Archive pour novembre, 2007

par Sandro Magister : Comment illustrer une homélie avec le pinceau de Luc, évangéliste et peintre

20 novembre, 2007

un autre intéressant un article de Sandro Magister qu’il nous aide à réfléchir sur la prédication et la compréhension de la foi, comme les autres fois sous ce texte il y a toutes les références utiles et une bibliographie (du livre italien), du site:

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/177321?fr=y

Comment illustrer une homélie avec le pinceau de Luc, évangéliste et peintre

Un livre de Timothy Verdon commente les lectures de la messe par des chefs-d’œuvre de l’art chrétien. C’est une « prédication par l’image » qui a prospéré pendant des siècles dans l’Eglise. Et à laquelle l’actuel pontificat veut redonner vie

par Sandro Magister

ROMA, le 20 novembre 2007 Cest dimanche prochain, fête du Christ-Roi, que se terminera lannée liturgique. Le dimanche suivant, le premier de lAvent selon le rite romain, marquera le début de la nouvelle année, la première du cycle triennal des lectures de lAncien et du Nouveau Testament, qui met à lhonneur lEvangile selon saint Mathieu.

Beaucoup de prêtres ont lhabitude de préparer leurs homélies à laide de livres commentant les lectures de la messe du jour. On trouve beaucoup de ces manuels dans le commerce, mais jadis, cela ne se passait pas comme cela.

Les évangéliaires et les épistolaires qui, à partir du VIe siècle, rassemblaient les lectures de la messe navaient pas besoin dun commentaire supplémentaire, à part. Ils constituaient eux-mêmes des illustrations des pages des Ecritures Saintes, une aide visuelle permettant de mieux les comprendre.

Ces lectionnaires expliquaient les Ecritures par des images intercalées entre les textes, comme par exemple les splendides miniatures qui figuraient sur les manuscrits du Moyen Age. C’étaient les images qui servaient de guide et de commentaire à un clergé et des fidèles déjà habitués à voir les épisodes et les personnages des Ecritures Saintes représentés sur les murs des églises.

Et voilà quen Italie, à la veille de ce premier dimanche de lAvent, sort un livre qui renoue justement avec cette tradition. Il sagit dun commentaire du lectionnaire des messes pour les fêtes de lannée A les volumes pour les années B et C suivront à partir dimages de ce que lart chrétien a produit de plus beau. Des images plus éloquentes que de longues explications.

Son auteur est Timothy Verdon, historien de lart, prêtre, professeur à luniversité de Stanford et directeur du service diocésain pour la catéchèse par lart, à Florence. Il a aussi écrit des livres importants sur lart chrétien et sur le rôle de lart dans la vie de lEglise.

Il a eu lidée de ce livre à loccasion du synode des évêques de 2005 sur leucharistie, auquel il participait comme expert à la demande de Benoît XVI.

Le pape a consacré le paragraphe 41 de son exhortation post-synodale « Sacramentum Caritatis » à liconographie religieuse. Celle-ci écrit Benoît XVI « doit être orientée vers la mystagogie sacramentelle », vers linitiation au mystère chrétien par la liturgie.

Dans son livre, Verdon applique précisément cette consigne. Pour chaque dimanche et chaque fête de lannée liturgique, il choisit un chef-d’œuvre de lart chrétien lié à lEvangile du jour. Cest lart qui aide à entrer dans le mystère proclamé et célébré.

Pour présenter son livre au public c’était à Florence, il y a quelques jours Verdon a fait appel à un prêtre qui est en harmonie totale avec cette orientation: Massimo Naro, théologien, recteur du séminaire du diocèse de Caltanissetta et frère cadet de Cataldo Naro, l’évêque de Monreale, en Sicile, mort il y a un an à l’âge de 55 ans seulement.

La cathédrale de Monreale, dont lintérieur est entièrement recouvert de mosaïques du XIIe siècle, est un chef-d‘œuvre absolu de lart chrétien. Le Christ Pantocrator reproduit ci-dessus en domine labside.

Mais lart chrétien vit dans et pour la liturgie. Et son langage est celui du regard, de la contemplation. Cest ce quavait compris le théologien italo-allemand Romano Guardini, qui a été un grand maître pour Benoît XVI, lorsquil avait visité la cathédrale de Monreale au cours de la semaine sainte de 1929.

Guardini a raconté sa visite. Ayant observé les hommes et les femmes qui emplissaient la cathédrale de Monreale et qui participaient à la liturgie pascale, il a écrit:

« Ils vivaient tous dans le regard [dans le texte original en allemand: Alle lebten im Blick], ils étaient tous tendus vers la contemplation ».

Mgr Cataldo Naro avait reproduit intégralement la page de Guardini dans sa dernière lettre pastorale aux fidèles, pour les guider dans la contemplation et lamour de lEglise.

Son frère Massimo a lui aussi cité cette page dans sa présentation du livre de Verdon au public. Et il a continué ainsi:

« On doit croire, confesser, professer, mais on doit aussi regarder la foi. Jésus est celui qui a vu et entendu son Père. En lui sunissent la parole et limage, il est le Logos et lEikon (cf. Colossiens 1,15). Ce nest pas par hasard que sest répandue dans lEglise antique, dès les IVe et Ve siècles, la légende selon laquelle l’évangéliste Luc était aussi un peintre. On peut rattacher à cette légende lanathème du second concile de Nicée, selon lequel si quelquun nadmet pas les récits des Evangiles faits à la manière dun peintre, quil soit excommunié’. Peindre le visage du Christ, de Marie et des saints est une autre façon d’écrire lEvangile, et par conséquent de le transmettre, de le proclamer, den permettre la lecture et donc la méditation et la connaissance de la part des fidèles. A Nicée, en 787, le dogme incorpore la légende et lui donne sa dignité doctrinale. Il inclut dans le dépôt de la tradition non seulement la tradition écrite et orale, mais aussi la tradition illustrée, non seulement les écrits de lAncien et du Nouveau Testament et les livres des Pères de lEglise mais aussi les images qui traduisent en couleurs lencre des auteurs sacrés ».

Les œuvres dart que Verdon a choisies pour illustrer les lectures de la messe pour lannée A sont présentes dans des églises et des musées du monde entier. Une bonne partie se trouve en Italie, dont certaines à Florence. Un curé florentin pourra donc très facilement utiliser ce commentaire.

Mais limportant, cest la méthode, qui vaut pour tous. Le livre de Verdon forme à la lecture « artistique » des textes bibliques de la liturgie. Il restitue aux prêtres et aux fidèles les fruits dune « prédication par les images » qui sest développée dans lEglise pendant un millénaire et demi et qui risque aujourdhui de dépérir.

Lart chrétien, la théologie et la liturgie sont en effet indissociables. De même que la résurrection et la croix sont à lorigine de la composition des Evangiles et du Nouveau Testament et que Pâques est à lorigine de toute lannée liturgique, de même Jésus ressuscité et crucifié est à lorigine de lart chrétien.

Lors de sa présentation du livre de Verdon, Massimo Naro a affirmé que cest en observant les mosaïques de la cathédrale de Monreale dont son frère a été l’évêque quil avait compris « que la résurrection constituait le point de départ de lart chrétien ». Il sest expliqué en ces termes:

« Jen suis convaincu depuis que jai vu, au sommet de larc qui fait face à la grande demi-coupole de labside où lon peut admirer le Christ Pantocrator, la représentation en mosaïque du Mandylion, placée en symétrie avec le visage du Pantocrator. On dirait que le splendide et glorieux Christ Pantocrator est le développement dun négatif du visage du Crucifié.

« Le Mandylion, selon danciennes légendes qui remontent aux VIIIe et IXe siècles, est un linge sur lequel sest imprimé le visage de Jésus, ensanglanté par les coups qui lui étaient infligés pendant sa passion.

« Pour certains, le Mandylion est le linge que Véronique a passé sur le visage de Jésus alors quil marchait vers le Calvaire (cf. Luc 23, 27-28).

« Pour dautres, il sagit du suaire remarqué par Pierre au matin de Pâques dans le tombeau désormais vide (cf. Jean 20,7).

« Dans ce cas, il sagirait dune image de Jésus non peinte de main dhomme mais due à lintervention divine: lempreinte, sur le suaire, du visage du Crucifié qui, dans la lumière pascale, se relève en tant que Ressuscité.

« Cette image de lumière est donc, selon la légende du Mandylion, la véritable icône du Christ, larchétype de toute image et de toute production artistique chrétienne.

« Dans cette perspective, cest la lumière de la résurrection qui permet de représenter le Crucifié du Golgotha et, en Lui, Dieu Lui-même. Cest seulement à la lumière de la résurrection que Celui qui a été violemment privé de toute apparence humaine reste pour toujours la vraie et unique image de Dieu.

« En ce sens, la résurrection est à lorigine de liconographie et de lart chrétiens. Toute production iconographique spécifiquement chrétienne ne peut donc être dissociée de l’événement capital qui a transformé la création et racheté lhistoire ».

Semaines sociales de France : Benoît XVI demande un « sursaut en faveur de la terre »

20 novembre, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-16667?l=french

Semaines sociales de France : Benoît XVI demande un « sursaut en faveur de la terre »

ROME, Lundi 19 novembre 2007 (ZENIT.org) – Réfléchir au « développement durable » c’est déjà « susciter une nouvelle espérance » pour la planète et ceux qui la peuplent, fait observer Benoît XVI qui en appelle à un « sursaut en faveur de la terre » et à la conscience des pays riches.

Le pape Benoît XVI a adressé un message aux participants des Semaines sociales de France qui se sont tenues à La Défense, près de Paris, sur le thème du développement durable (« Vivre autrement pour un développement durable et solidaire »), du 16 au 18 novembre. Elles ont rassemblé quelque 4000 participants.

« Vos réflexions sont appelées à susciter une nouvelle espérance pour que la planète puisse continuer à nourrir ceux qui y habitent », disait le pape dans son message, envoyé en son nom par Mgr Fernando Filoni, substitut de la secrétairerie d’Etat, et qui a été lu à l’ouverture de la session.

En effet les « maladies » de la terre qui préoccupent la communauté scientifique mais aussi les peuples du fait de l’impact qu’elles ont sur la vie quotidienne, et des éventuelles retombées sur les générations à venir, et le mode de production des pays industrialisés pénalise davantage les pays pauvres. Dans les économies émergentes elles aussi sont marquées par le style de vie occidental imprégné de consumérisme.

C’est pourquoi Benoît XVI en appelle à un « sursaut en faveur de la terre ». Le pape discerne en effet des « signaux d’alarme » dans « l’épuisement des ressources de la planète », la « fonte rapide des glaciers », « l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre », et « l’augmentation des catastrophes naturelles ».

Le pape déplore que ce soient « toujours les pays les plus pauvres qui subissent les conséquences les plus graves de ce qui est en grande partie provoqué par le comportement du monde industrialisé, et de la confiance, souvent excessive, dans le progrès scientifique et technologique ».

C’est pourquoi le pape forme le vœu que les projets « permettent une meilleure répartition des ressources naturelles et des biens de la terre, une exploitation mesurée des forêts et des réserves biologiques ».

Mais surtout, le pape demande aux pays riches de ne pas « exploiter indûment les ressources des pays en voie de développement ». Il s’agit, insiste Benoît XVI, de « principes élémentaires de justice et d’équité et de la destination universelle des biens de la terre ».

Le document final insiste sur l’éducation des nouvelles générations aux thèmes concernant l’environnement, sur les changements nécessaires des modes de production et de consommation alimentaire, la nécessité d’agir sur le style de vie des personnes, spécialement dans les centres urbains et sur la responsabilité écologique à réclamer aux entreprises.

Jérôme Vignon, président des Semaines sociales de France a expliqué à Radio Vatican que le développement durable demandera à la fois des « changements » et de la « solidarité » effective avec ceux que ces changements toucheront en premier.

« Les Français, disait-il, sont prêts à un changement d’habitudes », mais il ajoutait : « Ce qu’il faut faire va très loin, cela prendra des décennies : dans le domaine du transport », et il faut donc « concevoir des villes et des campagnes qui demandent moins de déplacements individuels.

« Vivre autrement s’impose au lieu d’être choisi, affirmait M. Vignon, et en particulier aux agriculteurs, aux pécheurs ». Il s’agit donc de voir « comment on va partager le fardeau de changement de vie qui va être imposé ».

Pour Jérôme Vignon, « c’est un enjeu de solidarité » car le développement durable implique un « problème de restructuration des activités ».

Mais il s’agit aussi pour l’humanité d’une « opportunité majeure » de retrouver une autre relation à la création car l’homme est placé dans la création comme un « bon gardien », un « jardinier » dont le rôle est de « permettre à la nature d’évoluer de façon équilibrée et harmonieuse ». Pour la tradition chrétienne, expliquait encore M. Vignon, il s’agit d’une « perspective active » : l’homme est un « maître-serviteur de la nature, ni dominateur ni fusionné ».

Pour ce qui est notamment de la pollution de l’eau, le président des Semaines sociales soulignait l’importance de « faire des investissements coûteux », de « renoncer à certains modes de production agricole ». Il y a donc là, insistait-il, un « enjeu de solidarité avec ceux qui auront le plus d’efforts à faire pour que la nature soit harmonieuse pour le bien de tous ».

A la fin du dix-neuvième siècle, la doctrine sociale de l’Eglise naissait, avec comme texte fondateur l’encyclique du Pape Léon XIII en 1891, rappelle le site des Semaines sociales de France. Au début du siècle suivant, en 1904, deux laïcs créaient les Semaines sociales de France. Ce rendez-vous annuel, pendant une semaine, d’une ville à l’autre, se voulait un observatoire de la vie sociale française, un laboratoire d’idées où naissaient des propositions concrètes pour améliorer la société.

Les 16, 17, et 18 novembre dernier, la 82e édition marque les vingt ans du renouveau de la session des Semaines sociales de France, indique la même source. Organisée depuis les années 1990 en région parisienne, c’est l’Ouest parisien qui a accueilli la session, au CNIT La Défense, pour débattre autour du « développement durable ».

Relayées par 17 antennes en Province, les « Semaines Sociales » sont à l’origine de nombreuses mesures sociales gouvernementales, comme le rappelait le Maire Martine Aubry, lors de l’édition du centenaire à Lille en 2004 (assurance chômage, couverture maladie universelle…).

En toute indépendance, ceux qui font les « Semaines sociales » (une cinquantaine de bénévoles) se réunissent régulièrement dans l’année, en groupes de réflexion, notamment pour préparer la session annuelle à venir. S’en suit la publication des actes, ouvrage qui reprend les conclusions du week-end de novembre. Aussi, une lettre trimestrielle informe sur l’actualité de l’association.

Les Semaines Sociales sont présentes dans une quinzaine de pays en Europe.

bonne nuit

20 novembre, 2007

bonne nuit dans Pape Benoit 0169-new-island-rockhopper-penguin

Images from the Antarctic

Rockhopper Penguin
Location: New Island, Falkland Islands
Date: 1 January 2006
Camera: Canon EOS 20D
Lens Focal Length: 350mm
Shutter Speed: 1/500
Aperture: f/5.0
ISO: 100

http://www.mountaininterval.org/photos/antarctica-2006/highlights/pages/2006-01-A/0169-new-island-rockhopper-penguin.html#top

« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison »

20 novembre, 2007

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Lettre 98, 9

« Aujourd’hui, le salut est arrivé pour cette maison »

A l’approche des fêtes de Pâques nous disons sans hésiter : « C’est demain la Passion du Seigneur » et cependant il y a bien des années que le Seigneur a subi sa Passion, qui a eu lieu une fois pour toutes (He 9,26). Ce dimanche aussi, nous avons raison de dire : « C’est aujourd’hui que le Seigneur est ressuscité » ; or il y a bien des années écoulées depuis que le Christ est ressuscité. Pourquoi donc personne ne vient-il nous reprocher cet « aujourd’hui » comme un mensonge ?

N’est-ce pas parce que nous disons « aujourd’hui » car ce jour représente le retour, dans le cycle du temps, du jour où a eu lieu l’événement que nous commémorons ? Nous avons raison de dire « aujourd’hui » : en effet, aujourd’hui s’accomplit par la célébration du mystère l’événement qui a eu lieu il y a déjà longtemps. Le Christ a été immolé en lui-même une fois pour toutes et pourtant, aujourd’hui il est immolé dans le mystère que nous célébrons, non seulement à chaque fête pascale, mais tous les jours, pour tous les peuples. Ce n’est donc pas mentir que d’affirmer : « Aujourd’hui, le Christ est immolé ». Car, si les sacrements que nous accomplissons n’avaient pas une véritable ressemblance avec la réalité dont ils sont le signe, ils ne seraient pas du tout des sacrements. Mais c’est justement cette ressemblance qui permet de les désigner du nom même de la réalité dont ils sont le signe. Ainsi le sacrement du corps du Christ que nous célébrons est en quelque manière le corps du Christ ; le mystère du sang du Christ que nous accomplissons, c’est le sang du Christ. Le mystère sacramentel de la foi, c’est la réalité que l’on croit.

Santa Matilde

19 novembre, 2007

Santa Matilde dans images sacrée

http://santiebeati.it/immagini/?mode=view&album=78300&pic=78300B.JPG&dispsize=Original&start=0

2. L’âge d’or de la mystique médiévale : 1250-1350 – 1248 : (aujourd’hui) Mechtilde de Hackeborn

19 novembre, 2007

du site: 

http://www.spiritualite-chretienne.com/s_coeur/chrono_b.html

 

Repères chronologiques
Textes essentiels

2. L’âge d’or de la mystique médiévale : 1250-1350


1248 : Mechtilde de Hackeborn

 entre au monastère d’Helfta, en Saxe. Les grâces et révélations divines dont elle sera favorisée pendant plus de trente ans seront relatées par Gertrude la Grande, à laquelle elle se confiera à partir de 1290. Le Liber specialis gratiae, Livre de la grâce spéciale, contient également de nombreuses prières adressées au Cœur de Jésus. « Un jour le Seigneur dit à Mechtilde : «Le matin de ton lever, salue le Cœur tendre et fort de ton très doux amant car c’est de lui que tout bien, toute joie, toute félicité ont découlé, découlent et découleront sans fin au ciel et sur la terre. Emploie toutes tes forces à verser ton propre cœur dans ce Cœur divin en lui disant : « Louange, bénédiction, gloire et salut au très doux et bienveillant Cœur de Jésus-Christ, mon très fidèle amant ! Je te rends grâce pour la garde fidèle dont tu m’as entourée, pendant cette nuit où tu n’as cessé d’offrir à Dieu le Père les actions de grâces et les hommages que je lui devais.
Et maintenant, O mon unique amour, je t’offre mon cœur comme une rose fraîchement épanouie dont le charme attire les yeux tout le jour et dont le parfum réjouit ton divin cœur.
Je t’offre aussi mon cœur comme une coupe qui te servira à t’abreuver de ta propre douceur et des opérations que tu daigneras opérer en moi aujourd’hui. Je t’offre mon cœur comme une grenade d’un goût exquis digne de paraître à ton royal festin, afin que tu l’absorbes si bien en toi-même qu’il se sente désormais heureux au-dedans de ton cœur divin. Je te prie de diriger aujourd’hui toutes mes pensées, mes paroles, mes actions et mon bon vouloir selon le bon plaisir de Ta volonté. Amen ». »
Sainte Mechtilde, Livre de la grâce spéciale, Mame, Tours, 1921.« Une fois encore, remplie de tristesse elle gémissait de se voir inutile, parce que la maladie l’empêchait de garder l’observance. Alors elle entendit le Seigneur lui dire : « Ah ! Viens à mon secours, laisse-moi rafraîchir en toi l’ardeur de mon Cœur divin ». Par cette parole, elle comprit que toute personne qui supporte volontiers les peines et les tristesses en union avec l’amour qui fit supporter à Jésus-Christ sur la terre tant d’afflictions et une mort ignominieuse, offre au Seigneur de rafraîchir en elle l’ardeur de son Cœur divin. N’est-il pas toujours à la recherche du salut de l’homme ? En effet, comme le Seigneur ne peut plus maintenant souffrir lui-même, il se fait suppléer par ses amis, par ceux qui adhèrent à lui dans la fidélité. Et lorsque l’âme, qui aura été sur la terre le rafraîchissement du Cœur divin, entrera dans le ciel, elle volera droit vers le Cœur de Dieu, et elle ira, dans les flammes de ce Cœur embrasé, se consumer tout entière avec ce qu’elle aura supporté pour le Christ. »
Sainte Mechtilde, Livre de la grâce spéciale, Mame, Tours, 1921.

par Sandro Magister: Grands retours: Romano Amerio et les variations de l’Eglise catholique

19 novembre, 2007

je n’ai pas mis teste de Marchetto, qui a publié Magister sous celui écrit parce que trop long, vous le pouvez légères directement de la page du site du journaliste :

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/176565?fr=y

Grands retours: Romano Amerio et les variations de l’Eglise catholique

Les changements de l’ère Vatican II ont-ils ou non porté atteinte à l’essence du catholicisme? « L’Osservatore Romano » remet le grand intellectuel suisse au goût du jour. Et l’archevêque Agostino Marchetto démolit les thèses de ses adversaires: « l’école de Bologne », fondé

e par Dossetti et Alberigo

par Sandro Magister

ROMA, le 15 novembre 2007 Parmi les nouveautés de « L’Osservatore Romano », désormais dirigé par le professeur Giovanni Maria Vian, il en est une qui concerne un intellectuel dune importance exceptionnelle dans la culture catholique du XXe siècle: le Suisse Romano Amerio, mort à Lugano en 1997 à 92 ans.

En 1985, lorsquAmerio a publié son chef-d’œuvre « Iota unum. Studio delle variazioni della Chiesa cattolica nel secolo XX », le journal du Saint-Siège a refusé de publier la critique du livre qui avait été demandée à celui qui était alors préfet de la Bibliothèque Ambrosienne, Mgr Angelo Paredi. La critique avait été jugée trop favorable et depuis, « L’Osservatore » a décidé de ne pas en parler. Cest ainsi que les autorités du Vatican elles aussi se sont jointes à ceux qui ont fait tomber un silence intolérant sur ce livre et son auteur.

Aujourdhui, « L’Osservatore Romano » a pris la décision inverse. Il a décidé non pas de garder le silence à propos dAmerio, mais den parler. En bien.

Loccasion: un congrès sur Amerio organisé à Ancône, centre de lItalie, par le Centro Studi Oriente Occidente, dix ans après la mort du grand penseur suisse.

La question de fond que pose Amerio dans « Iota unum » et dans sa suite posthume « Stat Veritas » sortie en 1997 est la suivante:

« Tout le problème concernant l’état actuel de lEglise peut se résumer ainsi: lessence du catholicisme est-elle préservée? Les variations introduites le font-ils perdurer dans des circonstances variables ou bien le transforment-elles en quelque chose dautre? [...] Notre livre tout entier est un recueil de preuves de cette transformation ».

Amerio a été mis au ban comme emblème de la « réaction anti-conciliaire ». Mais en réalité la question quil a posée avec une rigueur à la fois philologique et philosophique, avec une rare liberté desprit et en même temps avec une obéissance totale à lEglise est une question que lon ne peut ni emprisonner ni mettre de côté.

Le point de non-retour a été le discours de Benoît XVI à la curie, le 22 décembre 2005, centré justement sur la juste interprétation des « variations » de lEglise avant et après le Concile Vatican II.

Après ce discours capital, il aurait été impardonnable de continuer à ne pas parler dAmerio. Le premier signe que le philosophe suisse était à nouveau admis à l« agora » publique de lEglise remonte à avril 2007. Il sagissait dune critique positive, par « La Civiltà Cattolica » la revue des jésuites de Rome imprimée après révision préalable des autorités du Vatican dun livre de son disciple Enrico Maria Radaelli: « Romano Amerio. Della verità e dell’amore ».

Mais aujourdhui, cest « L’Osservatore Romano » qui rompt le silence de manière définitive. Le samedi 10 novembre 2007, le journal du pape a non seulement ouvert ses colonnes au congrès dAncône, mais il a aussi publié les conclusions de lun des relateur et admirateurs dAmerio, larchevêque Agostino Marchetto, intitulées: « Per una corretta interpretazione del Concilio Vaticano II [Pour une interprétation correcte du Concile Vatican II] ».

Ce nest pas tout. Dans un commentaire signé par Raffaele Alessandrini, « L’Osservatore Romano » a apprécié chez Amerio sa critique prévoyante du « processus de sécularisation qui est aussi en cours au sein du monde chrétien » et des « risques du relativisme envahissant ». Une critique menée au nom de la « primauté de la vérité sur lamour », lun des fondements de la pensée dAmerio, dont le renversement écrit Alessandrini savère de plus en plus une « douce tromperie », une confusion qui met toutes les religions au même niveau. Pire, « une attaque contre le Christ, Verbe de Dieu fait homme, le Logos ». En bref, « seule la vérité rend libre et non linverse ». Même un catholique éloigné de la pensée dAmerio comme le père Lorenzo Milani écrit encore Alessandrini partageait avec lui la « primauté de la vérité sur lamour ». Il avait compris que la fidélité de lEglise à son essence originelle se fonde sur cet « ordre ».

Au congrès dAncône, plusieurs chercheurs ont parlé dAmerio sous différents angles. Son disciple Enrico Maria Radaelli, en charge de ses œuvres, les philosophes métaphysiciens Matteo DAmico et Dario Sacchi, de lUniversité catholique de Milan, Mgr Antonio Livi, de lUniversité pontificale du Latran, Pietro De Marco, de lUniversité de Florence, le père Pietro Cantoni, ex-membre de la Fraternité saint Pie X et enseignant dans le « Studium » théologique des diocèses de Toscane.

Le seul qui nait jamais mentionné Amerio au cours de son intervention a été larchevêque Agostino Marchetto. Après avoir passé 30 ans dans la diplomatie pontificale, Mgr Marchetto est aujourdhui secrétaire du conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement. En tant quhistorien de lEglise, Mgr Marchetto est pourtant lauteur de nombreux comptes rendus douvrages où il critique vertement lexaltation du Concile Vatican II comme « rupture et nouveau début » encouragée par l« école de Bologne », fondée par le père Giuseppe Dossetti et Giuseppe Alberigo. Une exaltation aux antipodes des analyses dAmerio sur lEglise catholique au XXe siècle.

Le texte intégral de lintervention de Mgr Marchetto à Ancône est reproduit ci-dessous. Elle vise essentiellement à démolir linterprétation dAlberigo et de ses disciples.

Mais la polémique ne sarrêtera pas là. Dans le prochain numéro de « Cristianesimo nella storia », leur revue officielle, les chercheurs de l« école de Bologne » défendront à nouveau leur interprétation du Concile Vatican II.

Joseph A. Komonchak et Alberto Melloni ont fait comprendre à demi-mot quils vont tenter de mettre Benoît XVI de leur côté. Et de rappeler quil a promis quil laisserait « sa documentation conciliaire à linstitut de Bologne ».

En revanche, Mgr Marchetto et le cardinal Camillo Ruini vont faire de leur part lobjet de nouvelles critiques. L« école de Bologne » ne pardonne pas au second davoir approuvé en public les critiques du premier à la « Storia del Vaticano II » dirigée par Alberigo. Au point de déclarer:

Linterprétation du Concile comme rupture et nouveau début est en train de disparaître. Cest aujourdhui une interprétation très faible et dépourvue de réel soutien au sein de lEglise. Il est temps que lhistoriographie produise une nouvelle reconstruction de Vatican II qui soit aussi, finalement, une histoire de vérité“.

Romano Amerio a consacré toute sa vie de chercheur et de catholique à la suprématie de cette vérité.

Angélus du dimanche 18 novembre: « L’Eglise, dans l’attente priante du retour du Seigneur »

19 novembre, 2007

 du site:

 

http://www.zenit.org/article-16654?l=french

Angélus du dimanche 18 novembre

« L’Eglise, dans l’attente priante du retour du Seigneur »

ROME, Dimanche 18 novembre 2007 (ZENIT.org)

« LEglise vit dans lattente priante du retour du Seigneur », a rappelé Benoît XVI, avant langélus de ce dimanche, en mentionnant les monastères, qui indiquent lessentiel au monde daujourdhui. Nous publions ci-dessous le texte intégral de sa méditation, ainsi que de lappel prononcé après la prière de langélus.AVANT L’ANGELUS

Chers frères et sœurs,Dans la page évangélique daujourdhui, saint Luc propose à nouveau à notre réflexion la vision biblique de lhistoire et rapporte les paroles de Jésus qui invitent les disciples à ne pas avoir peur mais à affronter les difficultés, les incompréhensions et même les persécutions avec confiance, en persévérant dans la foi en Lui. « Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin » (Lc 21, 9). Se souvenant de cet avertissement, lEglise vit, depuis le début, dans lattente priante du retour du Seigneur, en scrutant les signes des temps et en mettant les fidèles en garde contre les messianismes récurrents, qui de temps en temps annoncent la fin du monde comme imminente. En réalité, lhistoire, qui comprend aussi des drames humains et des calamités naturelles, doit suivre son cours. En elle se développe un dessein de salut que le Christ a déjà mené à terme, par son incarnation, sa mort et sa résurrection. Ce mystère, lEglise continue à lannoncer et à le mettre en œuvre par la prédication, la célébration des sacrements et le témoignage de la charité
.Chers frères et sœurs, accueillons linvitation du Christ à affronter les événements quotidiens en se confiant à son amour providentiel. Ne craignons pas pour lavenir, même lorsquil peut nous apparaître sombre, parce que le Dieu de Jésus Christ qui a assumé lhistoire pour louvrir à son accomplissement transcendant, en est lalpha et lomega, le principe et la fin (cf. Ap 1,8). Il nous garantit que dans tout acte damour, petit mais authentique, il y a tout le sens de lunivers, et que celui qui nhésite pas à perdre sa vie pour Lui la retrouve en plénitude (cf. Mt 16,25).Les personnes consacrées, qui ont placé sans réserve leur vie au service du Royaume de Dieu, nous invitent avec une singulière efficacité à maintenir vivante une telle perspective. Parmi elles, je voudrais mentionner particulièrement celles qui sont appelées à la contemplation dans les monastères contemplatifs. LEglise leur dédie une Journée spéciale mercredi prochain, 21 novembre, en la mémoire de la Présentation de la bienheureuse Vierge Marie au Temple. Nous devons tant à ces personnes qui vivent de ce que la Providence leur procure à travers la générosité des fidèles. Le monastère, « en tant quoasis spirituel, indique au monde daujourdhui la chose la plus importante, et même à la fin la seule chose décisive : il existe une raison ultime pour laquelle cela vaut la peine de vivre, cest-à-dire Dieu et son amour insondable » (Heiligenkreuz, 9 septembre 2007). La foi qui agit dans la charité est le véritable antidote à la mentalité nihiliste qui étend de plus en plus son influence dans le monde à notre époque. Que Marie, Mère du Verbe incarné, nous accompagne dans notre pèlerinage terrestre. Nous lui demandons de soutenir le témoignage de tous les chrétiens afin quil sappuie sur une foi toujours solide et persévérante.

 

 APRES L’ANGELUS

Ces derniers jours, un terrible cyclone a frappé le sud du Bangladesh, faisant de très nombreuses victimes et de graves destructions. Renouvelant aux familles et à toute la Nation, qui mest si chère, lexpression de mes profondes condoléances, je lance un appel à la solidarité internationale, déjà en marche, pour faire face aux besoins immédiats. Jencourage à mettre en œuvre tous les efforts possibles pour secourir nos frères si durement éprouvésAujourdhui souvre en Jordanie la huitième Assemblée des Etats ayant souscrit à la Convention sur linterdiction dutilisation, de stockage, de production et de transport des mines antipersonnel et sur leur destruction. Le Saint-Siège figure parmi les principaux promoteurs de cette Convention, adoptée il y a dix ans. Jexprime donc de tout cœur mes vœux et mes encouragements pour une bonne issue de cette conférence, afin que ces engins, qui continuent à faire des victimes, dont de nombreux enfants, soient complètement bannis.Cet après-midi sera béatifié à Novara le vénérable serviteur de Dieu Antonio Rosmini, grande figure de prêtre et homme de culture illustre, animé dun amour fervent pour Dieu et pour lEglise. Il a témoigné de la vertu de la charité dans toutes ses dimensions et à un haut niveau, mais ce qui la rendu le plus célèbre, cest son engagement généreux pour celle quil appelait la « charité intellectuelle », cest-à-dire la réconciliation de la raison avec la foi. Que son exemple aide lEglise, spécialement les communautés ecclésiales italiennes, à prendre toujours davantage conscience que la lumière de la raison humaine et celle de la Grâce, lorsquelles cheminent ensemble, deviennent source de bénédiction pour la personne humaine et pour la société.

Le pape s’est ensuite adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je vous adresse mes salutations cordiales, chers pèlerins de langue française. Dans l’Évangile du jour, Jésus nous invite à persévérer dans notre vie chrétienne, dans lassurance du bonheur éternel quil nous prépare. Puisse cette invitation maintenir vive votre espérance. En cette journée des accidentés de la route, nous portons dans notre prière toutes les personnes qui sont mortes dans des accidents de la circulation et leurs familles. Jappelle chacun à redoubler defforts pour être prudent, afin de protéger sa vie et celle dautrui. Cest un devoir de charité les uns envers les autres. Avec ma Bénédiction apostolique.

bonne nuit – excusez-moi si le Blog…

19 novembre, 2007

ces jours il est moins « comme je voudrais » je ne me porte pas très bien encore, en réalité il va mieux, je suis comme une voiture du robustes qu’ils marchent toujours, mais légèrement rouillée et qu’elle va contrôlée de nouveau et messe à la place; je ne réussit pas à faire tout ce qui voudrais pour le Blog, dans le sens « tout comme je l’avais projeté », je suis en train de mettre seulement des textes qui me semblent bons, puis je vous explique mieux le critère avec lequel je fais le Blog qui n’ai pas encore fait, je crois qu’il ira bientôt mieux; 

bonne nuit - excusez-moi si le Blog...  dans image bon nuit, jour, dimanche etc. mh_Dsc00245
http://wallpapers.russian-women.net/pages/im800245.shtml

« Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »

19 novembre, 2007

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
§ 21 (trad. Hamman, DDB 1981, p.43)

« Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »

J’ai levé les bras au ciel,
vers la grâce du Seigneur.
Il a jeté mes chaînes loin de moi ;
mon protecteur m’a élevé
selon sa grâce et son salut.

J’ai dépouillé l’obscurité
et revêtu la lumière.
J’ai trouvé des membres qui ne connaissaient
ni peine ni angoisse ni douleur.

La pensée du Seigneur m’a beaucoup secouru,
ainsi que sa communion incorruptible.
Sa lumière m’a exalté,
j’ai marché en sa présence,
et m’approcherai de lui,
le louant et le glorifiant.
Mon coeur a débordé,
il a envahi ma bouche,
il a jailli sur mes lèvres.
L’exultation du Seigneur et sa louange
épanouissent mon visage.
Alléluia !

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