Archive pour le 12 décembre, 2007
Poème du Rav. Yehoshua Ra’hamim Dufour : Père lumière
12 décembre, 2007du site:
http://www.modia.org/poeme/tresor/perelumiere.html
Extrait du recueil de Poèmes
Trésor du sanctuaire
par le Pr Rav Yehoshua Ra’hamim Dufour
Père lumière
Ô mon père,
Ô ma lumière
peut dire tout Israël,
tu étais présence du Ciel,
conseil fraternel
et justice paternelle,
Rabbénou Chalom ben Ra’hel.
Même les fleurs merveilles
qui ne font jamais la guerre
et comme lui seulement aiment,
se sont inclinées et ont pleuré
quand tu as rejoint la terre.
Même quand nous pleurons,
jamais nous n’oublions
chacune de tes bénédictions
et le sourire de conviction
que bientôt nous allions
recevoir tout le bon.
En ton aura de lumière
et ton immense affection sereine
où tu nous accueillais chacun de même,
il était clair que Là-haut dans le Ciel
l’Etre saint, éblouissant, éternel
est pour chacun son père.
Il était pureté céleste
et humain plus qu’humain
en chaque geste,
géant et modeste.
Il dominait en savant les plus grands
et près de sa douceur chacun perdait sa superbe.
Chaque mot était vrai, pesé, sincère.
Il nous a montré le bonheur d’être.
Il était en ses fibres Jérusalem.
Gloire, bénédiction et santé ferme
à celle qui lui a donné de si belles ailes.
Et gloire et merci à la couronne diverse
des soeurs et des frères
qui l’ont partagé avec tout Israël.
Une telle source,
jamais plus ne s’arrête,
comme la rosée elle sera discrète,
en chaque jour elle restera douce caresse,
présence et science pour tout Israël,
Torah de bonté certaine.
aujourd’hui: Notre-Dame de Guadalupe
12 décembre, 2007du site:
http://www.spiritualite2000.com/An2004/Aventure/nov_04.htm
Notre-Dame de Guadalupe
Le livre des Merveilles
Quelle agitation dans les couloirs! Intrigué par tout ce bruit, Juan de Zumarraga, l’évêque de Mexico sort de son bureau. Le 9 décembre 1531, dans les couloirs de la résidence épiscopale, le désordre bat son plein. Un Indien d’une cinquantaine d’années, de condition très modeste, demande à rencontrer l’évêque. Le personnel hésite à mettre à la porte. Tout le monde regarde cet étrange visiteur avec des yeux ronds. L’homme parle si vivement, dans sa langue maternelle, le nahuatl, que l’évêque accepte de le recevoir. Pourquoi donc cet Indien lui demande-t-il un entretien avec autant d’insistance ? On recherche un interprète. Le visiteur attend dans l’anti- chambre. Intimidé, il pénètre enfin dans le bureau de l’ecclésiastique.
- Pourquoi désirez-vous me rencontrer si expressément ? lui demande l’évêque sur un ton paternel.
- Je m’appelle Juan Diego et je suis chrétien, répond-il dans un souffle.
Le modeste paysan raconte calmement et très précisément ce qui lui est arrivé, le jour même, alors qu’il se rendait au couvent franciscain le plus proche pour entendre la messe.
- Je marchais au pied de la petite colline de Tepeyac. Et puis, tout à coup, j’ai entendu un drôle de bruit. Il venait d’en haut… C’était comme un chant d’oiseau très mélodieux. Je me suis arrêté de marcher. J’ai fermé les yeux. J’entendais une voix m’appeler tout doucement : « Juantzin, Juan Diegotz…. » C’est comme ça qu’on m’appelait quand jetais petit. J’étais tellement surpris que j’ai grimpé à toute vitesse sur la colline. Quand je suis arrivé en haut, je n’en croyais pas mes yeux. Je n’avais jamais vu ça de ma vie. Une jeune dame, toute brillante de lumière était là, juste devant moi. Elle portait une longue robe, éclatante comme le soleil. La lumière était si grande que les pierres et les rochers de la colline étincelaient, comme des pierres précieuses. Des arcs-en-ciel inondaient le ciel et la terre de couleurs vives. Je n’osais plus bouger. Mais la jeune dame m’a vite rassuré. Elle me parlait avec beaucoup de douceur. Elle disait «Sache et tiens pour certain, mon fils, le plus petit, que je suis la parfaite et toujours Vierge Marie, Mère du Vrai Dieu, de Celui par qui tout vit, le créateur des hommes, le maître du voisinage immédiat et le Seigneur du Ciel et de la Terre. » Puis elle m’a demandé ceci : « Je désire très ardemment, et c’est ma volonté, qu’en cet endroit on me construise mon petit teocali, ma Maison de Dieu. »
L’évêque touché par ce récit reste prudent. Il remercie l’Indien de sa confiance et lui demande de rentrer chez lui : il réfléchira tranquillement à toute cette affaire. Juan Diego ne semble pas surpris par la réaction de l’ecclésiastique. Résigné, il quitte tranquillement la résidence épiscopale
Le lendemain matin le dimanche 10 décembre 1531, on prévient l’évêque que l’Indien est revenu et demande à le voir. Juan de Zumarraga fait prévenir immédiatement l’interprète et reçoit Juan Diego. Celui-ci explique qu’il est retourné sur la colline la veille, après avoir quitté la résidence épiscopale. La jeune femme l’attendait.
- Je lui ai dit qu’elle ferait mieux de demander à une autre personne d’aller voir l’évêque, un riche ou une personne très influente, continue l’Indien. Moi, je ne suis qu’un paysan, le plus pauvre de mon village ! Personne n’a jamais fait attention à moi. Je vois bien que vous ne croyez rien de tout ce que je suis en en train de vous raconter… Mais vous ne savez pas ce qu’elle m’a répondu, avec un merveilleux sourire ? Elle m’a dit : « C’est à toi, le plus petit de mes fils, de me servir et de transmettre ma demande. »
Juan Diego se tait. Il attend la réponse de l’évêque. Celui-ci le questionne longuement sur cette jeune dame, sur ses gestes, ses paroles. Il écoute avec attention l’Indien qui répond calmement à chaque question. Juan de Zumarraga est convaincu que Juan Diego est parfaitement sain d’esprit. Ses propos sont cohérents. Bien qu’il soit très intimidé, son attitude est sereine. Ce qu’il raconte ne comporte rien qui ne soit pas conforme à la doctrine chrétienne. Se pourrait-il alors que ce petit paysan ait vraiment vu la Mère de Dieu ? A-t-il pu être manipulé ? Par mesure de prudence, l’évêque demande à Juan Diego un signe qui prouverait la véracité de ses propos.
L’indien repart donc, sans manifester la moindre impatience. Comment un évêque pourrait-il le croire, lui, Juan Diego, le dernier de son village ?
Persévérant, l’Indien retourne chaque jour sur la colline. Il scrute les branchages. Il épie chaque bruit, chaque murmure du vent dans les feuilles. Il a mal aux yeux à force de regarder le soleil. Pendant deux jours, la jeune femme ne vient pas. Le mardi, le 12 décembre 1531, elle lui apparaît pour la dernière fois. Juan Diego lui explique que l’évêque attend un signe pour le croire et construire l’église. La Vierge demande alors de monter au plus haut de la colline et d’y cueillir des fleurs. C’est l’hiver. Juan Diego s’attend à trouver des chardons et tout au plus quelques résineux au milieu des rochers. Mais il obéit et escalade la colline. Quelle n’est pas sa surprise en arrivant au sommet : une myriade de fleurs, toutes plus belles les unes que les autres recouvrent, comme un tapis, le sol gelé de la colline. Aussitôt, il en cueille une brassée et la serre sur son cœur, dans son manteau. Pour la troisième fois, Juan Diego demande à rencontrer l’évêque de Mexico. Plus personne ne le fait attendre.
Quand il entre dans le bureau de Juan de Zumarraga, il se contente d’ouvrir son manteau pour lui montrer les fleurs. « Des fleurs en plein hiver, l’évêque n’a jamais vu cela », se dit-il. Le bouquet tombe… Mais l’évêque jette à peine un regard sur les fleurs qui jonchent le sol. Sous ses yeux, une image apparaît comme une peinture sur le tissu blanc du manteau. C’est un dessin d’une extrême finesse. Le visage de la Vierge, car c’est bien celui de la Mère de Dieu, l’évêque en est convaincu, est d’une merveilleuse beauté. Un sourire maternel d’une très grande douceur l’illumine. Elle se tient les mains jointes, la tête légèrement penchée sur la droite, couverte d’un voile constellé d’étoiles d’or qui tombe jusqu’à ses pieds. Soutenue par un ange aux ailes à demi déployées, elle éclipse le soleil au point que ses rayons semblent jaillir de son corps.
Juan de Zumarraga est bouleversé par cette image dont l’origine est à n’en pas douter, miraculeuse. Il demande aussitôt à Juan Diego de le mener sur la colline de Tepeyac. Il est maintenant certain que la Vierge Marie est apparue en ce lieu. Le jour même, il ordonne qu’une chapelle y soit construite pour répondre à la demande de celle qu’il nomme Notre-Dame de Tepeyac.
Mais ce n’est pas ainsi qu’il convient d’appeler celle qui est apparue en ces lieux. Le même jour, la Vierge est aussi apparue à Juan Bernardino, l’oncle de Juan Diego. Atteint d’une grave maladie, il fut aussitôt guéri par celle qui lui demanda qu’on l’honore sous le vocable de Notre-Dame de Guadalupe. À ce moment-là Juan Bernardino ignore qu’en Espagne, dans la région de l’Estremadure, la Vierge est vénérée sous ce nom depuis deux siècles. L’évêque, lui, ne l’ignore pas, et il y voit un signe supplémentaire de la véracité des apparitions.
À partir de ce jour, les Mexicains se convertirent en grand nombre. Et c’est ainsi que Notre-Dame de Guadalupe est honorée depuis cinq siècles par des millions de Mexicains, puis d’Américains, qui viennent se recueillir dans le sanctuaire et lui confier leur prières.
Indulgence plénière à l’occasion du 150e anniversaire des apparitions de Lourdes
12 décembre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16838?l=french
Indulgence plénière à l’occasion du 150e anniversaire des apparitions de Lourdes
Texte intégral du décret
ROME, Mardi 11 décembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral du décret publié le 5 décembre dernier annonçant la décision de Benoît XVI de concéder une indulgence plénière à l’occasion du 150e anniversaire des apparitions de Lourdes.
Accueillant les suppliques de nombreux pasteurs et fidèles, le Souverain Pontife Benoît XVI a décidé de concéder une indulgence plénière spéciale à l’occasion du 150e anniversaire des apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie à sainte Bernadette Soubirous dans la Grotte de Massabielle, près de Lourdes. La Pénitencerie apostolique a répondu à la décision du Saint-Père en formulant le Décret suivant:
Pénitencerie apostolique
Décret
À l’occasion du 150e anniversaire des apparitions de la Bienheureuse Vierge Marie dans la Grotte de Massabielle, près de Lourdes, l’Indulgence plénière est quotidiennement accordée aux fidèles qui, du 8 décembre 2007 jusqu’au 8 décembre 2008, avec piété et selon les conditions établies, rendront visite à la Grotte de Massabielle et qui, du 2 au 11 février 2008, rendront visite, dans n’importe quelle église, oratoire, grotte ou lieu digne, à l’image de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes solennellement exposée à la vénération publique.
La toute-puissance et l’infinie bonté de Dieu ont relié, de manière admirable, la tâche providentielle de Marie, Mère de Notre Seigneur Jésus Christ et donc Mère de son Corps mystique qui est l’Église, et l’œuvre salvifique de l’Église elle-même. De cette manière, le bienheureux Guerric, Abbé, associe la protection, que les fidèles attendent avec confiance de Marie notre Mère, et le ministère universel de salut de l’Église catholique: «Cette bienheureuse Mère du Christ, qui se sait mère des chrétiens en raison de ce mystère, se montre aussi leur mère par le soin qu’elle prend d’eux et l’affection qu’elle leur témoigne…. Voyez si de leur côté les fils ne reconnaissent pas leur mère. Poussés par une sorte d’instinct naturel inspiré par la foi, ils recourent spontanément et irrésistiblement à l’invocation de son nom en toutes nécessités et dans tous les dangers, comme des enfants se jettent dans les bras de leur mère» (Disc. 1. en l’Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie).
C’est ainsi que la Constitution dogmatique «Lumen Gentium» du Concile Vatican II exalte la mission, que nous pouvons appeler conjointe, de la Bienheureuse Vierge Marie et de l’Église catholique: «Marie, en effet, intimement engagée dans l’histoire du salut, unit et reflète en elle-même d’une certaine façon les plus importantes données de la foi, et, quand elle est l’objet de la prédication et de la vénération, elle appelle les croyants à se tourner vers son Fils et son sacrifice, et vers l’amour du Père. L’Église, en cherchant la gloire du Christ, devient plus semblable à son type si éminent en progressant continuellement dans la foi, l’espérance et la charité, en recherchant en tout la volonté divine et en y obéissant» (n. 65).
L’histoire de l’Église et de mémorables témoignages du culte marial manifestent et recommandent souvent aux fidèles avec une claire évidence, pour accroître leur dévotion, cette façon d’agir de la Divine Providence.Or, la prochaine f
ête du cent cinquantième anniversaire du jour où la Très Sainte Vierge Marie — révélant qu’elle était l’Immaculée Conception à la jeune Bernadette Soubirous — voulut que soit érigé et vénéré un sanctuaire, trésor de grâce, au lieu-dit «Massabielle», de la ville de Lourdes, évoque l’innombrable série de prodiges à travers lesquels la vie surnaturelle des âmes et la santé même des corps purent retirer un grand bénéfice de la bonté toute puissante de Dieu; grâce à cette disposition de la Providence divine, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie, se révèle avec évidence que la fin intégrale de l’homme est le bien de toute la personne, ici sur la terre et surtout dans l’éternité du salut.
Dès les origines du sanctuaire de Lourdes, les fidèles comprirent que la Bienheureuse Vierge Marie, par le ministère de l’Église catholique, désire prodiguer en ce lieu, de manière pleine d’amour, ce salut intégral des hommes.En effet, en v
énérant la Bienheureuse Vierge Marie dans le lieu «que ses pieds touchèrent», les fidèles se nourrissent des Sacrements, forment de fermes propos d’avoir à l’avenir une vie chrétienne toujours plus parfaite, perçoivent vivement le sens de l’Église et font l’expérience des fondements très solides de toutes ces choses. Du reste, au fil du temps, la relation entre divers événements merveilleux laisse entrevoir l’action conjointe de la Bienheureuse Vierge Marie et de l’Église. En effet, en l’an 1854, fut défini le dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie; en l’an 1858, la Très Sainte Vierge se montra avec une ineffable douceur maternelle à la pieuse Bernadette Soubirous, en utilisant les mots de la définition dogmatique «Je suis l’Immaculée Conception».
Afin que de cette pieuse mémoire jaillissent des fruits croissants de sainteté renouvelée, le Souverain Pontife Benoît XVI a établi d’accorder largement le don de l’Indulgence plénière, comme c’est expliqué ci-dessous:Tous les fid
èles et chacun d’eux véritablement repentis, purifiés comme il se doit par le sacrement de la Confession, et nourris par la Sainte Communion, élevant enfin de ferventes prières aux intentions du Souverain Pontife, pourront quotidiennement obtenir l’Indulgence plénière, également applicable, sous forme de suffrage, aux âmes des fidèles du Purgatoire:
A. si, du 8 décembre 2007 au 8 décembre inclus de la prochaine année 2008, ils visitent pieusement, de préférence selon l’ordre proposé: 1. le baptistère paroissial utilisé pour le baptême de Bernadette; 2. la maison appelée «cachot» de la famille Soubirous; 3. la Grotte de Massabielle; 4. la chapelle de l’hospice, où Bernadette fit sa Première Communion et si, à chaque fois, ils font halte pendant un laps de temps convenable en se recueillant en de ferventes méditations, concluant par la récitation du Notre Père, la Profession de foi sous une des formes légitimes, et la prière jubilaire ou une autre invocation mariale.B. si, du 2 f
évrier 2008, en la Présentation du Seigneur, jusqu’au 11 février compris, jour de la mémoire liturgique de Notre-Dame de Lourdes et du 150e anniversaire de la première Apparition, ils rendent visite avec dévotion, dans n’importe quelle église, oratoire, grotte, ou lieu digne, à l’image de la Vierge de Lourdes, solennellement exposée à la vénération publique et si, face à cette image, ils participent à un exercice fervent de dévotion mariale, ou tout au moins font halte pendant un laps de temps convenable en se recueillant en de ferventes méditations, concluant par la récitation du Notre Père, de la Profession de foi sous toutes ses formes légitimes et de l’invocation de la Bienheureuse Vierge Marie.
C. Les personnes âgées, les malades et tous ceux qui, pour une raison légitime, ne peuvent pas sortir de chez eux, pourront également obtenir l‘Indulgence plénière, dans leur propre maison ou bien là où l’empêchement les retient, si, ayant le désir de rejeter tout péché et l’intention de remplir, dès que possible, les trois conditions, ils accomplissent avec le désir du cœur, spirituellement, entre le 2 et le 11 février 2008, une visite (aux lieux ci-dessus mentionnés), récitent les prières indiquées ci-dessus et offrent avec confiance à Dieu, par Marie, les maladies et les difficultés de leur vie.Afin que les fid
èles puissent plus facilement recevoir ces faveurs célestes, que les prêtres, approuvés pour l’écoute des confessions par les autorités compétentes, soient prêts à les accueillir avec disponibilité et générosité et guident solennellement la récitation de prières publiques à la Vierge Immaculée Mère de Dieu.
Nonobstant toutes choses contraires.
Rome, du siège de la Pénitencerie apostolique, le 21 novembre 2007, en la Présentation de la Vierge Marie.
James Francis Card. STAFFORD
Grand Pénitencier
S.Exc. Mgr Gianfranco GIROTTI, o.f.m. conv.
Évêque titulaire de Meta, Régent
bonne nuit
12 décembre, 2007Aller vers les autres comme le Seigneur vient vers nous
12 décembre, 2007Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
La Pénitence, I, 1 (trad. SC 179, p.53 rev.)
Aller vers les autres comme le Seigneur vient vers nous
La modération est sans doute la plus belle des vertus… C’est à elle seule que l’Église, acquise au prix du sang du Seigneur, doit son expansion ; elle est à l’image du bienfait céleste de la rédemption universelle… De ce fait, celui qui s’applique à corriger les défauts de la faiblesse humaine doit supporter et en quelque sorte peser cette faiblesse sur ses propres épaules, et non pas la rejeter. Car on lit que le berger de l’Evangile a porté la brebis fatiguée, non qu’il l’a rejetée (Lc 15,5)… La modération, en effet, doit tempérer la justice. Autrement, comment quelqu’un pour qui tu montres du dégoût — quelqu’un qui penserait être pour son médecin un objet de mépris et non de compassion — comment pourrait-il venir vers toi pour être soigné ?
C’est pourquoi le Seigneur Jésus a fait preuve de compassion envers nous. Son désir était de nous appeler à lui, et pas de nous faire fuir en nous effrayant. La douceur marque sa venue ; sa venue est marquée par l’humilité. Il a dit d’ailleurs : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et je vous réconforterai ». Ainsi donc, le Seigneur Jésus réconforte, il n’exclut pas, il ne rejette pas. Et c’est à bon droit qu’il a choisi pour disciples des hommes qui, en fidèles interprètes de la volonté du Seigneur, rassembleraient le peuple de Dieu, au lieu de le repousser.