Archive pour octobre, 2007

« Soyez sans crainte »

19 octobre, 2007

Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur des jésuites
Lettre du 17/11/1555 (trad. Soleil Levant 1957, p. 169 rev. Tournay)

« Soyez sans crainte »

Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez pas accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. Ne plaisent pas à Dieu l’anxiété et l’inquiétude de l’esprit : le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance, il veut que nous espérions que sa bonté suppléera à l’imperfection de nos moyens.Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir… Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire. Il ne veut pas que l’homme s’afflige de ses limites…; il n’est pas nécessaire de se fatiguer exagérément. Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut.

Plaise à la divine bonté de nous communiquer toujours la lumière de la sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres…, pour que nous acceptions de sa main ce qu’il nous envoie, en considérant ce qui a le plus d’importance : la patience, l’humilité, l’obéissance et la charité

Saint Luc évangéliste

18 octobre, 2007

Saint Luc évangéliste dans saints

San Luca Evangelista

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LE XVIII OCTOBRE. SAINT LUC, ÉVANGÉLISTE.

18 octobre, 2007

du site: 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/anneliturgique/pentecote/pentecote05/052.htm

LE XVIII OCTOBRE. SAINT LUC, ÉVANGÉLISTE.

Voici qu’est apparue à tous les hommes la bénignité et l’humanité de notre Dieu Sauveur (1). Disciple de saint Paul, on dirait que le troisième Evangéliste s’est proposé de mettre en lumière la parole du Docteur des nations ; si toutefois ce n’est pas l’Apôtre lui-même qui caractérise par ce trait l’Evangile où son disciple nous montre le Sauveur exposé aux regards de tous les peuples, pour être la lumière des nations non moins que la gloire d’Israël (2). L’œuvre de l’Evangéliste et la parole citée de l’Apôtre sont, à peu d’années près en effet, du même temps, sans qu’on puisse établir l’antériorité de l’une ou de l’autre.

Admirable harmonie : sous l’œil de Simon Pierre, à qui fut révélé d’en haut le Fils du Dieu vivant (3), Marc eut l’honneur de donner à l’Eglise l’Evangile de Jésus, Fils de Dieu (4); avant lui, Matthieu rédigea pour Sion l’Evangile du Messie, fils de David, fils d’Abraham (5) ; près de saint Paul, Luc écrira pour les nations l’Évangile de Jésus, fils d’Adam par Marie (6). Aussi loin remonte la généalogie de ce premier-né de, sa mère (7), aussi étendue doit être la bénédiction qu’il répandra sur ses frères de nature, en les rachetant de la malédiction transmise à tous par le premier père.1. Tit. II, II ; III, 4.

2. LUC. II, 31, 32. 3. Matth. XVI, 16. 4 Marc. I, 1. 5. Matth. I, 1. 6. LUC. III, 38. 7. Ibid II, 7.

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Car c’est bien l’un de nous, l’homme conversant avec les hommes et vivant de leur vie (1). Il a été vu sur terre au temps d’Auguste (2) ; les préfets de l’empire ont enregistré la naissance de ce nouveau sujet de César dans la cité de ses aïeux (3). Comme nous, il a connu les langes du nourrisson (4) ; comme ceux de sa race, il fut circoncis (5), offert au Seigneur et racheté selon le rit de son peuple (6). Enfant, il obéit à ses parents (7) ; il grandit sous leurs yeux (8) ; pour lui comme pour tous, la maturité sera le fruit des développements progressifs de l’adolescence (9). Homme fait, dans sa vie publique, en toute rencontre il prie prosterné le Dieu de toute créature (10) ; il pleure sur sa patrie (11); l’angoisse étreint son cœur, il sue jusqu’au sang à la veille des tourments où sa vie doit finir, et dans cette agonie ne refuse point le secours d’un ange (12). Telle se révèle, au troisième Evangile, l’humanité de notre Dieu Sauveur.

Quelles n’y sont pas sa grâce et sa bénignité ! Entre les fils des hommes, c’est bien celui qui mérita d’être l’attente des nations (13) et leur désir (14), lui qu’une vierge a conçu dans son humilité (15), qu’elle met au jour en une étable où les bergers forment sa cour, tandis que les anges chantent en chœur dans la nuit profonde: Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté (16). Aux accords angéliques avait préludé la terre : le tressaillement du Précurseur au sein d’Elisabeth avait, comme dit1. BARUCH. III, 38. 2. LUC. II, I. 3. Ibid. 3-6. 4. Ibid 7. 5. Ibid. 21. 6. Ibid 22, 24. 7. Ibid. 51. 8. Ibid. 40. 9. Ibid. 52. 10. Ibid. III, 21 ; IX, 28, 29; XI, 1; XXII, 32, 41, 43, 45. 11. Ibid. XIX, 41. 12. Ibid. XXII, 42. 44. 13. Gen XLIX, 10 14. Agg. II, 8. 15. LUC. I, 26-38. 16. Ibid. II, 7-20.

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l’Eglise (1), manifesté le Roi qui reposait encore en sa couche nuptiale (2) ; à l’allégresse de l’Ami de l’Epoux la Vierge-Mère avait répondu par le plus beau des chants de la terre et des cieux (3), en attendant que Zacharie (4), puis Siméon (5), vinssent compléter le recueil des cantiques inspirés du peuple nouveau qu’Israël annonçait dans ses Psaumes (6). Tout chante autour du nouveau-né ; et Marie conserve toutes choses en son cœur (7), afin de les confier pour nous, qui étions loin alors, au bienheureux Evangéliste chargé de dissiper nos ténèbres mortelles.Il a grandi en

âge, en sagesse et en grâce, devant les hommes et devant Dieu (8), l’enfant divin dont les attraits humains doivent captiver les hommes dans ces liens de l’amour de charité qui atteint jusqu’à Dieu (9). Près de lui, la gentilité, la fille de Tyr (10), devenue mieux que l’égale de Sion, trouvera bon accueil. Qu’elle ne craigne pas, l’infortunée dont Madeleine était la figure : le scandale qu’y prendra l’orgueil du judaïsme expirant n’empêchera pas Jésus d’agréer ses pleurs et ses parfums ; il lui sera beaucoup pardonné pour son amour (11). Qu’il se reprenne à l’espérance, le prodigue épuisé par sa longue misère sur toutes les routes où l’erreur entraîna les nations : la plainte envieuse du frère aîné, l’irritation d’Israël, n’arrêtera pas les effusions du Cœur sacré célébrant le retour du fugitif, lui rendant ses honneurs de fils, replaçant à son doigt l’anneau de l’alliance primitivement offerte en Eden à l’humanité entière (12). Quant à Juda,1. Hymn. Vesp. in festo S. Joh Baptistae. 2. LUC. I, 39 45. 3. Ibid. 46-55. 4 Ibid. 67-79. 5. Ibid. II, 29-32. 6. Psalm. XXI, 32. 7. LUC. II, 18-20. 8. Ibid. 52. 9. Ose. XI, 4. 10 Psalm, XLIV, 13. 11. LUC. vu, 36-5o. 12. Ibid. XV, II, 32.

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malheur à lui s’il se refuse à comprendre ! Malheur au riche dont l’opulence n

égligea si longtemps le pauvre Lazare (1) ! Les privilèges de race n’existent plus. Des dix lépreux guéris dans leurs corps, l’étranger seul est sauvé dans son âme, parce que lui seul croit au libérateur et lui rend grâces (2). Du bon Samaritain, ou du lévite et du prêtre mis en scène dans les défilés de Jéricho, qui mérita, sinon le premier, l’éloge du Sauveur (3) ? Il se trompe étrangement, le pharisien dont l’arrogante prière écrase de ses mépris le publicain frappant sa poitrine et criant miséricorde (4). Le fils de l’homme n’écoute pas plus la prière des superbes, qu’il n’a d’égard à leurs indignations ; il s’invite chez Zachée malgré leurs murmures, et le salut et l’allégresse entrent avec lui dans cette maison devenue dès lors, il le déclare, celle d’un véritable fils d’Abraham (5). Tant de bonté, d’universelle miséricorde, lui fermera les cœurs étroits de ses concitoyens ; ils refuseront de le laisser régner sur leur terre (6) ; mais l’éternelle Sagesse aura retrouvé sa drachme perdue, et la joie sera grande parmi les Puissances des cieux (7). Au jour des noces sacrées, les humbles méprisés, les pécheurs repentants, rempliront la salle du festin préparé pour d’autres (8). Je vous le dis en vérité : il y avait beaucoup de veuves aux jours d’Elie dans Israël, et le prophète ne fut envoyé à aucune, mais à la veuve de Sarepta dans le pays de Sidon ; il y avait beaucoup de lépreux en Israël au temps d’Elisée, et ce fut Naaman le Syrien qui guérit (9).

O Jésus, votre Evangéliste a conquis nos cœurs.1. LUC. XVI, 19-31.

2. Ibid. XVII, 11-19. 3. Ibid. X, 3o-37 4. Ibid. XVIII, 9-14. 5. Ibid. XIX, 1-10 6. Ibid. 14. 7. Ibid. XV, 8-10. 8. Ibid XIV, 21-24. 9. Ibid. IV, 25-27.

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Nous vous aimons pour avoir pris en pitié notre misère ; en face de Sion, la remise de nos dettes immenses, à nous gentils, vous crée sur nous un titre à plus grand amour (1). Nous vous aimons, parce que vos grâces de choix sont pour Madeleine, comme nous pécheresse, et cependant appelée à la meilleure part (2). Nous vous aimons, parce que vous ne savez pas résister aux larmes des mères, et leur rendez, comme à Naïm, ceux qui déjà étaient morts (3). Au jour des trahisons, des abandons, des reniements, vous oubliez votre injure pour regarder Pierre, et faire jaillir ses larmes (4). Vous détournez de vous les pleurs de ces humbles et vraies filles de Jérusalem, qui s’attachent à vos pas douloureux sur les rampes du Calvaire (5). Cloué à la croix, on vous entend implorer grâce pour vos bourreaux (6). Comme Dieu, à cette heure suprême, vous assurez le paradis au voleur repentant (7); comme homme, vous remettez votre esprit au Père (8). Véritablement, c’est jusqu’à la fin que nous apparaissent, au troisième Evangile, votre bénignité et votre humanité, ô Dieu Sauveur !

Du même style châtié qu’il avait écrit l’Evangile des nations, Luc compléta son œuvre en donnant aux gentils l’histoire des premiers temps du christianisme, qui amenait celle de leur introduction dans l’Eglise et des grands travaux de Paul leur Apôtre. Au dire de la tradition, il fut artiste non moins que littérateur, et, l’âme ouverte à toutes les délicates inspirations, il voulut consacrer ses pinceaux à nous garder les traits de la Mère de Dieu : illustration digne de l’Evangile où nous est racontée la divine Enfance ; nouveau titre à la1. LUC. VII, 40-43. 2. Ibid. X, 38-42. 3. Ibid. VII, 11-15, 4. Ibid. XXII, 61-62. 5. Ibid. XXIII, 27-31. 6. Ibid. 34. 7. Ibid. 43. 8. Ibid. 46.

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reconnaissance de ceux qui ne virent jamais Jésus ni Marie dans la chair. Le patronage de Fart chrétien lui revenait dès lors, sans nuire à celui des carrières médicales qui a son fondement dans l’Ecriture même, comme on le verra par le récit de l’Eglise. Saint Luc avait puisé dans Antioche, sa patrie, tous les genres de connaissances ; la brillante capitale de l’Orient pouvait être hère de son illustre fils.L’Eglise emprunte

à saint Jérôme les lectures historiques de la fête. La juste critique qui s’y rencontre de certain livre apocryphe, où l’on avait prétendu relever par des procédés de roman l’histoire de sainte Thècle, n’atteint en rien la vénération unanime de l’Orient comme de l’Occident pour la glorieuse fille du Docteur des nations.

Du livre de saint Jérôme, Prêtre, sur les Ecrivains ecclésiastiques.Originaire d’Antioche, Luc

était médecin, et ses écrits montrent la connaissance qu’il avait de la langue grecque. Devenu disciple de l’Apôtre Paul, il l’accompagna dans tous ses voyages. Il a écrit un Evangile, et c’est de lui que l’Apôtre disait aux Corinthiens : Nous vous envoyons avec Tite le frère dont l’éloge est dans toutes les églises à cause de l’Evangile. Luc, le très cher médecin, vous salue, disait de même Paul aux Colossiens. Et à Timothée : Luc seul est avec moi. Nous lui devons un autre livre sans prix, les Actes des Apôtres, dont le récit va jusqu’aux deux années du séjour de Paul à Rome et à la quatrième de Néron; ce qui donne à entendre que l’ouvrage fut lui-même composé dans cette ville.

En conséquence, nous reléguons parmi les écrits apocryphes les Voyages de Paul et de Thècle, avec l’histoire fabuleuse du baptême de Léon. Comment croire, en effet, que de tous les faits concernant l’Apôtre, son inséparable compagnon n’ait ignoré que ceux-là ? De plus Tertullien, voisin encore de ces temps, rapporte que cette fable eut pour auteur un certain prêtre d’Asie, enthousiaste de Paul ; Jean l’amena à confesser qu’il n’avait écrit le livre que dans le but de relever l’Apôtre, et il le déposa pour ce fait. Plusieurs pensent que toutes les fois qu’en ses lettres Paul use de cette expression : Selon mon Evangile, c’est du travail de Luc qu’il veut parler.Cependant l’Ap

ôtre Paul, qui n’avait point vécu avec le Seigneur, ne fut pas le seul à renseigner l’évangéliste Luc ; mais les autres Apôtres y eurent aussi leur part, selon la déclaration que lui-même place en tête de son Evangile : Nous avons mis en œuvre les témoignages de ceux qui ont tout vu dès le commencement et qui furent les ministres de la parole. Il écrivit donc l’Evangile d’après ce qu’il avait entendu, et composa les Actes des Apôtres d après ce qu’il avait vu lui-même. Sa vie se prolongea quatre-vingt-quatre ans, dans la continence ; ses ossements furent transportés d’Achaïe à Constantinople, avec les reliques de l’apôtre André, en la vingtième année de Constantin.

e Taureau symbolique resplendit au ciel, rappelant les immolations figuratives et annonçant leur fin. Joignant sa force à la puissance de l’Homme, de l’Aigle et du Lion, il s’attelle au char de lumière qui porte en son triomphe l’Agneau vainqueur. Evangéliste des gentils, soyez béni d’avoir mis fin à la longue nuit qui nous tenait captifs, et réchauffé nos cœurs glacés. Confident de la Mère de Dieu, votre âme retint de ces relations fortunées le parfum de saveur virginale que respirent vos écrits et votre vie entière. Discrète tendresse et dévouement silencieux furent votre part en la grande œuvre où, trop souvent délaissé et trahi,l’Apôtre des nations vous trouva non moins fidèle au temps du naufrage (1) et de la captivité (2) que dans les beaux jours. C’est donc à bon droit que l’Eglise (3) vous fait application de la parole où Paul disait de lui-même : Sans cesse angoissés,1. Act. XXVII.

2. II Tim. IV, II. 3. Collecte de la fête.

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persécutés, abattus, nous promenons tout vivants la mort de Jésus dans nos corps ; mais cette mort sans fin manifeste aussi la vie du Seigneur en notre chair mortelle (1). Ce fils de l’homme que votre plume inspirée nous fit aimer dans son Evangile, que votre pinceau nous montra dans les bras de sa Mère, vous le révélez une troisième fois au monde par la reproduction en vous-même de sa propre sainteté.

Gardez en nous le fruit de vos multiples enseignements. Si les peintres chrétiens vous honorent à bon droit spécialement, s’il est bon qu’ils apprennent de vous que l’idéal de toute beauté réside dans le Fils et la Mère, il est un art pourtant autrement sublime que celui des lignes et des couleurs : l’art de produire en nous la divine ressemblance. C’est en ce dernier que nous voulons exceller à votre école; car nous savons de saint Paul, votre maître, que la conformité d’image avec le Fils de Dieu est le titre unique de la prédestination des élus (2).Prot

égez les médecins fidèles ; ils s’honorent de marcher à votre suite ; ils s’appuient, dans leur ministère de dévouement et de charité, sur le crédit dont vous jouissez près de l’auteur de la vie. Aidez leurs soins pour guérir ou soulager la souffrance ; inspirez leur zèle, quand s’annonce le moment du redoutable passage.

Hélas ! aujourd’hui, le monde lui-même réclame pour sa sénile débilité les soins de quiconque est en mesure par la prière ou l’action de conjurer ses crises. Quand le fils de l’homme reviendra, pensez-vous qu’il trouve encore de la foi sur la terre (3) ? C’était la parole du Seigneur en votre Evangile. Mais il disait encore qu’il faut prier toujours et1. II Cor. IV, 8-11.

2 Rom. VIII, 29, 3. LUC. XVIII, 8.

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ne se jamais lasser (1); ajoutant pour l’Eglise de nos jours et de tous les temps, cette parabole de la veuve dont les importunités finissent par l’emporter sur le mauvais vouloir du juge inique entre les mains duquel est sa cause. Et Dieu ne fera pas justice à ses élus, s’ils crient vers lui jour et nuit? et il tolérera qu’on les opprime sans fin ? Je vous le dis : il les vengera bientôt (2).

1. LUC. XVIII, 1. 2. Ibid. 2-8.

Le patriarche irakien Emmanuel III Delly, parmi les nouveaux cardinaux

18 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16429?l=french

Le patriarche irakien Emmanuel III Delly, parmi les nouveaux cardinaux

Benoît XVI dépasse le plafond fixé par Paul VI

ROME, Mercredi 17 octobre 2007 (ZENIT.org) – Le patriarche irakien Emmanuel III Delly figure parmi les 5 nouveaux cardinaux de plus de quatre-vingt ans choisis par Benoît XVI.

Le pape a annoncé un consistoire pour la création de 23 nouveaux cardinaux pour le 24 novembre prochain, à l’issue de l’audience du mercredi : cinq d’entre eux ont plus de 80 ans, et ne sont donc pas électeurs en cas de consistoire. Ce sera le second consistoire du pontificat pour la création de nouveaux cardinaux, à un an et demi du précédent, qui s’était tenu le 24 mars 2006 (cf. Zenit du 24 mars 2006).

« J’ai la joie d’annoncer que le 24 novembre prochain, en la veille de la solennité de Notre Seigneur Jésus Christ Roi de l’univers, je tiendrai un consistoire au cours duquel, en dérogeant d’une unité à la limite numérique établie par le pape Paul VI, confirmée par mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II, dans la constitution apostolique Universi dominici gregis (cf. n. 33), je nommerai dix-huit cardinaux ».

Après avoir donné les 18 noms (cf. article ci-dessous), le pape ajoutait : « Je désire en outre élever à la dignité cardinalice trois vénérés prélats et deux ecclésiastiques particulièrement méritants pour leur engagement au service de l’Eglise ».

Le pape citait alors les noms suivants :
S.B. Emmanuel III Delly, patriarche de Babylone des Chaldéens ; Mons. Giovanni Coppa, nonce apostolique ; Mons. Estanislao Esteban Karlic, archevêque émérite de Paraná (Argentine) ;
le P. Urbano Navarrete, Jésuite, ancien recteur de l’université pontificale grégorienne, et le P. Umberto Betti, Franciscain, ancien recteur de l’université pontificale du Latran.

Le pape confiait qu’il désirait aussi élever à la dignité de cardinal l’évêque polonais Ignacy Jez, de Koszalin-Kolobrzeg, qui est décédé hier, 16 octobre, « à l’improviste ».

S.B. Emmanuel III Delly est né dans l’éparchie de Mossoul des Chaldéens en 1927 : il vient d’avoir 80 ans, le 6 octobre. Il a été ordonné en 1952 à Rome au Collège pontifical urbanien de la Propaganda Fide. Il a été élu en 1962 pour être l’auxiliaire du patriarche Paul II Cheikho. Il est titulaire d’une licence en théologie de l’Université pontificale Urbanienne et en droit canonique de l’université du Latran.

Il a été consulteur de la Commission pour la révision du droit canon des Eglises orientales catholiques et de la commission pour les relations avec l’islam du secrétariat pour les relations avec les non-chrétiens, aujourd’hui devenu conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.

Le 3 décembre 2003, à la demande du patriarche, le pape Jean-Paul II lui a accordé la « communion ecclésiastique », au moment de son élection comme patriarche de Babylone des Chaldéens, lors du synode des évêques chaldéens, qui s’est tenu au Vatican les 2 et 3 décembre 2003.

Par ce choix, Benoît XVI dit aussi sa proximité spirituelle et pastorale avec les catholiques chaldéens et leurs souffrances (cf. ci-dessous, le communiqué de l’AED sur les chrétiens d’Irak ).

Benoît XVI annonce la création de cardinaux, dont Mgr Vingt-Trois

18 octobre, 2007

 du site:

http://www.zenit.org/article-16430?l=french

Benoît XVI annonce la création de cardinaux, dont Mgr Vingt-Trois

18 cardinaux de moins de 80 ans

ROME, Mercredi 17 octobre 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI a annoncé la création de vingt-trois nouveaux cardinaux, et parmi eux dix-huit cardinaux âgés de moins de quatre-vingt ans, dont l’archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois, ordinaire des catholiques de rite oriental en France.

Le consistoire pour la création des nouveaux cardinaux a été convoqué par Benoît XVI le samedi 24 novembre prochain.

Mgr André Vingt-Trois est né à Paris en 1942. En 1962, il est entré au séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux. Il est licencié en théologie de l’Institut catholique de Paris. Il a été ordonné prêtre en 1969 pour le diocèse de Paris.

Il a été vicaire à la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal à Paris, aux côtés du Père Jean-marie Lustiger, curé, puis directeur au séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux, professeur de théologie morale et sacramentelle, et vicaire général du diocèse de Paris.

Alors que le cardinal Jean-Marie Lustiger était archevêque de Paris (de 1981 à 2005), Mgr Vingt-Trois a été nommé évêque auxiliaire de Paris, en 1988. En 1999, il était nommé par Jean-Paul II archevêque de Tours et archevêque de Paris et ordinaire des catholiques de rite oriental en France en 2005.
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Mgr Vingt-Trois est membre du comité de présidence du conseil pontifical pour la Famille et membre de la congrégation romaine pour les Evêques.

Au sein de la conférence des évêques de France, Mgr Vingt-Trois a été membre de la commission épiscopale pour le Renouveau de 1988 à 1996, membre du comité permanent pour l’Information et la communication de 1988 à 1997 et membre du comité permanent pour les Affaires économiques de 1997 à 1999, il a également été président de la commission de la Famille de novembre 1998 à novembre 2005. Il est membre du Conseil permanent depuis mars 2005.

h. 1,04, boonneeeee nuuittttttt gnaoooooo

18 octobre, 2007

h. 1,04, boonneeeee nuuittttttt gnaoooooo dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 403171056_1a1803db14_o

http://neo.hautetfort.com/archive/2007/02/26/bonne-nuit.html

bonne nuit mes amis et amies

17 octobre, 2007

bonne nuit mes amis et amies dans image bon nuit, jour, dimanche etc. kingfisher-10

Belted kingfisher
http://ccrm.vims.edu/Teaching_Marsh/wildlife_birds.htm

Saint Luc, compagnon et coopérateur des apôtres.

17 octobre, 2007

Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les Hérésies, III,14 (trad. SC 34, p. 259s)

Saint Luc, compagnon et coopérateur des apôtres.

Que Luc ait été l’inséparable compagnon de Paul et son coopérateur dans l’Évangile, lui-même le montre avec évidence, non par gloriole, mais sous la pression de la Vérité elle-même. Il écrit: « Barnabé et Jean, surnommé Marc, s’étant séparés de Paul et embarqués pour Chypre, nous vînmes à Troas » (Ac 16,11) ; après quoi, il décrit en détail tout leur voyage, leur venue à Philippes, leur premier discours… Et il relate dans l’ordre tout son voyage avec Paul dont il marque avec grand soin les circonstances… Parce que Luc était présent à toutes, il les a consignées avec soin — on ne peut surprendre chez lui ni mensonge ni orgueil, car tous ces faits étaient patents…

Que Luc ait été non seulement le compagnon, mais encore le coopérateur des apôtres, de Paul surtout, Paul le dit clairement lui-même dans ses épîtres : « Demas m’a abandonné et s’en est allé à Thessalonique, Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie, Luc seul est avec moi » (2Tm 4,11). Cela prouve bien que Luc a toujours été uni à Paul et de façon inséparable. De même dans l’épître aux Colossiens, on lit : « Luc, le médecin bien-aimé, vous salue » (Col 4,14).

Luc, d’autre part, nous a fait connaître beaucoup de traits de l’Évangile et des plus importants… Qui sait, d’ailleurs, si Dieu n’a pas fait en sorte que beaucoup de traits de l’Evangile aient été révélés seulement par Luc, pour que précisément tous donnent leur assentiment au témoignage qu’il apporte ensuite sur les actes et la doctrine des apôtres et qu’ainsi tenant inaltérée la règle de la vérité, tous puissent être sauvés. Ainsi le témoignage de Luc est vrai ; l’enseignement des apôtres est manifeste, solide et ne cache rien… Telles sont les voix de l’Église, d’où toute l’Église tire son origine.

Sant’Ignazio di Antiochia

17 octobre, 2007

Sant'Ignazio di Antiochia dans Pape Benoit

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SAINT IGNACE – Ignace est ainsi nommé, de ignem patiens, c’est-à-dire qu’il a enduré le feu de l’amour divin.

17 octobre, 2007

du site: 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/038.htm

SAINT IGNACE

Ignace est ainsi nommé, de ignem patiens, c’est-à-dire qu’il a enduré le feu de l’amour divin.

Saint Ignace fut disciple de saint Jean et évêque d’Antioche. On dit qu’il adressa à la Sainte Vierge une lettre (265) conçue en ces termes: « A Marie Porte-Christ, Ignace son dévoué. Vous avez dû fortifier et consoler en moi le néophyte et le disciple de votre Jean. J’ai appris en . effet de votre Jésus des choses admirables à dire, et j’ai été stupéfait en les entendant. Or, j’attends de vous, qui avez toujours été unie d’amitié avec lui, et qui étiez de tous ses secrets, que vous massuriez la vérité de tout ce que j’ai entendu. » Une autre leçon ajoute ce qui suit: « Je vous ai déjà écrit plusieurs fois, et vous ai demandé des explications. Adieu, et que les néophytes qui sont avec. moi reçoivent force de vous, par vous et en vous.» Alors la bienheureuse Vierge Marie, mère de Dieu, lui répondit: « A Ignace, son disciple chéri, lhumble servante de Jésus-Christ. Les choses que vous avez apprises et entendues de Jean, touchant Jésus, sont vraies ; croyez-les, étudiez-les, attachez-vous fermement à ce que vous avez promis à Jésus-Christ, et conformez-y vos moeurs et votre vie. Je viendrai avec Jean , vous voir et ceux qui sont avec vous. Soyez ferme et agissez avec les principes de la foi, pour ‘que la violence de la persécution ne vous ébranle pas, mais que votre esprit soit fort et, ravi en Dieu voire sauveur; ainsi soit-il » *. Or, saint Ignace jouissait d’une autorité si grande que Denys lui-même, le disciple de lapôtre saint Paul, qui fut si profond en philosophie et si accompli dans la science divine, citait les paroles de saint Ignace comme une autorité, pour prouver ce qu’il avançait. En son livre des Noms divins, il * Ces deux lettres sont-elles authentiques? Les auteurs anciens disent oui, les modernes disent non. Ce qu’il y a de certain c’est qu’elles remontent à une très haute antiquité.

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rapporte que quelques-uns voulaient rejeter le nom d’amour en disant que dans les choses divines il y avait plutôt dilection qu’amour; il dit, en voulant montrer que ce mot d’amour devait être employé en tout dans les choses divines : « Le divin Ignace a écrit : Mon amour a été crucifié. » On lit dans lHistoire tripartite* que saint Ignace entendît les anges chanter des Antiennes sur- une montagne, et dès lors il ordonna qu’on chanterait dés Antiennes dans l’église et qu’on entonnerait des Psaumes sur les Antiennes. Après avoir longuement prié le Seigneur pour la paix de l’église, saint Ignace redoutant le péril, non pour lui, mais pour les faibles, alla au-devant de lempereur Trajan, qui commença à régner lan 100, alors qu’à son retour, après une victoire, il menaçait de mort tous lés chrétiens; il déclara ouvertement qu’il était lui-même chrétien. Trajan le fit charger de chaînes, le confia à dix soldats et ordonna de le conduire à Rome en le menaçant de, le jeter en pâture aux bêtes. Or, pendant le trajet, Ignace préparait des lettres, destinées à toutes les Eglises et, les confirmait dans la foi de Jésus-Christ. Il y en avait une pour lEglise de Rome, ainsi que le rapporte lHistoire ecclésiastique, dans laquelle il priait qu’on ne fit rien pour, empêcher son martyre. Voici ses paroles: « De la Syrie jusqu’à Rome, je combats avec les bêtes par mer et parterre, le jour et la nuit, lié et attaché au milieu de dix léopards (ce sont les soldats qui, me gardent), dont la cruauté augmente en raison du bien que je leur fais: mais

* Liv. X, ch. IX.

leur cruauté est mon instruction. O bêtes salutaires, qui me sont réservées ! quand viendront-elles ? quand seront-elles lâchées ? quand leur sera-t-il permis de se nourrir de mes chairs ? Je les inviterai à me dévorer, je les prierai pour qu’elles ne craignent pas de toucher mon corps, comme elles lont fait à d’autres. Je ferai plus, si elles tardent trop, je leur ferai violence, je me mettrai dans leur gueule. Pardonnez-moi, je vous prie ; je sais ce qui mest avantageux. Qu’on réunisse contre moi le feu, les croix, les bêtes, que mes os soient broyés, que tous les membres de mon corps soient mis en pièces, que tous les tourments. inventés par le diable soient amassés sur moi, pourvu que je mérite d’être uni à Jésus-Christ. » Arrivé à, Rome et amené devant Trajan, cet empereur lui dit: « Ignace, pourquoi fais-tu révolter Antioche et convertis-tu mon peuple à la chrétienté? » Ignace lui répondit : « Plût à Dieu que je puisse te convertir aussi, afin que. tu jouisses à toujours d’une autorité inébranlable. » Trajan lui dit : « Sacrifie à mes Dieux et tu seras le premier de tous les prêtres. » Ignace répondit: et Je ne sacrifierai point à tes dieux, et je n’ambitionne pas la dignité que tu moffres. Tu pourras faire de moi tout ce que tu veux, mais jamais tu ne me changeras. » « Brisez-lui les épaules, reprit Trajan, avec des fouets plombés, déchirez-lui les côtés et frottez ses blessures avec des pierres aiguës. »

Il resta immobile au milieu de tous les tourments, et Trajan dit ; «Apportez des charbons ardents, et faites-le marcher dessus les, pieds nus.» Ignace lui dit : «Ni le feu ardent, ni leau bouillante ne pourront (268) éteindre en moi la charité de J-C. » Trajan ajouta « C’est maléfice cela, de ne point céder après de pareilles tortures. » Ignace lui répondit: « Nous autres chrétiens, nous n’usons pas de maléfices, puisque dans notre loi, nous devons ôter la vie aux enchanteurs c’est vous, au contraire, qui usez de maléfices, vous qui adorez des idoles.» Trajan reprit; « Déchirez-lui le dos avec des ongles, de fer, et mettez du sel dans ses plaies. » Ignace lui dit : « Les souffrances de la vie présente n’ont point de proportion avec la gloire à venir. » Trajan insista: « Enlevez-le, attachez-le avec des chaînes de fer à un poteau, gardez-le au fond d’un cachot, laissez-le sans boire ni manger et dans trois jours, donnez-le à dévorer aux bêtes. » Le troisième jour donc étant venu, lEmpereur, le Sénat et tout le peuple s’assemblèrent pour voir l’évêque d’Antioche combattre les bêtes, et Trajan dit : « Puisque Ignace est superbe et contumace, liez-le et lâchez deux lions sur lui afin qu’il ne reste rien de sa personne. » Alors saint Ignace dit au peuple présent : « Romains, qui assistez à ce spectacle, je n’ai pas travaillé pour rien. Si je souffre, ce n’est pas pour avoir commis des crimes, mais c’est pour ma piété envers Dieu. » Ensuite il se mit à dire, ainsi que le rapporte lHistoire ecclésiastique : « Je suis le froment de J.-C., je serai moulu par les dents des bêtes afin de devenir un pain pur. » En entendant ces mots, lempereur dit: « La patience des, chrétiens est grande; quel est celui des Grecs qui en endurerait autant pour son Dieu ? » Ignace répondit : « Ce n’a pas été par ma vertu, mais avec laide de Dieu que j’ai supporté ces tourments.» Alors saint Ignace (269) provoqua les lions pour qu’ils accourussent le dévorer. Deux lions furieux accoururent donc et ne firent que l’étouffer sans toucher aucunement sa chair. Trajan, à cette vue, se retira dans une grande admiration en donnant lordre de ne pas empêcher que lon vint enlever les restes du martyr. C’est pourquoi les chrétiens prirent son corps et lensevelirent avec honneur. Quand Trajan eut reçu une lettre, par laquelle Pline le jeune recommandait vivement les chrétiens que lempereur immolait, il fut affligé, de ce qu’il avait fait endurer à Ignace, et ordonna qu’on ne recherchât plus les chrétiens, mais que s’il en tombait quelqu’un entre les mains de la justice, il fût puni.

On lit encore que saint Ignace, au milieu de tant de tourments, ne cessait d’invoquer le nom de J.-C. Comme ses bourreaux lui demandaient pourquoi il répétait si souvent ce nom, il dit : « Ce nom, je le porte écrit dans mon coeur ; c’est la raison pour laquelle je ne puis cesser de linvoquer. » Or, après sa mort, ceux qui lavaient entendu parler ainsi ; voulurent s’assurer du fait; ils ôtent donc son coeur de son corps, le coupent en deux, et trouvent ces mots gravés en lettres d’or au milieu : « J.-C. » Ce qui donna la foi à plusieurs. Saint Bernard parle ainsi de ce saint, dans son commentaire sur le Psaume : Qui habitat. « Le grand saint Ignace fut l’élève du disciple que Jésus aimait ; il fut martyr aussi et ses précieuses reliques enrichirent notre pauvreté. Dans plusieurs lettres qu’il adressa . à Marie, il la salue du nom de Porte-Christ : c’est un bien grand titre de dignité et une recommandation d’un immense honneur! »

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