Archive pour le 10 janvier, 2008
du Père Frédéric Manns: L’arbre de Noël
10 janvier, 2008dal sito della « Custodia Terrae Sanctae » – Jerusalem:
http://198.62.75.4/opt/xampp/custodia/?p=2791
25.12.2007 @ 17:06
L’arbre de Noël
(du Père Frédéric Manns)
L’Europe est en train de devenir une société sécularisée et multiculturelle. Malgré tout les places centrales des villes sont ornées de sapins illuminés. La mémoire de l’origine religieuse des fêtes s’estompe apparemment. Au-delà du folklore et de l’exploitation commerciale, Noël reste une fête universelle dont les racines sont profondes : c’est la fête de la naissance, de l’enfant qui sommeille en chacun et aussi du mystère de la vie. Le christianisme est la religion de l’incarnation d’un Dieu qui ne veut pas rester étranger à sa création. Toute société a besoin de reprendre le souffle en célébrant des fêtes. Elle a besoin de gratuité si elle veut éviter l’uniformité mortelle.
Le pluralisme religieux s’installe partout : le mois de décembre a invité les juifs à célébrer Hanoukah et les musulmans à faire mémoire du sacrifice d’Abraham. La tradition chrétienne de Noël mérite le respect, car elle a façonné en grande partie l’âme de l’Europe. Toute société doit assumer son histoire. Respecter la mémoire c’est respecter la pluralité des traditions culturelles.
L’espérance chrétienne culmine à Noël : la naissance à la vie est un mystère et une merveille pleine d’avenir. Le christianisme est un vecteur d’espérance, car il invite à naître. Le Pape Benoit 16 l’a rappelé dans sa dernière encyclique.
L’espérance chrétienne s’exprime par de nombreux symboles. A Noël c’est l’arbre qui traduit de façon merveilleuse la foi chrétienne. Tout le monde sait que l’arbre de Noël a son origine en Allemagne, plus exactement sur la rive gauche du Rhin. C’est au seizième et dix-septième siècles qu’il connut son apogée. Quels furent les motifs qui poussèrent les Germains à reprendre ce symbole ? Voulaient-ils christianiser une tradition païenne – comme on le dit généralement – ou bien voulaient-ils traduire leur foi en l’incarnation de Dieu ? Une enquête historique permet de conclure que l’arbre de Noël est une tradition chrétienne dès ses origines.
Au Moyen Age les chrétiens occidentaux célébraient la fête d’Adam et d’Eve le 24 décembre, la veille de Noël. Pour rappeler la faute des premiers parents on dressait des arbres auxquels on accrochait des pommes, puisque la version latine de la Bible voulait qu’Eve offrit une pomme à Adam. Rappeler le péché d’Adam et d’Eve prenait tout son sens parce que le lendemain on célébrait la nativité du fils de Dieu qui venait illuminer les ténèbres de l’humanité. Le 25 décembre on allumait des petites bougies qu’on avait fixées sur le même arbre. La condition de l’homme était ouverte à l’espérance malgré le péché. Bien plus, l’étoile de Bethléem qui avait réjoui les mages païens fut placée au sommet de l’arbre. La richesse du symbole éclate : l’arbre du paradis qui avait signifié la mort des premiers parents est transformé en arbre de vie par la naissance de Jésus. Tout homme est appelé à se réjouir, parce que le nouvel Adam vient apporter la lumière qui brille dans notre nuit.
Au dix-huitième siècle la tradition de l’arbre illuminé se répandit dans l’Allemagne du sud et sera rapidement adopté par les pays slaves. Au siècle suivant elle pénétrera en France lorsque la princesse de Mecklembourg épousa le duc d’Orléans. En 1858 une grande sécheresse laissa les lorrains et alsaciens dépourvus de fruits. C’est alors qu’un souffleur de verre de Goetzenbruck essaya d’imiter les pommes. Depuis lors nos arbres de Noël sont décorés de boules de verre.
La raison moderne qui n’aime pas les symboles est souvent tentée par le nihilisme. Il faut être réaliste : le climat change, nos océans sont pollués, l’air devient irrespirable et notre nourriture est contaminée. Dans ces conditions le christianisme ne peut pas se replier sur lui-même. Il doit reprendre la force du message évangélique pour le proposer avec ses conséquences pratiques. Une nouvelle évangélisation devient nécessaire. Sur le sens de la vie et de la mort, sur les questions du mariage, de la justice sociale et de l’écologie le christianisme qui célèbre la naissance d’un Dieu fait homme a des propositions concrètes. Il rappelle que l’euthanasie n’est pas permise puisque la vie est un don de Dieu et que le rapport au corps ne peut pas être dégradant, puisque le corps est appelé à devenir un Temple de l’Esprit. L’Eglise garde un pouvoir d’espérance formidable qui culmine à Noël. La génération de demain si elle continue à dresser des sapins de Noël est invitée à respecter l’homme dans toutes ses dimensions et tout homme où qu’il soit.
Frédéric Manns
la première catéchèse de le Pape sur Saint Augustin
10 janvier, 2008celle-ci est la première catéchèse de le Pape sur Saint Augustin, elle est remarquable, je voudrais vous exhorter à la lire, un grand enseignement pour ce temps et pour tous les temps, moi lorsque je lis quelque chose de Saint Augustin, ou sur Saint Augustin, vient toujours de pleurer pour l’émotion et de la commotion ainsi maintenant lorsque j’ai lu la catéchèse de le Pape;
j’ai posé sous la catégorie Saint’ Augustin ce que j’ai écrit le 28 août de 2007, jour de la fête du Saint, de lorsque j’ai ouvert le Blog ai mis beaucoup de témoins de Saint Augustin, malheureusement sera irréalisable leur chercher tous et les mettre sous une unique catégorie, me déplaise, erreurs ils s’en font malheureusement;
je place la catéchèse normalement sur le Blog et mettrai dans le « Pages » – aussitôt que je trouve le teste intégral sur le site Vatican - la liaison, le lien, avec le site Vatican;
du site:
http://www.zenit.org/article-16995?l=french
Audience générale du mercredi 9 janvier
Texte intégral
ROME, Mercredi 9 janvier 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, dans la salle Paul VI du Vatican.
Chers frères et sœurs,
Après les grandes festivités de Noël, je voudrais revenir aux méditations sur les Pères de l’Eglise et parler aujourd’hui du plus grand Père de l’Eglise latine, saint Augustin : homme de passion et de foi, d’une très grande intelligence et d’une sollicitude pastorale inlassable, ce grand saint et docteur de l’Eglise est souvent connu, tout au moins de réputation, par ceux qui ne connaissent pas le christianisme ou ne le connaissent pas bien, car il a laissé une empreinte très profonde dans la vie culturelle de l’Occident et du monde entier. En raison de son importance particulière, saint Augustin a eu une influence considérable et l’on pourrait affirmer, d’une part, que toutes les routes de la littérature chrétienne latine mènent à Hippone (aujourd’hui Annaba, sur les côtes de l’Algérie), où il était évêque et, de l’autre, que de cette ville de l’Afrique romaine, dont Augustin fut l’évêque de 395 jusqu’à sa mort en 430, partent de nombreuses autres routes du christianisme successif et de la culture occidentale elle-même.
Rarement une civilisation n’a rencontré un aussi grand esprit, qui sache en accueillir les valeurs et en exalter la richesse intrinsèque, en inventant des idées et des formes dont la postérité se serait nourrie, comme le souligna également Paul VI : « On peut dire que toute la pensée de l’antiquité conflue dans son œuvre et que de celle-ci dérivent des courants de pensée qui parcourent toute la tradition doctrinale des siècles suivants » (AAS, 62, 1970, p. 426). Augustin est également le Père de l’Eglise qui a laissé le plus grand nombre d’œuvres. Son biographe Possidius dit qu’il semblait impossible qu’un homme puisse écrire autant de choses dans sa vie. Nous parlerons de ces diverses œuvres lors d’une prochaine rencontre. Aujourd’hui, nous réserverons notre attention à sa vie, que l’on reconstruit bien à partir de ses écrits, et en particulier des Confessiones
, son extraordinaire autobiographie spirituelle, écrite en louange à Dieu, qui est son œuvre la plus célèbre. Et à juste titre, car ce sont précisément les Confessiones d’Augustin, avec leur attention à la vie intérieure et à la psychologie, qui constituent un modèle unique dans la littérature occidentale, et pas seulement occidentale, même non religieuse, jusqu’à la modernité. Cette attention à la vie spirituelle, au mystère du « moi », au mystère de Dieu qui se cache derrière le « moi », est une chose extraordinaire sans précédent et restera pour toujours, comme un « sommet » spirituel.Mais pour en venir
à sa vie, Augustin naquit à Taghaste – dans la province de Numidie de l’Afrique romaine – le 13 novembre 354, de Patrice, un païen qui devint ensuite catéchumène, et de Monique, fervente chrétienne. Cette femme passionnée, vénérée comme une sainte, exerça sur son fils une très grande influence et l’éduqua dans la foi chrétienne. Augustin avait également reçu le sel, comme signe de l’accueil dans le catéchuménat. Et il est resté fasciné pour toujours par la figure de Jésus Christ ; il dit même avoir toujours aimé Jésus, mais s’être éloigné toujours plus de la foi ecclésiale, de la pratique ecclésiale, comme cela arrive pour de nombreux jeunes aujourd’hui aussi.
Augustin avait aussi un frère, Navigio, et une sœur, dont nous ignorons le nom et qui, restée veuve, fut ensuite à la tête d’un monastère féminin. Le jeune garçon, d’une très vive intelligence, reçut une bonne éducation, même s’il ne fut pas un étudiant exemplaire. Il étudia cependant bien la grammaire, tout d’abord dans sa ville natale, puis à Madaura et, à partir de 370, la rhétorique à Carthage, capitale de l’Afrique romaine : maîtrisant parfaitement la langue latine, il n’arriva cependant pas à la même maîtrise du grec et n’apprit pas le punique, parlé par ses compatriotes. Ce fut précisément à Carthage qu’Augustin lut pour la première fois l’Hortensius
, une œuvre de Cicéron qui fut ensuite perdue et qui marqua le début de son chemin vers la conversion. En effet, le texte cicéronien éveilla en lui l’amour pour la sagesse, comme il l’écrira, une fois devenu évêque, dans les Confessiones : « Sa lecture changea mes sentiments », si bien que « je ne vis soudain que bassesse dans l’espérance du siècle, et je convoitai l’immortelle sagesse avec un incroyable élan de cœur » (III, 4, 7). Mais comme il
était convaincu que sans Jésus on ne peut pas dire avoir effectivement trouvé la vérité, et comme dans ce livre passionné ce nom lui manquait, immédiatement après l’avoir lu il commença à lire l’Ecriture, la Bible. Mais il en fut déçu. Non seulement parce que le style latin de la traduction de l’Ecriture Sainte était insuffisant, mais également parce que le contenu lui-même ne lui apparut pas satisfaisant. Dans les récits de l’Ecriture sur les guerres et les autres événements humains, il ne trouva pas l’élévation de la philosophie, la splendeur de la recherche de la vérité qui lui est propre. Toutefois, il ne voulait pas vivre sans Dieu et il cherchait ainsi une religion correspondant à son désir de vérité et également à son désir de se rapprocher de Jésus. Il tomba ainsi dans les filets des manichéens, qui se présentaient comme des chrétiens et promettaient une religion totalement rationnelle. Ils affirmaient que le monde est divisé en deux principes : le bien et le mal. Et ainsi s’expliquerait toute la complexité de l’histoire humaine. La morale dualiste plaisait aussi à saint Augustin, car elle comportait une morale très élevée pour les élus : et pour celui qui y adhérait, comme lui, il était possible de vivre une vie beaucoup plus adaptée à la situation de l’époque, en particulier pour un homme jeune. Il devint donc manichéen, convaincu à ce moment d’avoir trouvé la synthèse entre rationalité, recherche de la vérité et amour de Jésus Christ. Il en tira également un avantage concret pour sa vie : l’adhésion aux manichéens ouvrait en effet des perspectives faciles de carrière. Adhérer à cette religion qui comptait tant de personnalités influentes, lui permettait également de poursuivre une relation tissée avec une femme et d’aller de l’avant dans sa carrière. Il eut un fils de cette femme, Adéodat, qui lui était très cher, très intelligent, et qui sera ensuite très présent lors de sa préparation au baptême près du lac de Côme, participant à ces « Dialogues » que saint Augustin nous a légués. Malheureusement, l’enfant mourut prématurément. Professeur de grammaire vers l’âge de vingt ans dans sa ville natale, il revint bien vite à Carthage, où il devint un maître de rhétorique brillant et célèbre. Avec le temps, toutefois, Augustin commença à s’éloigner de la foi des manichéens, qui le déçurent précisément du point de vue intellectuel car ils ne furent pas capables de répondre à ses doutes, et il se transféra à Rome, puis à Milan, où résidait alors la cour impériale et où il avait obtenu un poste de prestige grâce à l’intervention et aux recommandations du préfet de Rome, le païen Simmaque, hostile à l’évêque de Milan saint Ambroise.
A Milan, Augustin prit l’habitude d’écouter – tout d’abord dans le but d’enrichir son bagage rhétorique – les très belles prédications de l’évêque Ambroise, qui avait été le représentant de l’empereur pour l’Italie du Nord, et le rhéteur africain fut fasciné par la parole du grand prélat milanais et pas seulement par sa rhétorique ; c’est surtout son contenu qui toucha toujours plus son cœur. Le grand problème de l’Ancien Testament, du manque de beauté rhétorique, d’élévation philosophique se résolvait, dans les prédications de saint Ambroise, grâce à l’interprétation typologique de l’Ancien Testament : Augustin comprit que tout l’Ancien Testament est un chemin vers Jésus Christ. Il trouva ainsi la clef pour comprendre la beauté, la profondeur également philosophique de l’Ancien Testament et il comprit toute l’unité du mystère du Christ dans l’histoire et également la synthèse entre philosophie, rationalité et foi dans le Logos
, dans le Christ Verbe éternel qui s’est fait chair.Augustin se rendit rapidement compte que la lecture all
égorique des Ecritures et la philosophie néoplatonicienne pratiquées par l’évêque de Milan lui permettaient de résoudre les difficultés intellectuelles qui, lorsqu’il était plus jeune, lors de sa première approche des textes bibliques, lui avaient paru insurmontables.
A la lecture des écrits des philosophes, Augustin fit ainsi suivre à nouveau celle de l’Ecriture et surtout des lettres pauliennes. Sa conversion au christianisme, le 15 août 386, se situa donc au sommet d’un itinéraire intérieur long et tourmenté dont nous parlerons dans une autre catéchèse, et l’Africain s’installa à la campagne au nord de Milan, près du lac de Côme – avec sa mère Monique, son fils Adéodat et un petit groupe d’amis – pour se préparer au baptême. Ainsi, à trente-deux ans, Augustin fut baptisé par Ambroise le 24 avril 387, au cours de la veillée pascale, dans la cathé
drale de Milan.Apr
ès son baptême, Augustin décida de revenir en Afrique avec ses amis, avec l’idée de pratiquer une vie commune, de type monastique, au service de Dieu. Mais à Ostie, dans l’attente du départ, sa mère tomba brusquement malade et mourut un peu plus tard, déchirant le cœur de son fils. Finalement de retour dans sa patrie, le converti s’établit à Hippone pour y fonder précisément un monastère. Dans cette ville de la côte africaine, malgré la présence d’hérésies, il fut ordonné prêtre en 391 et commença avec plusieurs compagnons la vie monastique à laquelle il pensait depuis longtemps, partageant son temps entre la prière, l’étude et la prédication. Il voulait uniquement être au service de la vérité, il ne se sentait pas appelé à la vie pastorale, mais il comprit ensuite que l’appel de Dieu était celui d’être un pasteur parmi les autres, en offrant ainsi le don de la vérité aux autres. C’est à Hippone, quatre ans plus tard, en 395, qu’il fut consacré évêque. Continuant à approfondir l’étude des Ecritures et des textes de la tradition chrétienne, Augustin fut un évêque exemplaire dans son engagement pastoral inlassable : il prêchait plusieurs fois par semaine à ses fidèles, il assistait les pauvres et les orphelins, il soignait la formation du clergé et l’organisation de monastères féminins et masculins. L’antique rhéteur s’affirma rapidement comme l’un des représentants les plus importants du christianisme de cette époque : très actif dans le gouvernement de son diocèse – avec également d’importantes conséquences au niveau civil – pendant ses plus de trente-cinq années d’épiscopat, l’évêque d’Hippone exerça en effet une grande influence sur la conduite de l’Eglise catholique de l’Afrique romaine et de manière plus générale sur le christianisme de son temps, faisant face à des tendances religieuses et des hérésies tenaces et sources de division telles que le manichéisme, le donatisme et le pélagianisme, qui mettaient en danger la foi chrétienne dans le Dieu unique et riche de miséricorde.
Et c’est à Dieu qu’Augustin se confia chaque jour, jusqu’à la fin de sa vie : frappé par la fièvre, alors que depuis presque trois mois sa ville d’Hippone était assiégée par les envahisseurs vandales, l’évêque – raconte son ami Possidius dans la Vita Augustini
- demanda que l’on transcrive en gros caractères les psaumes pénitentiels « et il fit afficher les feuilles sur le mur, de sorte que se trouvant au lit pendant sa maladie il pouvait les voir et les lire, et il pleurait sans cesse à chaudes larmes » (31, 2). C’est ainsi que s’écoulèrent les derniers jours de la vie d’Augustin, qui mourut le 28 août 430, alors qu’il n’avait pas encore 76 ans. Nous consacrerons les prochaines rencontres à ses œuvres, à son message et à son parcours intérieur.
Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape :
Chers Frères et Sœurs,
Nous parlerons aujourd’hui de saint Augustin, homme de passion et de foi, pasteur infatigable, qui a eu une influence considérable et dont le nom est souvent connu mê
me de ceux qui ignorent le christianisme.Augustin est n
é à Taghaste, en Numidie, dans l’Afrique romaine, en 354. D’une vive intelligence, il étudie à Madaure et à Carthage où il lit l’Hortensius, de Cicéron, qui éveille en lui l’amour de la sagesse, alors que la lecture de la Bible le laisse insatisfait. Le jeune intellectuel est alors proche du manichéisme, qui lui apparaît plus rigoureux et plus rationnel que le christianisme. Il reviendra à Carthage comme brillant maître de rhétorique, mais déçu de la foi des manichéens incapable de résoudre ses doutes, il part pour Rome, puis pour Milan où il suit les prédications de l’Évêque Ambroise. Sa conversion au christianisme, le 15 août 386, sera l’aboutissement d’un long cheminement intérieur.
Après son baptême, Augustin décide de rentrer en Afrique pour pratiquer une vie de type monastique au service de Dieu. Il s’établit à Hippone pour y fonder un monastère. En 391, il y est ordonné prêtre, puis Évêque en 395. Il fut un pasteur exemplaire, prêchant souvent, soutenant les pauvres, prenant soin de la formation du clergé. Pendant ses 35 années d’épiscopat, il exerça une influence très grande sur le christianisme de son temps. Il meurt en 430, âgé de 76 ans.
bonne nuit
10 janvier, 2008« L’Esprit du Seigneur est sur moi »
10 janvier, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Rupert de Deutz (vers 1075-1130), moine bénédictin
De la sainte Trinité, 42 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 154)
« L’Esprit du Seigneur est sur moi »
« Aujourd’hui s’accomplit cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre : ‘ L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction ’ » (Is 61,1). C’est comme si le Christ disait : Parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction, j’ai dit, oui, j’ai vraiment dit, et je le dis encore maintenant : L’Esprit du Seigneur est sur moi. Où donc, à quel moment le Seigneur m’a t-il donné l’onction ? Il me l’a donnée quand j’ai été conçu, ou mieux, il me l’a donnée afin que je sois conçu dans le sein de ma mère. Car ce n’est pas de la semence d’un homme qu’une femme m’a conçu, mais une vierge m’a conçu de l’onction de l’Esprit Saint. C’est alors que le Seigneur m’a marqué de l’onction royale ; il m’a consacré roi par l’onction et, au même moment, il m’a consacré prêtre. Une deuxième fois, dans le Jourdain, le Seigneur m’a consacré par ce même Esprit…
Et pourquoi l’Esprit du Seigneur est-il sur moi ?… « Il m’a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, panser les coeurs gémissants et meurtris » (Is 61,1). Il ne m’a pas envoyé pour les fiers et « les bien portants », mais comme « un médecin, pour les malades » et les coeurs meurtris. Il ne m’a pas envoyé « pour les justes » mais « pour les pécheurs » (Mc 2,17). Il a fait de moi « un homme de douleurs, un homme ayant l’expérience de la faiblesse » (Is 53,3), un homme « doux et humble de coeur » (Mt 11,29). « Il m’a envoyé annoncer aux prisonniers la délivrance, aux captifs la liberté »… A quels prisonniers ou plutôt de quelle prison dois-je annoncer la délivrance ? A quels captifs annoncer la liberté ? Depuis que « par un seul homme, le péché est entré dans le monde et, par le péché, la mort » (Rm 5,12) tous les hommes sont prisonniers du péché, tous les hommes sont captifs de la mort… « J’ai été envoyé pour consoler tous les affligés de Sion, tous ceux qui s’affligent d’avoir été, à cause de leurs péchés, sevrés et séparés de leur mère, la Sion d’en haut (Ga 4,26)… Oui, je les consolerai en leur donnant « un diadème de gloire au lieu des cendres » de la pénitence, « l’huile de joie », c’est-à-dire la consolation de l’Esprit Saint « au lieu de la douleur » de se trouver orphelin et exilé, et « un habit de fête », c’est-à-dire « au lieu du désespoir », la gloire de la résurrection (Is 61,3).