Archive pour octobre, 2007

Benoît à Naples

21 octobre, 2007

 du site: 

http://www.santegidio.org/fr/ecumenismo/uer/2007/intro.htm

Introduction

Benoît XVI, dans le message envoyé à la rencontre interreligieuse pour la paix d’Assise, en septembre 2006, a écrit : « L’initiative promue il y a vingt ans par Jean-Paul II assume le caractère d’une prophétie ».

La Communauté de SantEgidio a voulu soutenir et diffuser, au cours de ces vingt années, cet esprit dAssise contenu dans linvitation que Jean-Paul II avait faite à tous à lissue de la journée historique de prière du 27 octobre 1986 : « continuons à diffuser le message de paix et à vivre lesprit dAssise ». Un pèlerinage de paix, qui a fait halte année après année dans des villes européennes et de la Méditerranée, en est né. Aux deux rencontres de Rome (1987-1988) a suivi celle de Varsovie sur le thème « War never again », en septembre 1989, à loccasion des cinquante ans du début de la seconde guerre mondiale. Puis, ont suivi les rencontres de Bari, Malte et Bruxelles, en 1992, avec le thème « Europe, religions et paix ». En 1993, le pèlerinage sest arrêté à Milan et les années suivantes, à Assise et à Florence.Une réunion particulière sest tenue à Jérusalem, en 1995, au cœur de la Ville Sainte, sur le thème « Ensemble à Jérusalem : juifs, chrétiens et musulmans ». En 1998, lexceptionnelle rencontre de Bucarest « La paix est le nom de Dieu : Dieu, l

homme et les peuples » a ouvert la voie à la première visite de Jean-Paul II dans un pays orthodoxe, quelques mois plus tard.Des rencontres ont aussi eu lieu à Lisbonne, Barcelone, Palerme, Aix-la-Chapelle, Milan et Lyon. Pour se souvenir de lanniversaire des vingt de la Journée de prière de 1986, des rencontres ont eu lieu à Washington et Assise.

La prochaine rencontre du 21 au 23 octobre se tiendra à Naples, ville significative par son histoire et sa situation au cœur de la Méditerranée, croisement de différentes traditions religieuses.Le thème sera « Pour un monde sans violence : religions et culture en dialogue ».


Face à la violence présente dans la société, à la situation conflictuelle au niveau international, mais aussi au déracinement vécu par l’homme contemporain, au Nord comme au Sud du monde, il existe une urgence à réaffirmer avec courage la voie du dialogue et de la coopération entre les religions et les cultures.

A Naples, dans des langues et des cultures différentes, on rappellera que seuls le dialogue et la rencontre avec l’autre sont possibles pour construire une véritable civilisation de la cohabitation nécessaire aux sociétés contemporaines. Naples, au cœur de la Méditerranée, du 21 au 23 octobre, accueillera des représentants des religions et des cultures mondiale et deviendra capitale de la paix en affrontant les défis, les questions et les attentes des hommes et des femmes, de peuples entiers.Trois jours de rencontre, de prière et d’échanges pour construire ensemble, dans le dialogue, « un monde sans violence ».

bonne nuit

21 octobre, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. R.%20September%20Song%203

http://www.banwnursery.co.uk/shrubs-Rhododendrons.htm

Toujours prier sans se décourager »

21 octobre, 2007

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Écrits (trad. Eds. Présence 1973, p. 422)

« Toujours prier sans se décourager »

J’ai passé ma vie et dans le bien et dans les péchés, et, au cours de soixante années, j’ai reconnu quelle force a l’habitude. L’âme et l’intelligence peuvent aussi acquérir des habitudes. Et l’homme fait ce dont il a l’habitude. S’il s’est habitué au péché, il sera constamment attiré par le péché, et les démons l’y pousseront ; mais s’il s’habitue au bien, Dieu l’assistera de sa grâce.

Si tu prends l’habitude de prier sans cesse, d’aimer ton prochain et de pleurer dans la prière pour le monde entier, ton âme sera attirée vers la prière, les larmes et l’amour. Et si tu t’habitues à donner des aumônes, à être obéissant, à être ouvert à l’égard de ton père spirituel lors de la confession, tu agiras constamment de cette manière, et ainsi tu trouveras la paix en Dieu

bonne nuit

20 octobre, 2007

bonne nuit dans Pape Benoit 1042

http://www.thecuteproject.com/photos/1026/baby.red.fox/

gattini%20bianchi dans Pape Benoit

http://www.vogliaditerra.com/animali/gatti.htm

« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme se prononcera aussi pour lui

20 octobre, 2007

Actes des martyrs Carpus, Papylus et Agathonice (3e siècle)
(trad. coll. Icthus, vol. 2, p. 175s)

« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme se prononcera aussi pour lui »

 

############ Martyre de Carpus ############ Au temps de l’empereur Dèce, Optimus était proconsul à Pergame ; le bienheureux Carpus, évêque de Gados, et le diacre Papylus de Thyatire, tous deux confesseurs du Christ, comparurent devant lui. Le proconsul dit à Carpus :
– Quel est ton nom ?
– Mon premier nom, le plus beau est Chrétien. Mon nom dans le monde est Carpus.
– Tu connais, n’est-ce pas, les édits des Césars qui vous obligent à sacrifier aux dieux, maîtres du monde. Je t’ordonne d’approcher et de sacrifier.
– Je suis chrétien. J’adore le Christ, le Fils de Dieu, qui est venu sur terre ces derniers temps pour nous sauver et pour nous délivrer des pièges du démon. Je ne vais donc pas sacrifier à de pareilles idoles.
– Sacrifie aux dieux, comme l’ordonne l’empereur.
– Périssent les dieux qui n’ont pas créé le ciel et la terre.
– Sacrifiez, l’empereur le veut.
– Les vivants ne sacrifient pas aux morts.
– Les dieux sont donc des morts, d’après toi ?
– Parfaitement. Et voici comment : ils ressemblent à des hommes, mais ils sont immobiles. Cesse de les couvrir d’honneurs ; comme ils ne bougent pas, les chiens et les corbeaux viendront les couvrir d’ordures.
– Il s’agit de sacrifier… Aie donc pitié de toi-même.
– C’est bien pourquoi je choisis la meilleure part.
A ces mots, le proconsul le fit suspendre…et déchirer par les ongles de fer…

############ Martyre de Papylus ############

Alors le proconsul se tourna vers Papylus, pour l’interroger.
– Es-tu de la classe des notables ?
– Non.
– Alors qu’es-tu ?
– Je suis citoyen.
– As-tu des enfants ?
– Beaucoup, grâce à Dieu.
Une voix dans la foule cria : « Ce sont les chrétiens qu’il appelle ses enfants. »
– Pourquoi me mentir, en prétendant avoir des enfants ?
– Constate que je ne mens pas, mais que je dis vrai : dans toutes les villes de la province j’ai des enfants selon Dieu.
– Sacrifie ou explique-toi.
– Je sers Dieu depuis ma jeunesse, jamais je n’ai sacrifié à des idoles ; je m’offre moi-même en sacrifice au Dieu vivant et vrai, qui a pouvoir sur toute chair. Et maintenant j’ai fini, je n’ai plus rien à ajouter.

On l’attacha lui aussi au chevalet où il fut déchiré par les ongles de fer. Trois équipes de bourreaux se relayèrent, sans qu’il échappe à Papylus aucune plainte. Comme un vaillant athlète, il considérait la fureur de ses ennemis avec un profond silence… Le proconsul les condamna à être brûlés vifs… A l’amphithéâtre, les spectateurs les plus proches virent que Carpus souriait. Surpris, ils l’interrogèrent : « Pourquoi souris-tu ? » Le bienheureux répondit : « J’ai vu la gloire du Seigneur, et je suis dans la joie. Me voici désormais délivré ; je ne connaîtra plus vos misères »…

############ Martyre d’Agathonicé ############

Une femme qui assistait au martyre, Agathonicé, vit la gloire du Seigneur que Carpus disait avoir contemplée. Elle comprit que c’était un signe du ciel, et aussitôt elle s’écria : « Ce festin a été préparé pour moi aussi… Je suis chrétienne. Jamais je n’ai sacrifié aux démons, mais seulement à Dieu. Volontiers, si j’en suis digne, je suivrai les traces de mes maîtres, les saints. C’est mon plus grand désir »… Le proconsul lui dit : « Sacrifie, et ne me force pas à te condamner au même supplice »
– Fais ce que bon te semble. Pour moi, je suis venue afin de souffrir pour le nom du Christ. Je suis prête.

Arrivée au lieu du supplice, Agathonicé ôta ses vêtements et, toute joyeuse, monta sur le bûcher. Les spectateurs furent frappés de sa beauté ; ils la plaignaient : « Quel jugement inique et quels décrets injustes ! » Quand elle sentit les flammes toucher son corps, elle cria trois fois : « Seigneur, Seigneur, Seigneur, viens à mon secours. C’est en toi que j’ai recours ». Ce furent ses dernières paroles.

oggi: I martiri canadesi

19 octobre, 2007

oggi: I martiri canadesi dans martyrs

http://santiebeati.it/immagini/?mode=album&album=29700&dispsize=Original

aujourd’hui les martyrs canadienne

19 octobre, 2007

teste et images de martyrs du site:

http://www.jesuites.com/histoire/saints/jeandebrebeuf.htm

Saints Jean DE BREBEUF,
Isaac JOGUES,
et leurs compagnons prêtres martyrs
Antoine DANIEL, Gabriel LALLEMANT,
Charles GARNIER, Noël CHABANEL, René GOUPIL, Jean DE LA LANDE
martyrs, Fête en France le 19 octobre (aussi en Italie)
Au Canada, solennité le 26 septembre. (4 février ailleurs)

La mémoire de ce jour célèbre huit martyrs français de la Compagnie qui s’étaient consacrés à l’apostolat missionnaire auprès des Hurons.

Cinq d’entre eux, tous prêtres, endurèrent courageusement un horrible martyre dans l’actuel territoire du Canada : Jean de Brébeuf (16 mars 1649), Antoine Daniel (4 juillet 1648), Gabriel Lallemant (17 mars 1649), Charles Garnier (7 décembre 1649) et Noël Chabanel (8 décembre 1649) ; trois autres, un prêtre, Isaac Jogues (mort le 18 octobre 1646) et deux  » donnés « , René Goupil (29 septembre 1642) et Jean de La Lande (19 octobre 1646) donnèrent leur vie avec un courage héroïque en un lieu qui se trouve aujourd’hui sur le territoire des États-Unis d’Amérique. Ils furent canonisés par Pie XI en 1930.

liturgy lecture:

DEUXIÈME LECTURE

Ecrits spirituels de saint Jean de Brébeuf.

Que je meure pour toi, Seigneur Jésus, toi qui as daigné mourir pour moi.

Durant deux jours j’ai éprouvé sans discontinuer un grand désir du martyre et j’ai souhaité endurer tous les tourments qu’ont soufferts les martyrs.

Que te rendrai-je, mon Seigneur Jésus , pour tous les biens que tu m’as faits ? Je prendrai ton calice et j’invoquerai ton nom . Je fais donc vœu, en présence de ton Père Eternel et du Saint-Esprit, en présence de ta très sainte Mère et de son très chaste époux Joseph ; devant les anges, les apôtres et les martyrs, et mes bienheureux Pères Ignace et François-Xavier ; je te fais vœu, dis-je, mon Seigneur Jésus, si tu m’offres miséricordieusement la grâce du martyre, à moi ton indigne serviteur, de ne jamais me détourner de cette grâce.

Ainsi, je voudrais qu’il ne me soit jamais permis à l’avenir, soit d’éviter les occasions de mourir pour toi qui se présenteront (à moins que je juge que ce serait pour la plus grande gloire de Dieu), soit de ne pas accepter joyeusement le coup de mort déjà reçu. A toi donc, mon Seigneur Jésus, j’offre déjà joyeusement, à partir de ce jour, et mon sang et mon corps et mon esprit, afin que je meure pour toi, si tu me l’accordes, toi qui as daigné mourir pour moi. Fais que je vive de telle sorte que tu veuilles enfin que je meure ainsi. Oui, Seigneur, je prendrai ton calice et j’invoquerai ton nom : Jésus, Jésus, Jésus.

O mon Dieu, que n’êtes-vous connu ! Que ce pays barbare n’est-il tout converti à vous ! Que le péché n’en est-il aboli ! Que n’êtes-vous aimé ! Oui, mon Dieu, si tous les tourments que les captifs peuvent endurer en ce pays, dans la cruauté des supplices, devaient tomber sur moi, je m’y offre de tout mon cœur, et moi seul je les souffrirai.

(The Jesuits Relations and Allied Documents, éd. Reuben Gold Thwaites, t. 34, Cleveland, 1898, pp. 188, 164, 166 ; éd. fr. dans : Jésuites de la Nouvelle France , textes choisis par Fr. Roustang, Bruges, 1961, pp. 129, 130, 138).

ou bien :

Lettre de saint Isaac Jogues

Après huit années passées au milieu des tribus huronnes et iroquoises, après avoir enduré de terribles tortures, Isaac Jogues écrit :

Si je suis barbare par les coutumes et le vêtement, bien plus si je suis presque sans Dieu dans une vie si agitée, cependant je veux mourir comme j’ai vécu en fils de la très sainte Eglise romaine et de la Compagnie. – Je mène une vie vraiment misérable dans laquelle toutes les vertus sont en danger. La foi, certes, dans de si épaisses ténèbres de l’infidélité ; l’espérance, dans de si longues et si dures épreuves ; la charité dans une si grande corruption et l’absence de tout sacrement ; la chasteté, bien qu’elle ne soit pas ici beaucoup menacée par les plaisirs, est cependant menacée par la cohabitation.

Jogues rentre en France. Ses mains sont mutilées, tout son corps porte les marques de la torture. L’amour des Iroquois qui ne connaissent pas Dieu l’emporte sur l’appréhension à la pensée de nouvelles souffrances. Il sera martyrisé peu de temps après avoir écrit la lettre suivante :

Quand commencerai-je à servir et à aimer celui qui n’a jamais commencé à nous aimer ; et quand commencerai-je à me donner à celui qui s’est donné à moi sans réserve ? Quoique je sois extrêmement misérable et que j’aie fait un mauvais usage des grâces que Notre Seigneur m’a faites en ce pays, je ne perds pas courage, puisqu’il prend soin de me rendre meilleur, me fournissant encore de nouvelles occasions de mourir à moi-même et de m’unir inséparablement à lui.

Mon espérance est en Dieu, qui n’a que faire de nous pour l’exécution de ses desseins. C’est à nous de tâcher de lui être fidèles et de ne pas gâter son ouvrage par nos lâchetés. J’espère que vous m’obtiendrez cette faveur de Notre Seigneur et qu’après avoir mené une vie si lâche jusques à maintenant, je commencerai à le mieux servir.

Le cœur me dit que, si j’ai le bien d’être employé en cette mission, j’irai et je ne reviendrai pas , mais je serai heureux si Notre Seigneur voulait achever le sacrifice où il l’a commencé, et que ce peu de sang que j’ai répandu en cette terre fût comme les arrhes de celui que je lui donnerai de toutes les veines de mon corps et de mon cœur.

Enfin, ce peuple-là est pour moi un époux de sang , je me suis fiancé à lui par mon sang. Notre bon maître, qui se l’est acquis par son sang, lui ouvre, s’il lui plaît, la porte de son Evangile comme aussi à quatre nations, ses alliés, qui sont proches de lui. 

Audience générale : saint Eusèbe de Verceil – Texte intégral

19 octobre, 2007

du site

http://www.zenit.org/article-16421?l=french

Audience générale : saint Eusèbe de Verceil

Texte intégral

ROME, Mercredi 17 octobre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.Chers frères et sœurs,

Ce matin, je vous invite à réfléchir sur saint Eusèbe de Verceil, le premier évêque de l’Italie du Nord sur lequel nous ayons des données certaines. Né en Sardaigne au début du IVe siècle, sa famille se transféra à Rome alors qu’il était en bas âge. Plus tard, il fut institué lecteur : il entra ainsi au sein du clergé de l’Urbs, à une époque où l’Eglise était gravement éprouvée par l’hérésie arienne. La grande estime qui se développa autour d’Eusèbe explique son élection en 345 à la chaire épiscopale de Verceil. Le nouvel évêque commença immédiatement une intense œuvre d’évangélisation sur un territoire encore en grande partie païen, en particulier dans les zones rurales. Inspiré par Athanase – qui avait écrit la Vie de saint Antoine, initiateur du monachisme en Orient -, il fonda à Verceil une communauté sacerdotale, semblable à une communauté monastique. Ce monastère donna au clergé de l’Italie du Nord une empreinte de sainteté apostolique significative, et suscita des figures importantes d’évêques, comme Limenius et Honorat, successeurs d’Eusèbe à Verceil, Gaudentius à Novare, Exuperantius à Tortone, Eustasius à Aoste, Eulogius à Ivrée, Maxime à Turin, tous vénérés par l’Eglise comme des saints.

Solidement formé dans la foi nicéenne, Eusèbe défendit de toutes ses forces la pleine divinité de Jésus Christ, défini par le Credo de Nicée « de la même substance » que le Père. Dans ce but, il s’allia avec les grands Pères du IVe siècle – surtout avec saint Athanase, le porte-drapeau de l’orthodoxie nicéenne – contre la politique philo-arienne de l’empereur. Pour l’empereur, la foi arienne plus simple apparaissait politiquement plus utile comme idéologie de l’empire. Pour lui, la vérité ne comptait pas, mais l’opportunité politique : il voulait instrumentaliser la religion comme lien d’unité de l’empire. Mais ces grands Pères résistèrent en défendant la vérité contre la domination de la politique. C’est pour cette raison qu’Eusèbe fut condamné à l’exil comme tant d’autres évêques d’Orient et d’Occident : comme Athanase lui-même, comme Hilaire de Poitiers – dont nous avons parlé la dernière fois -, comme Osius de Cordoue. A Scitopolis, en Palestine, où il fut assigné entre 355 et 360, Eusèbe écrivit une page merveilleuse de sa vie. Là aussi il fonda un monastère avec un petit groupe de disciples et, de ce lieu, il s’occupa de la correspondance avec ses fidèles du Piémont, comme le démontre en particulier la deuxième des trois Lettres eusébiennes reconnues comme authentiques. Par la suite, après 360, il fut exilé en Cappadoce et dans la Thébaïde, où il subit de mauvais traitements physiques graves. En 361, Constance II mourut, et lui succéda l’empereur Julien, dit l’apostat, qui ne s’intéressait pas au christianisme comme religion de l’empire, mais voulait simplement restaurer le paganisme. Il mit fin à l’exil de ces évêques et permit à Eusèbe de reprendre possession de son siège. En 362, il fut envoyé par Anasthase pour participer au Concile d’Alexandrie, qui décida de pardonner aux évêques ariens s’ils retournaient à l’état de laïc. Eusèbe put encore exercer le ministère épiscopal pendant une dizaine d’années, jusqu’à sa mort, entretenant avec sa ville une relation exemplaire, qui ne manqua pas d’inspirer le service pastoral d’autres évêques de l’Italie du Nord, dont nous nous occuperons dans les prochaines catéchèses, comme saint Ambroise de Milan et saint Maxime de Turin.

La relation entre l’évêque de Verceil et sa ville est en particulier éclairée par deux témoignages épistolaires. Le premier se trouve dans la Lettre déjà citée, qu’Eusèbe écrivit de son exil de Scitopolis « à mes bien-aimés frères et aux prêtres tant désirés, ainsi qu’aux saints peuples solides dans leur foi de Verceil, Novare, Ivrée et Tortone » (Ep. Secunda, CCL 9, p. 104). Ces expressions initiales, qui marquent l’émotion du bon pasteur face à son troupeau, trouvent un large écho à la fin de la Lettre, dans les saluts très chaleureux du père à tous et à chacun de ses enfants de Verceil, à travers des expressions débordantes d’affection et d’amour. Il faut tout d’abord noter le rapport explicite qui lie l’évêque aux sanctae plebes non seulement de Vercellae/Verceil – le premier et, pendant quelques années encore, l’unique diocèse du Piémont -, mais également de Novaria/Novare, Eporedia/Ivrée et Dertona/Tortone, c’est-à-dire de ces communautés chrétiennes qui, au sein du diocèse lui-même, avaient trouvé une certaine consistance et autonomie. Un autre élément intéressant est fourni par le salut avec lequel se conclut la Lettre : Eusèbe demande à ses fils et à ses filles de saluer « également ceux qui sont en dehors de l’Eglise, et qui daignent nourrir pour nous des sentiments d’amour : etiam hos, qui foris sunt et nos dignantur diligere ». Signe évident que la relation de l’évêque avec sa ville ne se limitait pas à la population chrétienne, mais s’étendait également à ceux qui – en dehors de l’Eglise – en reconnaissaient d’une certaine manière l’autorité spirituelle et aimait cet homme exemplaire.

Le deuxième témoignage du rapport singulier de l’évêque avec sa ville vient de la Lettre que saint Ambroise de Milan écrivit aux habitants de Verceil autour de 394, plus de vingt ans après la mort d’Eusèbe (Ep. extra collectionem14 : Maur. 63). L’Eglise de Verceil traversait un moment difficile : elle était divisée et sans pasteur. Ambroise déclare avec franchise qu’il hésite à reconnaître chez ces habitants de Verceil « la descendance des saints pères, qui approuvèrent Eusèbe à peine l’eurent-ils vu, sans jamais l’avoir connu auparavant, oubliant même leurs propres concitoyens ». Dans la même Lettre, l’évêque de Milan témoigne de la manière la plus claire son estime à l’égard d’Eusèbe : « Un homme aussi grand », écrit-il de manière péremptoire, « mérita bien d’être élu par toute l’Eglise ». L’admiration d’Ambroise pour Eusèbe se fondait surtout sur le fait que l’évêque de Verceil gouvernait son diocèse à travers le témoignage de sa vie : « Avec l’austérité du jeûne, il gouvernait son Eglise ». De fait, Ambroise était fasciné – comme il le reconnaît lui-même – par l’idéal monastique de la contemplation de Dieu, qu’Eusèbe avait poursuivi sur les traces du prophète Elie. Tout d’abord – note Ambroise -, l’évêque de Verceil rassembla son propre clergé en vita communis et l’éduqua à l’« observance des règles monastiques, bien que vivant dans la ville ». L’évêque et son clergé devaient partager les problèmes de leurs concitoyens, et ils l’ont fait de manière crédible précisément en cultivant dans le même temps une citoyenneté différente, celle du Ciel (cf. He 13, 14). Et ainsi ils ont réellement construit une vraie citoyenneté, une vraie solidarité comme entre les citoyens de Verceil.

Ainsi Eusèbe, alors qu’il faisait sienne la cause de la sancta plebs de Verceil, vivait au sein de la ville comme un moine ouvrant la ville vers Dieu. Cette caractéristique n’ôta donc rien à son dynamisme pastoral exemplaire. Il semble d’ailleurs qu’il ait institué à Verceil des paroisses pour un service ecclésial ordonné et stable, et qu’il ait promu des sanctuaires mariaux pour la conversion des populations rurales païennes. Ce « caractère monastique » conférait plutôt une dimension particulière à la relation de l’évêque avec sa ville. Comme déjà les Apôtres, pour lesquels Jésus priait au cours de la Dernière Cène, les pasteurs et les fidèles de l’Eglise « sont dans le monde » (Jn 17, 11), mais ils ne sont pas « du monde ». C’est pourquoi les pasteurs – rappelait Eusèbe – doivent exhorter les fidèles à ne pas considérer les villes du monde comme leur demeure stable, mais à chercher la Cité future, la Jérusalem du Ciel définitive. Cette « réserve eschatologique » permet aux pasteurs et aux fidèles de préserver la juste échelle des valeurs, sans jamais se plier aux modes du moment et aux prétentions injustes du pouvoir politique en charge. L’échelle authentique en charge des valeurs – semble dire toute la vie d’Eusèbe – ne vient pas des empereurs d’hier et d’aujourd’hui, mais vient de Jésus Christ, l’Homme parfait, égal au Père dans la divinité, et pourtant homme comme nous. En se référant à cette échelle de valeurs, Eusèbe ne se lasse pas de « recommander chaudement » à ses fidèles de « conserver la foi avec le plus grand soin, de préserver la concorde, d’être assidus dans la prière » (Ep. Secunda, cit.).

Chers amis, je vous recommande moi aussi de tout cœur ces valeurs éternelles, alors que je vous salue et que je vous bénis avec les paroles par lesquelles le saint évêque Eusèbe concluait sa deuxième Lettre : « Je m’adresse à vous tous, mes frères et saintes sœurs, fils et filles, fidèles des deux sexes et de tout âge, afin que vous vouliez bien… apporter notre salut également à ceux qui sont en dehors de l’Eglise, et qui daignent nourrir à notre égard des sentiments d’amour » (ibid.).

Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape

Chers Frères et Sœurs,
Arrêtons-nous, ce matin, sur la figure de saint Eusèbe de Verceil, premier évêque de l’Italie du Nord sur lequel nous ayons des données sûres. Né en Sardaigne et ayant grandi à Rome, il est élu sur le siège de Verceil en 345, en raison de la grande estime dont il jouissait. Il s’attachera à évangéliser les campagnes encore largement païennes et fondera une communauté sacerdotale sur un modèle monastique d’où sortiront d’importants et saints évêques.
Condamné à l’exil pendant cinq ans en raison de son opposition à la politique de l’empereur favorable à l’arianisme, il continuera de garder un lien épistolaire avec ses fidèles du Piémont avant de retrouver sa communauté et de la servir jusqu’à sa mort, dix ans plus tard.

Les lettres qu’il a laissées mettent en évidence la profonde affection qu’il avait pour son peuple. Saint Ambroise souligne avec admiration qu’Eusèbe gouverna son diocèse avant tout par le témoignage d’une vie sainte, habitée par l’idéal monastique de la contemplation de Dieu que son clergé, tout en vivant au cœur de la cité, était lui aussi invité à vivre.

Cette empreinte monastique a marqué d’un sceau particulier son action, invitant les fidèles à ne pas considérer le monde comme une demeure définitive, mais à désirer la Cité future, la Jérusalem du Ciel et à recevoir de Jésus seul, les authentiques valeurs à vivre.

Je salue les pèlerins francophones, particulièrement le groupe du diocèse de Créteil accompagné de l’Évêque nommé, Monseigneur Santier, ainsi que les pèlerins de l’Île de la Réunion et de Monaco. À la suite de saint Eusèbe, je vous invite à porter le salut et l’estime du successeur de Pierre à tous ceux que vous aimez et qui sont en dehors de l’Église.

En ce jour où nous célébrons le vingtième anniversaire de la Journée du Refus de la misère, ma pensée rejoint toutes les personnes qui doivent affronter des conditions de vie difficiles. Je voudrais dire d’abord à chacune d’elles l’affection du successeur de Pierre. Je les invite à puiser dans leur dignité d’hommes et de femmes, créés à l’image de Dieu, les raisons de refuser l’inacceptable, la force de croire en un avenir meilleur pour elles et pour les leurs, la joie de s’entraider et enfin la simplicité d’accepter le secours fraternel qui leur est offert par ceux qui entendent leur cri. J’invite aussi, une fois encore, tous les fils et les filles de l’Église à partager généreusement le combat contre la misère.

Puis le pape a lancé un appel, à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère

On célèbre aujourd’hui la Journée mondiale du refus de la misère reconnue par les Nations unies sous le titre de Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté. Combien de populations vivent encore dans des conditions d’extrême pauvreté ! La disparité entre les riches et les pauvres est devenue plus évidente et inquiétante, également au sein des nations économiquement les plus avancées. Cette situation préoccupante s’impose à la conscience de l’humanité, car les conditions dans lesquelles se trouvent un grand nombre de personnes sont telles qu’elles blessent la dignité de l’être humain et qu’elles compromettent, en conséquence, le progrès authentique et harmonieux de la communauté mondiale. J’encourage donc à multiplier les efforts pour éliminer les causes de la pauvreté et les conséquences tragiques qui en découlent.

Liturgiecatholique.fr : « le trésor de la liturgie de l’Eglise », pour tous !

19 octobre, 2007

du site:

http://www.zenit.org/article-16437?l=french

Liturgiecatholique.fr : « le trésor de la liturgie de l’Eglise », pour tous !

Un portail complet et pédagogique

ROME, Jeudi 18 octobre 2007 (ZENIT.org) La « Liturgie catholique » est plus que jamais à la portée de tous grâce à un portail complet, passionnant et très pédagogique. Le titre est simple et clair, à ladresse : www.liturgiecatholique.fr.Le site est édité par le Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle (SNPLS) de la Conférence des évêques de France (CEF).Il a pour mission « dassurer sur Internet la présence officielle de lEglise catholique de France en matière de liturgie et de pastorale sacramentelle », en vertu de la mission conférée au SNPLS par la commission épiscopale pour la Liturgie et la Pastorale sacramentelle, présidée par Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse et membre de la congré

gation romaine pour le Culte divin et la Discipline des sacrements.« Cette initiative de la commission épiscopale de liturgie voudrait comme lApôtre Paul en son temps, transmettre au plus grand nombre et avec les moyens daujourdhui, le trésor de la liturgie de lEglise », écrit Mgr Le Gall au visiteur du site.Le SNPLS a en effet pour mission « dinformer » en même temps que de « former, conseiller, apporter une expertise dans le vaste domaine de la liturgie »

.Ce site Internet, ouvert il y a un mois, vient maintenant compléter les revues, les guides pastoraux et les autres publications de cet organisme de lEglise catholique en France.Les visiteurs – « grand public » ou spécialiste comme lanimateur liturgique ou le formateur – y trouvent les textes liturgiques de la messe et de la liturgie des heures, des outils de formations, de connaissance et dapprofondissement des sacrements, sur la musique liturgique ou lart sacré, mais aussi un pré

cieux annuaire des paroisses de France, etc… Chacune des rubriques offre trois niveaux de lecture : « pour tous », « pour aller plus loin », « pour approfondir ».« Puisse cette initiative participer à sa mesure à loeuvre de Celui qui fait toutes choses nouvelles, lui qui sest donné jusquau bout », conclut Mgr Robert Le Gall.

bonne nuit

19 octobre, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 2006-08-08-salmon-pink-rhododendron

Salmon Pink Rhododendron

http://seenobjects.org/2006-08-08-salmon-pink-rhododendron

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