Archive pour le 26 décembre, 2007
Saint Etienne
26 décembre, 2007Le 27 décembre, nous célébrons la mémoire du Saint Premier-Martyr et Archidiacre Etienne
26 décembre, 2007du site:
http://www.icones-grecques.com/textes/synaxaires-vies-de-saints/vie-martyre-saint-etienne.htm
Le 27 décembre, nous célébrons la mémoire du Saint Premier-Martyr et Archidiacre Etienne
Après la Pentecôte et l’effusion du Saint Esprit sur les Apôtres, nombreux furent ceux qui commencèrent à se convertirent, saisis par les paroles de feu des Apôtres et par leurs miracles. Une fois devenus membres du Corps du Christ par le Saint Baptême, les croyants abandonnaient tous leurs biens pour en déposer le prix aux pieds des Apôtres et, se détachant de tout lien et de toute affection, ils menaient vie commune, n’ayant qu’un cœur et qu’une âme. Après s’être acquittés assidûment de leurs devoirs religieux au Temple, ils se réunissaient en particulier pour suivre l’ensignement des Apôtres, louer le Seigneur Jésus-Christ et participer avec allégresse au festin de la vie éternelle, la Sainte Eucharistie, sceau de leur communion avec Dieu et de leur mutuelle charité (cf. Actes 2:42-47; 5:32-34).
Comme les disciples augmentaient sans cesse, les Douze décidèrent de désigner sept frères, appréciés de tous pour leur sagesse et remplis de l’Esprit Saint, pour les soulager dans le soin matériel de la communauté, notamment dans le service [1] des frères pendant les repas communs et dans l’assistance des veuves et des déshérités, de sorte que les Apôtres pussent se consacrer sans autre souci à la prière et à l’enseignement. Ces sept Diacres, auxquels les Apôtres imposèrent les mains, étaient: Etienne, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas (Actes 6:1-6). L’activité d’Etienne, qui était à leur tête, s’étendait bien au-delà de la seule subsistance matérielle de la communauté. Rempli de la grâce de l’Esprit Saint pour accomplir des miracles et parler avec l’autorité des envoyés de Dieu, Il faisait l’admiration de tous, à tel point qu’un jour des Juifs, furieux de ne pouvoir répondre à ses arguments, l’accusèrent faussement de blasphème et de complot contre les institutions de la Loi, et le traduisirent devant le Sanhédrin, le tribunal du grand-Prêtre.
Le jeune homme s’avança sans crainte devant les juges et l’Esprit que le Christ a promis de donner à Ses disciples en de telles circonstances (Mat. 10:19), lui inspira un discours enflammé, dans lequel il rappelait aux Juifs durs de cœur quelle bienveillance et quelle patience Dieu n’a cessé de montrer pour son peuple, promettant Son alliance aux Patriarches et venant sans cesse au secours de ses élus. Merveilles, prodiges, actions d’éclat, promesses, révélations terrifiantes par l’entremise de Moïse, au Sinaï, dans le désert et dans toute l’histoire d’Israël, sans se lasser Dieu fit tout pour élever son peuple élu au-dessus de l’attachement aux créatures et pour le délivrer de l’idolâtrie; mais toujours ils résistèrent, et lorsque vint sur la terre le Juste, le Sauveur et Rédempteur, la promesse des Patriarches et l’accomplissement des prophéties, ils montrèrent le même coeur incirconcis, la même résistance obstinée aux voies de l’Esprit Saint: « Tels furent vos Pères, tels vous êtes ! Lequel des Prophètes vos pères n’ont-ils pas persécutés ? Ils ont tué ceux qui prédisaient la venue du Juste celui-là même que maintenant vous venez de trahir et d’assassiner » (Actes 7:51-52).
La grâce de Dieu, qui remplissait le cœur d’Etienne et le rendait semblable au Ciel, faisait jaillir de sa bouche ces paroles inspirées et se répandait aussi sur son corps, irradiant son visage d’une lumière divine, comme le Seigneur le jour de sa Transfiguration (cf. Mat. 17:6; Luc 9:29). En le voyant ainsi revêtu de gloire étincellante, tel un Ange de Dieu (Actes 6:15), les Juifs siégeant au tribunal grinçaient les dents de haine, et leur rage éclata quand, levant les yeux au ciel et contemplant la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite du Père aussi clairement que lorsqu’Il reviendra à la fin des temps, le Saint s’écria : « Je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7:56). Incapables de supporter cette révélation de l’exaltation au ciel de Jésus-Christ et de son séjour corporel dans le sein de la bienheureuse Trinité, les Juifs se bouchèrent les oreilles et, se ruant sur Etienne, ils le menèrent hors de la ville où ils le lapidèrent.
Tandis qu’on le mettait à mort, Etienne, calme et radieux, exultait de joie de suivre ainsi l’exemple de son Maître, et les pierres qu’on lui jetait devenaient pour lui autant de degrés qui l’élevaient jusqu’à la vision glorieuse du Christ qu’il avait entrevue. En invoquant le Nom du Seigneur, il laissa échapper dans son dernier souffle, comme Jésus sur la Croix, ce cri de suprême amour pour ses ennemis: «Seigneur ne leur impute pas ce péché!» (Actes 7:60 ; cf. Luc 23:34).
Ornant l’Eglise des perles précieuses de son sang, Etienne fut le premier à emprunter la voie que le Christ a ouvert vers le Ciel par Sa Passion. Sa mort volontaire pour la vérité lui a ouvert les Cieux et lui a fait voir la gloire de Dieu. Sa parfaite charité envers Dieu et pour son prochain, allant jusqu’au pardon de ses bourreaux, l’a fait siéger au premier rang des amis de Dieu; c’est pourquoi les fervents émules des Martyrs, qui contemplent en ce jour la lumière resplendissante de son visage mêlée à celle de l’astre de Bethléem, se fient avec confiance en son intercession.
Le corps de Saint Etienne, enseveli par des hommes pieux, fut retrouvé en 415 à Caphargamala par le Prêtre Lucien, à la suite d’une apparition, et transféré à Jérusalem dans l’église bâtie en son honneur par l’Impératrice Eudocie, épouse de Théodose le Jeune. Par la suite, on les transféra de nouveau à Constantinople [2].
[voir aussi: le synaxaire du Transfert des reliques de St Etienne]
Les Paroles du Pape à l’Angelus du 26.12.07
26 décembre, 2007du site:
http://www.korazym.org/news1.asp?Id=26877
Les Paroles du Pape à l’Angelus du 26.12.07 (traduction Reverso)
Chers frères et sœurs !
Au lendemain des Noel, la liturgie nous fait célébrer la « naissance au ciel » du premier martyre, saint Etienne « Plein de foi et d’Esprit Saint » (At. 6,5), il fut choisi comme diacre dans la Communauté de Jérusalem, ensemble avec autres six disciples de culture grecque. Avec la force qui venait de Dieu, Etienne accomplissait nombreux miracles et il annonçait dans les synagogues l’Évangile avec « sagesse inspirée ». Il fut lapidé aux portes de la ville et mourut, comme Jésus, en invoquant pardon pour ses meurtriers (At. 7.59-60). Le lien profond qui unit Christ à son premier martyre Etienne est la Charité divine : les mêmes Amoure qui poussèrent le Fils de Dieu à déshabiller si même et à se faire obéissant jusqu’à la mort de croix (cfr Fil 2.6-8), a ensuite poussé les Apôtres et les martyres à donner à la vie pour l’Évangile. Il faut toujours remarquer cette caractéristique distinctive du martyre chrétien: il est exclusivement un acte d’amoure, vers Dieu et vers les hommes,
compris les persécuteurs . Donc nous aujourd’hui, dans le saint Eucharistie, prions les Seigneur qu’il nous enseigne « amères même à nos ennemis sur l’exemple de [ Etienne ] qui en mourant pria pour son persécuteurs » (Oraison « collecta »). Combien de fils et filles de l’Église dans le cours des siècles ont suivi cet exemple ! De la première persécution à Jérusalem à ces des empereurs romains, jusqu’aux rangs des martyres de nos temps. Pas rarement, en effet, même aujourd’hui elles arrivent des nouvelles de diverses parties du monde de missionnaires, de prêtres, d’évêques, religieux, religieuses et fidèles laïques persécutés, emprisonnés, torturés, privés de la liberté ou empêchés dans l’exercer parce que des disciples de Christ et des apôtres de l’Évangile ; parfois il se souffre et on meurt même pour la communion avec l’Église universelle et la fidélité à le Pape. Dans la Lettre Encyclique « Spe Salvi » (cfr n. 37), en se rappelant de l’expérience de la martyre vietnamien Paolo le-bao-Thin (mort dans 1857), je fais remarquer que la souffrance est transformée en joie au moyen de la force de l’espoir qui provient de la foi. Le martyre chrétien, comme Christ et au moyen de l’union avec Lui, « elle accepte dans son intime la croix, les mortes et elle la transforme dans une action de amoure. Ce qui de l’extérieur est violence brutale, de l’intérieur devient un acte de amoure qu’il s’offre totalement. La violence ainsi se transforme dans amoure et donc les mortes en vie « (Homélie à Marienfeld – à Cologne, 20 août 2005). Le martyre chrétien il actualise la victoire de l’amoure sur la haine et sur les mortes. Nous prions pour combien ils souffrent à motive de la fidélité à Christ et à son Église. Marie très sainte, Reine des Martyres, nous aides à être des témoins croyables de l’Évangile, en répondant aux ennemis avec la force désarmante de la vérité et de la charité.
Message de Noël Urbi et Orbi du Pape Benoît XVI
26 décembre, 2007du site:
http://www.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=176038
Message de Noël Urbi et Orbi du Pape Benoît XVI
Un jour saint est apparu pour nous. Venez tous adorer le Seigneur. Aujourd’hui une grande lumière est descendue sur la terre ».Chers Frères et Sœurs !
«Un jour saint est apparu pour nous». Un jour de grande espérance : aujourd’hui nous est né le Sauveur de l’humanité ! La naissance d’un enfant apporte normalement une lumière d’espérance à ceux qui l’attendent avec impatience. Lorsque Jésus est né dans la grotte de Bethléem, une « grande lumière » est apparue sur la terre ; une grande espérance a pénétré le cœur de ceux qui l’attendaient : « lux magna », chante la liturgie de ce jour de Noël. Ce ne fut certainement pas une « grande lumière » selon le critère de ce monde, puisque ceux qui, les premiers, la virent, furent seulement Marie, Joseph et quelques bergers, puis les Mages, le vieux Syméon, la prophétesse Anne : ceux que Dieu avaient d’avance choisis. Et pourtant, dans le secret et le silence de cette nuit sainte, s’est allumée pour tout homme une lumière splendide et sans déclin ; la grande espérance, porteuse de bonheur, est arrivée dans le monde : « Le Verbe s’est fait chair et nous avons contemplé sa gloire » (Jn 1, 14).« Dieu est lumière – affirme saint Jean – en lui point de ténèbres » (1 Jn 1, 5). Dans le livre de la Genèse nous lisons qu’à l’origine de l’univers, « la terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme ». « Dieu dit : « Que la lumière soit ! » et la lumière fut » (Gn 1, 2-3). La Parole créatrice de Dieu – Dabar en hébreu, Verbum en latin, Logos en grec – est Lumière, source de la vie. Tout a été fait par le Logos et sans Lui rien de tout ce qui existe n’a été fait (cf. Jn 1, 3). Voilà pourquoi toutes les créatures sont fondamentalement bonnes et portent en elles l’empreinte de Dieu, une étincelle de sa lumière. Cependant, lorsque Jésus est né de la Vierge Marie, la Lumière elle-même est venue dans le monde : « Dieu né de Dieu, Lumière née de la Lumière » proclamons-nous dans le Credo. En Jésus, Dieu a assumé ce qui n’était pas tout en restant ce qu’il était : « La toute puissance est entrée dans un corps d’enfant et ne s’est pas soustraite aux lois de l’univers » (cf. S. Augustin, Sermon 184, 1, sur Noël). Il s’est fait homme, Celui qui est le créateur de l’homme pour apporter au monde la paix. C’est pourquoi, dans la nuit de Noël, la troupe des anges chante : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes, qu’il aime » (Lc 2, 14).
« Aujourd’hui une grande lumière est descendue sur la terre». La lumière du Christ est porteuse de paix. Dans la Messe de la nuit, la liturgie eucharistique s’ouvrait justement par ce chant : « Aujourd’hui, la paix véritable vient du ciel sur notre terre » (Antienne d’ouverture). En fait, seule la « grande » lumière apparue avec le Christ peut donner aux hommes la paix « véritable » : voilà pourquoi toutes les générations sont appelées à la recevoir, à accueillir le Dieu qui, à Bethléem, s’est fait l’un de nous.
C’est cela Noël ! Événement historique et mystère d’amour qui depuis plus de deux mille ans interpelle les hommes et les femmes de tout temps et de tous lieux. C’est le jour saint où resplendit la « grande lumière » du Christ, porteuse de paix ! Il est vrai que pour la reconnaître, pour l’accueillir, il faut la foi, il faut l’humilité. L’humilité de Marie, elle qui a cru à la parole du Seigneur et qui, la première, inclinée au-dessus de la mangeoire, a adoré le Fruit de son sein ; l’humilité de Joseph, homme juste, qui eut le courage de la foi et préféra obéir à Dieu plutôt que d’avoir soin de sa réputation ; l’humilité des bergers, des pauvres bergers anonymes, qui ont accueilli l’annonce du messager céleste et sont allés en hâte vers la grotte où ils ont trouvé l’enfant qui venait de naître, et là, pleins d’étonnement, ils l’ont adoré en louant Dieu (cf. Lc 2, 15-20). Les petits, les pauvres de cœur : voilà les protagonistes de Noël, hier comme aujourd’hui ; ce sont les protagonistes de toujours dans l’histoire de Dieu, les bâtisseurs infatigables de son Royaume de justice, d’amour et de paix.
Dans le silence de la nuit de Bethléem Jésus est né et a été reçu entre des mains pleines de sollicitude. Et maintenant, en ce Noël qui est le nôtre et où continue à résonner l’annonce joyeuse de sa naissance rédemptrice, qui est prêt à lui ouvrir la porte de son cœur ? Hommes et femmes de notre temps, pour nous aussi le Christ vient apporter la lumière, pour nous aussi, il vient donner la paix ! Mais qui, dans la nuit du doute et des incertitudes, veille avec un cœur vigilant et priant ? Qui attend l’aurore du jour nouveau en tenant allumée la petite flamme de la foi ? Qui prend le temps d’écouter sa parole et de se laisser prendre et fasciner par son amour ? Oui ! Son message de paix est pour tous; c’est pour tous qu’il vient s’offrir lui-même comme espérance certaine du salut.
La lumière du Christ, qui vient illuminer tout être humain, peut enfin briller et être la consolation pour toutes les personnes qui se trouvent dans les ténèbres de la misère, de l’injustice, de la guerre ; pour les personnes dont est encore niée la légitime aspiration à une existence plus assurée, à la santé, à l’éducation, à un emploi stable, à une participation plus pleine aux responsabilités civiles et politiques, hors de toute oppression et à l’abri de conditions qui offensent la dignité humaine. Ce sont tout particulièrement les franges les plus vulnérables, les enfants, les femmes, les personnes âgées, qui sont les victimes de conflits armés sanglants, du terrorisme et des violences de toutes sortes, qui provoquent des souffrances inouïes à des populations entières. Dans le même temps, les tensions ethniques, religieuses et politiques, l’instabilité, les rivalités, les oppositions, les injustices et les discriminations, qui déchirent le tissu intérieur de nombreux pays, enveniment les relations internationales. Et dans le monde, le nombre des migrants, des réfugiés, des déplacés, va toujours croissant, à cause aussi des catastrophes naturelles, qui sont souvent la conséquence de préoccupants désastres écologiques.
En ce jour de paix, ma pensée se tourne surtout vers les lieux où résonne le bruit des armes : les terres déchirées du Darfour, la Somalie et le nord de la République démocratique du Congo, les confins de l’Érythrée et de l’Éthiopie, tout le Moyen-Orient, en particulier l’Iraq, le Liban et la Terre Sainte, ainsi que l’Afghanistan, le Pakistan et le Sri Lanka, la région des Balkans et tant d’autres situations de crise, souvent malheureusement oubliées. Que l’Enfant Jésus apporte le réconfort aux personnes qui sont dans l’épreuve et donne aux responsables des gouvernements la sagesse et le courage de rechercher et de trouver des solutions humaines, justes et durables. À la soif de sens et de valeur qui habite le monde d’aujourd’hui, à la recherche de bien-être et de paix qui marque la vie de toute l’humanité, aux attentes des pauvres, le Christ, vrai Dieu et vrai Homme, répond par sa Naissance. Que les personnes et les peuples n’aient pas peur de le reconnaître et de l’accueillir ; avec Lui, « une grande lumière » illumine l’horizon de l’humanité ; avec Lui, s’ouvre « un jour saint » qui ne connaît pas de déclin. Que ce Noël soit vraiment pour tous un jour de joie, d’espérance et de paix !
« Venez tous adorer le Seigneur ». Avec Marie, Joseph et les bergers, avec les Mages et la troupe innombrable des humbles adorateurs de l’Enfant nouveau-né qui, tout au long des siècles, ont accueilli le mystère de Noël, nous aussi, Frères et Sœurs de tous les continents, laissons la lumière de ce jour se répandre partout : qu’elle entre dans nos cœurs, qu’elle éclaire et réchauffe nos maisons, qu’elle apporte sérénité et espérance à nos cités, qu’elle donne au monde la paix ! C’est là mon vœu pour vous qui m’écoutez. Vœu qui se fait prière, humble et confiante, à l’Enfant Jésus, afin que sa lumière fasse disparaître les ténèbres de votre vie et qu’elle vous comble d’amour et de paix. Que le Seigneur, qui a fait resplendir dans le Christ son visage de miséricorde vous comble de son bonheur et vous rende messagers de sa bonté ! Bon Noël !
bonne nuit
26 décembre, 2007voir…il est beau
26 décembre, 2007sur le site:
http://jerusalem.cef.fr/index.html
ici:
http://jerusalem.cef.fr/pop/51creche.html
Voir le diaporama « Noël »
(document Flash – 4M)
il est vraiment beau,
Gabriella
Saint Etienne, le premier à suivre dans les pas du Christ
26 décembre, 2007Saint Césaire d’Arles (470-543), moine et évêque
Sermons au peuple, n° 37 (trad. SC 243, p. 233)
Saint Etienne, le premier à suivre dans les pas du Christ
« Le Christ a souffert pour nous, vous laissant un exemple pour que vous suiviez ses pas » (1P 2,21). Quel exemple du Seigneur aurons-nous à suivre ? Est-ce celui de ressusciter les morts ? Est-ce de marcher sur la mer ? Pas du tout, mais d’être doux et humbles de coeur (Mt 11,29) et d’aimer non seulement nos amis mais même nos ennemis (Mt 5,44).
« Afin que vous suiviez ses pas », écrit saint Pierre. Le bienheureux évangéliste Jean le dit aussi : « Celui qui dit qu’il demeure dans le Christ doit marcher comme lui il a marché » (1Jn 2,6). Comment le Christ a-t-il marché? Sur la croix il a prié pour ses ennemis, en disant : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Ils ont en effet perdu le sens et sont possédés d’un esprit mauvais, et alors qu’ils nous persécutent, ils souffrent du diable une plus grande persécution. C’est pourquoi nous devons prier plus pour leur délivrance que pour leur condamnation.
C’est bien ce qu’a fait le bienheureux Étienne, lui qui le premier a suivi très glorieusement les pas du Christ. Car, alors qu’il était frappé d’une grêle de pierres, il a prié debout pour lui-même ; mais pour ses ennemis, s’étant mis à genoux, il s’est écrié de toutes ses forces : « Seigneur Jésus Christ, ne leur impute pas ce péché » (Ac 7,60). Donc, si nous pensons que nous ne pouvons pas imiter notre Seigneur, imitons au moins celui qui était son serviteur comme nous.