Note : baptisés en Jésus Christ
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Note : baptisés en Jésus Christ
»Ignorez-vous que nous tous, baptisés en Jésus Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? » Quand il s’agit de comprendre le baptême chrétien, les mots de St Paul (Romains 6,3-5) viennent souvent à la mémoire. Ils sont essentiels. Cependant ne vaudrait-il pas la peine de mettre aussi l’accent sur le rapport avec le récit du baptême de Jésus ?
Ils ne sont pas nombreux les
épisodes communs aux quatre évangélistes. Le baptême de Jésus fait partie de ceux-là. Certes les quatre versions divergent mais elles soulignent, chacune à leur manière, la distance qui sépare Jésus et le Baptiste. Or cette distance n’a d’intérêt qu’en raison de leur proximité.
Jésus et Jean Baptiste
Le baptême chrétien se comprend, via le baptême de Jésus lui-même, dans le sillage du baptême de Jean dont il hérite et se sépare. Il en hérite dans sa forme et dans son contenu.
Dans la forme d’abord, car il ne s’agit plus d’un rite réitérable, voire quotidien (cf. p. 15), mais d’un véritable « rite de passage » par lequel on « meurt » symboliquement à sa première identité pour en acquérir une nouvelle ; en outre, le fait d’être plongé par un autre au lieu de se baigner soi-même crée une relation étroite entre le baptisé et le baptiseur.
Quant au contenu, les deux types de baptêmes se font, d’une part, en référence avec la proximité eschatologique du Règne de Dieu, qui justifie aussi bien chez Jésus que chez Jean l’appel pressant à la conversion, et d’autre part, dans une perspective universaliste très nette. Cette ouverture à l’universel, présente chez certains prophètes et, à l’époque, chez certains pharisiens, est radicalisée par le Baptiste, lequel propose le baptême de conversion même à ceux que le judaïsme orthodoxe déclare impurs. Jésus ne fera qu’accentuer le message de celui dont il a très probablement été, au début, le disciple, soulignant qu’il n’est pas venu pour appeler les justes, mais les pécheurs (Mc 2,17). Chez tous deux, c’est bien le pardon des péchés qui est visé
.
Le baptême chrétien n’en diffère pas moins profondément de celui de Jean. La conversion qu’il suppose ne requiert pas le passage par le désert ni l’ascétisme qui fut celui de Jean. Par ailleurs et surtout, le Règne de Dieu n’est pas seulement à venir, fût-ce de manière imminente : il est déjà là en la personne même de Jésus. C’est lui, Jésus, qui est le Sauveur.
L’important, pour les chrétiens, ne sera pas le baptiseur – qu’importe qu’il s’appelle Paul, Apollos ou Céphas (cf. 1 Corinthiens 1,12-17) –, mais celui au nom duquel il baptise : Christ lui-même. Ce n’est pas le baptême comme tel qui sauve, mais bien le Christ crucifié et ressuscité. Et les évangiles prennent soin de dire que Jean orientait le regard vers « Celui qui doit venir » et qui baptisera dans l’Esprit. Le Baptiste n’était que le « Précurseur » du seul Sauveur.
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