Archive pour le 9 novembre, 2007

Basilica di San Giovanni in Laterano

9 novembre, 2007

Basilica di San Giovanni in Laterano dans église

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Dédicace de la basilique du Latran

9 novembre, 2007

 du site:

http://cf.geocities.com/archivesosm/Les_dimanches/dedicace.latran.html

Dédicace de la basilique du Latran
9 novembre 2003
Évangile selon saint Jean Chapitre 4, versets 19-24

19 La femme lui dit : “ Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi : 20 nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem. ” 21 Jésus lui dit : “ Femme, crois-moi : l’heul’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. 22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. 23 Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. 24 Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. ”

Le temple de ton coeur

Juan María Olivares Troncoso, osm
juan.maria@tin.it

La basilique du Saint-Sauveur, dédiée aux saints Jean apôtre et Jean le baptiste, se trouve sur la colline du Latran; elle est la cathédrale du pape, évêque de Rome, et non pas la basilique Saint-Pierre, comme plusieurs pourraient penser.

La basilique du Latran a été fondée par le pape Melchiade (311-314) sur les propriétés données à cette fin par l’empereur Constantin, à côté du palais du Latran, jusque là résidence impériale et par la suite résidence pontificale; dans la basilique et dans le palais voisin, aujourd’hui siège du Vicariat de Rome, où cinq Conciles (1123, 1139, 1179, 1215, 1512) ont été célébrés.

Célébrer cette fête, c’est célébrer notre propre union avec le siège épiscopale du pape, à Rome, et avec la sainte tradition de construire des espaces aptes à la prière et à l’union avec Dieu.

La samaritaine, faisant les choses ordinaires de tous les jours, a trouvé au puits, non seulement l’eau dont elle avait besoin, mais aussi une personne, Jésus, qui lui fournit des informations importantes pour nourrir sa pensée : “ nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem ” (Jn 4, 20).

La réponse de Jésus s’adresse, bien sûr, non seulement à elle mais aussi à nous : “ l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père … l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité (Jn 4, 21. 23). Car Dieu est esprit; il n’est pas un lieu, ni une brique, quelque soit leur importance. Il est vrai que l’Esprit du Seigneur, “ la gloire du Seigneur ”, remplit le lieu saint et en prend possession; et, en regardant la beauté et la solennité de l’édifice, nous pouvons reconnaître la présence du Seigneur, au milieu de la ville. Il y a, cependant, un danger : nous risquons d’être accablés par l’espace réservé à Dieu et de penser que nous sommes en présence de Dieu seulement quand nous sommes à l’intérieur de ce temple.

Le Seigneur, qui n’a jamais eu de limite de lieu et d’espace, aime davantage une autre demeure, très vivante : notre cœur. La seule chose, c’est qu’il n’est pas facile d’y reconnaître sa présence … un peu parce que, dans notre cœur, il n’y a pas que le Seigneur; il y a tant d’autres petites choses … que parfois nous risquons de perdre le Seigneur. Le temps est venu de faire place au Seigneur, de lui accorder une entrevue, de le rencontrer personnellement … de nous présenter à lui tels que nous sommes, en toute vérité, en toute simplicité … plutôt que de faire de nombreuses actions (dévotions) extérieures qui ne touchent pas notre cœur.

Le temple fait de pierres et de briques est important, pour abriter nos assemblées … et nos rencontres communautaires avec le Seigneur, mais le temple de notre cœur, lieu de notre rencontre personnelle, est encore plus important.

Questions

- Frère, sœur, toi qui respectes et veilles sur les temples de pierres sacrées, est-ce que tu respectes et veilles aussi, avec autant d’amour, sur le Seigneur qui habite ton cœur, tout comme il habite le cœur de ton prochain?
- Si tu te soucies de la beauté extérieure des temples/églises fait(e)s par l’être humain au cours des siècles, est-ce que tu te soucies aussi de la beauté de tes sentiments?
- Toi qui admires l’art que renferment les anciens temples chrétiens, hindous, musulmans, … est-ce que tu as déjà remarqué par quels dons Dieu t’a revêtu(e) toi-même?
- Toi qui construis la cité terrestre, est-ce que tu as réservé une petite place pour Dieu?
- Est-ce que tu as invité Dieu à t’accompagner dans tes activités.
- Dieu le Père t’a tout donné; est-ce que tu as veillé à lui faire don de quelque chose?
- Dieu aime les temples, mais il aime davantage le cœur humain. Est-ce que c’est la même chose pour toi?

Prière

Dieu, notre Père,
je sais que tu te fais présent à nous,
de toutes sortes de façons,
donne-moi la grâce de ne pas détourner mon regard de toi
et de te laisser toujours la meilleure place, dans ma vie, dans mon cœur.
Par Jésus le Christ notre Seigneur.
Amen.

P. Cantalamessa : L’Ecriture apporte la preuve que les morts ressuscitent

9 novembre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16598?l=french

P. Cantalamessa : L’Ecriture apporte la preuve que les morts ressuscitent

Dieu se définit « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » et est un Dieu des vivants

 

ROME, Vendredi 9 novembre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile du Dimanche 11 novembre, proposé par le père Raniero Cantalamessa OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale.

Evangile de Jésus Christ selon saint Luc 20, 27-38

Des sadducéens – ceux qui prétendent qu’il n’y a pas de résurrection – vinrent trouver Jésus,
et ils l’interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu’il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ; le deuxième, puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d’enfants. Finalement la femme mourut aussi. Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient. Mais ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »

© Copyright AELF – Paris – 1980 – tous droits réservés

Dieu n’est pas le Dieu des morts

En réponse à la question piège des sadducéens sur le sort de la femme qui a eu sept maris sur terre, Jésus réaffirme avant tout le fait de la résurrection, en corrigeant dans le même temps la représentation matérialiste et caricaturale qu’en font les sadducéens. La béatitude éternelle n’est pas un simple accroissement et un prolongement des joies terrestres, avec les plaisirs de la chair et de la table à satiété. L’autre vie est vraiment une autre vie, une vie de qualité différente. Elle est, certes l’accomplissement de toutes les attentes de l’homme sur la terre – et même infiniment plus – mais sur un autre plan. « Ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts ne se marient pas, car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges ».

Dans la partie finale de l’Evangile, Jésus explique la raison pour laquelle il doit y avoir une vie après la mort. « Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob. Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui ». Mais où est, dans cette phrase, la preuve que les morts ressuscitent ? Si Dieu se définit « Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » et est un Dieu des vivants et non des morts, cela signifie qu’Abraham, Isaac et Jacob vivent quelque part, même si, au moment où Dieu parle à Moïse, ceux-ci sont morts depuis des siècles.

Interprétant de manière erronée la réponse que Jésus donne aux sadducéens, certains ont affirmé que le mariage n’a aucune suite au ciel. Avec cette phrase Jésus rejette l’idée caricaturale que les sadducéens présentent de l’au-delà, comme s’il s’agissait d’un simple prolongement des relations terrestres entre les conjoints ; il n’exclut pas le fait que ceux-ci puissent retrouver, en Dieu, le lien qui les a unis sur la terre.

Est-il possible que deux époux, après une vie qui les a associés à Dieu dans le miracle de la création, n’aient plus rien en commun dans la vie éternelle, comme si tout avait été oublié, perdu ? Cela ne serait-il pas en opposition avec la parole du Christ qui dit que l’on ne doit pas séparer ce que Dieu a uni ? Si Dieu les a unis sur la terre, comment pourrait-il les séparer au ciel ? Une vie commune peut-elle finir dans le vide sans que soit démenti le sens même de la vie ici-bas qui est de préparer l’avènement du royaume, les cieux nouveaux et la terre nouvelle ?

L’Ecriture elle-même – et pas seulement le désir naturel des époux – confirme cette espérance. Le mariage, dit l’Ecriture, est « un grand sacrement » car il symbolise l’union entre le Christ et l’Eglise (Ep 5, 32). Est-il donc possible que cela soit annulé précisément dans la Jérusalem céleste, où l’on célèbre l’éternel banquet de noces entre le Christ et l’Eglise, dont le mariage est l’image ?

Selon cette vision, le mariage ne se termine pas avec la mort, mais il est transfiguré, spiritualisé. On lui enlève toutes les limites qui caractérisent la vie sur la terre. De la même manière, les liens entre parents et enfants ou entre amis ne tombent pas non plus dans l’oubli. Dans la préface de la messe des défunts, la liturgie dit qu’avec la mort « la vie est changée, elle n’est pas enlevée » ; cela vaut également pour le mariage qui est partie intégrante de la vie.

Que dire à ceux pour qui le mariage terrestre a été une expérience négative, d’incompréhension et de souffrance ? L’idée que le lien ne soit pas rompu même avec la mort n’est-elle pas pour eux davantage un motif de peur que de réconfort ? Non, car avec le passage du temps à l’éternité le bien demeure, le mal tombe. L’amour qui les a unis, même s’il n’a duré que peu de temps, demeure ; les défauts, les incompréhensions, les souffrances qu’ils se sont infligées mutuellement, s’évanouissent. De très nombreux conjoints n’expérimenterons le véritable amour entre eux, et avec cet amour, la joie et la plénitude de l’union qu’ils n’ont pas connues sur la terre, que lorsqu’ils serons réunis « en Dieu ». C’est aussi la conclusion de Goethe sur l’amour entre Faust et Marguerite : « Seul au ciel, l’inaccessible (c’est-à-dire l’union pleine et pacifique entre deux créatures qui s’aiment) deviendra réalité ». En Dieu on comprendra tout, on excusera tout, on pardonnera tout.

Et que dire de ceux qui ont été mariés, de manière légitime avec plusieurs personnes comme les veufs et les veuves remariés ? (Ce fut le cas présenté à Jésus, des sept frères qui avaient eu successivement la même femme pour épouse). Pour eux également, il convient de répéter la même chose : ce qu’il y a eu d’amour et de don authentiques avec chacun des maris et des femmes, cela étant objectivement un « bien » et venant de Dieu, ne sera pas annulé. Au ciel il n’y aura plus de rivalité en amour ou de jalousie. Ces choses n’appartiennent pas à l’amour vrai, mais à la limite intrinsèque de la créature.

Benoît XVI rend hommage à saint Jean Chrysostome

9 novembre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16595?l=french

Benoît XVI rend hommage à saint Jean Chrysostome

Un passionné de l’unité de l’Eglise

ROME, Jeudi 8 novembre 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI rend hommage à l’œuvre de saint Jean Chrysostome, un passionné de l’unité de l’Eglise, défenseur des pauvres, partisan de la non-violence, qui savait interpréter clairement les Ecritures et a laissé un très riche patrimoine liturgique. Benoît XVI demande que des études fassent encore mieux connaître ce précieux héritage, capable d’éclairer des questions contemporaines.

A l’occasion du XVIème centenaire de la mort de saint Jean Chrysostome, évêque et docteur de l’Eglise, le pape Benoît XVI a adressé une lettre aux évêques et aux fidèles du monde entier, en date du 10 août, sur ce pilier de l’Eglise d’Orient et d’Occident.

La lettre a été publiée, en italien, par la salle de presse du Saint-Siège : elle a été lue ce matin lors de l’ouverture, d’un congrès international organisé à Rome, à l’institut de patristique « Augustinianum », du 8 au 10 novembre.

A saint Jean « Bouche d’Or » on doit en effet, écrit Benoît XVI, la promotion de cette rencontre précieuse entre le message chrétien et la culture grecque et ce grand effort pour « rendre l’enseignement de l’Eglise accessible aux personnes simples » comme aux « opposants » envers lesquels il préférait « user de patience » convaincu que « pour vaincre une erreur théologique », « rien n’est plus efficace que la modération et la gentillesse ».

Ce Père de l’Eglise appliquait également ce principe dans le domaine social et politique. L’infatigable prédicateur de l’Eglise d’Antioche affirmait que ce qui doit caractériser l’engagement civil des chrétiens doit être notamment « le refus des moyens violents dans la promotion des changements politiques et sociaux ».

Né à Antioche au milieu du IVème siècle, il se distingua pendant les douze années de son sacerdoce, à Antioche, écrit le pape, « par sa capacité à interpréter l’Ecriture de façon claire pour les fidèles ».

Il fut consacré évêque de Constantinople en 398, un siège patriarcal qu’il occupa pendant cinq ans et demi.

Il s’employa notamment à réformer le clergé, « encourageant ses prêtres par la parole et par l’exemple à vivre en conformité avec l’Evangile », souligne encore le pape.

Dans le domaine social, Benoît XVI rappelle comment saint Jean Chrysostome ne cessa de dénoncer « le fossé » entre riches et pauvres.

Lui-même refusait « toute ostentation du luxe » et adoptait « un style de vie modeste », faisant l’aumône aux pauvres et suggérant aux riches d’accueillir chez eux les sans abri ».

Mais son insistance à défendre le pauvre et à faire des reproches à qui était trop riche lui attira, explique le pape, l’hostilité de certains riches et de ceux qui détenaient le pouvoir politique. Deux fois, il fut condamné à l’exil par l’empereur, mais cela n’empêcha pas son « témoignage courageux pour défendre la foi de l’Eglise » et « son généreux dévouement au ministère pastoral ».

Pour ce qui concerne sa « sollicitude pour la sainte liturgie », le pape rappelle qu’une des « plus riches expressions de la liturgie orientale porte son nom ».

Le pape précise « la divine liturgie place le croyant spirituellement entre la vie terrestre et les réalités célestes » qui ont été « promises par le Seigneur ».

Souvent, soulignait le pape, il exhortait « les fidèles à s’approcher dignement de l’autel du Seigneur, « non pas avec légèreté » et « non par habitude ou par formalisme », mais « avec sincérité et pureté spirituelle » », et il répétait que « la préparation à la communion doit inclure le repentir pour les péchés et la gratitude pour le sacrifice accompli par le Christ pour notre salut ».

Mais Jean Chrysostome, maître de la « contemplation du mystère » ne manquait pas d’en tirer les « conséquences » pour l’agir chrétien : Benoît XVI souligne que pour lui « la communion au Corps et au Sang du Christ » implique l’obligation « d’offrir l’assistance matérielle aux pauvres et aux affamés ».

Pour les malades, il fait construire des hôpitaux, continue le pape, car il affirmait que « l’assistance matérielle de l’Eglise doit s’étendre à toute personne dans le besoin, sans tenir compte de la foi religieuse : « le nécessiteux appartient à Dieu, qu’il soit païen ou juif. Et même s’il est non-croyant, il est digne d’aide ». »

Benoît XVI fait observer comment pour saint Jean Chrysostome, il faut glorifier le Christ, non par la foi seule mais aussi par les œuvres, parce que cette alliance des deux conduira les chrétiens à la vie éternelle « par la grâce et l’amoureuse tendresse de Notre Seigneur Jésus Christ ».

Pour ce qui est de l’unité de l’Eglise, le pape Benoît XVI rend hommage à l’extraordinaire effort déployé par saint Jean Chrysostome « pour promouvoir la réconciliation et la pleine communion entre les chrétiens d’Orient et d’Occident ».

Il travailla à fortifier l’unité de l’Eglise qui était alors menacée aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Il comprit, souligne le pape, que l’unité des chrétiens « dépend avant tout d’une parfaite compréhension du mystère central de la foi de l’Eglise : la Trinité et l’Incarnation du Verbe ».

Il parlait, précise le pape « avec passion » de l’unité de l’Eglise dispersée dans le monde et considérait que « lorsqu’une partie de l’Eglise souffre en raison d’une blessure, c’est toute l’Eglise qui souffre de cette même blessure », et que « dans l’Eglise, il n’y a pas de place pour les divisions ».

En effet, il expliquait que l’Eglise existe « non pour que ceux qu’elle réunit soient divisés, mais pour que ceux qui sont divisés puissent s’unir ».

bonne nuit

9 novembre, 2007

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Fête de la dédicace d’une église, fête du peuple de Dieu

9 novembre, 2007

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermon 5 pour la Dédicace (trad. Orval)

Fête de la dédicace d’une église, fête du peuple de Dieu

Aujourd’hui, mes frères, nous célébrons une grande fête ; c’est la fête de la maison du Seigneur, du temple de Dieu, de la cité du Roi éternel, de l’Epouse du Christ… Demandons-nous maintenant ce que peut bien être la maison de Dieu, son temple, sa cité, son Epouse. Je ne peux le dire qu’avec crainte et respect : c’est nous. Oui, c’est nous qui sommes tout cela, mais dans le coeur de Dieu. Nous le sommes par sa grâce et non par nos mérites… L’humble aveu de nos peines provoque sa compassion. Cet aveu dispose Dieu à subvenir lui-même à notre faim comme un père de famille, et à nous faire trouver auprès de lui du pain en abondance. Nous sommes donc bien sa maison où ne manque jamais la nourriture de vie…

« Soyez saints, est-il dit, parce que moi, votre Seigneur, je suis saint » (Lv 11,44). Et l’apôtre Paul nous dit : « Ne savez-vous pas que vos corps sont le temple du Saint Esprit et que l’Esprit Saint a chez vous sa demeure ? » Mais la sainteté elle-même peut-elle suffire ? Au témoignage de l’apôtre, la paix est nécessaire, elle aussi : « Recherchez, dit-il, la paix avec tout le monde et aussi la sainteté, sans laquelle nul ne verra Dieu » (Hé 12,14). C’est cette paix qui nous fait habiter ensemble, unis comme des frères, c’est elle qui construit pour notre Roi une cité toute nouvelle appelée Jérusalem, ce qui veut dire : vision de paix…

Enfin, c’est Dieu lui-même qui nous dit : « Je t’ai épousée dans la foi, je t’ai épousée dans le jugement et la justice » (la sienne, non la nôtre), « je t’ai épousée dans la tendresse et la miséricorde » (Os 2,22.21). Ne s’est-il pas comporté en époux ? Ne vous a-t-il pas aimés comme un époux , avec la jalousie d’un époux ? Alors comment pourriez-vous ne pas vous considérer comme l’épouse ? Ainsi, mes frères, puisque nous avons la preuve que nous sommes la maison du Père de famille à cause de l’abondance de nos vivres, le temple de Dieu à cause de notre sanctification, la cité de grand Roi à cause de notre communion de vie, l’épouse de l’Epoux immortel à cause de l’amour, il me semble que je peux l’affirmer sans crainte : cette fête est bien notre fête.