Archive pour le 27 novembre, 2007

image de Jésus Roi de l’univers

27 novembre, 2007

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http://www.maranatha.it/Festiv2/ordinC/C34page.htm

 

per Sandro Magister: Pourquoi Benoît XVI est si prudent au sujet de la lettre des 138 musulmans

27 novembre, 2007

 du site: 

http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/178461?fr=y

Pourquoi Benoît XVI est si prudent au sujet de la lettre des 138 musulmans

Parce que le dialogue qu’il souhaite est tout autre. Le pape demande à l’islam de suivre le même cheminement qu’avait accompli l’Eglise catholique sous la pression des Lumières. L’amour de Dieu et du prochain doit se réaliser dans l’acceptation totale de la liberté religieuse

 par Sandro Magister

ROMA, le 26 novembre 2007 La lettre adressée le mois dernier par les 138 musulmans à Benoît XVI et aux chefs des autres Eglises chrétiennes a reçu une spectaculaire réponse collective dans un message signé par 300 chercheurs, publié dans le numéro du 18 novembre du « New York Times ». Le message a vu le jour à la Divinity School de luniversité de Yale, notamment sous limpulsion de son doyen Harold W. Attridge, professeur dexégèse du Nouveau Testament.Les signataires appartiennent pour la plupart à des confessions protestantes, de tendance « evangelical » ou « liberal ». Parmi eux figure une personnalité: le théologien Harvey Cox. Mais on trouve aussi dans cette liste des 300 un évêque catholique, Camillo Ballin, vicaire apostolique au Kuweit. Sont également catholiques lislamologue John Esposito, de luniversité de Georgetown, et les théologiens Donald Senior, passioniste, et Thomas P. Rausch, jésuite, de la Loyola Marymount University. Cest aussi le cas bien quils se situent à la lisière de lorthodoxie de Paul Knitter, spécialiste du dialogue interreligieux et dElizabeth Schüssler Fiorenza, une théologienne féministe qui enseigne à

Harvard. Le message fait l’éloge de la lettre des 138. Il sen approprie le contenu, cest-à-dire lindication de lamour de Dieu et du prochain comme « parole commune » entre musulmans et chrétiens, au centre du Coran comme de la Bible. Et il commence par une demande de pardon « au Dieu unique de toutes les miséricordes et à la communauté musulmane du monde entier ».Une demande de pardon expliquée de la maniè

re suivante: « Puisque Jésus dit: Enlève dabord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour enlever la paille de l’œil de ton frère (Matthieu 7,5), nous voulons commencer en reconnaissant que dans le passé (les Croisades) comme dans le présent (les excès de la guerre contre la terreur), de nombreux chrétiens ont été coupables de péchés à lencontre notre prochain musulman ».Lors de la diffusion de ce message, ses promoteurs ont annoncé quil sera suivi par des rencontres avec certains signataires de la lettre des 138, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Moyen-Orient. Des rencontres qui seront également ouvertes aux juifs.

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Face à cette ardeur au dialogue, Benoît XVI et les dirigeants du Saint-Siège paraissent plus prudents et réservés.Dès quil a reçu la lettre des 138 musulmans, le Saint-Siège en a aimablement accusé réception. Mais il a renvoyé à plus tard une réponse plus approfondie.En outre, le premier commentaire à la lettre des 138 émis à ce jour par un organisme rattaché au Saint-Siège lInstitut pontifical d’études arabes et dislamologie (PISAI) a été étouffé, bien quil mette en évidence les éléments nouveaux et positifs de l

initiative musulmane.Même « L’Osservatore Romano » nen a pas parlé. Lunique référence à la lettre des 138 qui ait figuré jusqu’à présent dans le journal du Saint-Siège se trouve dans une note qui annonçait et commentait la rencontre du 6 novembre entre le roi Abdallah dArabie Saoudite et Benoît XVI. « L’Osservatore » na même pas parlé des commentaires consacrés à la lettre des 138 par deux jésuites islamologues que le pape apprécie beaucoup, lEgyptien Samir Khalil Samir et lAllemand Christian W. Troll.Mais cest justement en lisant ces commentaires en particulier celui de Troll que lon comprend pourquoi l

Eglise de Rome est si prudente.Troll relève que la lettre des 138 musulmans, en insistant sur les commandements de lamour de Dieu et de son prochain comme « parole commune » au Coran et à la Bible, semble vouloir porter le dialogue uniquement sur le terrain doctrinal et théologique.Cependant remarque Troll il y a une différence abyssale entre le Dieu unique des musulmans et le Dieu trinitaire des chrétiens, avec le Fils qui sest fait homme. La vraie « parole commune » doit être cherchée ailleurs: « en appliquant ces commandements à la réalité concrète des sociétés pluralistes, ici et maintenant ». Elle doit être cherchée dans la protection des droits de lhomme, de la liberté religieuse, de la parité entre lhomme et la femme, de la distinction entre le pouvoir religieux et le pouvoir politique. La lettre des 138 est é

vasive ou muette sur tous ces sujets. Et cest un choix délibéré. Lun des principaux auteurs de la lettre, le théologien libyen Aref Ali Nayed, professeur à luniversité de Cambridge, sexplique ainsi dans une interview accordée à « Catholic News Service », lagence de la conférence des évêques des Etats-Unis:« Le dialogue éthico-social est utile et lon en a grand besoin. Mais ce type de dialogue se produit déjà chaque jour, par le biais dinstitutions tout à fait séculières comme les Nations Unies et ses organismes. Si des communautés fondées sur la révélation religieuse veulent vraiment apporter leur contribution à lhumanité, leur dialogue doit être fondé théologiquement et spirituellement. De nombreux théologiens musulmans ne sont pas du tout intéressés par un dialogue purement éthique entre culture et civilisation ».

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Quel est en revanche le dialogue avec lislam voulu par Benoît XVI ?Le pape la expliqué de la manière la plus limpide dans un passage du discours quil a adressé à la curie le 22 décembre 2006 à loccasion de la présentation des vœux de Noël: »Dans un dialogue à intensifier avec l’Islam, nous devrons garder à l’esprit le fait que le monde musulman se trouve aujourd’hui avec une grande urgence face à une tâche très semblable à celle qui fut imposée aux chrétiens à partir du siècle des Lumières et à laquelle le Concile Vatican II a apporté des solutions concrè

tes pour l’Eglise catholique au terme d’une longue et difficile recherche.« Il s’agit de l’attitude que la communauté des fidèles doit adopter face aux convictions et aux exigences qui s’affirment dans la philosophie des Lumières. »D’une part, nous devons nous opposer à la dictature de la raison positiviste, qui exclut Dieu de la vie de la communauté et de l’organisation publique, privant ainsi l’homme de ses critères spé

cifiques de mesure.« D’autre part, il est nécessaire d’accueillir les véritables conquêtes de la philosophie des Lumières, les droits de l’homme et en particulier la liberté de la foi et de son exercice, en y reconnaissant les éléments essentiels également pour l’authenticité de la religion. »De même que dans la communauté chrétienne, il y a eu une longue recherche sur la juste place de la foi face à ces convictions – une recherche qui ne sera certainement jamais conclue de façon définitive – ainsi, le monde musulman également, avec sa tradition propre, se trouve face au grand devoir de trouver les solutions adaptées à cet é

gard.« Le contenu du dialogue entre chrétiens et musulmans consistera en ce moment en particulier à se rencontrer dans cet engagement en vue de trouver les solutions appropriées. Nous chrétiens, nous sentons solidaires de tous ceux qui, précisément sur la base de leur conviction religieuse de musulmans, s’engagent contre la violence et pour l’harmonie entre foi et religion, entre religion et liberté« .

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Il ny a pas de trace dans la lettre des 138 de cette proposition adressée par Benoît XVI au monde musulman en décembre 2006. Signe que la distance entre les visions de lun et des autres est réellement grande.La vision de Benoît XVI est la même que celle que dautres autorités du Saint-Siège manifestent chaque fois quils abordent ce sujet. Preuve en est, le message adressé aux musulmans en octobre dernier, à loccasion de la fin du Ramadan, par le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, présidé par le cardinal Jean-Louis Tauran. Un message qui est lui aussi centré sur « la liberté de la foi et son exercice » comme devoir de toutes les religions, conformément au « plan du Créateur ».Cest une vision que Ratzinger défend depuis des années avec une grande cohérence, d

abord en tant que cardinal puis en tant que pape.Le discours de Ratisbonne sur la juste « synergie entre foi et raison » en est la fondation la plus achevée.Mais cest aussi dans la discussion que Benoît XVI avait eue en janvier 2004 à Munich avec le philosophe laïc Jürgen Habermas quil faut chercher les bases de sa conception du dialogue avec l

islam et les autres religions.A cette occasion, Ratzinger avait déclaré quun « droit naturel » de valeur universelle nest en fait pas reconnu à lheure actuelle par lensemble des cultures et des civilisations. Sur ce sujet, on constate des désaccords entre les unes et les autres et à lintérieur de chacune delles. Mais il a montré la voie pour que « les normes et les valeurs essentielles que tous les êtres humains connaissent ou entrevoient » puissent être éclairées et « assurer lunité du monde ». Cette voie, cest celle dun lien positif entre raison et foi, « appelées à se purifier mutuellement » des pathologies qui les exposent toutes deux à la domination de la violence.Un grand chercheur a analysé avec beaucoup de lucidité la vision qua Benoît XVI de lislam: cest le juriste allemand Ernst-Wolfgang Böckenförde. Il a exposé son point de vue dans un essai paru cette anné

e en Allemagne et traduit en italien par la revue « Il Regno ».Böckenförde est en plein accord avec le pape quand il dit quen ce qui concerne la liberté de religion, lislam est confronté au même défi que les chrétiens du temps des Lumières.LEglise catholique a répondu à ce défi, lors du Concile Vatican II, par la déclaration « Dignitatis Humanae » sur la liberté religieuse fondé

e sur les droits de la personne.Mais le monde musulman sinterroge Böckenförde est-il prêt à emprunter un chemin similaire? Est-il prêt à reconnaître la neutralité religieuse de l’état et donc la même liberté pour toutes les religions au sein de l’état?Les musulmans « de la diaspora », cest-à-dire ceux qui vivent dans des pays européens et occidentaux où ils sont minoritaires, semblent disposés à cette reconnaissance. Preuve en est la déclaration adoptée en 2001 par le comité des musulmans dAllemagne, qui affirme: « Le droit islamique oblige les musulmans qui vivent en diaspora à se conformer à l

ordre juridique local ».Quen est-il là où les musulmans sont majoritaires et contrôlent l’état? Böckenförde est sceptique. Il considère que, quand lislam est en position de force, il est très loin daccepter la neutralité de l’état et donc la liberté totale de toutes les religions.Böckenförde en est tellement convaincu quil conclut son essai par une hypothèse d’école: il imagine un pays européen dans lequel les immigrés musulmans seraient sur le point de constituer la majorité

de la population.Dans ce cas affirme le juriste allemand ce pays a le devoir de fermer ses frontières. Pour des raisons dautodéfense. Parce quun état séculier ne peut renoncer à ce « droit naturel » qui est son fondement: « un droit qui résulte de lappartenance à un monde culturel fondé sur des éléments du monde classique, du judaïsme et du christianisme, mais revus dans loptique des Lumières ».

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Quoi quil en soit, on trouve dans la pensée islamique daujourdhui des positions « ouvertes à une rationalité tolérante », comme les a définies Ratzinger lors de son entretien avec Habermas en 2004.Lune de ces positions est mise en avant par le père Maurice Borrmans, ancien président du PISAI, dans le dernier numéro d« Oasis », la revue multilingue elle paraît notamment en arabe et en ourdou créée par le patriarche de Venise, le cardinal Angelo Scola.Borrmans cite un chercheur tunisien résidant à Paris, Abdelwahab Meddeb. Celui-ci a commenté positivement les thèses de Benoît XVI dans un essai intitulé « Le Dieu purifié« , inclus dans un ouvrage collectif publié en France: « La confé

rence de Ratisbonne: Enjeux et controverses ».Il écrit notamment: »A Ratisbonne, le pape a voulu inciter les musulmans à effectuer un travail danamnèse pour quils abandonnent la violence et quils reviennent à larticulation du logos que leurs ancêtres avaient connu, pour pouvoir l’élargir et l

approfondir ».Après avoir rappelé que le grand philosophe Averroès (1126-1198) compte parmi les « ancêtres » dun islam purifié par la raison, il poursuit ainsi: »Cest dans cette direction que doit revenir le musulman pour participer au grand logos, à son élargissement et à son approfondissement sur la voie de la purification qui neutralise la violence et qui instaure une sérénité é

thique ».Abdelwahab Meddeb ne fait pas partie des signataires de la lettre des 138 ni de celle des 38 publiée un an auparavant.

« Je compte beaucoup sur votre soutien », confie Benoît XVI aux cardinaux

27 novembre, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-16726?l=french

 

« Je compte beaucoup sur votre soutien », confie Benoît XVI aux cardinaux

Audience aux 23 nouveaux cardinaux, à leurs familles et amis

ROME, Lundi 26 novembre 2007 (ZENIT.org

) « Je compte beaucoup sur votre soutien », a confié Benoît XVI aux nouveaux cardinaux lors de laudience quil leur a accordée lundi matin, en la salle Paul VI du Vatican, ainsi qu’à leurs familles à leurs amis venus les entourer à loccasion du consistoire de samedi dernier, 24 novembre.« Je vous demande, a dit le pape, de toujours maccompagner de votre expérience humaine et pastorale que japprécie. Je compte beaucoup sur votre précieux soutien, afin de pouvoir accomplir au mieux mon ministère au service de tout le peuple de Dieu. Jai besoin de ce soutien ».Le pape a souligné la dimension « catholique » des célébrations de ces trois derniers jours : « Le consistoire et la célébration eucharistique dhier, en la solennité du Christ Roi, nous ont offert une occasion singulière pour faire lexpérience de la catholicité de lEglise, bien représentée par la diversité des provenances des membres du Collège cardinalice, réunis en étroite communion autour du Successeur de Pierre »

.Aux fidèles accompagnant les nouveaux cardinaux, le pape a demandé avec insistance que leur « amitié », leur « estime », et leur « prière » ne fasse jamais défaut aux cardinaux, de façon à les « aider à continuer à servir fidèlement lEglise et à rendre, dans les différents rôles et ministères que la Providence leur confie, un témoignage toujours plus généreux damour du Christ ».Benoît XVI a remercié les fidèles de leur participation à ces célébrations, avant dajouter : « Continuez à prier pour eux et aussi pour moi, afin que la communion des pasteurs avec le pape soit toujours solide, de façon à offrir au monde entier le témoignage dune Eglise fidèle au Christ et prête devancer, avec un courage prophétique, les attentes et les exigences spirituelles des hommes de notre temps »

.En français, le pape sest adressé aux Parisiens et aux Sénégalais avec une invitation spéciale à prier pour les jeunes que le Christ appelle au sacerdoce : « Je suis heureux de saluer les nouveaux membres du Collège des cardinaux. Larchevêque de Paris, cardinal André Vingt-Trois ; larchevêque de Dakar, cardinal Théodore-Adrien Sarr, ainsi que leurs proches et leurs diocésains qui ont souhaité les accompagner en cette heureuse circonstance. Que les cérémonies que nous avons eu loccasion de vivre au cours des deux journées précédentes affermissent votre foi et votre amour du Christ et de l’Église. Je vous invite aussi à soutenir vos Pasteurs et à les accompagner de votre prière, pour quils guident toujours avec soin le peuple qui leur est confié. Noublions pas non plus de demander au Christ que des jeunes acceptent de sengager dans la voie du sacerdoce ».En polonais, le pape a salué le cardinal Stanislas Rylko, président du Conseil pontifical pour les laïcs, et ses hôtes, en disant : « Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait en faveur de la participation des laïcs à la vie de lEglise, et je vous souhaite dabondantes grâces »

.« Je vous recommande tous à lamour de Dieu et je vous bénis de tout cœur », a ajouté le pape, toujours en polonais.

Remise de l’anneau cardinalice aux nouveaux cardinaux : homélie de Benoît XVI

27 novembre, 2007

 du site:

http://www.zenit.org/article-16718?l=french

 

Remise de l’anneau cardinalice aux nouveaux cardinaux : homélie de Benoît XVI

Texte intégral

ROME, Lundi 26 novembre 2007 (ZENIT.org

) Nous publions ci-dessous lhomélie prononcée par le pape Benoît XVI dimanche 25 novembre, lors de la messe quil a concélébrée dans la Basilique Saint-Pierre avec les 23 nouveaux cardinaux créés lors du consistoire de la veille. Au cours de cette célébration, le pape a remis lanneau cardinalice aux nouveaux cardinaux.Messieurs les Cardinaux,
V
énérés Frères dans l’Episcopat et dans le Sacerdoce,
Mesdames et Messieurs,
Chers fr
ères et sœ
urs !Cette année, la solennité du Christ Roi de l’univers, couronnement de l’année liturgique, est enrichie par l’accueil dans le Collège cardinalice de 23 nouveaux membres que j’ai invités, selon la tradition, à concélébrer l’Eucharistie avec moi. A chacun d’eux j’adresse mes salutations cordiales, les étendant avec une affection fraternelle à tous les cardinaux présents. Par ailleurs, je suis heureux de saluer les délégations venues de différents pays et le Corps diplomatique près le Saint-Siège, les nombreux évêques et prêtres, les religieux et les religieuses, et tous les fidèles laïcs, en particulier ceux qui viennent des diocèses confiés à

la direction pastorale de certains des nouveaux Cardinaux.La fête liturgique du Christ Roi offre à notre célébration un fond très significatif, défini et éclairé par les lectures bibliques. Nous nous trouvons comme face à une fresque imposante composée de trois grandes scènes : au centre, la crucifixion, selon le récit de l’évangéliste Luc ; avec d’un côté, l’onction royale de David par les anciens d’Israël ; de l’autre, l’hymne christologique par lequel saint Paul introduit la Lettre aux Colossiens. La figure du Christ domine l’ensemble, l’unique Seigneur devant lequel nous sommes tous frères. Toute la hiérarchie de l’Eglise, chaque charisme et ministère, tout et tous, nous sommes au service de sa grandeur.Nous devons partir de l’événement central : la Croix. Le Christ manifeste ici sa royauté singulière. Sur le Calvaire, deux attitudes opposées sont confrontées. Plusieurs personnages au pied de la croix, ainsi que l’un des deux larrons, s’adressent avec mépris au Crucifié : Si tu es le Christ, le Roi Messie – disent-ils -, sauve-toi toi-même et descends de la potence. Jésus, en revanche, révèle sa gloire en demeurant là, sur la Croix, comme un Agneau immolé. D’une manière inattendue, l’autre larron se range de son côté et confesse implicitement la royauté du juste innocent et implore : « Souviens-toi de moi lorsque tu viendras avec ton royaume » (Lc 23, 42). Saint Cyrille d’Alexandrie commente : « Tu le vois crucifié et tu l’appelles roi. Tu crois que celui qui supporte les railleries et la souffrance parviendra à la gloire divine » (Commentaire de Luc, homélie

153). Selon l’évangéliste Jean, la gloire divine est déjà présente, bien que cachée et défigurée par la croix. Mais dans le langage de Luc aussi le futur est anticipé dans le présent quand Jésus promet au bon larron : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Lc 23, 43). Saint Ambroise observe : « Celui-là priait pour que le Seigneur se rappelât de lui, une fois entré dans son Royaume, mais le Seigneur lui répondit : en vérité, en vérité je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. La vie consiste à demeurer avec le Christ, car là où est le Christ, là est le Royaume » (Démonstration de l’Evangile selon Luc, 10, 121). L’accusation : « Celui-là est le roi des Juifs », qui figure sur un écriteau cloué au-dessus de la tête de Jésus, devient ainsi la proclamation de la vérité. Saint Ambroise fait encore remarquer : « A juste titre l’inscription se trouve au-dessus de la croix, car bien que le Seigneur fût en croix, il resplendissait du haut de la croix avec une majesté royale » (ibid., 10, 113).Dans les quatre Evangiles, la scène de la crucifixion constitue le moment de vérité, lorsque le « voile du temple » se déchire et qu’apparaît le Saint des Saints. En Jésus crucifié advient la plus haute révélation possible de Dieu en ce monde, car Dieu est amour et la mort de Jésus sur la croix est le plus grand acte d’amour de toute l’histoire. Or, la crucifixion est précisément représentée sur l’anneau cardinalice, que je remettrai d’ici peu aux nouveaux membres du sacré Collège. Ceci, chers frères nouveaux cardinaux, sera toujours pour vous une invitation à vous souvenir de quel Roi vous êtes les serviteurs, sur quel trône il a été élevé et de quelle manière il a été fidèle jusqu’à la fin pour vaincre le péché et la mort par la force de la miséricorde divine. Notre mère l’Eglise, épouse du Christ, vous donne ce signe en mémoire de son Epoux, qui l’a aimée et qui s’est livré lui-même pour elle (cf. Ep 5, 25). Ainsi, en portant l’anneau cardinalice, vous êtes constamment invités à vous souvenir de donner votre vie pour l’Eglise.Si nous tournons maintenant notre regard vers la scène de l’onction royale de David, présentée par la première lecture, nous sommes frappés par un aspect important de la royauté, à savoir la dimension « corporative ». Les anciens d’Israël vont à Hébron, scellent un pacte d’alliance avec David, en déclarant se considérer unis à lui et ne vouloir former qu’un avec lui. Si nous rapportons cette figure au Christ, il me semble que cette même profession d’alliance se prête très bien à être faite par vous précisément, chers frères cardinaux. Vous aussi, qui formez le « sénat » de l’Eglise, vous pouvez dire à Jésus : « Nous sommes de tes os et de ta chair » (2 S 5, 1). Nous T’appartenons et nous ne voulons faire qu’un avec Toi. Tu es le berger du Peuple de Dieu, Tu es le chef de l’Eglise (cf. 2 S 5, 2). Au cours de cette célébration eucharistique solennelle, nous voulons renouveler notre pacte avec Toi, notre amitié, car ce n’est que dans cette relation intime et profonde avec Toi, Jésus notre Roi et Seigneur, que la dignité qui nous a été conférée et la responsabilité

qu’elle comporte prennent leur sens et leur valeur.Il nous reste maintenant à admirer la troisième partie du « triptyque » devant lequel nous place la Parole de Dieu : l’hymne christologique de la Lettre aux Colossiens. Avant tout, faisons nôtre le sentiment de joie et de gratitude d’où elle jaillit, pour le fait que le royaume du Christ, le « sort des saints dans la lumière », n’est pas quelque chose de simplement entrevu de loin, mais la réalité dont nous sommes appelés à faire partie, dans laquelle nous avons été « transférés » grâce à l’œuvre rédemptrice du Fils de Dieu (cf. Col 1, 12-14). Cette action de grâce ouvre l’esprit de saint Paul à la contemplation du Christ et de son mystère dans ses deux dimensions principales : la création de toutes les choses et leur réconciliation. Pour le premier aspect, la grandeur du Christ consiste dans le fait que « c’est en lui qu’ont été créées toutes choses… et pour lui…. et tout subsiste en lui » (Col 1, 16). La seconde dimension est centrée sur le mystère pascal : par la mort du Fils sur la croix, Dieu s’est réconcilié toute créature, il a fait la paix entre le ciel et la terre ; en le ressuscitant d’entre les morts, il en a fait les prémices de la nouvelle création, « plénitude » de toute réalité et « tête du corps » mystique qu’est l’Eglise (cf. Col 1, 18-20). Nous sommes à nouveau devant la croix, événement central du mystère du Christ. Dans la vision paulinienne, la croix est encadrée à l’intérieur de l’ensemble de l’économie du salut, où la royauté de Jésus se déploie dans toute son ampleur cosmique.Ce texte de l’Apôtre exprime une synthèse de vérité et de foi si puissante que nous ne pouvons pas ne pas être profondément admiratifs. L’Eglise est dépositaire du mystère du Christ : elle l’est en toute humilité et sans ombre d’orgueil ou d’arrogance, car il s’agit du don le plus élevé qu’elle ait reçu sans aucun mérite et qu’elle est appelée à offrir gratuitement à l’humanité de chaque époque, comme horizon de sens et de salut. Ce n’est pas une philosophie, ce n’est pas une gnose, bien qu’elle comprenne aussi la sagesse et la connaissance. C’est le mystère du Christ ; c’est le Christ lui-même, le Logos

incarné, mort et ressuscité, constitué Roi de l’univers. Comment ne pas éprouver un élan d’enthousiasme rempli de gratitude pour avoir été admis à contempler la splendeur de cette révélation ? Comment ne pas ressentir en même temps la joie et la responsabilité de servir ce Roi, de témoigner de sa grandeur par la vie et par la parole ? Tel est, de façon particulière, notre devoir, vénérés frères cardinaux : annoncer au monde la vérité du Christ, espérance pour chaque homme et pour la famille humaine tout entière. Dans le sillage du Concile œcuménique Vatican II, mes vénérés prédécesseurs, les serviteurs de Dieu Paul VI, Jean-Paul Ier et Jean-Paul II, ont été d’authentiques hérauts de la royauté du Christ dans le monde contemporain. C’est pour moi un motif de consolation de toujours pouvoir compter sur vous, aussi bien collégialement qu’individuellement, pour mener à bien moi aussi cette tâche fondamentale du ministère pétrinien. En conclusion, il y a un aspect, étroitement lié à cette mission, que je voudrais aborder et confier à votre prière : la paix entre tous les disciples du Christ, comme signe de la paix que Jésus est venu instaurer dans le monde. Nous avons écouté dans l’hymne christologique la grande nouvelle : il a plu à Dieu de « réconcilier » l’univers par la croix du Christ (cf. Col 1, 20) ! Eh bien, l’Eglise est cette portion d’humanité où se manifeste déjà la royauté du Christ, dont la paix est la manifestation privilégiée. C’est la Jérusalem nouvelle, encore imparfaite car pèlerine dans l’histoire, mais en mesure d’anticiper, en quelque sorte, la Jérusalem céleste. Ici, nous pouvons enfin nous référer au texte du Psaume responsorial, le Psaume 121 : il fait partie de ce qu’on appelle les « chants des ascensions » et c’est l’hymne de joie des pèlerins qui, montant vers la cité sainte et arrivés à ses portes, lui adressent le salut de paix : shalom ! Selon une étymologie populaire, Jérusalem était interprétée comme la « cité de la paix », cette paix que le Messie, fils de David, aurait instaurée dans la plénitude des temps. En Jérusalem, nous reconnaissons la figure de l’Eglise, sacrement du Christ et de son Royaume.Chers frères cardinaux, ce Psaume exprime bien le chant d’amour ardent pour l’Eglise que vous portez assurément dans votre cœur. Vous avez consacré votre vie au service de l’Eglise et vous êtes désormais appelés à assumer en elle une tâche d’une plus haute responsabilité. Les paroles du Psaume trouvent en vous une pleine adhésion : « Appelez la paix sur Jérusalem » (v. 6). Que la prière pour la paix et l’unité constitue votre première et principale mission, afin que l’Eglise soit « ferme et compacte » (v. 3), signe et instrument d’unité pour tout le genre humain (cf. Lumen gentium, n.1). Je place, plus encore, nous plaçons tous ensemble votre mission sous la protection vigilante de la Mère de l’Eglise, la Très Sainte Vierge Marie. C’est à Elle, unie à son Fils sur le Calvaire et élevée comme Reine à sa droite dans la gloire, que nous confions les nouveaux cardinaux, le Collège cardinalice et la communauté catholique tout entière qui s’efforce de semer dans les sillons de l’histoire le Royaume du Christ, Seigneur de la vie et Prince de la paix.

bonne nuit

27 novembre, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. gazania_Mvc-487f

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Avec vous: aujourd’hui j’ai terminé toutes les analyses et…

27 novembre, 2007

aujourd’hui j’ai terminé toutes les analyses et je suis allée chez le médecin, il y n’a pas nulle grave à la partie différents problèmes de douleurs sur toute l’épine dorsale et une pression qu’il faut stabiliser mieux et chercher le médicament le plus apte parce qu’à moi les médicaments font presque toutes mal, que je devais être rangée comme un car que, au moins,  il a trop travaillé,  j’entends voisin vous toujours, à demain, merci,

Gabriella 

« De grands signes dans le ciel »

27 novembre, 2007

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem, docteur de l’Église
Catéchèse baptismale 15 (trad. Eds. Soleil Levant 1962, p. 285s rev.)

« De grands signes dans le ciel »

Le Seigneur viendra des cieux sur les nuées, lui qui est monté sur les nuées (Ac 1,9). C’est en effet lui qui a dit : « Et ils verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire » (Mt 24,30). Mais quel sera le signe véritable de son avènement, de crainte que les puissances ennemies n’osent nous égarer en le simulant ? « Et alors paraîtra, dit-il, le signe du Fils de l’homme dans le ciel » (Mt 24,30). Or le signe véridique et propre du Christ est la croix. Le signe d’une croix lumineuse précède le roi, désignant celui qui a d’abord été crucifié, afin qu’à cette vue ceux qui l’avaient d’abord percé de clous et entouré d’embûches se frappent la poitrine (Za 12,10) en disant : « Voici celui qui a été souffleté, celui dont le visage a reçu les crachats, celui qu’on avait entouré de chaînes, celui que jadis on avait humilié sur la croix. » « Où fuir la face de ta colère ? » diront-ils (Ap 6,16). Et entourés des armées angéliques, ils ne trouveront nulle part de refuge.

Pour les ennemis de la croix, la crainte sera le signe ; mais la joie pour ses amis qui auront cru en elle ou l’auront prêchée ou auront souffert pour elle. Qui donc aura alors le bonheur d’être trouvé l’ami du Christ ? Il ne dédaignera pas ses serviteurs, ce roi glorieux qu’entoure la garde des anges et qui siège sur le même trône que le Père. Car pour que les élus ne soient pas confondus avec les ennemis, « il enverra ses anges avec la grande trompette, et des quatre vents ils rassembleront les élus » (Mt 24,31). Il n’a pas oublié Lot dans son isolement (Gn 19,15;Lc 17,28) ; comment oublierait-il la foule des justes ? « Venez les bénis de mon Père » (Mt 25,34), dira-t-il à ceux qui seront transportés sur les chars des nuées et que les anges auront rassemblés.