur la montagne, après nous avoir présenté, dimanche dernier, l’Evangile des tentations de Jésus dans le désert. Considérés ensemble, ces deux épisodes anticipent le mystère pascal:  la lutte de Jésus contre le tentateur annonce le grand duel final de la passion, tandis que la lumière de son Corps transfiguré anticipe la gloire de la Résurrection. D’une part nous voyons Jésus pleinement homme, qui partage avec nous jusqu’à la tentation; de l’autre nous le contemplons Fils de Dieu, qui divinise notre humanité. Ainsi, nous pourrions dire que ces deux dimanches servent de piliers sur lesquels repose tout l’édifice du Carême jusqu’à Pâques, et même toute la structure de la vie chrétienne, qui consiste essentiellement dans le dynamisme pascal:  de la mort à la vie. 

La montagne – le Thabor comme le Sinaï – est le lieu de la proximité avec Dieu. C’est le lieu élevé, par rapport à la vie de tous les jours, où l’on peut respirer l’air pur de la création. C’est le lieu de la prière, où l’on peut être en présence du Seigneur, comme Moïse et comme Elie qui apparaissent aux côtés de Jésus transfiguré et parlent avec Lui de l’ « exode » qui l’attend à Jérusalem, c’est-à-dire de sa Pâque. La Transfiguration est un événement de prière:  en priant, Jésus se plonge en Dieu, s’unit intimement à Lui, adhère avec sa volonté humaine à la volonté d’amour du Père, et ainsi la lumière l’envahit et la vérité de son être devient visible:  Il est Dieu, Lumière née de la Lumière. Les vêtements de Jésus aussi deviennent blancs et éclatants. Cela fait penser au Baptême, à la robe blanche que revêtent les néophytes. Celui qui renaît dans le Baptême est revêtu de lumière, anticipant la vie au ciel, que l’Apocalypse représente par le symbole des robes blanches (cf. Ap 7, 9.13). Ici se trouve le point crucial:  la transfiguration est une anticipation de la résurrection, mais celle-ci suppose la mort. Jésus manifeste sa gloire aux Apôtres, afin qu’ils aient la force de faire face au scandale de la croix, et comprennent qu’il faut passer à travers de nombreuses tribulations pour atteindre le Royaume de Dieu. La voix du Père, qui retentit du ciel, proclame Jésus comme son Fils bien-aimé, comme lors de son baptême dans le Jourdain, en ajoutant:  « Ecoutez-le » (Mt 17, 5). Pour entrer dans la vie éternelle il faut écouter Jésus, le suivre sur le chemin de la croix, en portant dans son cœur, comme Lui, l’espérance de la résurrection. « Spe salvi », sauvés dans l’espérance. Aujourd’hui nous pouvons dire:  « Transfigurés dans l’espérance « . 

Nous tournant à présent vers Marie dans la prière, nous reconnaissons en Elle la créature humaine transfigurée intérieurement par la grâce du Christ, et nous nous laissons conduire par elle pour parcourir avec foi et générosité l’itinéraire du Carême. 


A l’issue de l’Angelus 

Je suis avec inquiétude les tensions qui persistent au Liban. Depuis près de trois mois le pays ne réussit pas à se donner un chef d’Etat. Les efforts pour résoudre la crise et le soutien offert par de nombreux et illustres représentants de la Communauté internationale, même s’ils ne sont pas encore parvenus à un résultat, témoignent de l’intention de trouver un Président qui représente tous les Libanais, et de jeter ainsi les bases pour surmonter les divisions actuelles. Malheureusement, les motifs de préoccupation ne manquent pas, surtout en raison d’une violence verbale inhabituelle ou de ceux qui misent même sur la force des armes et l’élimination physique de leurs adversaires. 

Uni au patriarche maronite et à tous les évêques libanais, je vous demande de prier avec moi Notre-Dame du Liban afin qu’elle encourage les citoyens de cette chère Nation, et en particulier les responsables politiques, à travailler avec persévérance en faveur de la réconciliation, d’un dialogue vraiment sincère, de la coexistence pacifique et du bien d’une patrie profondément ressentie comme une patrie commune. 

Je vous salue, chers pèlerins de langue française, venus vous associer à la prière de l’Angelus, en particulier le groupe de laïcs du Burkina Faso accompagné de prêtres jubilaires. En ce temps de Carême, à l’imitation d’Abraham qui a quitté sa terre pour répondre à la promesse de Dieu, nous sommes invités à nous mettre en route pour suivre le Fils bien-aimé du Père. Puissions-nous, par la prière, la pénitence et le partage, marcher à la suite du Christ, pour nous laisser transfigurer par Lui. Avec ma Bénédiction apostolique. 

Je souhaite à tous un bon dimanche. 

 

1...34567...15