Archive pour le 20 février, 2008
Saint CYPRIEN: LA PRIERE DU SEIGNEUR
20 février, 2008
du site:
http://eocf.free.fr/text_cyprien_carthage.htm
LA PRIERE DU SEIGNEUR
Saint CYPRIEN, évêque de Carthage (IIIe siècle ) Commentaire du Notre Père, 28-30
Qu’y a-t-il d’étonnant, frères bien-aimés, si le Seigneur nous a enseigné une telle prière, si notre Maître a résumé tous nos appels dans ces paroles qui nous sauvent ? Le prophète Isaïe l’avait prédit, lorsque, rempli de l’Esprit Saint, il parlait de la majesté et de la bonté de Dieu. C’est une parole parfaite dit-il, qui contient toute justice, car par toute la terre Dieu fera entendre une parole brève. En effet, lorsque le Verbe de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ, est venu pour tous les hommes, il a rassemblé savants et ignorants, pour donner à tout sexe et à tout âge les préceptes qui conduisent au salut. Et il a fait un magnifique condensé de ses commandements, pour que la mémoire n’ait pas trop de difficulté à retenir; il a voulu qu’on puisse apprendre rapidement ce qui est nécessaire à une vraie foi.
Ainsi, pour enseigner ce qu’est la vie éternelle, il a résumé le mystère de cette vie avec une grande et divine concision en disant: La vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé. Jésus-Christ. De même il a cueilli, dans la Loi et les Prophètes, les commandements primordiaux: Écoute, Israël, dit-il, le Seigneur ton Dieu est l’unique Seigneur. Et: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur de toute ton âme et de toute ta force. C’est le premier commandement et le second lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Tout ce qu’il y a dans la Loi et les Prophètes dépend de ces deux commandements. Et encore: Tout le bien que vous voulez que les hommes fassent pour vous faites-le aussi pour eux: c’est la Loi et les Prophètes.Le Seigneur nous a enseign
é à prier non seulement par ses paroles mais aussi par sa conduite. Lui-même était fréquemment en prière et il nous montre par son témoignage l’exemple qu’il faut suivre. Il est écrit en effet qu’il se retirait dans les lieux déserts pour prier. Et aussi: il s’en alla dans la montagne pour prier et il passa la nuit à prier Dieu.
Le Seigneur priait et demandait, non pour lui-même – quelle raison l’innocent aurait-il d’implorer pour lui-même ? – mais pour nos péchés; il le montre bien lorsqu’il dit à Pierre : Satan a réclamé de vous passer au crible comme le froment. Mais i ai prié pour toi afin que ta foi ne succombe pas. Et ensuite il implore son Père pour tous les hommes lorsqu’il dit: Je ne prie pas seulement pour ceux-ci, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi: Que tous ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi; pour qu’ils soient un en nous eux aussi.Elle est grande, la miséricorde et la bonté de Dieu en faveur de notre salut! Il ne se contente pas de nous racheter par son sang, il faut encore qu’il prie pour nous! Mais voyez donc ce que désire sa prière: comme le Père et le Fils sont un, que nous aussi demeurions dans l’unité.Saint CYPRIEN, évêque de Carthage (IIIe siècle ) Commentaire du Notre Père, 28-30
Chemin de la Croix au Colisèe: méditation de Gianfranco Ravasi 2007, 13me station
20 février, 2008du site Vatican:
http://www.vatican.va/news_services/liturgy/2007/via_crucis/fr/station_13.html
CHEMIN DE CROIX
AU COLISÉE
PRÉSIDÉ PAR LE SAINT-PÈRE
BENOÎT XVI
VENDREDI SAINT 2007
MÉDITATIONS DE
Mgr GIANFRANCO RAVASI
TREIZIÈME STATION
Jésus meurt sur la Croix
/V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi.
/R. Quia per sanctam crucem tuam redemisti mundum.
De l’Évangile selon saint Luc 23, 44-47
Il était déjà presque midi ; l’obscurité se fit dans tout le pays jusqu’à trois heures, car le soleil s’était caché. Le rideau du Temple se déchira par le milieu. Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». Et après avoir dit cela, il expira. À la vue de ce qui s’était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : « Sûrement, cet homme, c’était un juste ».
MÉDITATION
Au début de notre itinéraire, c’était le voile de la nuit qui enveloppait Gethsémani ; maintenant, c’est l’obscurité d’une éclipse qui s’étend comme un linceul sur le Golgotha. La « domination des ténèbres » (39) semble donc vaincre la terre où Dieu meurt. Oui, le Fils de Dieu, pour être vraiment homme et notre frère, doit aussi boire le calice de la mort, de la mort qui est la véritable carte d’identité de tous les fils d’Adam. C’est ainsi que le Christ devient « en tout semblable à ses frères » (40) , il devient pleinement l’un de nous, présent avec nous aussi en cette extrême agonie entre la vie et la mort. Une agonie qui se répète aussi peut-être en ce moment même pour un homme ou une femme, ici à Rome et dans tant d’autres villes et villages du monde.
Ce n’est plus le Dieu gréco-romain, impassible et lointain comme un empereur relégué dans les cieux dorés de son Olympe. Dans le Christ qui meurt, se révèle maintenant le Dieu passionné, amoureux de ses créatures au point de s’emprisonner librement dans leurs limites de souffrance et de mort. C’est pour cela que le Crucifié est le signe humain universel de la solitude de la mort, comme de l’injustice et du mal. Mais il est aussi le signe divin universel d’espérance pour les attentes de chaque centurion, c’est-à-dire de toute personne inquiète et en recherche. En effet, m
ême lorsqu’il est là, mourant sur le gibet, tandis que son souffle s’éteint, Jésus ne cesse pas d’être le Fils de Dieu. À ce moment-là, toutes les souffrances et toutes les morts sont traversées et prises par la divinité, elles sont irradiées d’éternité, un germe de vie éternelle est déposé en elles, et sur elles brille une étincelle de lumière divine.
Alors, sans rien perdre de son caractère tragique, la mort révèle un visage inattendu, elle a les yeux mêmes du Père céleste. C’est pourquoi Jésus, en cette heure extrême, prie avec tendresse : « Père, entre tes mains je remets mon esprit ». Nous aussi, nous nous associons à cette invocation en empruntant la voix poétique et priante d’une femme : « Père, que tes doigts me ferment les paupières, à moi aussi. / Toi qui es Père pour moi, tourne-toi vers moi aussi comme Mère de tendresse, / au chevet de son petit enfant qui rêve. / Père, tourne-toi vers moi et accueille-moi dans tes bras ». (41)
Tous:
Pater noster, qui es in cælis:
sanctificetur nomen tuum;
adveniat regnum tuum;
fiat voluntas tua, sicut in cælo, et in terra.
Panem nostrum cotidianum da nobis hodie;
et dimitte nobis debita nostra,
sicut et nos dimittimus debitoribus nostris;
et ne nos inducas in tentationem;
sed libera nos a malo.
Vidit suum dulcem Natum
morientem desolatum,
cum emisit spiritum.
Elle vit son enfant très cher
mourir dans la désolation
alors qu’il rendait l’esprit.
(39) Lc 22, 53.
(40) He 2, 17.
(41) Marie Noël, Les chansons et les heures (1930).
bonne nuit
20 février, 2008« Voici que nous montons à Jérusalem »
20 février, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Discours sur le psaume 121
« Voici que nous montons à Jérusalem »
Dans les « Psaumes des montées » le psalmiste aspire à Jérusalem et il dit qu’il veut monter. Où monter ? Désire-t-il atteindre le soleil, la lune, les étoiles ? Non. Dans le ciel se trouve la Jérusalem éternelle, là où habitent les anges, nos concitoyens (He 12,22). Sur cette terre nous sommes en exil, loin d’eux. Sur la route de l’exil, nous poussons des soupirs ; dans la cité, nous tressaillerons d’allégresse.
Au cours de notre voyage, nous trouvons des compagnons qui ont déjà vu cette cité et qui nous encouragent à y courir. Ils ont arraché au psalmiste un cri d’allégresse : « J’ai tressailli de joie quand on m’a dit : Allons à la maison du Seigneur » (Ps 121,1)… « Nous irons à la maison du Seigneur » : courons donc, courons, puisque nous arriverons à la maison du Seigneur. Courons sans nous lasser ; là-bas il n’y a pas de lassitude. Courons à la maison du Seigneur et tressaillons d’allégresse avec ceux qui nous ont appelés, qui les premiers ont contemplé notre patrie. Ils crient de loin à ceux qui les suivent : « Nous irons dans la maison du Seigneur ; marchez, courez ! » Les apôtres ont vu cette maison et nous appellent : « Courez, marchez, suivez-nous ! Nous irons dans la maison du Seigneur ! »
Et que répond chacun de nous ? « Je me réjouis en ceux qui m’ont dit : Nous irons dans la maison du Seigneur ». Je me suis réjoui dans les prophètes, je me suis réjoui dans les apôtres, car tous ils nous ont dit : « Nous allons à la maison du Seigneur ».