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Le Bienheureux(Saint) Jean Duns Scot (1266 – 1308), défenseur de l’Immaculée Conception

Les recherches entreprises au XXè siècle ont permis de déterrer quelques faits concernant la vie de Jean Duns Scot sur laquelle on ne savait jusque là pratiquement rien. Jean (John) naît en 1266 (peut-être fin 1265) dans la petite ville de Duns en Ecosse (d’où son surnom de Duns Scot), et commence sa scolarité à l’école de Haddington.

Franciscain, enseignant aux Universités d’Oxford et de Paris, il défend courageusement le PapeIl entre au couvent franciscain de Dumfries comme novice puis est admis, en 1280, dans l’ordre des Fr

ères Mineurs. Il est ordonné prêtre le 17 mars 1291 à Northampton. Les preuves manquent sur son passage à Paris de septembre 1293 à juillet 1297, pour compléter sa formation, comme sur son installation à Cambridge entre 1297 et 1300 en tant qu’enseignant. Plus probablement passe-t-il ces années, de 1288 à 1300, dans les collèges de son ordre, puis à l’Université d’Oxford où il a comme maître Guillaume de Ware. Il y enseigne en commentant les Sentences de Pierre Lombard, puis passe peut-être quelque mois à l’Université de Cambridge.

En 1302 (ou 1300) il enseigne à l’Université de Paris comme bachelier. Le milieu universitaire connaît, l’année suivante, une grave crise consécutive à la querelle entre le roi Philippe le Bel et le pape Boniface VIII. Pour entretenir financièrement ses armées en conflit avec l’Angleterre, Philippe taxe les biens de l’Eglise. Boniface réplique par l’excommunication. Philippe tente alors de réunir un concile pour le déposer : 80 frères, parmi lesquels Duns Scot et son maître Gonzalves d’Espagne, refusent de signer un manifeste anti-papal et doivent prendre le chemin de l’exil.

Pour avoir défendu la doctrine de l’Immaculée Conception de Marie, il est persécuté par les siensApr

ès la mort de Boniface et grâce à la diplomatie de son successeur Benoit XI, le roi autorise les exilés à revenir enseigner à Paris. Duns Scot quitte donc sa retraite d’Oxford (ou de Cambridge ?) vers la fin de l’année 1304, et rentre en France. Gonzalves d’Espagne recommande au provincial de son ordre « l’excellente science, le très subtil génie » de Duns Scot, dont la réputation grandit auprès de ses pairs. Il est honoré à Pâques 1305 docteur en théologie et est promu, l’année suivante, maître régent du studium général du couvent franciscain de Paris. Il semble qu’il participe à une dispute avec le maître dominicain Guillaume Pierre Godin, à propos du rôle de la matière dans l’individuation.

A la requête du chapitre général de Toulouse, il part en octobre 1307 enseigner à Cologne comme lector principalis. En fait, la raison de son départ est probablement sa propre sécurité. Sa défense de l’Immaculée Conception provoque l’indignation des Dominicains, et le maître Jean de Pouilly en appelle aux sanctions que mérite ce qu’il qualifie d’hérésie. De plus, les poursuites consécutives à la condamnation des Templiers par Philippe le Bel mettent en péril Duns Scott, qui avait fait parti des bannis au moment de la crise entre Philippe et Boniface. Jean Duns Scot meurt à Cologne le 8 novembre 1308. Il est béatifié le 20 mars 1993 par le pape Jean-Paul II à Rome.

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