Archive pour le 8 février, 2008
DIALOGUE DES DOUZE VIERGES SAGES
8 février, 2008du site:
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html
D. Jean Ruysbroeck
(il est en mistique)
DE LA VRAIE CONTEMPLATION
CHAPITRE ILES DOUZE SENTENCES SUR L’AMOUR DE JÉSUS
OU DIALOGUE DES DOUZE VIERGES SAGES
Douze vierges, un jour, devisèrent ensemble,
Des charmes infinis de Jésus, leur époux,
Dont l’insigne beauté rend les anges jaloux ;
Et, comme l’univers n’a rien qui lui ressemble,
Elles louaient l’Amour, l’Amour suave et doux.
La Première disait: Mon coeur est tout de flamme
Pour le nom adoré de Jésus, mon sauveur ;
Et, comme sa vertu réconforte mon âme,
Jamais amour humain ne sera mon vainqueur !
Jésus seul est parfait ! Jésus seul est aimable
Et sa divinité nous le rend adorable.
La Seconde disait : Oh ! que je l’aimerai,
Quand je pourrai connaître où son amour commence
Mais je l’ignore, hélas ma funeste indolence
Me prive de ses dons car je vous avouerai
Que, trop souvent coupable et toujours agitée
De mille soins divers mon âme est tourmentée.
La Troisième disait : Il vient toujours à moi
Comme un ami bien tendre, et promet à ma foi
De merveilleux joyaux, d’ineffables délices ;
Mais, je ne sais comment et par quels artifices
Il s’évade soudain, tel un hôte inconstant ;
Et je suis vainement ses lumineuses traces,
Pour le revoir encore et jouir de ses grâces. . .
Certes, il est peu sage et peut-être imprudent,
De chanter un beau jour, avant que les étoiles
Ne brillent dans un ciel tout d’azur et sans voiles,
La Quatrième disait: Il y va de l’honneur
De n’exiger pour soi, paresseuse et frivole,
Le prix du pur amour, qu’après que le labeur
Est enfin terminé… Pour ceindre l’auréole,
Il faut que tout vainqueur
Au baiser de la Gloire ait disposé son coeur…
Mais, on voit trop souvent ouvrier mercenaire,
Refusant le labeur, se plaindre du salaire.
La Cinquième disait: L’amour de mon Jésus
Me cause tant d’alarmes,
Que mon coeur et mes sens demeurent sous les larmes.
Et je ne sais à qui parler de ses abus :
J’ai beau me donner toute, il réclame sans cesse!
Occupé jour et nuit à tromper ma faiblesse,
Il fait à ma candeur mille et mille larcins,
Sans que je puisse au moins déjouer ses desseins.
Ce commerce inégal et le peu de largesse
De mon divin amant, expliquent ma détresse.
La Sixième disait : O l’étrange discours
Et la folle requête Ainsi donc, tous les jours
Notre Maître Jésus serait l’hôte prodigue ?
A cet amour sans borne il faut mettre une digue.
Femmes, vous côtoyez la route de l’erreur
Et votre langue impie offense le Seigneur.
C’est trop de liberté de sens ou de parole
Que le vrai repentir inspire votre rôle !
Car, il faut pour parler de l’amour de Jésus,
De crainte et de respect être moins dépourvus.
La Septième disait : Mon âme est affamée
De l’amour que Jésus a pour sa bien aimée !
Mais quand même j’aurais tout le trésor divin
Qu’il peut verser à flots dans une âme qui l’aime,
Il me paraîtrait vain
Et ne suffirait pas, en dehors de lui-même,
Pour apaiser ma faim.
La Mort, lente à venir, me semble nécessaire
A l’essor d’un amour que je veux satisfaire.
La Huitième disait : Oui, le Seigneur Jésus
Est l’aliment divin qu’on goûte dans la joie.
A son banquet sacré les coeurs purs sont reçus
Et, comme l’amour vrai jamais ne se fourvoie,
Ses ardents zélateurs ne seront pas déçus.
Il est mien, ce Jésus, et je suis toute sienne
Rien ne peut. empêcher que mon âme appartienne
A ce Dieu rencontré par un heureux hasard.
Comme on ouvre une noix, je l’ouvris sans retard :
Il faut être bien fou pour dédaigner l’amande !
Cachée à l’oeil profane, elle est douce et gourmande :
Elle fait des élus les délices sans fin ;
Et c’est elle qui peut satisfaire leur faim.
Or, je veux sans détour vous dévoiler mon âme :
Si j’avais tout pouvoir que comporte ma flamme,
Jésus serait lui seul mon Seigneur et mon Dieu ;
Tant il fait bon servir son amour en tout lieu,
Et boire à son calice est, le meilleur dictame.
La Neuvième disait : Que l’amour de Jésus,
Hélas ! me laisse seule !.. Il me faut à toute heure
Marcher en des chemins qui me sont inconnus ;
Tout me trompe et me leurre ;
Des douceurs de jadis rien ne me reste plus
C’est comme une gageure
Un état si pénible est pour moi plein d’ennui
Jésus m’a pris mon coeur et bien loin s’est enfui
La Dixième disait : Que l’amour est suave
De mon Seigneur Jésus, dont je reste l’esclave!
Il pénètre mon âme et me donne à goûter
Son vin délicieux… Ma coupe est toute pleine
Dieu bon ! puis-je sans perdre haleine,
Vers de plus hauts sommets tendre encore et monter,
Lorsque toute ravie en ta face sereine
L’âme boit à longs traits ce breuvage de reine,
Est-il d’autres amours qui puissent l’enchanter ?
La Onzième disait : Que désirer encore ?
Ne suis-je point perdue en celui que j’adore,
Et dont l’attrait fait seul le bonheur des élus ?
Ne suis-je point plongée en l’insondable abîme,
Où l’on goûte avec Dieu la paix la plus intime ;
Et dont l’âme ne revient plus ?
La Douzième disait – Quel bien ne puis-je faire ?
Ma volonté s’émeut : Il faut la satisfaire ?
Car l’amour ne saurait demeurer inactif…
L’amant de la vertu la pratique sans cesse
Et, loin des passions, toujours contemplatif,
Il adore sans fin la divine sagesse :
Puis, son âme se plonge en l’essence de Dieu
Et dans ce bain d’amour qui procure l’ivresse,
Il goûte le bonheur, en tout temps, en tout lieu,
Dans l’état de quiétude où l’âme satisfaite
Mène la vie heureuse, ineffable et parfaite.
Et les Vierges chantaient en l’extase d’amour :
Quand l’Amour nous presse,
Publions sans cesse,
En de doux accords,
Ses divins transports
Chantons le mystère,
Qui voile à nos yeux
L’ Amour sur la terre
Et le montre aux cieux !
Oh ! comme il nous aima notre Père céleste,
Qui, des hauteurs des cieux, fit descendre son fils,
Pour guérir les humains de la mortelle peste,
Et, par la mort d’un Dieu, rouvrir le Paradis !
Vivons à notre tour, comme vécut lui-même
Ce divin Rédempteur d’où viennent tous les dons
Il mettra sur nos fronts
L’éternel diadème ;
Afin que, par les pleurs,
Arrivés à la gloire
Et guéris des douleurs,
Nous chantions la victoire
De l’Agneau, Fils de Dieu,
Mort pour briser nos fers et occir la mort même
Du sublime géant qui ravit de ce lieu
Vers les divins sommets, l’âme éprise qui l’aime.
Car. Kasper: « Le respect des différences religieuses », pour un « vrai dialogue »
8 février, 200807-02-2008, du site:
http://www.zenit.org/article-17237?l=french
« Le respect des différences religieuses », pour un « vrai dialogue »
Par le cardinal Kasper
ROME, Jeudi 7 février 2008 (ZENIT.org) – « Maintenant il y a du respect, et plus le mépris », constate le cardinal Kasper à propos des relations entre le judaïsme et l’Eglise catholique. Il souhaite que le dialogue se poursuive, mais sans se cacher les « différences théologiques ».
A l’occasion de la modification apportée par Benoît XVI au missel de Jean XXIII pour la prière du Vendredi saint en faveur du Peuple juif, et des réactions qu’elle a suscitées, le cardinal Walter Kasper, président de la Commission pour les rapports religieux avec le judaïsme, a donné quelques précisions aujourd’hui au micro de Radio Vatican.
Une partie de la prière (cf. Zenit du 6 février 2008) évoque le salut pour Israël et la connaissance de Jésus Sauveur.
« L’histoire avec les Juifs est complexe et difficile et c’est pourquoi il y a toujours des sensibilités particulières. La prière qui existait dans le rite – extraordinaire – était un peu offensante parce qu’elle parlait d’aveuglement. Le Saint-Père a voulu enlever ce point, mais il a aussi voulu souligner la différence spécifique existant entre nous et le judaïsme », a expliqué le cardinal Kasper.
« Nous avons beaucoup en commun, ajoutait-il immédiatement : Abraham, les Pères, les Patriarches, Moïse… Jésus aussi était juif, et sa mère, Marie aussi était une femme juive. Nous avons beaucoup en commun, cependant, il y a une différence spécifique : Jésus est le Christ, ce qui veut dire Messie, le Fils de Dieu, et cette différence ne peut être cachée. Le Saint-Père a voulu dire : oui, Jésus est le sauveur de tous les hommes, y compris les Juifs. C’est ce qu’il dit dans sa prière. Le pacte d’Alliance avec le Peuple d’Israël est encore valide, parce que Jésus Christ l’a convalidé par sa mort. Mais si cette prière parle de la « conversion » des Juifs, cela ne veut pas dire que nous ayons l’intention de faire « mission » : en effet, le pape cite la Lettre de saint Paul aux Romains, au chapitre 11 : Paul dit que « nous espérons que quand la plénitude des nations sera entrée dans l’Eglise, Israël tout entier aussi sera sauvé ». C’est une espérance eschatologique.Cela ne veut pas dire que maintenant nous allons partir en mission : nous devons rendre témoignage de notre foi, c’est clair. Mais je veux dire ceci : par le passé, souvent, le langage était fait de mépris, comme l’a dit Jules Isaac, un Juif très connu. Mais aujourdhui, il y a le respect, dans la diversité qui existe entre nous. Maintenant il y a du respect, et plus le mépris ».
« Un dialogue, a ajouté le cardinal Kasper, suppose toujours que l’on respecte la position de l’autre. Nous respectons l’identité des Juifs, ils doivent respecter la nôtre, que nous ne pouvons pas cacher. Le dialogue se fonde justement sur cette diversité : sur ce que nous avons en commun et sur les différences. Et je ne vois pas cela comme un obstacle mais plutôt comme un défi pour un vrai dialogue théologique ».
Anita S. Bourdin
Une culture sans Dieu devient une culture contre l’être humain, déclare Benoît XVI
8 février, 200807-02-2008, du site:
http://www.zenit.org/article-17238?l=french
Une culture sans Dieu devient une culture contre l’être humain, déclare Benoît XVI
Campagne de « fraternité » de l’Eglise brésilienne
ROME, Jeudi 7 février 2008 (ZENIT.org) – Une culture sans Dieu devient une culture contre l’être humain, avertit Benoît XVI.
Comme chaque année, le pape Benoît XVI a adressé un message à la conférence des évêques du Brésil, en la personne de son président, l’archevêque de Mariana, Mgr Geraldo Lyrio Rocha, à l’occasion de la campagne de « fraternité » de carême de l’Eglise brésilienne.
Le thème de cette campagne 2008 est : « Fraternité et défense de la vie. Choisis donc la vie ».
« Les chemins tracés par une culture sans Dieu et sans ses commandements ou même contre Dieu » finissent par être une culture « contre l’être humain et contre le bien des peuples latino-américains », a fait observer le pape.
Le carême, rappelle le pape, est « un temps de conversion pour tous les chrétiens, au sens de rechercher une fidélité encore plus grande à Dieu créateur de la vie ».
Citant l’encyclique de Jean-Paul II consacrée à ce thème, Evangelium Vitae, Benoît XVI déplore qu’une « mentalité individualiste et hédoniste » et « une conception distordue de la science » aient provoqué « de nouvelle violations de la vie, en particulier par l’avortement et l’euthanasie ».
« Toutes les menaces contre la vie doivent être combattues », encourage la pape, citant la constitution conciliaire Gaudium et Spes qui condamne « tout ce qui s’oppose à la vie, ou viole l’intégrité de la personne humaine et sa dignité ».
Plus encore, de tels actes, souligne le pape « polluent qui les commet », plus encore que ceux qui les subissent, car ils offensent grandement l’honneur dû au Créateur.
Le pape émet le vœu que les organismes de la société civile « soient solidaires de la volonté populaire qui, dans sa majorité, refuse toutes les formes contraires aux exigences éthiques de justice et de respect de la vie humaine, de son commencement à son terme naturel ».
Anita S. Bourdin
Bonne nuit
8 février, 2008« Alors ils jeûneront »
8 février, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Homélie sur la prière, le jeûne et l’aumône ; PL 52, 320 (trad. bréviaire rev.)
« Alors ils jeûneront »
Il y a trois actes, mes frères, en lesquels la foi se tient, la piété consiste, la vertu se maintient : la prière, le jeûne, la miséricorde. La prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde reçoit. Prière, miséricorde, jeûne, les trois ne font qu’un et se donnent mutuellement la vie. En effet, le jeûne est l’âme de la prière et la miséricorde est la vie du jeûne. Que personne ne les divise ; les trois ne peuvent pas se séparer. Celui qui en pratique seulement un ou deux, celui-là n’a rien. Donc, celui qui prie doit jeûner, et celui qui jeûne doit avoir pitié. Qu’il écoute l’homme qui demande et qui en demandant souhaite être écouté ; celui qui ne refuse pas d’entendre les autres lorsqu’on le supplie, celui-là se fait entendre de Dieu.
Celui qui pratique le jeûne doit comprendre le jeûne, c’est-à-dire il doit sympathiser avec l’homme qui a faim, s’il veut que Dieu sympathise avec sa propre faim. Celui qui espère obtenir miséricorde doit faire miséricorde ; celui qui veut bénéficier de la bonté doit la pratiquer ; celui qui veut qu’on lui donne doit donner… Sois donc la norme de la miséricorde à ton égard : si tu veux qu’on te fasse miséricorde de telle façon, selon telle mesure, avec telle promptitude, fais toi-même miséricorde aux autres, avec la même promptitude, la même mesure, de la même façon.
Donc la prière, la miséricorde, le jeûne doivent former un seul parrainage pour nous recommander à Dieu, doivent former un seul plaidoyer, une seule prière en notre faveur sous cette triple forme