Archive pour le 9 janvier, 2008

Le trois Rois Mages

9 janvier, 2008

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par Sandro Magister : Une étoile immuable pour la diplomatie de l’Eglise: celle des Mages

9 janvier, 2008

du site: 

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/185212?fr=y

Une étoile immuable pour la diplomatie de l’Eglise: celle des Mages

Dans son discours de début dannée au corps diplomatique, Benoît XVI a fait le point sur la politique du Vatican dans le monde. Mais il en a dit beaucoup plus aux fidèles pendant la messe de l’Epiphanie. Il a prêché sa théologie de l’histoire. La voicipar Sandro Magister

ROMA, le 8 janvier 2008 Le lundi après lEpiphanie, dans la Sala Regia du Palais Apostolique du Vatican, Benoît XVI a adressé au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège son traditionnel discours de vœux pour le nouvel an.Les observateurs trouvent dans les discours comme celui-là une synthèse de la géopolitique internationale de lEglise. Et, en effet, le texte que le pape a lu aux diplomates était le résultat du travail consciencieux des services du Vatican qui soccupent des rapports avec les états et avec les organismes internationaux.A la fin du discours, cependant, on retrouvait, bien reconnaissable, la touche personnelle de Benoî

t XVI. En ces mots:« La diplomatie est, d’une certaine façon, l’art de l’espérance. Elle vit de l’espérance et cherche à en discerner même les signes les plus ténus. La diplomatie doit donner de l’espérance. La célébration de Noël vient chaque année nous rappeler que, quand Dieu s’est fait petit enfant, l’Espérance est venue habiter dans le monde, dans le cœur de la famille humaine ».De lart de la diplomatie à ce « petit enfant » quest Jésus, il y a un saut vertigineux. Pourtant, cest justement là selon Benoît XVI que se situe la mission originelle de lEglise, sa vision du monde, sa théologie de l

histoire.Devant le corps diplomatique, le pape na fait étinceler cette vision grandiose que lespace dun instant.Vingt-quatre heures auparavant, en revanche, pendant lhomélie de la messe de lEpiphanie quil célébrait en la basilique Saint-Pierre, Benoît XVI a développé cette vision dans sa totalité. Il la fait avec une force synthétique et une imagination fertile peut-être sans égales dans sa précédente pré

dication.Les Mages qui parviennent jusqu’à Jésus en suivant l’étoile a expliqué le pape ont fait linverse de ce qui sest produit à Babel. LEpiphanie est déjà Pentecôte. Elle est la bénédiction de Dieu qui sauve et réconcilie les hommes et les nations. Lenfant de Bethléem marque le début des « derniers temps ». LEglise « ne remplit parfaitement sa mission que lorsquelle reflète en elle-même la lumière du Christ Seigneur et vient ainsi en aide aux peuples du monde sur la voie de la paix et du vrai progrès. »Le pape a prononcé son homélie en italien et les services du Vatican nont fourni aucune traduction dans une autre langue. Il sagit pourtant dun texte capital pour comprendre ce pontificat, un texte sans lequel le discours au corps diplomatique du lundi 7 janvier reste incomplet et incompré

hensible.Voici donc lhomélie complète que Benoît XVI a prononcée pendant la messe célébrée à Saint-Pierre le 6 janvier 2008, fête de lEpiphanie:« Nous avons tous besoin du courage des mages… »

par Benoît XVIChers frères et sœurs, aujourdhui nous célébrons le Christ, lumière du monde, et sa manifestation aux hommes. Le jour de Noël, le message de la liturgie était le suivant: « Hodie descendit lux magna super terram », aujourdhui une grande lumière descend sur la terre (Missel Romain). A Bethléem, cette « grande lumière » est apparue à un petit groupe de personnes, un minuscule « reste dIsraël »: la Vierge Marie, Joseph son époux et quelques bergers. Une lumière humble, à limage du vrai Dieu; une flammèche allumée dans la nuit: un nouveau-né fragile, qui crie dans le silence du monde… Mais cette naissance cachée et ignorée était accompagnée de lhymne de louanges de larmée cé

leste, qui chantait la gloire et la paix (cf. Luc 2,13-14).Ainsi, cette lumière, si modeste que fût son apparition sur la terre, se projetait avec puissance dans les cieux: la naissance du Roi des Juifs avait été annoncée par lapparition dune étoile, visible de très loin. Cest là le témoignage de « quelques mages », venus à Jérusalem depuis lOrient peu après la naissance de Jésus, au temps du roi Hérode (cf. Mathieu 2, 1-2).Une fois encore, le ciel et la terre, le cosmos et lhistoire sappellent et se répondent. Les anciennes prophéties trouvent un écho dans le langage des astres. « De Jacob monte une étoile, dIsraël surgit un sceptre » (Nombres 24,17), avait annoncé le voyant païen Balaam, appelé à maudire le peuple dIsraël et qui au contraire lavait béni parce que lui révéla Dieu – « ce peuple est bé

ni » (Nombres 22,12).Chromace dAquilée, dans son commentaire de lEvangile de Matthieu, établit un lien entre Balaam et les Mages. Il écrit: « Le premier prophétisa la venue du Christ; les autres le suivirent avec les yeux de la foi ». Il ajoute une observation importante: « Tous aperçurent lEtoile, mais tous nen comprirent pas le sens. De la même manière notre Seigneur et Sauveur est né pour tous, mais tous ne lont pas accueilli (ivi, 4,1-2). Ici apparaît le sens, dans une perspective historique, du symbole de la lumière appliqué à la naissance du Christ: ce dernier exprime la bénédiction spéciale de Dieu sur la descendance dAbraham, destinée à s’étendre à tous les peuples du monde.L’épisode de lEvangile que nous commémorons au moment de lEpiphanie la visite des Mages à lEnfant Jésus à Bethléem nous renvoie ainsi aux origines de lhistoire du peuple de Dieu, cest-à-dire à la vocation d

Abraham.Nous sommes au chapitre 12 du Livre de la Genèse. Les 11 premiers chapitres sont semblables à de grandes fresques qui répondent à certaines questions fondamentales de lhumanité: quelle est lorigine de lunivers et du genre humain? Doù vient le mal? Pourquoi existe-t-il différentes langues et civilisations?Parmi les récits initiaux de la Bible, apparaît une première « alliance », établie par Dieu avec Noé, après le déluge. Il sagit dune alliance universelle, qui concerne lhumanité toute entière: le nouveau pacte avec la famille de Noé

est aussi un pacte avec « toute chair ».Puis, avant la vocation dAbraham, on trouve une autre grande fresque très importante pour comprendre le sens de lEpiphanie: celle de la tour de Babel. Le texte sacré affirme qu’à lorigine « la terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots » (Genèse 11,1). Par la suite, les hommes dirent: « Allons, bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface de la terre » (Genèse 11, 4). La conséquence de ce péché dorgueil, semblable à celui dAdam et Eve, a été la confusion des langues et la dispersion de lhumanité sur toute la surface de la terre (cf. Genèse 11, 7-8). Voilà ce que signifie « Babel ». Ce fut une sorte de malédiction, semblable à lexpulsion du paradis terrestre.Cest à ce moment que commence lhistoire de la bénédiction, avec la vocation dAbraham: cest le début du grand dessein de Dieu de faire de lhumanité une famille par lalliance avec un peuple nouveau, choisi par lui pour être une bénédiction au milieu de tous les peuples de la terre (cf. Genè

se 12,1-3).Ce plan divin est encore en cours et il a connu son point culminant dans le mystère du Christ.Depuis lors ont commencé les « derniers temps », en ce sens que le dessein a été entièrement révélé et réalisé dans le Christ, mais quil demande à être accueilli par lhistoire de lhomme, qui reste toujours une histoire de fidélité de la part de Dieu et malheureusement aussi dinfidélité de la part de nous les hommes. LEglise elle-même, dépositaire de la bénédiction, est sainte et composée de pécheurs, marquée par la tension entre le « déjà » et le « pas encore ». Dans la plénitude des temps, Jésus-Christ est venu accomplir lalliance: Lui-même, vrai Dieu et vrai homme, est le Sacrement de la fidélité de Dieu à son dessein de salut pour lhumanité toute entiè

re, pour nous tous.Larrivée des mages venus dOrient à Bethléem pour adorer le nouveau-né Messie, est le signe de la manifestation du Roi universel aux peuples et à tous les hommes qui cherchent la vérité.Cest le début dun mouvement opposé à celui de Babel: de la confusion vers la compréhension, de la dispersion à la réconciliation. Nous percevons ainsi un lien entre lEpiphanie et la Pentecôte: si le Noël du Christ, qui est la Tête, est aussi le Noël de lEglise, son corps, nous voyons dans les Mages les peuples qui sagrègent au reste dIsraël, annonçant ainsi le grand signe de l« Eglise polyglotte », accompli par lEsprit Saint cinquante jours après Pâques. Lamour fidèle et tenace de Dieu, qui na jamais manqué à son alliance de génération en génération, est le « mystère » dont parle saint Paul dans ses lettres, y compris dans le passage de la Lettre aux Ephésiens proclamé tout à lheure au cours de la messe. LApôtre affirme qu« il a eu connaissance de ce mystère par révélation » (Ephésiens 3,2) et quil est chargé de le faire connaî

tre.Ce « mystère » de la fidélité de Dieu constitue lespérance de lhistoire. Certes, des poussées de division et doppression, qui déchirent lhumanité à cause du péché et du combat des égoïsmes, sy opposent. Au cours de lhistoire, lEglise est au service de ce « mystère » de bénédiction pour lhumanité toute entière. Dans ce mystère de la fidélité de Dieu, lEglise ne remplit parfaitement sa mission que lorsquelle reflète en elle-même la lumière du Christ Seigneur et vient ainsi en aide aux peuples du monde sur la voie de la paix et du vrai progrès.En effet cette parole que Dieu nous a révélée par la bouche du prophète Isaïe est toujours valable: « Les ténèbres couvrent la terre et un brouillard, les cités, mais sur toi le Seigneur va se lever et sa gloire, sur toi, est en vue » (Isaïe 60,2). Ce que le prophète annonce à Jérusalem saccomplit dans lEglise du Christ: « Les nations vont marcher vers ta lumière et les rois vers la clarté de ton lever » (Isaï

e 60,3).Avec Jésus-Christ, la bénédiction dAbraham sest étendue à tous les peuples, à lEglise universelle en tant que nouvel Israël qui accueille en son sein lhumanité toute entière.Mais aujourdhui encore, ce que disait le prophète reste vrai à bien des égards: « un brouillard couvre les cités » et notre histoire. En effet, on ne peut pas dire que la globalisation soit synonyme dordre mondial, bien au contraire. Les conflits pour la suprématie économique et laccaparement des ressources énergétiques ou hydriques et des matières premières rendent difficile le travail de ceux qui, à tous les niveaux, s

efforcent de construire un monde juste et solidaire.Nous avons besoin dune plus grande espérance, pour pouvoir préférer le bien de tous au luxe de quelques uns et à la misère du plus grand nombre. « Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul… Non pas n’importe quel dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain » (« Spe salvi », n° 31): le Dieu qui sest manifesté dans lEnfant de Bethléem et dans le Crucifié-Ressuscité.Sil y a une grande espérance, lon peut persévérer dans la sobriété. Si la vraie espérance fait défaut, on cherche le bonheur dans livresse, dans le superflu, dans les excès, et lon détruit soi-même et le monde. La modération nest donc pas seulement une règle ascétique, mais aussi une voie de salut pour lhumanité. Il est désormais évident que ce nest quen adoptant un mode de vie sobre, accompagné par un engagement sérieux pour une distribution équitable des richesses, quil sera possible dinstaurer un ordre de dé

veloppement juste et durable.Pour cela, il faut des hommes qui nourrissent une grande espérance et qui possèdent donc beaucoup de courage: le courage des Mages, qui ont entrepris un long voyage en suivant une étoile et qui ont su sagenouiller devant un Enfant et lui offrir leurs précieux dons. Nous avons tous besoin de ce courage, enraciné dans une solide espérance. Que Marie nous lobtienne, en nous accompagnant au cours de notre pèlerinage terrestre avec sa protection maternelle. Amen!__________

ils suivent autres références sur le site

« Voyant qu’ils se débattaient avec les rames…, il vient à eux vers la fin de la nuit »

9 janvier, 2008

Commentaire du site EAQ à l’évangile d’aujourd’hui:

 

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Der Gott Jesu Christi (trad. Le Dieu de Jésus Christ, Fayard 1977, p.82)

« Voyant qu’ils se débattaient avec les rames…, il vient à eux vers la fin de la nuit »

      Les apôtres traversent le lac. Jésus seul est à terre, tandis qu’ils s’épuisent à ramer sans pouvoir avancer, car le vent est contraire. Jésus prie et dans sa prière il les voit s’efforcer à avancer. Il vient donc à leur rencontre. Il est clair que ce texte est rempli de symboles ecclésiologiques : les apôtres sur la mer et contre le vent, et le Seigneur auprès du Père. Mais ce qui est déterminant c’est que dans sa prière, lorsqu’il est « auprès du Père », il n’est pas absent ; bien au contraire, en priant il les voit. Quand Jésus est auprès du Père, il est présent à l’Eglise. Le problème de l’avènement final du Christ est ici approfondi et transformé de manière trinitaire : Jésus voit l’Eglise dans le Père et, par la puissance du Père et par la force de son dialogue avec lui, il est présent auprès d’elle. C’est justement ce dialogue avec le Père lorsqu’il « est sur la montagne » qui le rend présent, et inversement. L’Eglise est pour ainsi dire objet de l’entretien entre le Père et le Fils, donc elle-même ancrée dans la vie trinitaire.

De l’Inde des signes de soutien à un moratoire universel sur l’avortement

9 janvier, 2008

du site: 

http://www.zenit.org/article-16992?l=french

 

De l’Inde des signes de soutien à un moratoire universel sur l’avortement

Le cardinal archevêque de Bombay appuie la proposition d’un journaliste italien

ROME, Mercredi 9 janvier 2008 (ZENIT.org) – Des voix en faveur d’une proposition de loi moratoire universelle sur l’avortement s’élèvent en l’Inde, un pays où, comme dans d’autres lieux, l’avortement sélectif des filles est largement pratiqué, ainsi qu’en Corée.

Cette idée de moratoire, lancée par le journaliste italien Giuliano Ferrara, est soutenue par le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay, dans un article signé de sa main publié par « AsiaNews.it ».

« C’est de tout cœur que j’accueille et apporte mon soutien à une loi moratoire universelle sur l’avortement », déclare le cardinal en expliquant le bien fondé d’une telle disposition « pour sensibiliser la communauté mondiale à créer et bâtir une culture de la vie ».

« L’avortement, a-t-il dénoncé, est un mal horrible, et est devenu l’une des principales menaces contre la dignité humaine dans la mesure où il constitue une attaque contre la vie même ».

Il s’agit par ailleurs, a-t-il commenté, d’« un crime commis contre les plus faibles et les sans défense, ceux que nous pouvons vraiment définir comme les plus pauvres parmi les pauvres’ ».Le cardinal a ensuite fait l’

éloge de la récente décision prise par les Nations Unies de voter une résolution en faveur d’un moratoire universel sur la peine capitale, rappelant que cette pratique entraîne « le risque de tuer des personnes innocentes et d’ôter toute possibilité de repentir et de changement de vie ».

Quant à l’avortement, il est « la mort de la vraie liberté », écrit-il. Selon lui, soutenir que l’avortement est un droit « signifie attribuer à la liberté humaine une signification perverse et mauvaise : celle d’un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres ». « La culture de l’avortement, hélas, est répandue dans le monde entier » , a-t-il constaté.

« En le permettant de manière légale, en ce sens qu’aucune peine n’est prévue contre celui qui le pratique, on laisse penser qu’avoir recours à l’avortement est moralement correct. Mais cela est faux : l’avortement est toujours la suppression d’une vie ».

« Des millions de vies sont supprimées à cause de cette culture de mort ! », s’exclame-t-il.

C’est la raison pour laquelle, poursuit le cardinal, il est nécessaire que « chaque personne commence par s’engager à ne tuer, ou à ne contribuer à tuer, intentionnellement, aucune vie humaine, quand bien même cette vie se révèlerait brisée, difforme, invalide, désespérée ».

« L’avortement est incompatible avec la dignité de la personne humaine, créée à l’image de Dieu. Cette pratique est une violente attaque contre la femme et contre son enfant à naître », a-t-il précisé.

« Tuer un enfant dans le ventre de sa mère c’est tuer une personne », a-t-il conclu.

La Corée soutient également ce moratoire sur l’avortement. Le père Casimiro Song, secrétaire du « Life 31 Movement » a adressé un message en ce sens à AsiaNews, au nom de la Conférence des évêques de Corée.Les catholiques de Cor

ée « accueillent favorablement le moratoire international sur la peine de mort » qui doit toutefois « être immédiatement suivi, comme une conséquence logique, d’un autre moratoire, sur l’avortement. C’est un fait, et non une opinion, que la vie humaine commence au moment même de sa conception : celle-ci doit être défendue dès ce moment », écrit-il.

bonne nuit

9 janvier, 2008

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. b17insektokutor157

http://www.imageafter.com/category.php?offset=24&category=nature_animals_birds&search=search

La sanctification des eaux

9 janvier, 2008

de mon Bréviaire:

SERMON DE SAINT PROCLUS DE CONSTANTINOPLE POUR LE BAPTÊME DU CHRIST
La sanctification des eaux

Le Christ s’est manifesté au monde, il a restauré ce monde livré au chaos, il lui a rendu sa splendeur. Il a endossé le péché du monde et il a terrassé l’ennemi du monde. Il a sanctifié les sources des eaux et il a illuminé les âmes des hommes. Aux miracles il a joint des miracles plus grands encore.

Aujourd’hui, en effet, la terre et la mer se sont partagé la grâce du Sauveur et le monde entier a été comblé de joie; et la fête d’aujourd’hui montre un surcroît de merveilles par rapport à la fête précédente.

Car dans celle-ci la terre se réjouissait de la naissance du Sauveur, parce qu’elle tenait couché dans la crèche le Seigneur de l’univers; mais aujourd’hui, avec la fête des Théophanies, c’est la mer qui se réjouit hautement ; elle se réjouit de ce que, par l’intermédiaire du Jourdain, elle a reçu la bénédiction qui la sanctifie.

La fête précédente nous montrait un pauvre nourrisson qui manifestait notre pauvreté. La fête d’aujourd’hui nous le fait voir dans sa perfection, elle nous suggère qu’il est l’Être parfait, issu de l’Être parfait. Alors, pour les Mages, le Roi était revêtu de la pourpre de son corps. Aujourd’hui, au Baptême, celui qui est la Source, est enveloppé par l’eau du fleuve.

Allons, regardez ces merveilles incroyables: le Soleil de justice qui se baigne dans le Jourdain, le Feu qui se plonge dans l’eau, Dieu qui est sanctifié par un homme!

Aujourd’hui, toute la création éclate en louanges et s’écrie: Béni soit, au nom du Seigneur, celui qui vient! Béni soit celui qui vient en tout temps, car ce n’est pas aujourd’hui son premier avènement.

Et qui est-il? Dis-le-nous clairement, bienheureux David: Le Seigneur est le Dieu qui nous illumine. Le prophète David n’est pas le seul à nous le dire; l’Apôtre Paul y ajoute son témoignage lorsqu’il proclame: La grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous instruit. Elle ne s’est pas manifestée pour le salut de certains hommes, mais pour le salut de tous. Car c’est à tous, Juifs aussi bien que Grecs, qu’elle accorde le salut par le baptême, qu’elle offre le baptême comme un bienfait universel.

Allons, regardez ce stupéfiant déluge, bien supérieur à celui du temps de Noé. Alors l’eau du déluge fit mourir le genre humain; aujourd’hui, l’eau du baptême, par la puissance de celui qui a été baptisé, ramène les morts à la vie.

Alors une colombe, portant dans son bec un rameau d’olivier, a préfiguré la bonne odeur du Christ. Aujourd’hui le Saint-Esprit, en survenant sous l’apparence d’une colombe, nous montre combien le Seigneur est miséricordieux.