le rouleau du torah dans la religion hébraïque
7 novembre, 2007
je mets l’image du rouleau du Torah parce que sur le Blog anglais j’ai mis un texte de Heshel et alor…
http://www.metaforum.it/forum/showthread.php?t=1213
je mets l’image du rouleau du Torah parce que sur le Blog anglais j’ai mis un texte de Heshel et alor…
http://www.metaforum.it/forum/showthread.php?t=1213
j’espère ne pas avoir posté déjà cet article, je ne me suis pas fait énumère de post pour le compte mien parce-que utilise celui du serveur, je devrais mettre tout en ordre alphabétique, ne réussis maintenant pas à le faire, peut-être entre un peu de temps, du site:
http://www.spiritualite2000.com/page.php?idpage=1553
Le mystère de l’absence. Une lecture du Psaume 21
Jean Duhaime
La maladie et la souffrance remettent souvent en question la relation avec Dieu et avec les autres. Une personne qui souffre peut avoir le sentiment d’être abandonnée de tous, de Dieu comme de ses proches. Mais si elle s’en sort, elle associe spontanément les siens à son bonheur. Le Psaume 21, un des plus connus de la tradition chrétienne, évoque pareille situation. (Le psaume est publié à la fin de cet article.)
LE THÈME DU PSAUME ET SA STRUCTURE Ce psaume fait entendre la supplication d
’un souffrant qui a le sentiment d’être seul pour affronter la mort avançant à grands pas (v. 2-22). Dieu est appelé à l’aide (v. 12.22) : cet appel nourrit l’espérance de jours meilleurs. La guérison du suppliant deviendra signe que Dieu peut procurer le salut aux personnes qui se tournent vers lui (v. 23-32). La différence de ton entre le début et la fin du psaume est assez surprenante. Pour l’expliquer, certains commentateurs ont formulé l’hypothèse qu’il était récité au cours d’une liturgie et qu’un prêtre intervenait durant la cérémonie pour assurer le fidèle du secours de Dieu.
L’EXPÉRIENCE DE SOUFFRANCE Le psalmiste se pr
ésente comme s’il était aux prises avec un mal qui entraîne la mort. Il sent son cœur fondre, ses os se disloquer et il a l’impression de n’être plus qu’un filet d’eau qui s’écoule. En même temps, il a peine à parler, tant sa bouche est desséchée. Il se voit déjà réduit en poussière, allongé comme un mort (v. 15). Pourtant, il n’attire ni la pitié ni la compassion. Au contraire, ceux qui le regardent le trouvent aussi repoussant qu’un ver de terre et se moquent de lui au lieu de le soutenir (v. 7).
LE SENS DONNÉ À LA SOUFFRANCE Pour le psalmiste, Dieu est derri
ère son épreuve : « Tu me mènes à la poussière de la mort. » (v. 16) Mais il ne sait pas vraiment comment expliquer sa souffrance. Il ne fait aucun lien avec des fautes qu’il aurait commises et que Dieu voudrait punir; il ne parle pas non plus de la fragilité de la condition humaine ou d’une épreuve que Dieu lui enverrait. Une seule explication est plausible : Dieu l’a laissé tomber, il lui refuse ses bienfaits, il ne n’occupe pas de lui, sans aucune raison.
RÉACTION DEVANT LA SOUFFRANCE Aux prises avec son malheur, le psalmiste crie,
« rugit » vers Dieu, jour et nuit. Il se tourne vers Dieu qui lui a donné la vie et auquel il demeure fidèle depuis son enfance (v. 11). Il se rappelle, et il rappelle à Dieu en même temps, comment ses ancêtres ont eu raison de garder leur confiance en Dieu. Il sait que Dieu est sa seule force ; sa seule chance de salut est que le Seigneur l’entende et cesse de se tenir loin de lui.
Si une telle prière est formulée au cours d’une liturgie, il est possible qu’un prêtre vienne assurer le fidèle que Dieu a entendu sa prière et qu’il va le délivrer. On peut aussi penser que la prière elle-même a un effet apaisant : elle permet de se rappeler la bienveillance de Dieu qui donne la vie et qui a régulièrement secouru les ancêtres. Quoi qu’il en soit, le psalmiste anticipe déjà sa guérison. Il se voit au milieu de l’assemblée, réinséré dans sa communauté, partageant un sacrifice d’action de grâce avec ceux qui cherchent comme lui le Seigneur et qui s’associent à sa louange au lieu de l’accabler de leur mépris. Il va jusqu’à croire que sa délivrance sera publicisée aux quatre coins du monde pendant plusieurs générations et qu’elle amènera des gens de partout à se tourner vers Dieu. POUR AUJOURD
’HUI
Puisque le psalmiste pense que sa délivrance aura pareil retentissement, certains commentateurs pensent qu’il doit s’agir d’un grand personnage, peut-être David ou un autre roi d’Israël, ou encore le fameux « serviteur souffrant » du Livre d’Isaïe (voir en particulier Isaïe 52, 13 – 53, 12). Mais il peut aussi s’agir d’un fidèle « ordinaire », d’un pauvre qui cherche Dieu en toute sincérité (v. 27). Après tout, le Dieu d’Israël s’est surtout rendu célèbre par son souci du pauvre et de l’opprimé. La tradition chr
étienne a identifié sans hésitation ce pauvre à Jésus. Des évangélistes lui mettent ce psaume en bouche lorsqu’il est en croix. Abandonné des siens et méprisé par les foules, Jésus va au bout de la souffrance, jusqu’à ce sentiment d’absence de Dieu au moment le plus critique de sa vie. Pourtant, comme le psalmiste, Jésus crie vers Dieu et garde espoir en lui malgré le mystère de cette absence. Pour la foi chrétienne, sa prière n’est pas vaine. La foi en la résurrection de Jésus, la foi en la victoire de la vie sur la souffrance et sur la mort, est rappelée partout où des chrétiens se réunissent, en mémoire de lui, pour célébrer le repas eucharistique. Elle est devenue un point de ralliement et une source d’espérance pour les pauvres de la terre qui, génération après génération, cherchent Dieu. (N.B. titre et paragraphe en italique ci-dessous centrés sur toute la page)
PSAUME 21
Nous vous proposons un aménagement du psaume s’articulant autour de la question que plusieurs se posent en lisant ou en écoutant les récits de la passion ou en voyant la souffrance actuelle du monde : mais où donc est Dieu ? Cet aménagement, qui peut être utilisé comme temps de prière ou de réflexion, fait appel à un lecteur ou une lectrice, un psalmiste et à l’assemblée, divisée en deux chœurs. Lecteur ou lectrice :
Dress
ée, tendue vers le ciel,
la croix offrait l’homme
et l’homme s’offrait à Dieu.
Mais où donc était Dieu ? Psalmiste :
2 Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m
’as-tu abandonné ?
Le salut est loin de moi,
loin des mots que je rugis.
3 Mon Dieu, j’appelle tout le jour,
et tu ne réponds pas ;
même la nuit,
je n’ai pas de repos. Lecteur ou lectrice :
Dress
é, tendu vers Dieu,
l’homme offrait sa foi
et, dans sa foi, il tenait bon malgré tout.
Mais où donc était Dieu, le Très Saint ? Psalmiste :
4 Toi, pourtant, tu es saint,
toi qui habites les hymnes d
’Israël !
5 C’est en toi que nos pères espéraient,
ils espéraient et tu les délivrais.
6 Quand ils criaient vers toi, ils échappaient ;
en toi ils espéraient et n’étaient pas déçus.
Lecteur ou lectrice :
Dressé, tendu vers la rencontre,
l’homme offrait sa solitude
et, dans sa solitude, il cherchait la présence. Mais o
ù donc était Dieu, le Tout Proche ?
Psalmiste :
7 Et moi, je suis un ver, pas un homme,
raillé par les gens, rejeté par le peuple.
8 Tous ceux qui me voient me bafouent,
ils ricanent et hochent la tête :
9 « Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! » Lecteur ou lectrice :
Dress
é, tendu vers la renaissance,
l’homme offrait son combat
et, dans son combat, il aspirait à la vie.
Mais où donc était Dieu, le Créateur ? Psalmiste :
10 C
’est toi qui m’as tiré du ventre de ma mère,
qui m’a mis en sûreté entre ses bras.
11 À toi je fus confié dès ma naissance ;
dès le ventre de ma mère, tu es mon Dieu.
12 Ne sois pas loin : l’angoisse est proche,
je n’ai personne pour m’aider. Lecteur ou lectrice :
Dress
é, tendu vers la liberté,
l’homme offrait sa détresse
et, dans sa détresse, il quêtait un peu de compassion.
Mais où donc était Dieu, le Tout-Puissant ? Psalmiste :
13 Des fauves nombreux me cernent,
des taureaux de Basan m
’encerclent.
14 Des lions qui déchirent et rugissent
ouvrent leur gueule contre moi.
15 Je suis comme l’eau qui se répand,
tous mes membres se disloquent.
Mon cœur est comme la cire,
il fond au milieu de mes entrailles.
16 Ma vigueur a séché comme l’argile,
ma langue colle à mon palais. Tu me m
ènes à la poussière de la mort.
17 Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure.
Ils me percent les mains et les pieds ;
18 je peux compter tous mes os. Ces gens me voient, ils me regardent.
19 Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon v
êtement.
20 Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !
21 Préserve ma vie de l’épée,
arrache-moi aux griffes du chien ;
22 sauve-moi de la gueule du lion
et de la corne des buffles. Lecteur ou lectrice :
Dress
é, tendu vers le salut,
l’homme offrait sa confiance
et, dans sa confiance, il n’a pas été déçu.
Dieu le Vivant était au rendez-vous. Psalmiste :
Tu m
’as répondu !
23 Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.
Premier chœur de l’assemblée :
24 Vous qui le craignez, louez le Seigneur,
glorifiez-le, vous tous, descendants de Jacob,
vous tous, redoutez-le, descendants d’Israël. Deuxi
ème chœur de l’assemblée :
25 Car il n’a pas rejeté,
il n’a pas réprouvé le malheureux dans sa misère ;
il ne s’est pas voilé la face devant lui,
mais il entend sa plainte.
Psalmiste :
26 Tu seras ma louange dans la grande assemblée ;
devant ceux qui te craignent,
je tiendrai mes promesses. Premier ch
œur de l’assemblée :
27 Les pauvres mangeront : ils seront rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
« À vous, toujours, la vie et la joie ! »
Deuxième chœur de l’assemblée :
28 La terre entière se souviendra
et reviendra vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosternera devant lui :
29 « Oui, au Seigneur la royauté,
le pouvoir sur les nations ! » Premier ch
œur de l’assemblée :
30 Tous ceux qui festoyaient s’inclinent ;
promis à la mort, ils plient en sa présence.
Psalmiste :
31 Et moi, je vis pour lui :
ma descendance le servira ;
on annoncera le Seigneur
aux générations à venir. Les deux chœurs :
32 On proclamera sa justice au peuple qui va naître :
Voilà son œuvre !
du site:
http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/174609?fr=y
En Inde, alliance fructueuse entre chrétiens et musulmans
Ils s’unissent pour venir à bout des discriminations de caste. Mais aussi pour se défendre contre les agressions d’hindouistes fanatiques. Pendant ce temps, le pape reçoit le roi d’Arabie Saoudite, un pays où en revanche…
par Sandro Magister
ROMA, 7 novembre 2007 – Hier, pour la première fois, un roi d’Arabie Saoudite a rendu visite au pape. A la fin de son entrevue avec Benoît XVI, le roi Abdallah bin Abdulaziz al-Saud a rencontré le secrétaire d’état, le cardinal Tarcisio Bertone, et le ministre des affaires étrangères du Saint-Siège, Mgr Dominique Mamberti.
A l’heure actuelle, de nombreux chrétiens vivent en Arabie Saoudite et dans les émirats du Golfe persique. Une population croissante qui provient principalement des Philippines et de l’Inde. En plus des désagréments liés à leur condition de travailleurs immigrés, ils subissent de lourdes restrictions de leur liberté religieuse. Ce sont les « dhimmi » des temps modernes: des sujets non-musulmans d’un pays dominé par l’islam, privés de leurs droits fondamentaux.
L’Arabie Saoudite n’est pas un cas isolé. Fréquemment, dans le monde entier, les libertés des minorités chrétiennes sont bafouées. C’est presque la norme dans les pays musulmans.
Mais l’on rencontre aussi d’autres cas de figure. Il existe des pays où les chrétiens comme les musulmans sont soumis à des restrictions de leur liberté. Ce qui les incite à collaborer plutôt qu’à s’affronter.
La Birmanie, par exemple, est l’un de ces pays. Là-bas, selon les chiffres officiels, les chrétiens représentent 6% de la population et les musulmans 4%. En réalité, les uns et les autres sont deux fois plus nombreux. Ils appartiennent en général à des minorités ethniques. La répression du régime les frappe plus durement que les bouddhistes, qui constituent la grande majorité de la population. Durant ces derniers mois, chrétiens et musulmans se sont ainsi unis pour soutenir la révolte pacifique des moines bouddhistes contre les militaires communistes au pouvoir.
Mais l’exemple le plus manifeste de la collaboration entre chrétiens et musulmans est celui de l’Inde.
* * *
La sociéte indienne est encore dominée par un système hiérarchique de castes, qui pénalise ceux qui sont en bas de l’échelle, les dalits ou « intouchables ». Bien qu’interdite par la Constitution, la discrimination existe toujours.
Les castes font partie intégrante de la tradition hindouiste, la religion dominante en Inde. Celui qui n’appartient pas à cette religion n’est donc pas soumis au système des castes.
Mais cela reste théorique. Le poids de la tradition est tel que la division en castes subsiste toujours plus ou moins au sein même des communautés chrétiennes et musulmanes en Inde. Le christianisme est présent en Inde depuis l’âge apostolique – là-bas, l’apôtre Thomas est vénéré comme le premier évangélisateur – mais il faut attendre la fin du XXe siècle pour trouver les premiers évêques dalits. Les Eglises indiennes les plus anciennes, de rite syriaque, présentes sur la côte sud-ouest de l’Inde, sont presque exclusivement composées de brahmanes et de membres des autres castes supérieures.
Depuis les années 50, afin d’affaiblir la discrimination de caste, la loi prévoit qu’une partie des emplois et des admissions aux universités doit être réservée aux dalits. Le quota s’élève à 15% en ce qui concerne les employés fédéraux.
Cependant, si des dalits se convertissent au christianisme ou à l’islam – sortant ainsi, en théorie, du système des castes – ils perdent aussi la protection des emplois que la loi leur réserve. Au final, ils subissent plus de discriminations qu’auparavant.
Par conséquent, une grande partie des dalits qui embrassent le christianisme ou l’islam cachent leur nouvelle appartenance religieuse. Au cours des messes catholiques ou des célébrations protestantes, on voit plus facilement des femmes et des enfants que des hommes. En public, ces derniers continuent à se présenter comme des hindouistes pour ne pas perdre leur emploi.
Parmi les 24 millions de chrétiens en Inde – catholiques ou non – on compte environ 10 millions de dalits. Il faudrait toutefois y ajouter les convertis clandestins, qui se comptent aussi en millions.
Les chrétiens sont bien peu de chose au regard d’une population totale de 1,1 milliard d’Indiens. Mais leur force de pression est multipliée si elle s’ajoute à celle des musulmans, beaucoup plus nombreux, avec environ 150 millions d‘individus.
C’est justement ce qui est en train de se produire. Depuis des années, chrétiens et musulmans font pression pour que le gouvernement garantisse les mêmes protections légales à tous les dalits, quelle que soit leur religion.
Entre 1996 et 2004, quand le principal parti au pouvoir était le Bharatiya Janata Party, qui défend l’hindouisme comme religion d’état, les pressions des chrétiens et des musulmans n’ont donné aucun résultat.
Mais depuis que le Parti du Congrès – plus laïque – est revenu au pouvoir, les chances de succès se sont accrues. A tel point que le BJP s’est senti obligé de prendre des contre-mesures. Le 5 novembre 2007, il a organisé une grande marche hindouiste sur New Delhi contre l’égalité des droits pour les chrétiens et les musulmans.
La collaboration entre chrétiens et musulmans ne se limite pas aux pressions politiques. Dans certaines localités habitées par des dalits, les leaders des deux religions organisent ensemble des repas festifs où tout le monde se sert dans le même plat géant de riz et de légumes. Le but est de faire tomber les barrières entre les « intouchables » et les castes supérieures.
Au cours de ces dernières années, chrétiens et musulmans se sont aussi unis pour se défendre contre d’autres actes – plus graves – de persécution. En 2002, lorsque des groupes extrémistes hindouistes ont lancé des pogroms contre les musulmans dans l’état du Gujarat, les chrétiens sont venus à leur secours et ont hébergé les musulmans qui fuyaient.
De même, les chrétiens font en Inde l’objet d’agressions, de violences, de meurtres, non pas de la main des musulmans – comme cela arrive malheureusement dans d’autres pays du monde – mais d’hindouistes fanatiques.
* * *
A l’occasion de la fête hindouiste du Diwali, qui tombe cette année le 9 novembre, le conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a adressé aux hindouistes un message signé par son président, le cardinal Jean-Louis Tauran.
Il y est dit:
« La croyance religieuse et la liberté vont toujours de pair. Aucune contrainte n’est possible en matière religieuse : personne ne peut être obligé de croire, et personne, non plus, ne peut être empêché de croire si telle est sa volonté. Permettez-moi de répéter encore l’enseignement du Concile Vatican II car il est tout à fait clair sur ce point : ‘C’est un des points principaux de la doctrine catholique […] que la réponse de foi donnée par l’homme à Dieu doit être volontaire; en conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la foi malgré soi’ (Déclaration sur la liberté religieuse, Dignitatis humanæ, n. 10). Comme l’a rappelé le pape Benoît XVI, il y a peu, aux ambassadeurs de l’Inde et d’autres pays accrédités près le Saint-Siège, l’Eglise catholique est restée fidèle à cet enseignement: ‘De même, la paix s’enracine dans le respect de la liberté religieuse, qui est un aspect fondamental et primordial de la liberté de conscience des personnes et de la liberté des peuples’ ».
du site:
http://www.zenit.org/article-16577?l=french
Le fondateur du mouvement de prière des Vierges pèlerines est décédé
Edmond Fricoteaux avait fait envoyer plus de 10.000 vierges et icônes à travers le monde
ROME, Mercredi 7 novembre 2007 (ZENIT.org)
Le fondateur du mouvement de prière des Vierges pèlerines, Edmond Fricoteaux est décédé le lundi 5 novembre.
Dans cet entretien à Zenit, Olivier Bonnassies, qui a étroitement travaillé avec lui pour la mise en place pratique de la prière autour des Vierges pèlerines, et qui dirige aujourd’hui le projet « Marie de Nazareth », raconte la conversion d’Edmond Fricoteaux et la naissance du mouvement des Vierges pèlerines.Zenit – Qui était Edmond Fricoteaux ?
O. Bonnassies - Edmond Fricoteaux était le fondateur et le président de la Confrérie Notre-Dame de France, à l’origine du mouvement de prière des Vierges pèlerines, qui s’est développé dans 120 pays du monde, du Puy-en-Velay (8 septembre 1995) à la nuit de prière du 2.000e Noël de Bethléem (24 décembre 1999), et qui a suscité ensuite la naissance du projet « Marie de Nazareth ».
Zenit – Pouvez-vous nous raconter sa conversion ?
O. Bonnassies - Notaire à Saint-Denis, Edmond a en effet eu une conversion radicale, un matin d’avril 1984 à Rome, au milieu de dizaines de milliers de jeunes, invités par le pape Jean Paul II pour lancer les Journées mondiales de la jeunesse. Alors qu’il n’était à Rome que pour accompagner son épouse, assez indifférent à l’événement, quelques mots d’une homélie du cardinal Gantin dans la basilique Sainte Marie Majeure lui transpercent le cœur, et il se précipite en confession d’où il ressort « assoiffé de Dieu ». De retour chez lui, il dévore plusieurs vies de saints, puis deux livres qui auront raison de ses dernières hésitations : « Le père Lamy, prêtre et mystique » et « Le secret de Marie » de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort qu’il trouve d’abord « inconsommable » et « incompréhensible ». Mais il va prier souvent sur la tombe du père Lamy, à La Courneuve, où sa profession le conduit, en lui demandant avec ferveur de faire naître en son cœur « un amour immodéré » pour la sainte Vierge. Vite exaucé, il se trouve subitement « inondé d’amour » pour l’Immaculée, et « le Secret de Marie » devient soudain une lecture merveilleuse. Entrant profondément dans la spiritualité de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, il sera dès lors un infatigable évangélisateur, qui n’hésite pas à parler de Dieu avec tous les visiteurs de son étude, et il en touche plusieurs centaines qui accepteront de le suivre dans les nombreux pèlerinages qu’il organise au pied de la Vierge Marie.Zenit – Comment Edmond Fricoteaux est-il entré en contact avec « Notre Dame de France » ?
O. Bonnassies - Après sa conversion, Edmond Fricoteaux a l’idée de remercier en faisant à son tour un cadeau à la Vierge. Il lui semble que Dieu a un projet, qui revient sans cesse dans sa prière : une statue monumentale à la gloire de sa Mère à édifier sur le bord d’un grand axe routier. La Providence le place dans un avion à côté du père René Laurentin, qui l’encourage : « Il vous faut l’accord de l’évêque du lieu, le soutien d’une congrégation religieuse et -très important- la Vierge devra présenter l’Enfant. » L’évêque sera celui du diocèse de Pontoise. La Congrégation sera celle des Serviteurs de Jésus et de Marie, créée par le Père Lamy à Ourscamps, dans l’Oise. Reste la statue ! Edmond l’imagine avec 12 étoiles comme à la Rue du Bac, de 7 mètres de haut pour qu’elle soit bien visible ; il contacte des sculpteurs, fait faire des devis, quand Antoine Legrand, sollicité par erreur, le surprend : « La statue existe déjà ! Elle s’appelle Notre-Dame de France. » Edmond, incrédule, apprend qu’elle couronnait le Pavillon Pontifical de l’Exposition universelle de Paris en 1937, qu’elle a été conservée un an pour le 300° anniversaire du vœu de Louis XIII, qu’elle fait exactement 7 mètres, et qu’elle porte l’Enfant haut dans ses bras, entourée par une couronne de 12 étoiles ! « La Croix » du 2 novembre 1938 rapporte le vœu étonnant du cardinal Verdier, archevêque de Paris « que la statue lumineuse, que « Notre-Dame de France », qui a si magnifiquement couronné le Pavillon Pontifical devenu Pavillon Marial ne disparaisse pas, mais qu’elle soit érigée sur une colline proche de Paris… pour faire pendant au Sacré-Cœur de Montmartre ! ». Une souscription fut immédiatement lancée puis arrêtée par la guerre en 1939, et enfin oubliée à la mort du cardinal en 1945. Edmond partit à la recherche de la statue qu’il parvint à retrouver et à sortir, après bien des péripéties, des sous-sols de la mairie communiste d’Amiens. Il put la réparer, grâce à 2 000 heures de travail d’un maître serrurier, et enfin l’installer, au terme d’une aventure toujours étonnante et providentielle, à Baillet-en France, à 18 km au nord de Paris, en rassemblant en quelques mois, à partir de rien, 52.000 personnes, 25.000 souscripteurs, 7 évêques, le nonce et le cardinal Lustiger pour une bénédiction de la statue, qui se fera le 15 octobre 1988, 50 ans presque jour pour jour après le voeu du cardinal Verdier.
Zenit – Comment est né le projet des Vierges pèlerines ?
O. Bonnassies - Une fois la statue Notre-Dame de France installée, Edmond Fricoteaux pense pouvoir reprendre ses activités habituelles : « mission accomplie ! ». Mais, un jeune homme de Douai lui écrit qu’il a fait un rêve très fort où il voyait Notre-Dame de France et à ses pieds une foule immense avec des statues venues de toute la France. Quelques mois après, M. Flichy et trois personnes, qui prient le matin à la messe au Carmel de Lisieux, viennent voir Edmond avec l’intuition que de nombreuses statues venues de toute la France pourraient être pèlerines, de village en village, pour proposer partout des veillées autour de Jésus et Marie. C’est ainsi qu’Edmond conçoit, peu à peu, le projet des Vierges pèlerines, qui se concrétise quand le Saint-Père Jean-Paul II demande que le Jubilé de l’an 2.000 soit préparé dans la prière, avec Marie, comme dans un « nouvel Avent ». Tous les évêques de France sont alors sollicités et 30 acceptent de donner leurs conseils. Le président de la Conférence des évêques définit que ce sera une initiative de laïcs, encouragée par sept évêques, responsables de grands sanctuaires marials. Edmond confie alors à quelques amis le soin de mettre en place des équipes de responsables qui se mobilisent dans tous les départements, et le 8 septembre 1995, Mgr Brincard, évêque du Puy-en-Velay, bénit les 108 statues et icônes qui partent pour proposer 40.000 veillées de prières pendant un an dans toute la France.Apr
ès un pèlerinage mémorable organisé par Edmond pour marquer la venue du Saint-Père Jean-Paul II à Reims en 1996, 250 Vierges pèlerines sont bénies à Rome, puis à Constantinople (Istanbul) et le mouvement va se développer pendant 4 ans jusqu’au grand Jubilé, dans 120 pays du monde, jusqu’à la grande nuit de prière de Bethléem, dont il rêvait depuis longtemps, pour marquer le 2.000e Noël, le 24 décembre 1999, dans le champ des bergers. Au total, ce seront, grâce à lui, plus de 10.000 statues et icônes qui seront finalement envoyées dans le monde, et le projet « Marie de Nazareth », qui se développe activement actuellement, verra le jour, après Bethléem, comme un fruit des Vierges pèlerines.
Edmond avait le don d’entraîner et de rassembler très facilement autour de lui, à cause de sa joie, de son enthousiasme, de son énergie, de sa foi à déplacer les montagnes, mais aussi et surtout parce que c’était un homme de cœur, affectueux, humain, humble, fidèle et bon. C’était « un homme de Dieu » comme nous l’avait dit le père Marie-Dominique Philippe, il y a bien longtemps.
Il va être maintenant chez lui, auprès de la Vierge Marie qu’il a tellement aimé, dans la lumière de Dieu qu’il a tellement recherché, auprès de son amie Rolande Lefevre et de tant d’autres amis qui sont déjà là-haut, et il veillera toujours aussi activement sur sa famille, ses proches, ses amis et ses projets, mais il va énormément nous manquer et sa perte est un très grand chagrin ! Il est beau de remarquer enfin que Dieu l’a rappelé le 5 novembre, en la fête d’Elisabeth, mère de Jean-Baptiste, comme pour souligner ce mystère de la Visitation de Marie qui lui tenait tellement cœur et qu’il voudrait voir se multiplier sans cesse dans le monde !
La messe des funérailles d’Edmond Fricoteaux aura lieu vendredi 9 novembre à 14h00
à la Basilique Saint Denis (93) – Métro Saint Denis Basilique
Saint Basile (vers 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Grandes Règles monastiques ; question 8 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 224 et Lèbe, Maredsous)
Ne rien préférer au Christ
Notre Seigneur Jésus Christ a dit à tous, à plusieurs reprises et en donnant diverses preuves : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive » ; et encore : « Celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qu’il a ne peut être mon disciple ». Il nous paraît donc exiger le renoncement le plus complet… « Où est ton trésor, dit-il ailleurs, là est ton coeur » (Mt 6,21). Si donc nous nous réservons des biens terrestres ou quelque provision périssable, notre esprit y demeure enlisé comme dans de la boue. Il est alors inévitable que notre âme soit incapable de contempler Dieu, et devienne insensible aux désirs des splendeurs du ciel et des biens qui nous sont promis. Nous ne pourrons obtenir ces biens que si nous les demandons sans cesse, avec un ardent désir qui, du reste, nous rendra léger l’effort pour les atteindre.
Se renoncer, c’est donc délier les liens qui nous attachent à cette vie terrestre et passagère, se libérer des contingences humaines, afin d’être plus à même de marcher dans la voie qui conduit à Dieu. C’est se libérer des entraves afin de posséder et user de biens qui sont « beaucoup plus précieux que l’or et que l’argent » (Ps 18,11). Et pour tout dire, se renoncer, c’est transporter le coeur humain dans la vie du ciel, en sorte qu’on puisse dire : « Notre patrie est dans les cieux » (Ph 3,20). Et surtout, c’est commencer à devenir semblable au Christ, qui pour nous s’est fait pauvre, de riche qu’il était (2Co 8,9). Nous devons lui ressembler si nous voulons vivre conformément à l’Évangile.