Archive pour le 30 novembre, 2007
Il a habité parmi nous
30 novembre, 2007du site:
http://www.ayletmarcharbel.org/Lecture1.htm
Il a habité parmi nous
Dans les hauteurs, le chant de la grande joie; sur la terre, une femme, un enfant, des bergers. Dans les hauteurs, gloire à Dieu; sur la terre, paix aux hommes. Mais l’Évangile de la Nativité supprime les distances entre ciel et terre : Dieu et l’homme se rencontrent. C’est ce qui traduisent les mots tout nouveaux de Jean : “Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous”.
La Parole, qui est Dieu même, ne choisit pas, pour être vue et entendue de nous, on ne sait quelle apparition extraordinaire : elle s’incarne; elle prend chair d’une femme. La chair est fragile, elle est mortelle. Ce nouveau-né est le frère de tout enfant qui vient au monde. La naissance se passe dans le silence, sauf le chant des messagers, dans un village un peu excité par les événements et les gens de passage, dans l’indifférence de l’Empire. Le Fils de Dieu est Fils de l’homme et il a pris le risque de n’apparaître que comme un homme : venu chez les siens, les siens ne l’ont pas reçu.
Paul Claudel écrivait, dans la messe de là-bas : “Pour tout nous expliquer, on ne nous rapporte que des mystères.” Que reste-t-il du mystère, et de la grande nouvelle, si la “période des fêtes” tourne seulement autour d’un réveillon, d’un sapin, des cadeaux et de ce pauvre Père Noël que même les enfants ne prennent plus au sérieux quand ils en voient deux ou trois parader devant le grand magasin? Fête de l’enfance, fête de famille, oui, mais Noël ?
Ne laissons pas se perdre son vrai sens, la vraie joie. Le salut nous est donné en Jésus Christ ; recevons-le comme s’il naissait aujourd’hui.
Lucien Guissard
Saint André – Apôtre et martyr (+ 62)
30 novembre, 2007du site:
http://nominis.cef.fr//contenus/saint/25/Saint-Andre.html
Saint André – Apôtre et martyr (+ 62)
Il était de Bethsaïde en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade. Avec son frère Pierre, il vivait de la pêche. C’était un assoiffé de Dieu. Il avait entendu la prédication de Jean le Baptiste, avait sans doute reçu son baptême de pénitence et était devenu l’un de ses disciples. Il avait su discerner l’exacte mission de Jean. Aussi, quand il l’entendit désigner Jésus : » Voici l’agneau de Dieu « , il le suivit pour ne plus le quitter. Dès cet appel, André devient apôtre, avant même d’en avoir reçu le titre. Il rencontre son frère Pierre et l’amène à Jésus. Il est l’homme qui sait nouer des contacts. Lors de la multiplication des pains, c’est André qui amène le jeune garçon portant ses cinq pains et ses deux poissons. Quand des Grecs veulent rencontrer Jésus, c’est à lui qu’ils s’adressent tout naturellement. Des sources tardives font état de son supplice à Patras en Grèce. Au 4ème siècle, ses reliques furent transférées à Constantinople. Une importante relique, qui avait été déposée au 15ème siècle au Vatican , fut restituée en 1966 aux Orientaux en signe de la volonté de communion entre l’Eglise de Rome et les patriarcats orientaux. L’Ukraine voudrait qu’il ait été le premier évangélisateur de Kiev et l’Ecosse l’a choisi comme patron national
Rien n’a été promis à Pierre et à André par le Maître. Ils quittent leurs biens. Il nous faut considérer plutôt la volonté que la valeur des biens. Il quitte beaucoup celui qui ne garde rien pour lui. Il quitte beaucoup celui qui abandonne tout ce qu’il possède. Pierre et André abandonnèrent l’essentiel : l’un et l’autre renoncèrent au désir de posséder.
Pourquoi Dieu nous cache-t-il l’heure de notre mort ?
30 novembre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16759?l=french
Pourquoi Dieu nous cache-t-il l’heure de notre mort ?
Homélie du dimanche 2 décembre, par le P. Cantalamessa
ROME, Vendredi 30 novembre 2007 (ZENIT.org
) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile du dimanche 2 décembre, proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.
Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 24, 37-44
L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé à l’époque de Noé.
A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche.
Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l’avènement du Fils de l’homme.
Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé.
Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée.
Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
© Copyright AELF – Paris – 1980 – tous droits réservés
Veillez !
La première année du cycle liturgique triennal, dite année A, commence aujourd’hui. Au cours de cette année, c’est l’Evangile de Matthieu qui nous accompagnera. Cet Evangile est caractérisé par : l’ampleur accordée aux enseignements de Jésus (les discours célèbres, comme celui de la montagne) et l’attention au rapport Loi-Evangile (l’Evangile est la « Loi nouvelle »). Il est considéré comme l’Evangile le plus « ecclésiastique », de par le récit du primat à Pierre et l’utilisation du terme Ecclesia, Eglise, que l’on ne trouve pas dans les autres Evangiles.
La phrase clé de l’Evangile de ce premier dimanche de l’Avent est : « Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra…Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ». On se demande parfois pourquoi Dieu nous cache une chose aussi importante que l’heure de sa venue, qui pour chacun de nous, pris individuellement, coïncide avec l’heure de notre mort. La réponse traditionnelle est : « Pour que nous soyons vigilants, et que chacun soit conscient du fait que la mort peut survenir à tout moment » (cf. St Ephrem le Syrien). Mais la raison principale est que Dieu nous connaît ; il sait l’angoisse terrible qu’aurait signifié pour nous le fait de savoir à l’avance l’heure exacte, et de la voir s’approcher lentement et inexorablement. C’est ce qui fait le plus peur de certaines maladies. Davantage de personnes meurent aujourd’hui de maladies subites de cœur, que de « maladies graves ». Et pourtant, ces dernières font beaucoup plus peur, car on a l’impression qu’elles ôtent cette incertitude qui permet d’espérer.L
’incertitude de l’heure ne doit pas nous pousser à vivre de manière insouciante, mais faire de nous des veilleurs. L’année liturgique commence mais l’année civile se termine. Une excellente occasion pour laisser un peu d’espace à une réflexion pleine de sagesse sur le sens de notre existence. La nature elle-même, en automne, nous invite à réfléchir sur le temps qui passe. Ce que le poète Giuseppe Ungaretti disait des soldats dans les tranchées sur le Karst, pendant la première guerre mondiale, vaut pour tous les hommes : « On est / Comme en automne / sur les arbres / les feuilles ». C’est-à-dire, sur le point de tomber à tout moment. Le temps passe et l’homme ne s’en rend pas compte, disait Dante Alighieri.
Un philosophe antique a exprimé cette expérience fondamentale par une phrase restée célèbre : panta rei, c’est-à-dire : tout passe. Dans la vie, c’est comme sur l’écran de télévision : les émissions, les grilles de programmation, se succèdent et l’une remplace l’autre. L’écran reste le même mais les images changent. Il en est de même pour nous : le monde demeure, mais nous, nous partons, les uns après les autres. Que restera-t-il, dans quelques années ou quelques décennies, de tous les noms, des visages, des nouvelles qui remplissent la presse écrite et les journaux télévisés aujourd’hui, de moi, de vous, de nous tous ? Absolument rien. L’homme n’est qu’ « un dessin créé par la vague sur la plage, que la vague successive efface ».Voyons ce que la foi a
à dire sur le fait que tout passe. « Or le monde passe avec ses convoitises ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jn 2, 17). Il y a donc quelqu’un qui ne passe pas, Dieu, et il existe aussi un moyen pour que nous ne passions pas complètement, nous non plus : faire la volonté de Dieu, c’est-à-dire croire, adhérer à Dieu. Dans cette vie, nous sommes comme des personnes placées sur un radeau transporté par le courant d’un fleuve en crue dirigé vers la haute mer, d’où l’on ne revient pas. A un moment donné, le radeau se retrouve près de la rive. Le naufragé dit : « Maintenant ou jamais ! » et saute sur la terre ferme. Quel soulagement lorsqu’il sent le rocher sous ses pieds ! Nous pourrions rappeler, pour conclure cette réflexion, les paroles que sainte Thérèse d’Avila nous a laissées comme testament spirituel : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie. Dieu seul suffit ». [Nada te turbe, nada te espante, solo Dios basta, ndlr]
Traduit de l’italien par Gisèle Plantec/jmc
bonne nuit
30 novembre, 2007Saint André, apôtre du monde grec
30 novembre, 2007Benoît XVI
Audience générale du 14/06/06 (trad. DC 2362, p. 663 © Libreria Editrice Vaticana)
Saint André, apôtre du monde grec
La première caractéristique qui frappe chez André, le frère de Simon Pierre, c’est son nom ; il n’est pas hébraïque, comme on aurait pu s’y attendre, mais grec, signe non négligeable d’une certaine ouverture culturelle de sa famille… A Jérusalem, peu avant la Passion, des Grecs étaient venus dans la ville sainte…pour adorer le Dieu d’Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux apôtres aux noms grecs, servent d’interprètes et de médiateurs auprès de Jésus à ce petit groupe… Jésus dit aux deux disciples, et par leur intermédiaire au monde grec : « L’heure est venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié. Amen, amen, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul, mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,23-24). Que signifient ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire : oui, la rencontre entre moi-même et les Grecs aura lieu, mais non pas comme un entretien simple et bref entre moi et d’autres personnes, poussées surtout par la curiosité. Avec ma mort, comparable à la chute en terre d’un grain de blé, viendra l’heure de ma glorification. De ma mort sur la croix viendra la grande fécondité. Le « grain de blé mort », symbole de moi-même crucifié, deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde ; il sera lumière pour les peuples et les cultures… En d’autres mots, Jésus prophétise l’Église des Grecs, l’Église des païens, l’Église du monde comme fruit de sa pâque.
Des traditions très anciennes voient en André…l’apôtre des Grecs dans les années qui ont suivi la Pentecôte ; elles nous font goûter que, dans le reste de sa vie, il a été annonciateur et interprète de Jésus pour le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, est parvenu à Rome pour y exercer sa mission universelle ; André a été au contraire l’apôtre du monde grec. Ils apparaissent ainsi, dans la vie et dans la mort, comme de vrais frères — une fraternité qui s’exprime symboliquement dans le rapport spécial entre les Sièges de Rome et de Constantinople, Églises vraiment soeurs.