Archive pour le 6 décembre, 2007
6 décembre: Saint Nicolas de Myre, (di Bari, Italie) évêque
6 décembre, 2007du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/12/06.htm
6 décembre
Saint Nicolas de Myre, (di Bari, Italie) évêque
Né à Patare en Lycie1 vers 270 de parents chrétiens : son père, Euphémius, était un
homme riche, pieux et charitable ; sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre. Nicolas fit présager dès l’enfance sa fidélité à la pratique du jeûne : les imagiers médiévaux ont reproduit sur nos vitraux le nourrisson repoussant d’un geste décidé le sein maternel. nombreux sont les traits analogues qui ont rendu saint Nicolas si populaire. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d’un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles nubiles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer ; Nicolas se fit à leur égard l’instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation. On dit que son oncle l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre.
Quand l’évêque de Myre vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office. Contraint d’accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu on attendait de l’évêque en ces temps primitifs ; il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l’avènement de Constantin et revint à Myre. L’idolâtrie était encore vivace : l’évêque la combattit, renversant le temple de Diane qui était le centre de la réaction païenne dans la ville de Myre ; en un temps de famine, il s’ingénia pour procurer les vivres nécessaires à son peuple.Parmi les miracles nombreux qui lui sont attribu
és, il faut mentionner celui que les artistes ont le plus fréquemment reproduit. Trois officiers de Constantin avaient été envoyés en Phrygie pour réprimer une sédition ; en passant par Myre ils avaient été reçus par l’évêque et l’avaient vu tirer des mains du bourreau trois de ses concitoyens injustement condamnés. Rentrés à Constantinople les trois officiers tombèrent en disgrâce et furent condamnés à mort. Se souvenant de ce qu’avait fait l’évêque de Myre, ils .s’adressèrent à Dieu pour obtenir que Nicolas manifestât sa puissance en leur faveur. Constantin, à qui le prélat apparut en songe, reconnut I’innocence des condamnés et les fit remettre en liberté. Tel est le thème que les artistes du Moyen Age ont représenté sous le titre des « trois tribuns sauvés de la mort. » Un trouvère du XII° siècle a narré dans un de ses poèmes l’histoire de « trois clercs allant à l’école », mis à mort par un boucher à qui ils avaient demandé l’hospitalité, puis ressuscités par le saint évêque de Myre. La légende des « trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs » s’ancra profondément dans la croyance populaire : représentée et chantée en Occident elle contribua a l’extension du culte rendu à saint Nicolas. Il faut en dire autant du miracle de la tempête apaisée par l’intercession de saint Nicolas.
Enfin Nicolas, au cours de son épiscopat, combattit les erreurs d’Arius, et fut l’un des 318 évêques qui condamnèrent l’arianisme au premier concile de Nicée. Sa mort arriva peu de temps après, vers 325, et de son tombeau s’écoula une huile miraculeuse. Vers 1087, comme la ville de Myre était au pouvoir des Turcs, des marchands de Bari furent assez heureux pour enlever les saintes reliques et les apportèrent dans leur ville où une église magnifique fut construite en l’honneur de saint Nicolas.Saint Nicolas de Myre est assur
ément un des saints les plus populaires et son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient, lorsque soixante-deux corsaires de Bari razzièrent ses restes mortels abandonnés par les gens de Myre qui fuyaient les Turcs. Le culte de saint Nicolas se développa Occident à la fin du XI° siècle, après le transfert de ses reliques à Bari (9 mai 1087), pour connaître, à partir du XII° siècle, un essort considérable, singulièrement en Italie et en Lorraine, dans l’Est de la France et en Allemagne rhénane.
Un très grand nombre de corporations ont pris saint Nicolas pour protecteur et pour patron, ce qui s’explique par les très nombreux miracles qui lui sont attribués.La temp
ête apaisée explique que saint Nicolas soit réclamé par les marins, les bateliers, les pécheurs, les voyageurs et les pèlerins. Les mal jugés se souviennent qu’il a obtenu de Constantin la grâce de trois officiers condamnés sur de faux témoignages. Pour les tonneliers, c’est saint Nicolas qui fit sortir vivants d’un tonneau ou d’un cuvier les trois enfants mis à mort par un cruel boucher. Les écoliers et écolières sont des protégés de prédilection : s’ils se conduisent bien, s’ils sont obéissants et studieux, saint Nicolas, le 5 décembre, veille de sa fête, remplit leurs souliers ou leurs bas de friandises ; mais s’ils sont paresseux ou indociles, il leur apporte un martinet. En Alsace, le 5 décembre au soir, les petits garçons se réunissent et parcourent les rues du village avec une clochette qu’ils agitent, puis ils crient : « Les petits enfants sont-ils couchés ? Saint-Nicolas va passer ! » Avant de se coucher les enfants ne manquent pas de placer dans la cheminée un sabot pour recevoir le cadeau de saint Nicolas. En Angleterre, les enfants de chœur avaient saint Nicolas pour patron : le 6 décembre, ceux des cathédrales et des collégiales élisaient l’un d’entre eux pour évêque : ce devait être le plus sage, le plus pieux, le plus zélé ; durant un mois, jusqu’au jour des Rois, des honneurs lui étaient rendus. La dotation des filles de son pauvre voisin font de saint Nicolas le protecteur des filles à marier.
Avant la translation du corps de saint Nicolas à Bari, son culte avait déjà été introduit à Rome, au VII° siècle, par des moines orientaux. Au IX° siècle, le pape Nicolas I° (mort en 867) ajoutait à Sainte-Marie-in-Cosmedin, un oratoire en l’honneur de son saint patron. La diaconie Saint-Nicolas-in-Carcere, sans doute en relation avec une église antérieure, fut créée au IX° ou au X° siècle. On a pu dénombrer à Rome quatre-ving-cinq églises, chapelles, couvents et hospices Saint-Nicolas.Le culte de saint Nicolas fut introduit en Allemagne par la femme d
’Othon I°, la byzantine Théophano dont le fils, Othon III (975-991) fonda, près d’Aix-la-Chapelle, Saint-Nicolas-de-Burtscheid. Saint Nicolas est le patron de Hambourg.
Après qu’Albert de Varangéville, rentrant de Terre Sainte eut dérobé à Bari un fragment de la dextre bénissant de saint Nicolas pour la rapporter en Lorraine, il fit édifier la chapelle Saint-Nicolas-de-Port qui laissa la place à une église plus grande, consacrée par Pibon, évêque de Toul, en 1101 ; une nouvelle église fut construite en 1193 qui fut à son tour remplacée au XV° siècle quand saint Nicolas devint le patron de la Lorraine pour avoir favorisé la victoire du duc René II contre Charles le Téméraire, battu et tué sous les murs de Nancy (5 janvier 1477). A Rome, on le vénère à Saint-Nicolas-des-Lorrains.En France, le comte d
’Anjou, Foulque Nerra, grand pèlerin de Palestine, à la suite d’un vœu qu’il avait fait dans une tempête, fonda, en 1020, l’abbaye Saint-Nicolas d’Angers dont l’église nouvelle fut consacrée par le pape Urbain II (10 février 1096). Saint Nicolas est invoqué à Provins, de nombreuses églises lui sont dédiées dans les diocèses de Bourges, de Nevers, de Limoges et de Clermont, dans la Flandre française, au nord de la Lys, il est un des saints les plus honorés. Trente-deux communes françaises portent encore le nom de Saint-Nicolas.
A Paris, la première chapelle du Palais (île de la Cité), fondée par Robert le Pieux (996-1031), restaurée par Louis VI le Gros et détruite par saint Louis pour édifier la Sainte-Chapelle, était dédiée à saint Nicolas. Le Parlement de Paris, à sa rentrée annuelle, entendait sa messe rouge célébrée à l’autel de saint Nicolas qui était l’un des patrons des juristes ; le président de la confrérie des avocats du palais prit le nom de bâtonnier parce qu’il tenait un bâton surmonté d’une effigie de saint Nicolas.
Robert de Dreux, frère de Louis VII, fonda, en 1187, en même temps que l’église collégiale Saint-Thomas du Louvre, un hôpital des pauvres écoliers de saint Nicolas. En 1217 les écoliers obtinrent permission d’établir une chapelle et un cimetière, ce fut l’hospice Saint-Nicolas du Louvre, supprimé (1541) par le cardinal Jean du Bellay et remplacé par un collège de dix chanoines. En 1744, Saint-Nicolas et Saint-Thomas du Louvre furent réunis en un seul corps sous le titre de Saint-Louis du Louvre. Depuis Charles V, le jour de la fête de saint Nicolas, les écoliers, déguisés et menés par un des leurs portant les attributs des évêques, couraient les rues en chantant. Les enfants de chœur de Notre-Dame allaient célébrer l’office à Saint-Nicolas-des-Champs.
Saint-Nicolas-des-Champs qui était à l’origine une chapelle dépendante de l’abbaye Saint-Martin-des-Champs, attestée dès 1119, fut érigée en paroisse en 1184 et souvent agrandie au cours des siècles. Les parties les plus anciennes de l’actuel édifice sont du premier quart du XV° siècle, tandis que le reste fut construit aux XVI° et XVII° siècles ; le retable que Simon Vouet et Jacques Sarazin réalisèrent en 1629, est le seul retable parisien de cette époque à avoir échappé au vandalisme révolutionnaire. On y voit, dans la deuxième chapelle de gauche, un Saint Nicolas dans la tempête de Jean-Baptiste Pierre qui imite en peinture un relief sculpté (1747), rapporté de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou.
Lorsque le clos du Chardonnet fut englobé dans l’enceinte de Philippe Auguste, l’évêque de Paris, Guillaume d’Auvergne, pour les habitants de ce nouveau quartier, fit élever une chapelle et un presbytère qu’il dédia à saint Nicolas (1230). Devenue paroisse, la chapelle fut remplacée par une église (1243) qui fut à son tour remplacée par une église plus grande que Jean de Nanton, évêque de Paris, consacra le 13 mai 1425. Agrandie en 1545, l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet reçut un nouveau clocher en 1625. Le 19 juillet 1656, le conseiller du Roi Christophe Martin, contrôleur général de la Marine et ancien marguillier de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, posa la première pierre d’une nouvelle église à laquelle travailla Charles Le Brun et dont Hardouin de Péréfix fit la dédicace le 15 août 1667 ; la nef fut achevée en 1716, la voûte fut posée en 1763, le maître-autel fut consacré par l’archevêque Christophe de Beaumont le 4 décembre 1768.Si l
’on voulait chercher saint Nicolas à Paris, outre les deux églises dont nous venons de parler, on trouverait un vitrail de l’église Saint-Merry (début du XVI° siècle), une statue en bois (XVII° siècle), dans la chapelle de la congrégation Notre-Dame (ancienne Abbaye-aux-Bois), 11 rue de la Chaise, et une peinture sur l’iconostase de l’église Saint-Georges-des-Roumains, 38 rue Ribera (XVI°). On pourrait aussi voir, présentés au Louvre, le triptyque Harbaville, ivoire byzantin du XII° siècle, et une œuvre de Lorenzo di Credi (XV° siècle) où saint Nicolas est associé à saint Julien de Rimini. Dans les collection de la Bibliothèque nationale, on garde une miniature du XI° siècle, dans la Vie et miracle de saint Nicolas, et les Heures d’Anne de Bretagne, de Jean Bourdichon (XVI° siècle) où saint Nicolas ressuscite les trois écoliers dans le saloir. Au musée Jacquemart-André, on montre la miniature des Heures du maréchal Boucicaut.
Saint Nicolas de Myre est assurément un des saints les plus populaires et son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient, lorsque soixante-deux corsaires de Bari razzièrent ses restes mortels abandonnés par les gens de Myre qui fuyaient les Turcs. Le culte de saint Nicolas se développa Occident à la fin du XI° siècle, après le transfert de ses reliques à Bari (9 mai 1087), pour connaître, à partir du XII° siècle, un essort considérable, singulièrement en Italie et en Lorraine, dans l’Est de la France et en Allemagne rhénane.Avant la translation du corps de saint Nicolas
à Bari, son culte avait déjà été introduit à Rome, au VII° siècle, par des moines orientaux. Au IX° siècle, le pape Nicolas I° (mort en 867) ajoutait à Sainte-Marie-in-Cosmedin, un oratoire en l’honneur de son saint patron. La diaconie Saint-Nicolas-in-Carcere, sans doute en relation avec une église antérieure, fut créée au IX° ou au X° siècle. On a pu dénombrer à Rome quatre-ving-cinq églises, chapelles, couvents et hospices Saint-Nicolas.
Le culte de saint Nicolas fut introduit en Allemagne par la femme d’Othon I°, la byzantine Théophano dont le fils, Othon III (975-991) fonda, près d’Aix-la-Chapelle, Saint-Nicolas-de-Burtscheid. Il est le patron de Hambourg.Apr
ès qu’Albert de Varangéville, rentrant de Terre Sainte eut dérobé à Bari un fragment de la dextre bénissant de saint Nicolas pour la rapporter en Lorraine, il fit édifier la chapelle Saint-Nicolas-de-Port qui laissa la place à une église plus grande, consacrée par Pibon, évêque de Toul, en 1101 ; une nouvelle église fut construite en 1193 qui fut à son tour remplacée au XV° siècle quand saint Nicolas devint le patron de la Lorraine pour avoir favorisé la victoire du duc René II contre Charles le Téméraire, battu et tué sous les murs de Nancy (5 janvier 1477). A Rome, on le vénère à Saint-Nicolas-des-Lorrains.
En France, le comte d’Anjou, Foulque Nerra, grand pèlerin de Palestine, à la suite d’un vœu qu’il avait fait dans une tempête, fonda, en 1020, l’abbaye Saint-Nicolas d’Angers dont l’église nouvelle fut consacrée par le pape Urbain II (10 février 1096). Saint Nicolas est invoqué à Provins, de nombreuses églises lui sont dédiées dans les diocèses de Bourges, de Nevers, de Limoges et de Clermont, dans la Flandre française, au nord de la Lys, il est un des saints les plus honorés. Trente-deux communes françaises portent encore le nom de Saint-Nicolas.A Paris, la premi
ère chapelle du Palais (île de la Cité), fondée par Robert le Pieux (996-1031), restaurée par Louis VI le Gros et détruite par saint Louis pour édifier la Sainte-Chapelle, était dédiée à saint Nicolas. Le Parlement de Paris, à sa rentrée annuelle, entendait sa messe rouge célébrée à l’autel de saint Nicolas qui était l’un des patrons des juristes ; le président de la confrérie des avocats du palais prit le nom de bâtonnier parce qu’il tenait un bâton surmonté d’une effigie de saint Nicolas.
Robert de Dreux, frère de Louis VII, fonda, en 1187, en même temps que l’église collégiale Saint-Thomas du Louvre, un hôpital des pauvres écoliers de saint Nicolas. En 1217 les écoliers obtinrent permission d’établir une chapelle et un cimetière, ce fut l’hospice Saint-Nicolas du Louvre, supprimé (1541) par le cardinal Jean du Bellay et remplacé par un collège de dix chanoines. En 1744, Saint-Nicolas et Saint-Thomas du Louvre furent réunis en un seul corps sous le titre de Saint-Louis du Louvre. Depuis Charles V, le jour de la fête de saint Nicolas, les écoliers, déguisés et menés par un des leurs portant les attributs des évêques, couraient les rues en chantant. Les enfants de chœur de Notre-Dame allaient célébrer l’office à Saint-Nicolas-des-Champs.
Saint Nicolas de Myre, patron des clercs, des filles à marier et des enfants, était aussi celui des bateliers, des pêcheurs au filet, des débardeurs, des commerçants de blé et de vin, des pharmaciens, des épiciers et des drapiers.
Saint-Nicolas-des-Champs qui était à l’origine une chapelle dépendante de l’abbaye Saint-Martin-des-Champs, attestée dès 1119, fut érigée en paroisse en 1184 et souvent agrandie au cours des siècles. Les parties les plus anciennes de l’actuel édifice sont du premier quart du XV° siècle, tandis que le reste fut construit aux XVI° et XVII° siècles ; le retable que Simon Vouet et Jacques Sarazin réalisèrent en 1629, est le seul retable parisien de cette époque à avoir échappé au vandalisme révolutionnaire. On y voit, dans la deuxième chapelle de gauche, un Saint Nicolas dans la tempête de Jean-Baptiste Pierre qui imite en peinture un relief sculpté (1747), rapporté de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou.
Lorsque le clos du Chardonnet fut englobé dans l’enceinte de Philippe Auguste, l’évêque de Paris, Guillaume d’Auvergne, pour les habitants de ce nouveau quartier, fit élever une chapelle et un presbytère qu’il dédia à saint Nicolas (1230). Devenue paroisse, la chapelle fut remplacée par une église (1243) qui fut à son tour remplacée par une église plus grande que Jean de Nanton, évêque de Paris, consacra le 13 mai 1425. Agrandie en 1545, l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet reçut un nouveau clocher en 1625. Le 19 juillet 1656, le conseiller du Roi Christophe Martin, contrôleur général de la Marine et ancien marguillier de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, posa la première pierre d’une nouvelle église à laquelle travailla Charles Le Brun et dont Hardouin de Péréfix fit la dédicace le 15 août 1667 ; la nef fut achevée en 1716, la voûte fut posée en 1763, le maître-autel fut consacré par l’archevêque Christophe de Beaumont le 4 décembre 1768.Si l
’on voulait chercher saint Nicolas à Paris, outre les deux églises dont nous venons de parler, on trouverait un vitrail de l’église Saint-Merry, daté du début du XVI° siècle, une statue en bois du XVII° siècle, dans la chapelle de la congrégation Notre-Dame (ancienne Abbaye-aux-Bois), 11 rue de la Chaise (VII°), et une peinture sur l’iconostase de l’église Saint-Georges-des-Roumains, 38 rue Ribera (XVI°). On pourrait aussi voir, présentés au Louvre, le triptyque Harbaville, ivoire byzantin du XII° siècle, et une œuvre de Lorenzo di Credi (XV° siècle) où saint Nicolas est associé à saint Julien de Rimini. Dans les collection de la Bibliothèque nationale, on garde une miniature du XI° siècle, dans la Vie et miracle de saint Nicolas, et les Heures d’Anne de Bretagne, de Jean Bourdichon (XVI° siècle) où saint Nicolas ressuscite les trois écoliers dans le saloir. Au musée Jacquemart-André, on montre la miniature des Heures du maréchal Boucicaut.
Au tympan du portail sud de l’église Saint-Martin de Colmar, saint Nicolas est debout entre trois pucelles et trois clergeons (XII° siècle) ; à la même époque, on peignit la fresque romane de Saint-Jacques-des-Guérets, dans le vendômois, et l’on sculpta le bas-relief de l’église de Saint-Nicolas de Civray . On voit saint Nicolas sur plusieurs vitraux, tels ceux du XIII° siècle des cathédrales de Chartres, d’Auxerre, de Bourges, du Mans et de Tours et tel celui de l’église de Saint-Julien-du-Sault (Yonne) et de l’église Saint-Pierre de Dreux ; c’est à la même époque que l’on doit les bas-reliefs du tympan du portail sud du transept de la cathédrale de Chartres. Au XIV° siècle, saint Nicolas est représenté sur un vitrail de l’église Saint-Gengoult de Toul ; c’est à de même époque que date le rétable de pierre du Mesnil-sur-Oger (Marne). Le XV° siècle a laissé quelques belles statues de pierre, comme celle du Moutier-Saint-Jean (Côte-d’Or) et celle d’Ervy-le-Châtel (Aube), un saint Nicolas représenté par Jean Fouquetdans les Heures d’Etienne Chevalier, à Chantilly, et les fresques de l’église alsacienne d’Hunawihr. On doit au XVI° siècle les vitraux de l’église Saint-Nicolas de Vézelise, en Lorraine, une statue de l’église Saint-Pantaléon de Troyes, un vitrail de l’église Saint-Etienne de Beauvais, une statuette reliquaire en argent de l’église d’Avesnes-le-Comte, en Artois. Dans la cathédrale de Sens, on voit un bas-relief en marbre, sculpté au XVIII° siècle par Etienne Gois.
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1 La Lycie est une ancienne région située au sud de l’Asie-Mineure, bordée au nord-ouest
par la Carie, à l’ouest et au sud par la Méditerranée, à l’est par la Pamphylie et au nord-est par la Pisidie. Les principales villes de Lycie sont Telmissus, Xanthe, Myre, Limyre et Patare.
« Le Message de Lourdes : d’hier à aujourd’hui, d’aujourd’hui à demain »
6 décembre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16797?l=french
« Le Message de Lourdes : d’hier à aujourd’hui, d’aujourd’hui à demain »
Colloque d’ouverture de l’année jubilaire
ROME, Mercredi 5 décembre 2007 (ZENIT.org) – « Le Message de Lourdes : d’hier à aujourd’hui, d’aujourd’hui à demain » : c’est le titre du colloque qui suivra l’ouverture, les 7 et 8 décembre, de l’année jubilaire des 150 ans des apparitions de la Vierge Marie à Lourdes, à la grotte de Massabielle, à sainte Bernadette soubirous.
Les sanctuaires organisent en effet, du 9 au 11 décembre, un colloque sur « le Message de Lourdes : d’hier à aujourd’hui, d’aujourd’hui à demain »
.Pendant trois jours, conf
érences, veillées et table ronde se succèderont. Au total, près de 500 personnes sont attendues pour découvrir ou redécouvrir le Message de Lourdes depuis le temps des Apparitions jusqu’au XXIème siècle.
Lundi 10 décembre est la journée clé de ce colloque avec notamment une table ronde sur « les points de vue de quatre grands sanctuaires marials » sur Lourdes, l’évocation de « Lourdes après le concile Vatican II » par des recteurs des Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes, et la veillée « Lourdes et le cinéma ».
« Si je ne me trompe, fait observer l’évêque de Tarbes et Lourdes, Mgr Jacques Perrier, ce colloque sera le 9ème du genre. Pour l’année du 150ème anniversaire, le thème s’imposait : le Message de Lourdes. A trois conditions : ne pas réduire le Message de Lourdes à des paroles ; tenir compte de ce qui s’est passé depuis 150 ans ; ouvrir vers l’avenir. Cela vous explique le titre et le plan du colloque : un temps sur le noyau initial ; un temps sur le développement du Message ; un temps sur sa pertinence pour notre temps ».
Depuis 1858, année des Apparitions, les foules sont nombreuses à se rendre en pèlerinage à Lourdes. Aujourd’hui, ce sont 6 millions de pèlerins et visiteurs qui passent chaque année à la Grotte de Massabielle. C’est pour cette raison que Lourdes est souvent considérée comme le lieu de la « piété populaire », au sens le plus noble du terme et dont Mgr Perrier s’est dit « se vanter », lors de la présentation du Jubilé
au Vatican (cf. Zenit du 13 novembre 2007).
Et Lourdes est en même temps « un lieu de réflexion » : depuis l’an 2000, à l’initiative de MgrJacques Perrier, un « colloque préparatoire » au thème spirituel de l’année suivante est proposé chaque année aux directeurs de pèlerinages et à tous ceux qui le souhaitent.
Anita S. Bourdin
Audience générale : saint Chromace d’Aquilée
6 décembre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16790?l=french
Audience générale : saint Chromace d’Aquilée
Texte intégral
ROME, Mercredi 5 décembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, dans la salle Paul VI du Vatican.
Chers frères et sœurs !Dans les deux derni
ères catéchèses nous avons suivi un parcours à travers les Eglises d’Orient de langue sémitique, en méditant sur Aphraate le Persan et sur saint Ephrem le Syrien ; aujourd’hui, nous revenons au monde latin, au nord de l’empire romain, avec saint Chromace d’Aquilée. Cet évêque exerça son ministère dans l’antique Eglise d’Aquilée, fervent centre de vie chrétienne situé dans la Dixième région de l’Empire romain, la Venetia et Histria. En 388, lorsque Chromace monta sur la chaire épiscopale de la ville, la communauté chrétienne locale avait déjà mûri une glorieuse histoire de fidélité à l’Evangile. Entre la moitié du troisième siècle et les premières années du quatrième siècle, les persécutions de Dèce, de Valérien et de Dioclétien avaient moissonné un grand nombre de martyrs. En outre, l’Eglise d’Aquilée s’était mesurée, comme tant d’autres Eglises de l’époque, à la menace de l’hérésie arienne. Athanase lui-même – le héraut de l’orthodoxie de Nicée, que les ariens avaient chassé en exil -, trouva refuge pendant quelques temps à Aquilée. Sous la direction de ses évêques, la communauté chrétienne résista aux menaces de l’hérésie et renforça son adhésion à la foi catholique.
En septembre, 381 Aquilée fut le siège d’un Synode, auquel participèrent environ 35 évêques des côtes de l’Afrique, de la vallée du Rhône et de toute la Dixième région. Le Synode se proposait de faire disparaître les résidus de l’arianisme en Occident. Le prêtre Chromace prit également part au Concile, en qualité d’expert de l’évêque d’Aquilée, Valérien (370/1- 387/8). Les années autour du Synode de 381 représentent « l’âge d’or » de la communauté d’Aquilée. Saint Jérôme, qui était né en Dalmatie, et Rufin de Concorde, parlent avec nostalgie de leur séjour à Aquilée (370-373), dans cette sorte de cénacle théologique que Jérôme n’hésite pas à définir tamquam chorus beatorum, « comme un chœur de bienheureux » (Chronique : PL XXVIII, 697-698). Dans ce cénacle – qui rappelle par certains aspects les expériences communautaires conduites par Eusèbe de Vercelli et par Augustin – se formèrent les plus importantes personnalités des Eglises de la Haute Adriatique.Mais Chromace avait d
éjà appris dans sa famille à connaître et à aimer le Christ. Saint Jérôme lui-même nous en parle, avec des termes pleins d’admiration, comparant la mère de Chromace à la prophétesse Anne, ses deux sœurs aux vierges prudentes de la parabole évangélique, Chromace lui-même et son frère Eusèbe au jeune Samuel (cf. Ep VII : PL XXII, 341). Jérôme écrit encore à propos de Chromace et d’Eusèbe : « Le bienheureux Chromace et saint Eusèbe étaient frères par les liens du sang, tout autant que par l’identité de leurs idéaux » (Ep. VIII : PL XXII, 342).
Chromace était né à Aquilée vers 345. Il fut ordonné diacre et ensuite prêtre ; puis il fut élu Pasteur de cette Eglise (avant 388). Ayant reçu la consécration épiscopale de l’évêque Ambroise, il se consacra avec courage et énergie à une tâche démesurée en raison de l’ampleur du territoire confié à ses soins pastoraux : en effet, la juridiction ecclésiastique d’Aquilée s’étendait des territoires actuels de la Suisse bavaroise, d’Autriche et de Slovénie, jusqu’à la Hongrie. On peut comprendre à quel point Chromace était connu et estimé dans l’Eglise de son temps à partir d’un épisode de la vie de saint Jean Chrysostome. Lorsque l’évêque de Constantinople fut exilé de son siège, il écrivit trois lettres à ceux qu’il considérait comme les plus importants évêques d’Occident, pour en obtenir l’appui auprès des empereurs : il écrivit une lettre à l’évêque de Rome, la deuxième à l’évêque de Milan, la troisième à l’évêque d’Aquilée, précisément Chromace (Ep. CLV : PG LII, 702). Il s’agissait d’une époque difficile pour lui aussi, en raison de la situation politique précaire. Chromace mourut probablement en exil, à Grado, alors qu’il cherchait à échapper aux incursions barbares, en 407, l’année où mourut également Jean Chrysostome.Le prestige et l’importance d’Aquil
ée en faisait la quatrième ville de la péninsule italienne et la neuvième de l’empire romain : c’est également pour cette raison qu’elle attirait les visées des Goths et des Huns. Les invasions de ces peuples causèrent non seulement de graves deuils et des destructions, mais compromirent gravement la transmission des œuvres des Pères conservées dans la bibliothèque épiscopale, riche de codex. Les écrits de Chromace furent eux aussi dispersés de part et d’autre, et ils furent souvent attribués à d’autres auteurs : à Jean Chysostome (également en raison des premières lettres de leurs noms qui était semblable, Chromatius comme Chrysostomus) ; ou bien à Ambroise et à Augustin ; et également à Jérôme, que Chromace avait beaucoup aidé dans la révision du texte et dans la traduction latine de la Bible. La redécouverte d’une grande partie de l’œuvre de Chromace est due à des événements heureux et fortuits, qui ont permis au cours des récentes années de reconstruire un corpus d’écrits assez consistant : plus d’une quarantaine de sermons, dont une dizaine sont fragmentaires, et plus de soixante traités de commentaire à l’Evangile de Matthieu.
Chromace fut un sage maître
et un pasteur zélé. Son premier et principal engagement fut celui de se mettre à l’écoute de la Parole, pour être capable d’en être ensuite l’annonciateur : dans son enseignement, il part toujours de la Parole de Dieu et il y revient toujours. Certaines thématiques lui sont particulièrement chères : tout d’abord le mystère trinitaire, qu’il contemple dans sa révélation au cours de toute l’histoire du salut. Ensuite, le thème de l’Esprit Saint : Chromace rappelle constamment les fidèles à la présence et à l’action de la troisième Personne de la Très Sainte Trinité dans la vie de l’Eglise. Mais le saint évêque revient avec une insistance particulière sur le mystère du Christ. Le Verbe incarné est vrai Dieu et vrai homme : il a intégralement assumé l’humanité, pour lui faire don de sa propre divinité. Ces vérités, réaffirmées avec insistance également avec une fonction antiarienne, déboucheront une cinquantaine d’années plus tard sur la définition du Concile de Chalcédoine. La forte insistance sur la nature humaine du Christ conduit Chromace à parler de la Vierge Marie. Sa doctrine mariologique est limpide et précise. Nous lui devons quelques descriptions suggestives de la Très Sainte Vierge : Marie est la « vierge évangélique capable d’accueillir Dieu » ; elle est la « brebis immaculée et inviolée », qui a engendré l’« agneau vêtu de pourpre » (cf. Sermo XXIII, 3 : Ecrivains du cercle de saint Ambroise 3/1, p. 134). L’évêque d’Aquilée met souvent la Vierge en relation avec l’Eglise : en effet, toute les deux sont « vierges » et « mères ». L’ecclésiologie de Chromace se développe surtout dans le commentaire de Matthieu. Voici plusieurs concepts récurrents : l’Eglise est unique, elle est née du sang du Christ ; elle est le vêtement précieux tissé par l’Esprit Saint ; l’Eglise est là où l’on annonce que le Christ est né de la Vierge, où fleurit la fraternité et la concorde. Une image à laquelle Chromace est particulièrement attaché est celle du navire sur une mer en tempête : « Il ne fait pas de doute », affirme le saint évêque, « que ce navire représente l’Eglise » (cf. Tract. XLII, 5 : Ecrivains du cercle de saint Ambroise 3/2, p. 260).En tant que pasteur z
élé, Chromace sait parler à ses fidèles avec un langage frais, coloré et incisif. Bien que n’ignorant pas le parfait cursus latin, il préfère utiliser le langage populaire, riche d’images facilement compréhensibles. Ainsi, par exemple, à partir de l’image de la mer il fait une comparaison avec, d’une part, la pêche naturelle de poissons qui, tirés sur la rive, meurent ; et, de l’autre, la prédication évangélique, grâce à laquelle les hommes sont sauvés des eaux boueuses de la mort et introduits dans la vraie vie (cf. Tract. XVI, 3 : Ecrivains du cercle de saint Ambroise 3/2, p. 106). Toujours dans l’optique du bon pasteur, à une période agitée comme la sienne, frappée par les incursions des barbares, il sait se placer aux côtés des fidèles pour les réconforter et pour ouvrir leur âme à la confiance en Dieu, qui n’abandonne jamais ses enfants.
Citons enfin, en conclusion de ces réflexions, une exhortation de Chromace, encore aujourd’hui parfaitement valable : « Prions le Seigneur de tout notre cœur et de toute notre foi – recommande l’évêque d’Aquilée dans un de ses Sermons – prions-le de nous libérer de toute incursion des ennemis, de toute crainte des adversaires. Qu’il ne regarde pas nos mérites, mais sa miséricorde, lui qui par le passé également daigna libérer les fils d’Israël non en raison de leurs mérites, mais de sa miséricorde. Qu’il nous protège avec son amour miséricordieux constant, et qu’il accomplisse pour nous ce que le saint Moïse dit aux fils d’Israël : ‘Le Seigneur combattra en votre défense, et vous resterez en silence. C’est lui qui combat, c’est lui qui remporte la victoire… Et afin qu’il daigne le faire, nous devons prier le plus possible. En effet, il dit lui-même par la bouche du prophète : Invoque-moi au jour de l’épreuve ; je te libérerai, et tu me rendras gloire’ » (Sermo XVI, 4 : Ecrivains du cercle de saint Ambroise 3/1, pp. 100-102).
Ainsi, précisément au début du temps de l’Avent, saint Chromace nous rappelle que l’Avent est un temps de prière, où il faut entrer en contact avec Dieu. Dieu nous connaît, il me connaît, il connaît chacun de nous, il m’aime, il ne m’abandonne pas. Allons de l’avant avec cette confiance dans le temps liturgique qui vient de commencer.
Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape
Chers Frères et Sœurs,
Saint Chromace a exercé son ministère dans l’antique Église d’Aquilée, sur l’Adriatique, qui connut son « âge d’or » à l’époque où elle fut le siège d’un synode, en 381. C’est dans cette ville qu’il était né vers 345. Il reçut tout d’abord la foi dans sa famille et, vers 388, il devint Évêque d’Aquilée. Il reçut l’ordination épiscopale de saint Ambroise et il se consacra avec courage et énergie à un ministère important dans l’immensité du territoire qui lui était confié. Il fut l’un des Évêques les plus connus et les plus estimés de son temps. Il est sans doute mort en exil, à Grado, en 407, la même année que saint Jean Chrysostome.Chromace voulut d’abord se mettre
à l’écoute de la Parole de Dieu pour être capable de l’annoncer : dans son enseignement, il part toujours de la Parole de Dieu et il y revient sans cesse. Plusieurs thèmes lui sont chers : avant tout le mystère trinitaire, dont il contemple la révélation tout au long de l’histoire du salut, puis l’Esprit Saint, et enfin il revient avec insistance sur le mystère du Christ, soulignant que le Sauveur a assumé intégralement la nature humaine pour lui faire le don de sa divinité. Pasteur zélé, son langage était frais, coloré et incisif, ayant recours à des images facilement compréhensibles par ses auditeurs.
Je vous souhaite la bienvenue, chers pèlerins de langue français. Je salue en particulier les diacres permanents du diocèse de Troyes et leurs épouses. A la suite de saint Chromace, je vous invite à prier le Seigneur de tout votre cœur, lui demandant de vous libérer de tout mal et de vous rendre dignes de participer un jour à sa gloire. Avec ma Bénédiction apostolique.
bonne nuit
6 décembre, 2007Construire sur le roc
6 décembre, 2007Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur saint Jean, n° 7 (trad. Véricel, L’Evangile commenté, p. 79 rev.)
Construire sur le roc
Est-ce une chose étonnante que le Seigneur ait changé le nom de Simon, le remplaçant par Pierre ? (Jn 1,42) « Pierre » veut dire « roc » ; le nom de Pierre est donc le symbole de l’Eglise. Qui est en sûreté, sinon celui qui construit sur le roc ? Et que dit le Seigneur lui-même ? « Tout homme qui écoute les paroles que je dis et les met en pratique est comparable à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison et elle n’a pas croulé : c’est qu’elle avait été fondée sur le roc…»
Que sert d’entrer dans l’Eglise à celui qui veut bâtir sur le sable ? Il écoute la parole de Dieu mais ne la met pas en pratique ; il bâtit, mais sur le sable. S’il n’écoutait pas, il ne bâtirait pas ; il écoute, donc il bâtit. Mais sur quel fondement ? S’il écoute la parole de Dieu et la met en pratique, c’est sur le roc ; s’il écoute et ne met pas en pratique, c’est sur le sable. On peut construire donc de deux manières bien différentes… Si tu te contentes d’écouter sans mettre en pratique, tu construis une ruine… Si au contraire tu n’écoutes pas, tu restes sans abri, et tu seras entraîné par le torrent des tribulations…
Soyez-en donc bien certains, mes frères : celui qui écoute la parole sans agir en conséquence ne bâtit pas sur le roc ; il n’a aucun rapport avec ce grand nom de Pierre auquel le Seigneur a donné tant d’importance.