Archive pour le 28 janvier, 2008
Pange lingua – Tantum ergo sacramentum (latin-français)
28 janvier, 2008Saint Thomas d’Aquin
Pange lingua – (Tantum ergo sacramentum)
Pange lingua gloriosi
Corporis mysterium,
Sanguinisque pretiosi,
Quem in mundi pretium
Fructus ventris generosi,
Rex effudit gentium.
Nobis datus, nobis natus
Ex intacta Virgine
Et in mundo conversatus,
Sparso verbi semine,
Sui moras incolatus
Miro clausit ordine.
In supremae nocte cenae
Recum bens cum fratribus,
Observata lege plene
Cibis in legalibus,
Cibum turbae duodenae
Se dat suis manibus
Verbum caro, panem verum
Verbo carnem efficit:
Fitque sanguis Christi merum,
Et si sensus deficit,
Ad firmandum cor sincerum
Sola fides sufficit.
Tantum ergo Sacramentum
Veneremur cernui:
Et antiquum documentum
Novo cedat ritui:
Praestet fides supplementum
Sensuum defectui.
Genitori, Genitoque
Laus et iubilatio,
Salus, honor, virtus quoque
Sit et benedictio:
Procedenti ab utroque
Compar sit laudatio. Amen.
Chante, ô ma langue, le mystère
De ce corps très glorieux
Et de ce sang si précieux
Que le Roi de nations
Issu d’une noble lignée
Versa pour le prix de ce monde
Fils d’une mère toujours vierge
Né pour nous, à nous donné,
Et dans ce monde ayant vécu,
Verbe en semence semé,
Il conclut son temps d’ici-bas
Par une action incomparable :
La nuit de la dernière Cène,
A table avec ses amis,
Ayant pleinement observé
La Pâque selon la loi,
De ses propres mains il s’offrit
En nourriture aux douze Apôtres.
Le Verbe fait chair, par son verbe,
Fait de sa chair le vrai pain;
Le sang du Christ devient boisson;
Nos sens étant limités,
C’est la foi seule qui suffit
pour affermir les coeurs sincères.
Il est si grand, ce sacrement !
Adorons-le, prosternés.
Que s’effacent les anciens rites
Devant le culte nouveau !
Que la foi vienne suppléer
Aux faiblesses de nos sens !
Au Père et au Fils qu’il engendre
Louange et joie débordante,
Salut, honneur, toute-puissance
Et toujours bénédiction !
A l’Esprit qui des deux procède
soit rendue même louange. Amen.
aujourd’hui: Saint Thomas d’Aquin
28 janvier, 2008du site:
Saint Thomas d’Aquin
Frère prêcheur, docteur de l’Eglise (+ 1274)
Né dans une noble famille napolitaine, élevé à l’abbaye bénédictine du Mont-Cassin, Thomas choisit cependant, à 19 ans, d’entrer chez les Frères Prêcheurs. Ce n’est guère du goût de sa famille, qui le fait enlever et enfermer. L’ordre dominicain est un ordre mendiant, fondé quelques années plus tôt, et il n’avait pas bonne presse dans l’aristocratie. Au bout d’un an, Thomas peut enfin suivre sa vocation. On l’envoie à Paris pour y suivre les cours de la bouillonnante Université. Il a comme professeur saint Albert le Grand. Pour ce dernier, il faut faire confiance à la raison et à l’intelligence de l’homme pour chercher Dieu. Le philosophe le plus approprié à cette recherche est Aristote. Saint Thomas retient la leçon. Devenu professeur, il s’attelle à un gigantesque travail pour la mettre en oeuvre. Connaissant très bien Aristote et ses commentateurs, mais aussi la Bible et la tradition patristique chrétienne, il élabore une pensée originale, qu’il expose dans de multiples ouvrages, dont le plus connu est la « Somme Théologique ». Comme professeur, il doit aussi soutenir de véhémentes controverses avec des intellectuels chevronnés. Il voyage aussi à la demande des Papes. Mais c’est l’étude qui a toute sa faveur : à la possession de « Paris la grande ville », il dit préférer « le texte correct des homélies de saint Jean Chrysostome sur l’évangile de saint Matthieu. Il meurt sur la route, en chemin vers Lyon où il devait participer au grand concile de 1274.
Le pape explique pourquoi Jésus fait des miracles
28 janvier, 200827-01-2008, du site:
http://www.zenit.org/article-17139?l=french
Le pape explique pourquoi Jésus fait des miracles
Angélus, 27 janvier 2008
ROME, Dimanche 27 janvier 2008 (ZENIT.org) – Les miracles accomplis par Jésus étaient une provocation à l’empire romain, a expliqué Benoît XVI dans son allocution avant la prière de l’Angélus, car ils montraient que le « Royaume de Dieu » était arrivé, que « le Seigneur du monde » était « Dieu, et non l’empereur ».
Le pape a commenté l’Evangile de ce dimanche qui décrit le début de la vie publique du Christ, lorsque celui-ci annonçait le Royaume de Dieu et guérissait les malades.
« Au temps de Jésus, a expliqué Benoît XVI, le terme ‘évangile’ était utilisé par les empereurs romains pour leurs proclamations. Indépendamment du contenu, celles-ci étaient définies comme des ‘bonnes nouvelles’, c’est-à-dire des annonces de salut, car l’empereur était considéré comme le seigneur du monde et chacun de ses édits comme annonciateur de bien ».
« Le fait d’appliquer cette parole à la prédication de Jésus a donc eu un sens fortement critique, comme pour dire : ‘Le Seigneur du monde est Dieu, et non l’empereur, et le véritable Evangile est celui de Jésus Christ’ », a poursuivi le pape.
Benoît XVI a expliqué que la « bonne nouvelle » que Jésus proclame se résume ainsi : « Le royaume de Dieu – ou royaume des cieux – est proche ».
« La nouveauté du message du Christ, a-t-il ajouté, est donc qu’en Lui Dieu s’est fait proche, qu’il règne désormais au milieu de nous, comme le démontrent les miracles et les guérisons qu’il accomplit ».
« Dieu règne dans le monde à travers son Fils fait homme et avec la force de l’Esprit Saint qui est appelé ‘le doigt de Dieu’ », a précisé le pape.
« Là où Jésus arrive, l’Esprit créateur apporte la vie et les hommes sont guéris des maladies du corps et de l’esprit. La seigneurie de Dieu se manifeste alors dans la guérison intégrale de l’homme », a déclaré Benoît XVI.
« Jésus veut ainsi révéler le visage du vrai Dieu, le Dieu proche, plein de miséricorde pour tout être humain ; le Dieu qui nous donne la vie, sa vie, en abondance. Le royaume de Dieu est donc la vie qui s’affirme sur la mort, la lumière de la vérité qui dissipe les ténèbres de l’ignorance et du mensonge », a souligné le pape.
Benoît XVI a conclu en encourageant l’Eglise à toujours avoir pour le Royaume la passion qui a animé la mission de Jésus : « passion pour Dieu, pour sa seigneurie d’amour et de vie, passion pour l’homme, rencontré dans la vérité avec le désir de lui donner le trésor le plus précieux : l’amour de Dieu, son Créateur et Père ».
Jesús Colina
bonne nuit
28 janvier, 2008Le Prince de ce monde est jeté dehors
28 janvier, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Saint Thomas d’Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l’Église
Somme théologique (trad. rev. Tournay)
Le Prince de ce monde est jeté dehors
Les miracles du Christ étaient ordonnés à manifester sa divinité ; or celle-ci devait rester cachée aux démons, sinon le mystère de la Passion en aurait été empêché : « S’ils avaient connu le Seigneur de gloire, ils ne l’auraient pas crucifié. » (1 Co 2,8) Il semble donc que le Christ ne devait pas faire de miracle sur les démons… Pourtant, le prophète Zacharie avait prédit ces prodiges, en s’écriant : « J’ôterai du pays l’esprit impur » (Za 13,2). En effet, les miracles du Christ étaient des preuves en faveur de la foi qu’il enseignait. Or, par la puissance de sa divinité ne devait-il pas abolir dans les hommes qui allaient croire en lui le pouvoir des démons, selon le mot de saint Jean : « Maintenant, le Prince de ce monde est jeté dehors » ? (Jn 12,31)
Il convenait donc qu’entre autres miracles le Christ délivre des démons les hommes qui en étaient possédés… Par ailleurs, écrit saint Augustin, « le Christ s’est fait connaître aux démons pour autant qu’il l’a voulu, et il l’a voulu pour autant qu’il l’a fallu… par certains effets matériels de sa puissance ». A voir ses miracles, le démon en vint à croire par conjecture que le Christ était Fils de Dieu : « Les démons savaient qu’il était le Christ », dit saint Luc. S’ils confessaient qu’il était le Fils de Dieu, « c’était par voie de conjecture plutôt que par voie de certitude » remarque saint Bède. Quant aux miracles que le Christ a accomplis en expulsant les démons, il ne les a pas faits pour leur utilité, mais pour celle des hommes, afin qu’ils rendent gloire à Dieu. C’est pourquoi il empêchait les démons de parler de ce qui touche à sa louange. Saint Jean Chrysostome observe : « Il ne convenait pas que les démons s’arrogent la gloire du rôle des apôtres, ni qu’une langue de mensonge prêche le mystère du Christ ».