Archive pour le 2 janvier, 2008
aujourd’hui: Saint Basile et Gregoire de Nazianze
2 janvier, 2008les catéchèses du Pape Benoît sur Saint-Basile :
II
la catechese du Pape Benoît sur Saint Grégoire de Nazianze Patriarche de Constantinople, docteur de l’Eglise (+ 390) :
du site:
Basile le Grand, moine, évêque de Césarée de Cappadoce, docteur de l’Eglise (+ 330) et Grégoire de Nazianze Patriarche de Constantinople, docteur de l’Eglise (+ 390) :
Basile de Césarée et Grégoire de Nazianze sont tous deux nés en Cappadoce. Basile dans une famille de dix enfants qui deviendront presque tous des saints. Saint Grégoire est né dans le foyer d’un juif converti qui deviendra évêque. Ils se rencontrent à Athènes, lors de leurs études, et désormais ils se lient d’une grande amitié. La même foi et le même désir de perfection animent les deux étudiants. De retour en Cappadoce, ils font des projets monastiques, mais l’Eglise a besoin d’évêques dynamiques en cette période troublée par les hérésies. Basile devient évêque de Césarée. Grégoire, évêque de Nazianze, le siège épiscopal de son père, puis de Constantinople. La forte personnalité de Basile en fait un évêque de premier plan qui défend la foi trinitaire. Il rédige également des règles monastiques, qui sont encore en vigueur dans les monastères « basiliens ». Saint Grégoire est plus fragile. Chassé de Constantinople, il finira solitaire, composant d’admirables poèmes que la liturgie utilise encore.
Présentation du message de Benoît XVI pour la paix, par le card. Martino et Mgr Crepaldi
2 janvier, 2008du site:
http://www.zenit.org/article-16845?l=french
« Famille humaine », jalons pour l’histoire d’un concept
Présentation du message de Benoît XVI pour la paix, par le card. Martino et Mgr Crepaldi
ROME, Mardi 11 décembre 2007 (ZENIT.org) – Le concept de « famille humaine » s’est enrichi au fur et à mesure des années et du développement des textes du magistère : il passe peu à peu dans les interventions inernationales.
En effet, lors de l’échange avec les journalistes, à la suite de la présentation du message du pape Benoît XVI pour la Journée mondiale pour la paix, le 1er janvier 2008, « Famille humaine, communauté de paix », le président du Conseil pontifical justice et paix, le cardinal Renato Raffaele Martino et le secrétaire de ce même dicastère, Mgr Giampaolo Crepaldi ont rappelé l’origine de ce concept.
Le pape Pie XII, rappelait Mgr Crepaldi, a fortement insisté, dans différentes interventions, en particulier ses radio-messages de 1941 et 1944 sur « l’unité du genre humain ».
L’encyclique du pape Jean XXIII, « Pacem in Terris », développe aussi un tel concept. Il dit par exemple : « Il est permis d’espérer que les peuples, intensifiant entre eux les relations et les échanges, découvriront mieux les liens d’unité qui découlent de leur nature commune ; ils comprendront plus parfaitement que l’un des devoirs primordiaux issus de leur communauté de nature, c’est de fonder les relations des hommes et des peuples sur l’amour et non sur la crainte » (n. 129).
Le concile Vatican II reprendra cet enseignement. Dès son avant-propos par exemple, la constitution pastorale « Gaudium et Spes » sur « l’Eglise dans le monde de ce temps » titre : « Etroite solidarité de l’Eglise avec l’ensemble de la famille humaine ».
Le pape Jean-Paul II, qui n’était pas sans avoir dans l’oreille le slogan soviétique de « l’amitié entre les peuples » (la fameuse « Droujba Narodov »), a lui-même développé et précisé encore le concept notamment dans son discours du 4 octobre 1995 au siège de l’ONU à New York.
Jean-Paul II disait : « En parlant devant cette Assemblée distinguée, l’occasion m’est offerte de m’adresser, en quelque sorte, à toute la famille des peuples qui vivent sur la terre ».
Tout le paragraphe 14 est consacré au concept de « famille des nations ». Jean-Paul II dit notamment : « Il convient que l’Organisation des Nations Unies s’élève toujours plus du stade d’une froide institution de type administratif à celui de centre moral, où toutes les nations du monde se sentent chez elles, développant la conscience commune d’être, pour ainsi dire, une « famille des nations ». »
Le pape expliquait en effet que « le concept de « famille » évoque immédiatement quelque chose qui va au-delà des seuls rapports fonctionnels et de la seule convergence des intérêts. Par sa nature, la famille est une communauté fondée sur la confiance réciproque, sur le soutien mutuel, sur le respect sincère. Dans une famille authentique, il n’y a pas de domination des forts ; au contraire, les membres les plus faibles sont, précisément en raison de leur faiblesse, doublement accueillis et servis ».
« J’étais là », rappelait le cardinal Martino, alors, et pendant 16 ans, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU. Il relevait le terme de « grammaire » employée par le pape Wojtyla, à propos de la Loi naturelle : « La loi morale universelle, écrite dans le coeur de l’homme, est, en quelque sorte, la « grammaire » qui sert au monde pour aborder le débat sur son avenir même ».
Le cardinal Martino a reconnu que le concept, employé dans les nombreuses interventions à l’ONU et dans celles des autres représentant du Saint-Siège dans des instances internationales fait peu à peu son chemin au fil des années.
Cette insistance fait que quelque chose passe aussi dans les « discours des autres délégués », reconnaissait le cardinal Martino. C’est notre « mission » disait-il, de « faire comprendre à tous que nous appartenons à la même famille ».
Enfin, Mgr Crepaldi faisait noter que le concept s’est affiné au cours des messages annuels des papes pour la Journée mondiale de la paix, instituée, Benoît XVI le rappelle aussi, par Paul VI, en 1968. Il a publié 11 messages pour cette journée, de 1968 à 1978.
Paul VI instituait cette journée en disant aux « vrais amis de la paix »: « la proposition de consacrer à la paix le premier jour de l’année nouvelle ne se présente donc pas, dans Notre idée, comme exclusivement religieuse et catholique ; elle voudrait trouver l’adhésion de tous les vrais amis de la paix, comme s’il s’agissait d’une initiative qui leur est propre; elle devrait s’exprimer dans des formes libres, conformes au caractère particulier de chacun de ceux qui comprennent combien est beau et important, dans le concert varié de l’humanité moderne, l’accord de toutes les voix dans le monde pour exalter ce bien fondamental qu’est la paix ».
Le pape Jean-Paul II a pour sa part publié 27 messages pour cette même Journée mondiale, de 1979 à 2005.
Anita S. Bourdin
Angélus du 1er janvier 2008
2 janvier, 2008du site:
http://www.zenit.org/article-16956?l=french
Angélus du 1er janvier 2008
ROME, Mardi 1er janvier 2008 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la méditation que le pape Benoît XVI a prononcée à l’occasion de la prière de l’Angélus, le mardi 1er janvier, en présence des pèlerins réunis place Saint-Pierre.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs !
Nous avons commencé une nouvelle année et je forme le vœu qu’elle soit pour tous, sereine et féconde. Je la confie à la protection céleste de la Vierge que la liturgie nous fait aujourd’hui invoquer avec son titre le plus important, celui de Mère de Dieu. Par son « oui » à l’Ange, le jour de l’Annonciation, la Vierge a conçu en son sein, grâce à l’Esprit Saint, le Verbe éternel, et la nuit de Noël, elle lui a donné le jour. A Bethléem, dans la plénitude des temps, Jésus est né de Marie : le Fils de Dieu s’est fait homme pour notre salut et la Vierge est devenue véritablement Mère de Dieu. Cet immense don que Marie a reçu n’est pas réservé à elle seulement. Il est pour nous tous. Dans sa virginité féconde, en effet, Dieu a donné « au genre humain les trésors du salut éternel… car elle nous a permis d’accueillir l’auteur de la vie » (cf. collecte). Par conséquent, après avoir donné une chair mortelle au Fils Unique de Dieu, Marie est devenue mère des croyants et de l’humanité tout entière.
Et c’est précisément au nom de Marie, mère de Dieu et des hommes, que depuis 40 ans on célèbre, le premier jour de l’année, la Journée mondiale de la paix. Le thème que j’ai choisi pour cette occasion est : « Famille humaine, communauté de paix ». L’amour même qui construit la famille, cellule vitale de la société, et la garde unie, favorise l’instauration entre les peuples de la terre de ces relations de solidarité et de collaboration qui conviennent à des membres de l’unique famille humaine. Le Concile Vatican II le rappelle lorsqu’il affirme que « tous les peuples forment une seule communauté ; ils ont une seule origine… ils ont aussi une seule fin dernière, Dieu » (cf. Déclaration Nostra aetate, 1). Il existe par conséquent un lien étroit entre famille, société et paix. « Celui qui, même inconsciemment, entrave l’institution familiale – comme je le fais observer dans le Message pour cette Journée de la Paix – rend fragile la paix dans la communauté tout entière, nationale et internationale, parce qu’il affaiblit ce qui, de fait, est la principale ‘agence’ de paix » (n. 5). Et d’ailleurs, « nous ne vivons pas les uns à côté des autres par hasard ; nous parcourons tous un même chemin comme hommes et donc comme frères et sœurs » (n. 6). C’est alors vraiment important que chacun assume ses responsabilités devant Dieu et reconnaisse en Lui la source originelle de sa propre existence et de celle d’autrui. De la conscience de cela naît un engagement à faire de l’humanité une véritable communauté de paix, basée sur une « loi commune, qui permette à la liberté d’être vraiment elle-même, et non pas un arbitraire aveugle, et qui protège le faible des abus du plus fort » (n. 11).
Que Marie, Mère du Prince de la paix, soutienne l’Eglise dans son action inlassable au service de la paix, et aide la communauté des peuples, qui célèbre en 2008 le 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, à parcourir un chemin de solidarité authentique et de paix stable.APRES L’ANGELUS
A l’occasion de la Journée mondiale de la paix, d’innombrables initiatives sont promues par les communautés ecclésiales sur tous les continents. Je transmets mon appréciation à tous les promoteurs et les participants,avec l’encouragement à être toujours et partout témoins de paix et de réconciliation. Je salue en particulier ceux qui sont à l’origine de la manifestation appelée « Paix dans toutes les terres », organisée par la Communauté de Sant’Egidio à Rome et dans de nombreuses autres villes du monde.
A l’issue de l’Angélus le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :
À vous tous, chers pèlerins francophones, j’adresse mes salutations cordiales. Que la Vierge Marie soit votre guide chaque jour et que, comme elle, vous soyez disponibles à l’œuvre de l’Esprit Saint en vous. Priant pour que, tout au long des jours, le Seigneur vous accorde, ainsi qu’à vos familles, la paix et l’espérance, je vous souhaite une heureuse et sainte année. Avec ma Bénédiction apostolique.
« Une voix qui crie dans le désert »
2 janvier, 2008du site:
http://levangileauquotidien.org/
Bienheureux Guerric d’Igny (v.1080-1157), abbé cistercien
4e sermon pour l’Avent (trad. SC 166, p. 134)
« Une voix qui crie dans le désert »
« Au désert, une voix crie : préparez la route au Seigneur ! » Frères, il nous faut avant tout réfléchir sur la grâce de la solitude, sur la béatitude du désert qui, dès le début de l’ère du salut, a mérité d’être consacré au repos des saints. Certes, le désert a été sanctifié pour nous par la voix de Jean, celui qui criait dans le désert, qui y prêchait et y donnait le baptême de pénitence. Avant lui déjà les plus grands prophètes avaient toujours eu la solitude pour amie, en tant qu’auxiliaire de l’Esprit. Toutefois, une grâce de sanctification incomparablement plus excellente s’est attachée à ce lieu quand Jésus y a succédé à Jean. A son tour, avant de prêcher aux pénitents, Jésus a estimé devoir préparer un lieu pour les y recevoir ; il est allé au désert pendant quarante jours pour consacrer une vie nouvelle en ce lieu renouvelé… et cela, moins pour lui-même que pour ceux qui habiteront après lui au désert.
Si donc, tu t’es fixé au désert, restes-y et attends là celui qui te sauvera de la faiblesse de ton esprit et de la tempête… Plus merveilleusement que la multitude qui l’y a suivi (Lc 4,42) le Seigneur t’y rassasiera, toi qui l’as suivi… Au moment où tu croiras qu’il t’a depuis longtemps abandonné, c’est alors que lui, n’oubliant pas sa bonté, viendra te consoler et te dira : « Je me suis souvenu de toi, ému de pitié pour ta jeunesse et ton premier amour, quand tu m’as suivi au désert » (Jr 2,2) Le Seigneur fera de ton désert un paradis de délices ; et toi, tu proclameras (comme le prophète) que la gloire du Liban lui a été donnée, la beauté du Carmel et de Saron (Is 35,2)… Alors de ton âme rassasiée jaillira l’hymne de ta louange : « Que le Seigneur soit glorifié de ses merveilles envers les fils des hommes! Il a rassasié l’âme avide et comblé l’âme affamée. »