Archive pour le 8 janvier, 2008
Comprendre les psaumes
8 janvier, 2008du site:
Service Biblique catholique Evangile et Vie
http://www.bible-service.net/site/732.html
Comprendre les psaumes
Le livre des Psaumes…
est le livre de prière du peuple juif puis du peuple chrétien. Non pas les paroles de Dieu aux hommes, comme tous les autres livres, mais les paroles des croyants à Dieu. Ce livre des chants du Temple, formé après l’exil, est l’œuvre des lévites chantres, qui animaient la prière du peuple. Son attribution à David est légendaire.
Le nom grec psalmos désigne un chant accompagné à la lyre ou à la harpe. Le nom hébreu des Psaumes est tehillim, « louanges » ; c’est la même racine que l’impératif : hallelou-Yah : « louez le Seigneur ». Contrairement à notre mot « prière », les psaumes ne sont pas d’
abord des demandes, mais des hymnes, des louanges de Dieu.Le livre des Psaumes est le
recueil des chants du Temple, formé après l’exil. Les psaumes les plus récents datent du 2e siècle av J.-C. Beaucoup de psaumes appartiennent à un recueil appelé « Pour David » (Ps 3, etc.). En effet David était musicien (1 S 16,16-23 ; 2 S 1,17-27) et, selon le livre des Chroniques (4e siècle av. J.-C.), il aurait organisé le culte à Jérusalem avant même la construction du Temple par Salomon, instituant des lévites comme chantres et musiciens (1 Chr 25) ! En réalité, la plupart des psaumes ont été composés par les lévites après l’exil.
Dans la plupart de nos Bibles, les premiers versets gardent des indications obscures sur le recueil, l’instrument de musique à utiliser (ex. Ps 4, 5 et 6 ou encore 8) et même sur l’air à chanter (ex. Ps 22).Treize Psaumes sont rattach
és fictivement à tel ou tel épisode de la vie de David (ex. Ps 18 ou 51). Mais c’est surtout la forme littéraire des psaumes et leur théologie qui permet de deviner leur milieu d’origine.
Le Psautier a été divisé en cinq livrets, dont chaque dernier psaume s’achève par une doxologie : Ps 41,14 ; 72,18-20 ; 89,53 ; 108,48 et tout le Ps 150.
Aujourd’hui, on peut prier les psaumes sans se référer à David ou à la liturgie du Temple. Nous vous proposons ici d’étudier quelques psaumes afin qu’ensuite, si vous le souhaitez, vous puissiez prier avec eux et dans leur sillage…
SERMON DE SAINT PIERRE CHRYSOLOGUE POUR L’ÉPIPHANIE
8 janvier, 2008
deuxième lecture de L’Office de lecture de hier 7.1.08 de mon Bréviaire:
SERMON DE SAINT PIERRE CHRYSOLOGUE POUR L’ÉPIPHANIE
(Disc. 160)
Le Myst
ère de l’incarnation du Seigneur apporte par lui-même des marques toujours bien reconnaissables de la Divinité. Cependant, la solennité de l’Épiphanie nous découvre et nous révèle de plusieurs manières que Dieu est venu dans un corps d’homme ; ainsi notre condition mortelle, toujours enveloppée d’obscurités, ne risque pas de perdre par son ignorance la richesse qu’elle a pu saisir et posséder par la grâce.
Car celui qui a voulu naître pour nous n’a pas voulu être ignoré de nous, et c’est pourquoi il se découvre de telle sorte que ce grand mystère de la bonté divine ne devienne pas l’occasion d’une grande erreur.
Aujourd’hui, les mages, cherchant celui qui brillerait parmi les étoiles, le trouvent vagissant au berceau. Aujourd’hui, les mages s’étonnent de découvrir glorieux dans ses langes celui qui s’était longtemps dissimulé dans le ciel où il demeurait obscur.
Aujourd’hui, les mages considèrent avec une profonde stupeur ce qu’ils voient ici: le ciel sur la terre, la terre dans le ciel; l’homme en Dieu, Dieu dans l’homme; et celui que le monde entier ne peut contenir, enfermé dans le corps d’un tout-petit! Et dès qu’ils voient, ils proclament qu’ils croient sans discuter, en offrant leurs dons symboliques: par l’encens, ils confessent Dieu; par l’or, le roi; par la myrrhe, sa mort future.
C’est ainsi que les païens, qui étaient les derniers, deviennent premiers; car c’est alors que la venue des païens à la croyance est inaugurée par la foi des mages.
Aujourd’hui, le Christ, qui va laver le péché du monde, est entré dans le Jourdain. Jean lui-même atteste qu’il est venu pour cela: Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde. Aujourd’hui, le serviteur s’empare du Seigneur; l’homme, de Dieu; Jean, du Christ; il s’en empare pour recevoir le pardon, non pour le donner. Aujourd’hui, comme dit le Prophète : La voix du Seigneur retentit sur les eaux. Que dit cette voix? Celui-ci est mon Fils bien-aimé; en lui j’ai mis tout mon amour.
Aujourd’hui, l’Esprit Saint survole les eaux sous l’apparence d’une colombe. De même qu’une autre avait annoncé à Noé que le déluge du monde se retirait, c’est ainsi qu’en voyant cette colombe, on apprenait que le naufrage inéluctable du monde avait cessé. Elle n’apportait pas, comme celle d’autrefois, un rameau d’olivier, mais elle répandit sur la tête de notre chef toute la richesse d’une onction nouvelle, pour accomplir la prédiction du Prophète: Dieu, ton Dieu, t’a consacré par l’onction d’une huile d’allégresse, de préférence à tes compagnons.
Aujourd’hui, le Christ fait commencer les signes du ciel en changeant l’eau en vin. Mais l’eau devait être changée pour le sacrement du sang, lorsque le Christ verserait des coupes de vin à ceux qui boiraient au vase de son corps, afin que s’accomplit cette prophétie: La coupe qui me donne l’ivresse, elle est incomparable!
Audience générale du mercredi 2 janvier
8 janvier, 2008du site:
http://www.zenit.org/article-16969?l=french
Audience générale du mercredi 2 janvier
Texte intégral
ROME, Lundi 7 janvier 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, mercredi 2 janvier, dans la salle Paul VI du Vatican.
Chers frères et sœurs,Une tr
ès ancienne formule de bénédiction, rapportée dans le Livre des Nombres, dit : « Que Yahvé te bénisse et te garde ! Que Yahvé fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce ! » (Nb 6, 24-26). C’est avec ces mots, que la liturgie nous a fait à nouveau entendre hier, premier jour de l’année, que je voudrais adresser mes vœux cordiaux à vous tous, ici présents, et à ceux qui, au cours de ces fêtes de Noël, m’ont fait parvenir des témoignages d’affectueuse proximité spirituelle.
Nous avons célébré hier la fête solennelle de Marie, Mère de Dieu. « Mère de Dieu », Theotokos, est le titre attribué officiellement à Marie au Ve siècle, plus exactement lors du Concile d’Ephèse de 431, mais qui s’est déjà affirmé dans la dévotion du peuple chrétien à partir du IIIe siècle, dans le contexte des discussions enflammées de cette période sur la personne du Christ. On soulignait, par ce titre, que le Christ est Dieu et qu’il est réellement né, comme un homme, de Marie : on préservait ainsi son unité de vrai Dieu et de vrai homme. En vérité, même si le débat semblait porter sur Marie, il concernait essentiellement son Fils. Voulant sauvegarder la pleine humanité de Jésus, certains Pères suggéraient un terme plus atténué : au lieu du titre de Theotokos, ils proposaient celui de Christotokos, « Mère du Christ » ; cela fut cependant vu, à juste titre, comme une menace contre la doctrine de la pleine unité de la divinité avec l’humanité du Christ. C’est pourquoi, après une longue discussion, lors du Concile d’Ephèse de 431, comme je l’ai dit, fut solennellement confirmée, d’une part, l’unité des deux natures, divine et humaine, en la personne du Fils de Dieu (cf. DS, n. 250) et, de l’autre, la légitimité de l’attribution à la Vierge du titre de Theotokos, Mère de Dieu (ibid., n. 251).Apr
ès ce Concile, on enregistra une véritable explosion de dévotion mariale et de nombreuses églises dédiées à la Mère de Dieu furent construites. Parmi celles-ci domine la Basilique Sainte-Marie-Majeure, ici à Rome. La doctrine concernant Marie, Mère de Dieu, trouva en outre une nouvelle confirmation dans le Concile de Chalcédoine (451), lors duquel le Christ fut déclaré « vrai Dieu et vrai homme [...] né pour nous et pour notre salut de Marie, Vierge et Mère de Dieu, dans son humanité » (DS, n. 301). Comme on le sait, le Concile Vatican II a recueilli la doctrine sur Marie, réaffirmant sa maternité divine, dans un chapitre de la Constitution dogmatique sur l’Eglise Lumen gentium (le huitième). Le chapitre s’intitule : « La Bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, dans le mystère du Christ et de l’Eglise ».
La qualification de Mère de Dieu, si profondément liée aux fêtes de Noël, est donc le titre fondamental avec lequel la Communauté des croyants honore, pourrions-nous dire, depuis toujours, la Sainte Vierge. Celle-ci exprime bien la mission de Marie dans l’histoire du salut. Tous les autres titres qui sont attribués à la Vierge trouvent leur fondement dans sa vocation à être la Mère du Rédempteur, la créature humaine élue par Dieu pour réaliser le plan du salut, centré sur le grand mystère de l’incarnation du Verbe divin. En ces jours de fête, nous nous sommes arrêtés pour contempler dans la crèche la représentation de la Nativité. Au centre de cette scène, nous trouvons la Vierge Mère qui offre l’Enfant Jésus à la contemplation de ceux qui viennent adorer le Sauveur : les pasteurs, les personnes pauvres de Bethléem, les Rois Mages venus d’Orient. Plus tard, lors de la fête de la « Présentation du Seigneur », que nous célébrerons le 2 février, ce seront le vieux Siméon et la prophétesse Anne qui recevront le petit Enfant des mains de sa Mère et qui l’adoreront. La dévotion du peuple chrétien a toujours considéré la naissance de Jésus et la maternité divine de Marie comme deux aspects du même mystère de l’incarnation du Verbe divin et donc elle n’a jamais considéré la Nativité comme une chose du passé. Nous sommes « contemporains » des pasteurs, des mages, de Siméon et d’Anne, et nous marchons avec eux, remplis de joie, car Dieu a voulu être Dieu avec nous, et a une mère, qui est notre mère.C’est du titre de
« Mère de Dieu » que dérivent ensuite tous les autres titres avec lesquels l’Eglise honore la Vierge, mais celui-ci est le titre fondamental. Nous pensons au privilège de l’« Immaculée Conception », c’est-à-dire au fait qu’elle soit exempte du péché depuis sa conception : Marie fut préservée de toute tache de péché, car elle devait être la Mère du Rédempteur. Cela est également valable pour le titre de l’« Assomption » : celle qui avait engendré le Sauveur ne pouvait pas être sujette à la corruption dérivant du péché. Et nous savons que tous ces privilèges ne sont pas accordés pour éloigner Marie de nous, mais au contraire pour la rendre proche ; en effet, étant totalement avec Dieu, cette Femme est très proche de nous et nous aide comme une mère et comme une sœur. La place unique et singulière que Marie possède dans la communauté des croyants dérive également de sa vocation fondamentale à être la Mère du Rédempteur. Précisément en tant que telle, Marie est également la Mère du Corps mystique du Christ, qui est l’Eglise. C’est donc à juste titre que, durant le Concile Vatican II, le 21 novembre 1964, Paul VI attribua solennellement à Marie le titre de « Mère de l’Eglise ».
Précisément parce qu’elle est la Mère de l’Eglise, la Vierge est également la Mère de chacun de nous, qui sommes les membres du Corps mystique du Christ. De la Croix, Jésus a confié sa Mère à chacun de ses disciples et, dans le même temps, il a confié chacun de ses disciples à l’amour de sa Mère. L’évangéliste Jean conclut son récit bref et suggestif par les mots suivants : « Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jn 19, 27). Telle est la traduction du texte grec : « èis tà ìdia », il l’accueillit sans sa propre réalité, dans son propre être, si bien qu’elle fait partie de sa vie et que les deux vies s’interpénètrent ; cette façon de l’accepter (èis tà ìdia) dans sa propre vie est le testament du Seigneur. Au moment suprême de l’accomplissement de la mission messianique, Jésus laisse donc à chacun de ses disciples, comme héritage précieux, sa propre Mère, la Vierge Marie.Chers fr
ères et sœurs, en ces premiers jours de l’année, nous sommes invités à considérer attentivement l’importance de la présence de Marie dans la vie de l’Eglise et dans notre existence personnelle. Confions-nous à Elle, afin qu’Elle guide nos pas en cette nouvelle période que le Seigneur nous donne de vivre, et qu’elle nous aide à être d’authentiques amis de son Fils et de courageux artisans de son Royaume dans le monde, Royaume de la lumière et de la vérité. Bonne année à tous ! Tel est le souhait que je désire à présent adresser à vous tous ici présents et à vos proches, en cette première audience générale de l’année 2008. Que la nouvelle année, commencée sous le signe de la Vierge Marie, nous fasse sentir plus vivement sa présence maternelle, de manière à ce que, soutenus et réconfortés par la protection de la Vierge, nous puissions contempler avec un regard neuf le visage de son Fils Jésus et cheminer avec plus d’empressement dans les voies du bien.
Encore une fois, Bonne année à tous !
Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape :
Chers Frères et Sœurs,
Je voudrais tout d’abord adresser mes vœux cordiaux à chacun de vous et à tous ceux qui, au cours des fêtes, m’ont fait parvenir le témoignage de leur affectueuse proximité spirituelle.Hier, nous avons c
élébré la solennité de Marie, Mère de Dieu. Ce titre, qui lui était déjà attribué par la dévotion populaire depuis le IIIe siècle, fut officiellement confirmé par le concile d’Éphèse en 431, voulant ainsi fortement souligner l’unité des deux natures, humaine et divine, en la personne du Christ. La dévotion mariale s’est alors largement développée et de nombreuses églises furent dédiées à la Mère de Dieu, parmi lesquelles, à Rome, la basilique de Sainte-Marie-Majeure.
Tous les titres attribués à la Vierge, comme les privilèges de l’Immaculée Conception et de l’Assomption, trouvent leur fondement dans sa vocation à être la Mère du Rédempteur. En tant que telle, Marie est aussi la Mère du Corps du Christ, qui est l’Église. C’est pourquoi, durant le Concile Vatican II, le 21 novembre 1964, Paul VI a conféré solennellement à Marie le titre de « Mère de l’Église », qui fait qu’elle est aussi notre Mère. Nous sommes donc invités à considérer attentivement l’importance de la présence de la Vierge Marie dans la vie de l’Église et dans notre vie personnelle, pour qu’elle guide nos pas au cours de la nouvelle année, dans laquelle le Seigneur nous donne d’entrer.
Je salue tous les pèlerins francophones. Que Marie nous fasse ressentir plus vivement sa présence maternelle ; ainsi soutenus et réconfortés par elle, nous pourrons contempler avec un regard neuf le visage de son Fils Jésus et cheminer avec plus d’empressement dans la voie du bien. Bonne Année à tous !
bonne nuit
8 janvier, 2008« Il rompit les pains … partagea aussi les deux poissons entre tous. Et tous furent rassasiés »
8 janvier, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l’Église, co-patronne de l’Europe
Le Dialogue (trad. Hurtaud, 1931, t.2, p. 4-5)
« Il rompit les pains … partagea aussi les deux poissons entre tous. Et tous furent rassasiés »
[Jésus disait à sainte Catherine :] « C’est toute l’Essence divine que vous recevez en ce très doux sacrement, sous cette blancheur du pain. Comme le soleil est indivisible, ainsi Dieu se trouve tout entier et l’homme tout entier dans la blancheur de l’hostie. Diviserait-on l’hostie en mille et mille miettes s’il était possible, en chacune je suis encore, Dieu tout entier, homme tout entier, comme je t’ai dit …
Supposons qu’il y ait plusieurs personnes à venir chercher de la lumière avec des cierges. L’une apporte un cierge d’une once, l’autre de deux onces, un troisième de trois onces, celle-ci d’une livre, celle-là, de plus encore. Toutes s’approchent de la lumière et chacune allume son cierge. Dans chaque cierge allumé, quel que soit son volume, l’on voit désormais la lumière tout entière, sa couleur, sa chaleur et son éclat… Ainsi advient-il à ceux qui s’approchent de ce sacrement. Chacun apporte son cierge, c’est-à-dire le saint désir avec lequel il reçoit et prend ce sacrement. Le cierge est éteint, et il s’allume lorsqu’on reçoit ce sacrement. Je dis qu’il est éteint parce que par vous-mêmes vous n’êtes rien. Je vous ai donné, il est vrai, la matière avec laquelle vous pouvez recevoir et conserver en vous cette lumière. Cette matière, c’est l’amour, parce que je vous ai créés par amour ; c’est pourquoi vous ne pouvez pas vivre sans amour. »