Archive pour le 7 février, 2008

« Cherchez le Seigneur, vous tous, les humbles du pays qui faites sa volonté » (Sophonie 2,3)

7 février, 2008

http://www.evangile-et-peinture.org/index.php?op=edito

PETITE HISTOIRE DU CAREME

7 février, 2008

du site de l’Eglise Orthodoxe d’Estonie:

http://www.orthodoxa.org/FR/orthodoxie/traditions/histoireCareme.htm

PETITE HISTOIRE DU CAREME

Aux premiers temps du christianisme, les fidèles de Jésus continuaient d’observer les pratiques religieuses juives, le repos du sabbat, la prière au Temple. Ils constituèrent cependant une communauté de culte, qui se marquait par la cérémonie du baptême, donné au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, suivie d’une profession de foi. S’ils célébraient encore les grandes fêtes de la religion juive, la Pâque, la Pentecôte, ils leur donnaient une signification nouvelle : il ne s’agissait plus seulement du rappel des événements de l’Ancien Testament, mais aussi de la commémoration de la passion et de la résurrection du Christ, et de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres. Les premiers chrétiens suivaient les dates des fêtes juives. Puis des interrogations se firent jour : devait-on garder, pour la fête chrétienne de Pâques, la date et les rites de la Pâque juive ? Jusqu’au 4ème siècle, les différentes Eglises hésitèrent. Dans les Eglises d’Asie Mineure, certaines rejetèrent, d’autres gardèrent le rite de l’agneau pascal. L’Eglise d’Antioche s’en rapporta à la détermination juive pour fixer la résurrection au dimanche qui suivait la Pâque juive, tandis que les chrétiens d’Alexandrie se livrèrent à de savants calculs astronomiques et placèrent Pâques après l’équinoxe de printemps.
Bien que célébrée à des dates différentes, la fête de Pâques est pour toute Eglise chrétienne la fête des fêtes, celle sur laquelle se base la foi, et elle est précédée d’une longue préparation : le carême, ou  » quarantaine « , en souvenir des quarante jours passés par Jésus dans le désert.
La pratique du carême remonte aux premiers siècles du christianisme, mais a subi beaucoup de fluctuations. Il semble établi qu’au second siècle, au temps de saint Irénée, évêque de Lyon, ce jeûne était très court, un ou deux jours, sans prendre aucune nourriture. A Alexandrie, au milieu du 3ème siècle, on jeûnait toute la Semaine sainte. Les premières traces du carême ou quarantaine se trouvent au 4ème siècle, dans un canon du concile de Nicée. Ce temps était dévolu à la préparation de la fête, mais surtout à celle des catéchumènes, qui étaient baptisés à Pâques. A la fin du 4ème siècle, l’Eglise de Jérusalem respectait les quarante jours de jeûne par un carême de huit semaines, pendant lesquelles on ne jeûnait ni le samedi ni le dimanche. A la même époque, en Egypte, et au 5ème siècle à Rome, puis en Gaule, on jeûnait le samedi, et le carême était de six semaines. Pendant toute cette période, les fidèles ne prenaient qu’un repas par jour, composé de pain, de légumes, et d’eau, certains se contentaient simplement de pain et d’eau. Pendant la Semaine sainte, l’abstinence était plus rigoureuse encore : le Vendredi saint et le Samedi, on ne prenait aucune nourriture. Selon les Eglises, l’heure de ce repas différait. Comme le carême de six semaines ne correspondait pas à quarante jours, on avança, au 7ème siècle, au mercredi de la semaine précédente, le mercredi des Cendres actuel, le premier jour d’abstinence. En même temps, les trois dimanches précédant le Carême, la Septuagésime, la Sexagésime et la Quinquagésime, furent inclus dans la préparation de Pâques, qui commençait ainsi neuf semaines avant la fête. C’était beaucoup exiger et, petit à petit, l’abstinence perdit de sa rigueur. L’obligation de ne manger que le soir était maintenue, mais dès le 8ème siècle, on permit à certaines personnes délicates et fragiles de prendre œufs, laitages, poisson et même vin. Au 12ème siècle, le repas fut avancé à trois heures puis à midi, au 13ème siècle. S’ensuivit donc, autorisée, une  » collation du soir « . Au 17ème siècle, la discipline du jeûne s’adoucit encore et les théologiens autorisèrent les potages, les laitages et les petits poissons. Les cuisiniers rivalisèrent d’ingéniosité pour proposer aux tables royales des menus tout aussi copieux que d’ordinaire, en trouvant des arrangements avec les ordonnances de la religion.
Depuis 1949, l’Eglise catholique ne prescrit le jeûne que le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Deux jours de célébration de la mort : le rappel de notre propre mort à venir, puisque le jour du mercredi des Cendres le prêtre officiant bénit les cendres des rameaux de l’année précédente et trace avec elles sur le front de chaque assistant une croix en lui rappelant que « l’homme est poussière et retournera en poussière « , et le Vendredi saint, anniversaire de la mort de Jésus sur la croix.
Dans la liturgie orthodoxe, une préparation à l’entrée en carême se déroule pendant cinq dimanches consécutifs, chacun d’eux étant consacré, avec un évangile particulier, à un aspect fondamental du repentir. Pendant la quatrième semaine, l’abstinence de viande est prescrite par l’Eglise. Le cinquième dimanche est appelé dimanche du Pardon, chacun demande pardon à son voisin avant que tous demandent ensemble pardon à Dieu.
 » L’impression générale des offices est celle d’une  » radieuse tristesse « . Quelqu’un qui, même avec une connaissance réduite de la vie liturgique, entrerait à l’église durant un des offices de Carême, comprendrait presque tout de suite, j’en suis sûr, cette expression assez paradoxale. D’une part, une sorte de calme tristesse imprègne l’office, les vêtements sont de couleur sombre, les offices sont plus longs et plus monotones qu’à l’ordinaire, il n’y a presque pas de mouvement. Puis la monotonie et la tristesse de l’office prennent pour nous une toute autre signification. Une beauté intérieure les illumine, comme un rayon de soleil matinal qui commence à éclairer la cime de la montagne, alors que la vallée est encore plongée dans l’obscurité. Cette joie secrète et douce nous est communiquée par les longs alleluia et par toute la tonalité des offices de Carême. Ce qui nous paraissait d’abord monotonie s’avère à présent être la paix  » (Alexandre Schmemann, Le Grand Carême).
Le temps du carême n’est pas consacré au souvenir de la Passion, ce n’est qu’à partir du dimanche des Rameaux, qui ouvre la Semaine sainte, que les textes rappellent la fin du Christ sur la terre et sa résurrection.

pour la carême Saint Augustin

7 février, 2008

pour la carême je mets quelques pas du « Discours sur la Montagne » de Saint Augustin, naturellement ces pas suivent pas la liturgie du jour, toutefois je pense qu’ils peuvent servir de toute façon pour une bonne préparation au temps de la carême, du site:

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/augustin/comecr2/montagne.htm#_Toc38109192

EXPLICATION DU SERMON SUR LA MONTAGNE

CHAPITRE VII. LA GLOIRE DE DIEU, FIN DE TOUTES NOS OEUVRES.

18. « Qu’ainsi votre lumière luise devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » S’il eût seulement dit: « Qu’ainsi votre lumière luise devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, » il eût semblé donner pour but les louanges des hommes, que recherchent les hypocrites, et ceux qui ambitionnent les honneurs et poursuivent la plus vaine des gloires. C’est contre ceux-là qu’il est écrit : « Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais point serviteur du Christ (2) ; » et par le prophète : « Ceux qui plaisent aux hommes ont été confondus, parce que Dieu les a réduits à rien; » et encore: « Dieu a brisé les os de ceux qui plaisent aux hommes (3); » et par Paul : « Ne devenons pas avides d’une vaine gloire (4); » et par ce même Paul : « Or que chacun s’éprouve, et alors il trouvera sa gloire en lui-même et non dans un autre (5). » Le Sauveur ne s’est donc pas contenté de dire: « Afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres; » mais il a ajouté: « Et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux; » afin que, tout en obtenant les suffrages

1 I Cor. IX, 26, 27. 2 Gal. I, 10. 3 Ps. LII, 6. 4 Gal. V, 26. 5 Ib . VI, 4.

de ses semblables par ses bonnes oeuvres, l’homme cependant ne place pas là son but final, mais rapporte tout à Dieu et ne cherche dans l’approbation des hommes que la gloire de Dieu. Car c’est l’avantage même des ceux qui décernent des éloges, de les rapporter à Dieu et non à l’homme; comme le Seigneur le fit voir à l’occasion de celui que l’on portait, de ce paralytique qu’il guérit et dans lequel la foule admirait sa puissance, comme il est écrit: « Et la multitude fut saisie de crainte et rendit gloire à Dieu, qui a donné une telle puissance aux hommes (1). . Paul, l’imitateur du Christ, nous dit aussi : « Seulement elles (les églises) avaient ouï dire : Celui qui autrefois nous persécutait annonce maintenant la foi qu’il s’efforçait alors de détruire ; et elles glorifiaient Dieu à mon sujet (2). »

19. Après avoir ainsi exhorté ses auditeurs à se préparer à tout souffrir pour la vérité et la justice et à ne point cacher les biens qu’ils devaient recevoir, mais à s’instruire dans l’intention bienveillante d’enseigner les autres, en rapportant toutes leurs bonnes oeuvres, non à leur propre gloire, mais à celle de Dieu : après cela, dis-je, le Seigneur commence à les éclairer et à leur apprendre ce qu’ils doivent enseigner; c’est comme s’ils lui eussent demandé: Nous sommes prêts à tout souffrir pour votre nom, à ne point cacher votre doctrine: mais quelle est donc cette doctrine que vous nous défendez de cacher, et pour laquelle vous nous ordonnez de tout souffrir? Allez-vous donc contredire ce qui est écrit dans la loi ? Non, leur répond-il : « Ne pensez pas que je dois abolit la Loi et les prophètes; je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir. »

Nouvelle prière latine du Vendredi saint pour le peuple juif

7 février, 2008

06-02-2008, du site:

http://www.zenit.org/article-17228?l=french

Nouvelle prière latine du Vendredi saint pour le peuple juif

Le rite de Jean XXIII révisé par Benoît XVI

ROME, Mercredi 6 février 2008 (ZENIT.org) – Au moment où l’Eglise entre dans le temps du carême pour se préparer à Pâques, L’Osservatore Romano publie la prière en latin pour le peuple juif du Vendredi saint : Benoît XVI a voulu que la prière du missel de Jean XXIII soit modifiée.

Cette réforme liturgique entrera en vigueur dè

s le Vendredi saint prochain, 21 mars 2008.Chaque ann

ée le Vendredi saint, lors de l’Office de la Passion, la liturgie catholique prévoit une grande prière d’intercession pour le monde entier, les « impropères », dont une prière pour le Peuple de l’Alliance.

En 1962, le bienheureux Jean XXIII avait déjà fait modifier cette prière qui comportait l’expression « juifs perfides », qui n’avait pas à l’origine le sens moderne donné à « perfide », mais était devenu plus qu’ambigu, avec le risque d’attiser l’antisé

mitisme.Beno

ît XVI va plus loin. Après avoir donné aux catholiques, par le Motu proprio « Summorum Pontificum », du 7 juillet 2007, la possibilité de célébrer la liturgie dans le rite en latin selon le missel de Jean XXIII, antérieur au Concile Vatican II, il introduit cependant une modification de cette prière d’intercession.

La modification est annoncée par une « Note » de la Secrétairie d’Etat publiée par le quotidien de la Cité du Vatican dans son édition en italien du 6 fé

vrier.L’ancien missel pr

évoyait une prière pour que Dieu « accorde » aux juifs d’être délivrés de « l’obscurité » et de « l’aveuglement » : deux termes qui disparaissent.

Le Missale Romanum réformé par Benoît XVI, par décret du 4 février 2008, prévoit une prière pour que Dieu « illumine leur cœur »

.La modification avait

été souhaitée par des organes catholiques de dialogue avec le judaïsme et par différentes organisations juives.

Le texte latin publié par L’Osservatore Romano est donc:

« Oremus et pro Iudaeis
Ut Deus et Dominus noster illuminet corda eorum, ut agnoscant Iesum Christum salvatorem omnium hominum.
Oremus. Flectamus genua. Levate.
Omnipotens sempiterne Deus, qui vis ut omnes homines salvi fiant et ad agnitionem veritatis veniant, concede propitius, ut plenitudine gentium in Ecclesiam Tuam intrante omnis Israel salvus fiat. Per Christum Dominum nostrum. Amen
»
.

Anita S. Bourdin

bonne nuit

7 février, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. begoniaswp3

Begonia tuberousa

http://www.geocities.com/TheTropics/Island/6801/mark/marks.html

Apprendre à « redonner » l’amour que le Christ révèle par sa croix

7 février, 2008

du site: 

http://levangileauquotidien.org/

Pape Benoît XVI
Audience générale du 21/02/07 (trad. DC 2376, p. 266 © Libreria Editrice Vaticana)

Apprendre à « redonner » l’amour que le Christ révèle par sa croix

Dans mon message de Carême j’ai voulu souligner l’immense amour que Dieu a pour nous, afin que les chrétiens de toute communauté puissent pendant le temps quadragésimal s’arrêter spirituellement, avec Marie et Jean, le disciple bien-aimé, aux côtés de celui qui sur la croix a consommé pour l’humanité le sacrifice de sa vie (Jn 19,26). Oui, chers frères et soeurs, la croix est la révélation définitive de l’amour et de la miséricorde divine, également pour nous, hommes et femmes de notre époque, qui sommes trop souvent distraits par des préoccupations et des intérêts matériels et passagers.

Dieu est amour, et son amour est le secret de notre bonheur. Mais pour entrer dans ce mystère d’amour, il n’est aucun autre chemin que celui de se perdre, de se donner, le chemin de la croix. « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, dit le Seigneur, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » (Mc 8,34). Voilà pourquoi la liturgie de Carême, tout en nous invitant à la réflexion et à la prière, nous encourage principalement à valoriser la pénitence et le sacrifice, pour rejeter le péché et le mal et pour vaincre l’égoïsme et l’indifférence. La prière, le jeûne et la pénitence, les oeuvres de charité à l’égard des frères, deviennent ainsi les sentiers spirituels à parcourir pour opérer le retour à Dieu en réponse aux appels répétés à la conversion que comporte aussi la liturgie du Mercredi des cendres (Jl 2,12-13;Mt 6,16-18).

Chers frères et soeurs, que le temps du Carême dans lequel nous entrons…soit pour tous une expérience renouvelée de l’amour miséricordieux du Christ qui sur la croix a versé son sang pour nous. Mettons-nous avec docilité à son école pour apprendre à « redonner », à notre tour, son amour à notre prochain, spécialement à ceux qui souffrent et sont dans la difficulté. Telle est la mission de tout disciple du Christ.