Archive pour le 23 décembre, 2007
Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus : Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus
23 décembre, 2007du site:
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/saints/carmel/thereseenfj/poesies3/064.htm#001
Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus
L’Ange de l’Enfant Jésus (1),
à genoux près de la Crèche, tenant un encensoir et des roses
Air: Tombé du nid.
O Verbe-Dieu! gloire du Père !
Je te contemplais dans le ciel ;
Maintenant je vois sur la terre
Le Très-Haut devenu mortel
Enfant, dont la lumière inondeLes Anges du brillant s
éjour,Jésus, tu viens sauver le monde,
Qui donc comprendra ton amour ?
O Dieu dans les langes,
Tu ravis les Anges !
Verbe fait enfant,
Vers toi, je m’incline en tremblant.
Qui donc comprendra ce mystère
Un Dieu se fait petit enfant ?
Il vient s’exiler sur la terre,
Lui, l’Eternel, le Tout-Puissant !
Divin Jésus, beauté suprême,
Je veux répondre à ton amourPour t
émoigner combien je t’aime,
Je te veillerai nuit et jour.
L’éclat de tes langes
Attire les Anges ;
Verbe fait enfant,
Vers toi, je m’incline en tremblant.
1 Rôle rempli par la Bienheureuse Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Depuis que ce séjour de larmesPoss
ède le Roi des élus,
Pour moi, les cieux n’ont plus de charmes,
Et j’ai volé vers toi, Jésus !
Je veux te couvrir de mes ailes,
Te suivre partout ici-bas;
Et toutes les fleurs les plus belles,
Je les sèmerai sous tes pas.Je veux d’une étoile brillante,
Enfant, te former un berceau ;
Et, de la neige éblouissante,
Te faire un gracieux rideau.
Je veux, des lointaines montagnes,
Abaisser pour toi les hauteurs ;
Je veux que pour toi les campagnes
Produisent de célestes fleurs.
De Dieu, la fleur est le sourire ;
Elle est l’écho lointain du ciel,
Le son fugitif de la lyre
Que tient en sa main l’Eternel.
Cette note mélodieuse
De la bonté du CréateurVeut, de sa voix myst
érieuse,
Glorifier le Dieu Sauveur.
Douce mélodie,
Suave harmonie,
Silence des fleurs,
D’un Dieu vous chantez les grandeurs!
Je sais que tes chères amies,
Jésus, sont les vivantes fleurs…Tu viens des c
élestes prairies
Pour chercher les âmes, tes soeurs.Une
âme est la fleur embaumée,
Enfant, que tu voudrais cueillir;
Ta petite main l’a semée
Et pour elle tu veux mourir !
Mystère ineffable !
Le Verbe adorable
Versera des pleurs
En cueillant sa moisson de fleurs !
bonne nuit e bonne dimanche
23 décembre, 2007« On lui donnera le nom d’Emmanuel »
23 décembre, 2007Aelred de Rielvaux (1110-1167), moine cistercien
Sermon pour l’Annonciation (trad. cf. Solesmes, Lectionnaire, t.1, p. 395)
« On lui donnera le nom d’Emmanuel »
« Emmanuel, qui se traduit ‘ Dieu-avec-nous ’ ». Oui, Dieu avec nous ! Jusqu’alors, il était « Dieu au-dessus de nous », « Dieu en face de nous », mais aujourd’hui il est « Emmanuel ». Aujourd’hui il est Dieu avec nous dans notre nature, avec nous dans sa grâce ; avec nous dans notre faiblesse, avec nous dans sa bonté ; avec nous dans notre misère, avec nous dans sa miséricorde ; avec nous par amour, avec nous par lien de famille, avec nous par tendresse, avec nous par compassion…
Dieu avec nous! Vous n’avez pas pu, vous les fils d’Adam, monter au ciel pour être avec Dieu ; Dieu descend du ciel pour être Emmanuel, Dieu-avec-nous. Il vient chez nous pour être Emmanuel, Dieu-avec-nous, et nous, nous négligeons de venir à Dieu pour être en lui ! « Vous, humains, jusqu’où votre coeur sera-t-il engourdi ? Pourquoi aimez-vous le néant et cherchez-vous le mensonge ? » (Ps 4,3) Voici venue la vérité ; « pourquoi aimer le néant et chercher le mensonge ? » Voici venue la parole vraie et inaltérable ; « pourquoi chercher le mensonge ? » Voici Emmanuel, voici Dieu-avec-nous.
Comment pourrait-il être davantage avec moi ? Petit comme moi, faible comme moi, nu comme moi, pauvre comme moi — en tout, il est devenu semblable à moi, prenant ce qui est mien et donnant ce qui est sien. Je gisais mort, sans voix, sans sens ; la lumière même de mes yeux n’était plus avec moi. Il est descendu aujourd’hui, cet homme si grand, « ce prophète puissant en oeuvres et en paroles » (Lc 24,19). « Il a posé sa face sur ma face, sa bouche sur ma bouche, ses mains sur mes mains » (2R 4,34) et il s’est fait Emmanuel, Dieu-avec-nous !