Archive pour le 21 novembre, 2007
21 novembre: Présentation de la Vierge Marie
21 novembre, 2007du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/11/21.php
21 novembre
Présentation de la Vierge Marie
Prière
Marie s’exerçait au Temple à l’exercice de la prêtrise, offrant les victimes à Dieu et offrant en foi Jésus-Christ, sous autant de figures qu’il y avait d’hosties, voyant en attente le sacrifice de celui qui devait sauver le monde et qui, en même temps serait le prêtre, la victime et le temple de son propre et divin sacrifice. Que volontiers elle offrait ces victimes, avec quel amour faisait-elle ces fonctions, n’ayant rien de plus aimable que la vue de Jésus-Christ, le tenant toujours dans ses mains en esprit pour le sacrifier à Dieu ! O Prêtre saint et admirable, prêtre invisible, prêtre d’esprit, prêtre divin vivant en terre et faisant ses saintes fonctions sans être vue des hommes, mais honorée seulement des esprits bienheureux et chérie de Dieu même.
Jean-Jacques Olier
O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père.
Jean-Jacques Olier.
O Marie, enfant chérie de Dieu, que ne puis-je vous offrir et vous consacrer les premières années de ma vie, comme vous vous êtes offerte et consacrée au Seigneur dans le Temple ! mais, hélas ! ces premières années sont déjà bien loin de moi ! J’ai employé un temps si précieux à servir le monde et vous ai oubliée en écoutant la voix de mes passions. Toutefois il vaut mieux commencer tard à vous servir que de rester toujours rebelle. Je viens donc aujourd’hui m’offrir tout entier à votre service, et consacrer à mon Créateur, par votre entremise bénie, le peu de jours qu’il me reste encore à passer sur la terre. Je vous donne mon esprit, pour qu’il s’occupe de vous sans cesse, et mon cœur, pour vous aimer à jamais. Accueillez, ô Vierge Sainte, l’offrande d’un pauvre pécheur ; je vous en conjure par le souvenir des ineffables consolations que vous avez ressenties en vous offrant à Dieu dans le Temple. Soutenez ma faiblesse, et par votre intercession puissante obtenez-moi de Jésus la grâce de lui être fidèle. ainsi qu’à vous, jusqu’à la mort, afin qu’après vous avoir servie de tout mon cœur pendant la vie, je participe à la gloire et au bonheur éternel des élus. Amen.
Saint Alphonse-Marie de Ligori.
Je vous salue Marie, dans votre Présentation !
comme une pure Hostie de l’Abandon.
O Vierge et Mère,
par ce mystère donnez-moi la dévotion.
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort.
Ouvrez-vous, sanctuaire, portes éternelles !
Voici le temple qu’on présente au temple,
le sanctuaire au sanctuaire,
l’arche véritable où repose le Seigneur
effectivement à l’arche figurative
où il ne repose qu’en image.
Bossuet
O mon Dieu, que j’eusse bien désiré de me pouvoir vivement représenter la consolation et suavité de ce voyage depuis la maison de Joachim jusque au Temple de Jérusalem ! Quel contentement témoignait cette petite Infante voyant l’heure venue qu’elle avait tant désirée ! Ceux qui allaient au Temple pour y adorer et offrir leurs présents à la divine Majesté chantaient tout au long de leur voyage ; et pour cet effet le royal prophète David avait composé tout exprès un psaume que la Sainte Eglise nous fait dire tous les jours au divin office. Il commence par ces mots : Bienheureux sont ceux, Seigneur qui marchent en ta voie sans macule (Psaume CXVIII), sans tache de péché ; en ta voie, c’est-à-dire en l’observance de tes commandements. Les bienheureux saint Joachim et sainte Anne chantaient donc ce cantique au long du chemin, et notre glorieuse Dame et maîtresse avec eux. O Dieu, quelle mélodie ! ô qu’elle l’entonna mille fois plus gracieusement que ne firent jamais les anges ; de quoi ils furent tellement étonnés que, troupe à troupe, ils venaient pour écouter cette céleste harmonie et, les cieux ouverts, ils se penchaient sur les balustres de la Jérusalem céleste pour regarder et admirer cette très aimable Pouponne. J’ai voulu dire ceci en passant à fin de vous bailler sujet de vous entretenir le reste de cette journée à considérer la suavité de ce voyage ; afin de vous émouvoir à écouter ce divin cantique que notre glorieuse Princesse entonne si mélodieusement, et ce avec les oreilles de votre dévotion, car le très heureux saint Bernard dit que la dévotion est l’oreille de l’âme.
Saint François de Sales.
Il (Dieu) la (Marie) séquestre du monde et la consacre à son Temple, pour marque et figure qu’elle sera bientôt consacrée au service d’un temple plus auguste et plus sacré que celui-ci. Là, en sa solitude, il la garde, il l’environne de sa puissance, il l’anime de son esprit, il l’entretient de sa parole, il l’élève de sa grâce, il l’éclaire de ses lumières, il l’embrase de ses ardeurs, il la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par sa propre personne ; et il rend sa solitude si occupée, sa contemplation si élevée, sa conversation si céleste, que les anges l’admirent et la révèrent comme une personne plus divine qu’humaine. Aussi, Dieu est, et agit en elle, plus qu’elle-même. Elle n’a aucune pensée que par sa grâce, aucun mouvement que par son Esprit, aucune action que par son amour. Le cours de sa vie est un mouvement perpétuel qui, sans intermission, sans relaxation, tend à celui qui est la vie du Père et qui sera bientôt sa vie, et s’appelle absolument la vie dans les Ecritures (S. Jean XIV 6). Ce terme approche et le Seigneur est avec elle, la remplit de soi-même et l’établit en une grâce si rare, qu’elle ne convient qu’à elle ; car cette Vierge, cachée en un coin de la Judée, inconnue à l’univers, fait un chœur à part dans l’ordre de la grâce, tant elle est singulière.
Le cardinal Pierre de Bérulle.
Première Règle » de Saint François d’Assise
21 novembre, 2007
du site:
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20020113_francesco_fr.html
Première Règle » de Saint François d’Assise
« Et tous ceux qui dans la sainte Église catholique et apostolique veulent servir le Seigneur Dieu, et tous les ordres suivants: prêtres, diacres, sous-diacres, acolytes, exorcistes, lecteurs, portiers et tous les cleres, tous les religieux et toutes les religieuses, tous les convers et tous les enfants, les pauvres et les indigents, les rois et les princes, les travailleurs et les agriculteurs, les serviteurs et les seigneurs, toutes les vierges et celles qui gardent la continence et celles qui sont mariées, les laïcs, hommes et femmes, tous les petits enfants, les adolescents, les jeunes et les vieux, les bien portants et les malades, tous les petits et les grands, et tous les peuples, les races, les tribus et les langues, toutes les nations et tous les hommes, partout sur la terre, qui sont et qui seront, humblement nous les prions et supplions, nous tous frères mineurs, serviteurs inutiles, de persévérer tous dans la vraie foi et dans la pénitence, car personne ne peut être sauvé autrement.
Aimons tous, de tout notre coeur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de toute notre puissance et de toute notre force, de toute notre intelligence, de toutes nos énergies, de tout notre effort, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs et de toutes nos volontés, le Seigneur Dieu qui nous a donné et qui nous donne à tous tout notre corps, toute notre âme et toute notre vie, qui nous a créés, rachetés et qui nous sauvera par sa seule miséricorde, qui à nous misérables et miséreux, putrides et fétides, ingrats et mauvais, nous a fait et nous fait tout bien. Ne désirons donc rien d’autre, ne veuillons rien d’autre, que rien d’autre ne nous plaise et ne nous délecte que notre Créateur et Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le bien plénier, tout bien, tout le bien, le vrai et souverain bien, qui seul est bon, indulgent, aimable, suave et doux, qui seul est saint, juste, vrai, saint et droit, qui seul est bienveillant, innocent, pur, de qui et par qui et en qui est tout pardon, toute grâce, toute gloire de tous les pénitents et de tous les justes,de tous les bienheureux qui se réjouissent ensemble dans les cieux.
Ainsi donc, que rien ne nous arrete, que rien ne nous sépare, que rien ne s’interpose. Partout, en tout lieu, à toute heure et en tout temps, chaque jour et continuellement, nous tous, croyons vraiment et humblement et gardons dans notre cœur et aimons, honorons, adorons, servons, louons et bénissons, glorifions et exaltons au-dessus de tout, magnifions et rendons grâces au très haut et souverain Dieu éternel, Trinité et Unité, Père et Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses et Sauveur de tous ceux qui croient et espèrent en lui et qui l’aiment, lui qui est sans commencement et sans fin, immuable, invisible, inénarrable, ineffable, incompréhensible, insondable,béni, loué, glorifié, exalté au-dessus de tout, sublime, élevé, suave, aimable, délectable, et tout entier par-dessus tout désirable dans les siècles. Amen. »
De la «Première Règle » de Saint François d’Assise
Prière :
Tout-puissant, très saint, très haut et souverain Dieu, tout bien, souverain bien, bien total, toi qui seul es bon, puissons-nous te rendre toute louange, toute gloire, toute grâce, toute honneur, toute bénédiction et tous les bien. Oui, qu’il en soit ainsi. Amen
Préparé par la Pontificale Faculté de Théologie
« Saint Bonaventure » (Seraphicum).
AVIS:
21 novembre, 2007bonne nuit
21 novembre, 2007« Faites-le fructifier »
21 novembre, 2007Saint José Maria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Le Laurier 2000, p. 74)
« Faites-le fructifier »
« Seigneur, voici ta pièce d’or, je l’avais mise de côté dans un linge. » À quoi cet homme s’occupera-t-il ensuite puisqu’il a abandonné son instrument de travail ? En irresponsable, il a opté pour la solution commode de ne rendre que ce qu’il a reçu. Il se consacrera à tuer le temps : les minutes, les heures, les jours, les mois, les années, la vie ! Les autres se donnent beaucoup de mal, négocient, se préoccupent noblement de rendre à leur maître davantage que ce qu’ils ont reçu, le fruit légitime, parce que la recommandation a été très concrète : « Faites-les fructifier jusqu’à ce que je vienne » ; chargez-vous de ce travail pour obtenir un profit jusqu’à ce que votre maître revienne. Lui, en revanche, il n’en fait rien ; cet homme gâche son existence.
Comme il est dommage de ne vivre que pour tuer son temps, ce trésor de Dieu ! Rien ne saurait excuser un tel comportement. Saint Jean Chrysostome écrit : « Que personne ne dise : je ne dispose que d’un talent, je ne peux rien obtenir. Avec un seul talent tu peux aussi agir de façon méritoire ». Triste chose que de ne pas tirer parti, un véritable rendement, de toutes les capacités, petites ou grandes, que Dieu accorde à l’homme pour qu’il se consacre à servir les âmes et la société ! Lorsque, par égoïsme, le chrétien se retranche, qu’il se cache, qu’il se désintéresse, en un mot lorsqu’il tue son temps, il risque fort de tuer son ciel. Celui qui aime Dieu ne se borne pas seulement à mettre tout ce qu’il possède, tout ce qu’il est, au service du Christ : il se donne lui-même.