Archive pour le 16 février, 2008
La Transfiguration (17, 1-9)
16 février, 2008
du site:
http://www.bible-service.net/site/591.html
La Transfiguration (17, 1-9)
[2e dimanche A de Carême et fête de la Transfiguration]
L’épisode de la Transfiguration échappe au fil de la lecture continue. La tradition liturgique le réserve au 2e dimanche de Carême, pour anticiper la victoire de Pâques, ainsi qu’à à la fête du 6 août.
Après l’annonce de la loi de la croix dans la vie de l’Église (16, 24), la scène apporte aux croyants la certitude d’un dénouement lumineux. Plus directement, le récit s’enchaîne avec une parole énigmatique : « Il en est d’ici présents qui ne goûteront pas la mort avant d’avoir vu le Fils de l’homme venant dans sa royauté » (16, 28). Ainsi placé, le verset éclaire la Transfiguration comme une révélation de la gloire du « Fils de l’homme ».Lecture d’ensemble. L’introduction (v. 1) campe les personnages, les trois disciples qui accompagneront Jésus dans l’épreuve de Gethsémani (26, 37), et le lieu : « la haute montagne » où Dieu va glorifier son Fils s’oppose à la « très haute montagne » où le diable offrait à Jésus « tous les royaumes du monde » (4, 8). L’épisode se ré
partit alors en deux temps.
- C’est d’abord l’aspect visuel, la transfiguration proprement dite, l’apparition de Moïse et Élie et la réaction de Pierre (v. 2-4).- C’est ensuite l’émission de la voix céleste et les réactions des trois té
moins (v. 5-6).
En conclusion, Jésus touche les disciples, comme pour les ramener ici-bas (v. 7-8). La liturgie ajoute la consigne de silence (v. 9) qui introduit le débat sur le discours d’Élie (17, 9-13). On saisit que les disciples ont eu une « vision », typique des apocalypses, leur révélant le Fils de l’homme.Au fil du texte. 1. La convention symbolique fondamentale du récit évoque Moïse au Sinaï, avec l’apparition de la gloire divine « après six jours » (Ex 24, 16), lui qui bé¬néficia aussi d’une transfiguration (Ex 24, 29). La nuée même (Mt 17, 5) rappelle la présence de Dieu au Sinaï (Ex 19, 9 ; 34, 5). Ajoutons le motif des « tentes » (v. 4), demeures é
ternelles des justes (Ps 118, 15 ; Ap 7, 15).
2. La transfiguration fait de Jésus un personnage céleste : « Son visage brilla comme le soleil » (v. 3). Il est l’avant-garde des justes qui « resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père » (13, 43).3. La tradition juive ornait de multiples traits les personnages de Moïse et Élie. Matthieu voit sans doute en eux la Loi et les Prophètes, et leur apparition atteste que Jé
sus accomplit leur mission (voir 5, 17).
4. La voix céleste fait écho à la proclamation du baptême de Jésus (3, 17). Elle ajoute : « Écoutez-le », c’est-à-dire l’ordre donné par Dieu lorsqu’il promettait de « susciter » un nouveau Moïse (Dt 18, 15).
Les questions les plus profondes de l’homme
16 février, 2008
Liturgie des Heures
deuxième lecture:
ACTES DU CONCILE VATICAN II : L’Église dans le monde de ce temps.
Les questions les plus profondes de l’homme.
Le monde actuel appara
ît à la fois comme puissant et faible, capable du meilleur et du pire; le chemin qui s’ouvre devant lui est celui de la liberté ou de la servitude, du progrès ou de la régression, de la fraternité ou de la haine. En outre, l’homme découvre qu’il lui appartient de bien diriger les forces qu’il a mises en mouvement et qui peuvent l’écraser ou le servir. C’est pourquoi il s’interroge.
En vérité, les déséquilibres dont souffre le monde actuel sont liés à un déséquilibre plus fondamental, qui a sa racine dans le coeur même de l’homme.
C’est en l’homme lui-même, en effet, que de nombreux éléments se combattent. D’une part, comme créature, il lit l’expérience de ses multiples limites; d’autre part, il se sent illimité dans ses désirs et appelé à une vie supérieure, sollicité par tant d’appels, il est sans cesse contraint de choisir entre eux et d’en abandonner quelques-uns. En autre, faible et pécheur, il accomplit souvent ce qu’il ne veut pas et n’accomplit point ce qu’il voudrait. C’est donc en lui-même qu’il souffre division, et c’est de là que naissent au sein de la société des discordes si nombreuses et si profondes.
Certes, beaucoup d’hommes, dont la vie est imprégnée de matérialisme pratique, sont détournés par là d’une claire conception de cette situation dramatique; ou bien, accablés par la misère, ils sont dans l’impossibilité d’y prêter attention. Un grand nombre d’entre eux pensent trouver leur tranquillité dans les multiples explications du monde qui leur sont proposées. Certains attendent du seul effort de l’homme la libération véritable et complète du genre humain; ils se persuadent que le règne futur de l’homme sur la terre comblera tous les voeux de son coeur. Beaucoup, désespérant du sens de la vie, exaltent les audacieux qui, jugeant l’existence humaine dénuée par elle-même de toute signification, tentent de lui donner, par leur seule inspiration, tout son sens.
Néanmoins, il y en a de plus en plus qui, devant l’évolution présente du monde, se posent les questions les plus fondamentales ou les perçoivent avec une acuité nouvelle: Qu’est-ce que l’homme? Que signifient la souffrance, le mal, la mort, qui subsistent malgré tant de progrès? A quoi bon ces victoires payées d’un si grand prix? Qu’est-ce que l’homme peut apporter à la société? Que peut-il attendre d’elle? Qu’arrivera-t-il après cette vie terrestre?
L’Eglise, quant à elle, croit que par son Esprit le Christ, mort et ressuscité pour tous, offre à l’homme lumière et forces pour lui permettre de répondre à sa très haute vocation. Elle croit qu’il n’est pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes par lequel ils doivent être sauvés. Elle croit aussi que l’on trouve la clé, le centre et la fin de toute histoire humaine en son Maître et Seigneur. Elle affirme en outre qu’à travers tous les changements bien des choses demeurent qui ont leur fondement ultime dans le Christ, le même hier, aujourd’hui et à jamais.
Les Evangiles, fondement de la piété mariale
16 février, 2008du site:
http://www.mariedenazareth.com/1525.0.html?L=0
Les Evangiles, fondement de la piété mariale
Plus qu’on ne le croit a priori, la Vierge Marie est citée dans les Evangiles. Même si l’humilité de Celle qui s’est définie ainsi, « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole » (Luc 1, 38), caractérise tous les instants de sa vie rapportés dans le Nouveau Testament, il n’en demeure pas moins que les citations la concernant y sont nombreuses (1).
Marie, souvent présente en filigrane dans les Evangiles;
En réalité, à lire attentivement les Evangiles l’on s’aperçoit que la Vierge Marie y est souvent présente en filigrane et qu’Elle est directement citée dans les moments décisifs et cruciaux de la vie de son Fils Jésus, le Verbe de Dieu.
- Le « Fiat » de Marie permet le passage de l’Annonciation au mystère de l’Incarnation ; - la foi de Marie lors des Noces de Cana inaugure le début de la vie publique du Christ ;
- la présence de Marie au pied de la Croix à l’Heure de la Passion, lui permet de recevoir de la part du Verbe crucifié, maternité universelle sur les enfants des hommes; - le « Oui « de Marie à l’Incarnation, permet au Verbe de donner Son Corps et Son Sang en nourriture Eucharistique, au soir du Jeudi Saint, pour le salut du monde ;
- la confiance sans faille de la Mère au pied du Fils Crucifié permet à l’Eglise des Apôtres d’attendre dans l’espérance et de voir la Résurrection au troisième Jour : Pâques… Marie, chemin privilégiée pour aller à son Fils…
Comme le montre par ailleurs Mgr Lambiasi (1), la maternité de la Vierge Marie comme Mère du Sauveur et Mère de tout homme, conduisant continuellement ses enfants à son Fils parce que sa propre vie Lui est toute relative, éclate à la lecture du Nouveau Testament. Ainsi, Mère de Dieu et Mère de l’Eglise attestée par les Ecritures elles-mêmes, la Vierge Marie notre Mère est aussi à la fois notre modèle de vie chrétienne et notre avocate-médiatrice la mieux introduite auprès du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. C’est pourquoi la piété, la dévotion envers Marie est, comme le dit si bien saint Grignion de Montfort, « le chemin le plus court pour aller à Son Fils »…
bonne nuit
16 février, 2008« Moi, je vous dis : aimez vos ennemis »
16 février, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Saint Fulgence (467-532), évêque
Sermon 5 ; PL 5, 737 (trad. cf. En Calcat)
« Moi, je vous dis : aimez vos ennemis »
« N’ayez de dette envers personne sinon celle de l’amour mutuel » (Rm 13,8). Quelle dette étonnante, mes frères, que cet amour que l’apôtre Paul nous enseigne à toujours payer, sans jamais cesser d’être débiteurs. Heureuse dette, dette sacrée, porteuse de créances sur le ciel, comblée de richesses éternelles !… Rappelons-nous aussi des paroles du Seigneur : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour vos persécuteurs et pour ceux qui vous calomnient » (cf Lc 6,27). Et quelle sera la récompense de ce labeur ?… « Ainsi vous serez les fils de votre Père qui est dans les cieux ».
Ce qu’on donnera à ces fils de Dieu, l’apôtre Paul nous le fait connaître : « Si nous sommes fils, nous sommes aussi héritiers, héritiers de Dieu, cohéritiers du Christ » (Rm 8,17). Ecoutez donc, chrétiens, écoutez, fils de Dieu, écoutez, héritiers de Dieu, cohéritiers du Christ ! Si vous voulez posséder l’héritage de votre Père, payez la dette de votre amour non pas seulement à vos amis mais aussi à vos ennemis. Ne refusez à personne cet amour ; il est le trésor commun de tous les hommes de bonne volonté. Possédez-le donc tous ensemble, et pour l’augmenter, faites-en versement aux mauvais comme aux bons. Car ce bien, que l’on ne possède qu’ensemble, n’est pas de la terre mais du ciel ; la part de l’un ne réduit jamais celle d’aucun autre…
L’amour est un don de Dieu : « L’amour a été répandu dans nos coeurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5)… L’amour est la racine de tous les biens comme, d’après saint Paul, l’avarice est celle de tous les maux (1Tm 6,10)… L’amour est toujours content, car plus il multiplie ses dons plus largement aussi Dieu nous le dispense. Voilà pourquoi tandis que l’avare s’appauvrit de tout ce qu’il accapare, l’homme qui paie sa dette d’amour s’enrichit de ce qu’il donne.