Il a habité parmi nous

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Il a habité parmi nous

Dans les hauteurs, le chant de la grande joie; sur la terre, une femme, un enfant, des bergers. Dans les hauteurs, gloire à Dieu; sur la terre, paix aux hommes. Mais l’Évangile de la Nativité supprime les distances entre ciel et terre : Dieu et l’homme se rencontrent. C’est ce qui traduisent les mots tout nouveaux de Jean : “Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous”.

La Parole, qui est Dieu même, ne choisit pas, pour être vue et entendue de nous, on ne sait quelle apparition extraordinaire : elle s’incarne; elle prend chair d’une femme. La chair est fragile, elle est mortelle. Ce nouveau-né est le frère de tout enfant qui vient au monde. La naissance se passe dans le silence, sauf le chant des messagers, dans un village un peu excité par les événements et les gens de passage, dans l’indifférence de l’Empire. Le Fils de Dieu est Fils de l’homme et il a pris le risque de n’apparaître que comme un homme : venu chez les siens, les siens ne l’ont pas reçu.

Paul Claudel écrivait, dans la messe de là-bas : “Pour tout nous expliquer, on ne nous rapporte que des mystères.” Que reste-t-il du mystère, et de la grande nouvelle, si la “période des fêtes” tourne seulement autour d’un réveillon, d’un sapin, des cadeaux et de ce pauvre Père Noël que même les enfants ne prennent plus au sérieux quand ils en voient deux ou trois parader devant le grand magasin? Fête de l’enfance, fête de famille, oui, mais Noël ?

Ne laissons pas se perdre son vrai sens, la vraie joie. Le salut nous est donné en Jésus Christ ; recevons-le comme s’il naissait aujourd’hui.

Lucien Guissard

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