Archive pour le 26 octobre, 2007
je dois sortir aux minutes…je vous mets le premier catéchèse de Pape Benoît après son élection
26 octobre, 2007je dois sortir aux minutes, je dois aller chez le médecin, je vous mets parce que je ne suis pas capable de vous laisser, un texte, j’ai choisi le premier catéchèse de Pape Benoît après son élection http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2005/documents/hf_ben-xvi_aud_20050427_fr.html
BENOÎT XVI
AUDIENCE GÉNÉRALE Mercredi 27 avril 2005
Très chers frères et soeurs, Je suis heureux de vous accueillir et j’adresse un salut cordial à ceux qui sont ici présents, ainsi qu’à ceux qui nous suivent à la radio et à la télévision. Comme je l’ai déjà dit lors de la première rencontre avec Messieurs les Cardinaux, précisément mercredi de la semaine dernière dans la Chapelle Sixtine, je fais l’expérience dans mon âme de sentiments contrastants entre eux en ces jours de début de mon ministère pétrinien: émerveillement et gratitude à l’égard de Dieu, qui m’a surpris le premier en m’appelant à succéder à l’Apôtre Pierre; inquiétude intérieure face à l’immensité de la tâche et des responsabilités qui m’ont été confiées. La certitude de l’aide de Dieu, de sa Très Sainte Mère, la Vierge Marie et des saints Protecteurs, me donne cependant sérénité et joie; je suis également soutenu par la proximité spirituelle de tout le Peuple de Dieu auquel, comme j’ai eu l’occasion de le répéter dimanche dernier, je continue à demander de m’accompagner par une prière incessante.
Après la pieuse disparition de mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II, je reprends aujourd’hui les traditionnelles Audiences générales du mercredi. Nous revenons ainsi à la normalité. En cette première rencontre, je voudrais tout d’abord m’arrêter sur le nom que j’ai choisi en devenant Evêque de Rome et Pasteur universel de l’Eglise. J’ai voulu m’appeler Benoit XVI pour me rattacher en esprit au vénéré Pontife Benoît XV, qui a guidé l’Eglise au cours d’une période difficile en raison du premier conflit mondial. Il fut un courageux et authentique prophète de paix et se prodigua avec un courage inlassable, tout d’abord pour éviter le drame de la guerre, puis pour en limiter les conséquences néfastes. C’est sur ses traces que je désire placer mon ministère au service de la réconciliation et de l’harmonie entre les hommes et les peuples, profondément convaincu que le grand bien de la paix est tout d’abord un don de Dieu, un don malheureusement fragile et précieux qu’il faut invoquer, protéger et édifier jour après jour avec la contribution de tous. Le nom de Benoît évoque, en outre, la figure extraordinaire du grand « Patriarche du monachisme occidental », saint Benoît de Nursie, co-patron de l’Europe avec les saints Cyrille et Méthode et les saintes femmes Brigitte de Suède, Catherine de Sienne et Edith Stein. L’expansion progressive de l’Ordre bénédictin qu’il fonda a exercé une profonde influence dans la diffusion du christianisme sur tout le continent. Saint Benoît est donc particulièrement vénéré en Allemagne, également et spécialement en Bavière, ma terre d’origine; il constitue un point de référence fondamental pour l’unité de l’Europe et un rappel puissant des incontournables racines chrétiennes de sa culture et de sa civilisation.
De ce Père du monachisme occidental, nous connaissons la recommandation laissée aux moines dans sa Règle: « Ne rien mettre absolument au-dessus du Christ » (Règle 72, 11; cf. 4, 21). Au début de mon service comme Successeur de Pierre, je demande à saint Benoît de nous aider à garder fermement le Christ au centre de notre vie. Qu’il soit toujours à la première place dans nos pensées et dans chacune de nos activités! Ma pensée retourne avec affection à mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II, auquel nous devons un héritage spirituel extraordinaire. « Nos communautés chrétiennes – a-t-il écrit dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte – doivent devenir d’authentiques « écoles » de prière, où la rencontre avec le Christ ne s’exprime pas seulement en demande d’aide, mais aussi en action de grâce, louange, adoration, contemplation, écoute, affection ardente, jusqu’à une vraie « folie » du coeur » (n. 33), comme ce fut le cas chez le Pape Jean-Paul II. Ce sont ces orientations qu’il a cherché à mettre lui-même en oeuvre, en consacrant les catéchèses du mercredi des derniers temps au commentaire des Psaumes des Laudes et des Vêpres. Comme il fit au début de son Pontificat, lorsqu’il voulut poursuivre les réflexions commencées par son prédécesseur sur les vertus chrétiennes (cf. Enseignements de Jean-Paul II, I [1978], pp. 60-63), j’entends moi aussi reproposer, lors des prochains rendez-vous hebdomadaires, le commentaire qu’il avait préparé sur la deuxième partie des Psaumes et des Cantiques qui composent les Vêpres. Mercredi prochain, je reprendrai donc ses catéchèses précisément là où elles s’étaient interrompues, lors de l’Audience générale du 26 janvier dernier.
Chers amis, je vous remercie à nouveau de votre visite et de l’affection dont vous m’entourez. En retour, je vous adresse cordialement ces mêmes sentiments avec une Bénédiction spéciale, que je donne à vous qui êtes ici présents, à vos familles et à toutes les personnes qui vous sont chères. ***
Je salue cordialement les pèlerins francophones, notamment du Gabon et les jeunes de l’école de Courset, de l’aumônerie Notre-Dame de Vauvert, de Corse, de Nantes. À tous, j’accorde la Bénédiction apostolique.
Savoir juger les signes des temps
26 octobre, 2007Jean Paul II
Lettre apostolique Novo millenio ineunte, 6/01/2001, § 55-56 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
Savoir juger les signes des temps
Dans un contexte de pluralisme culturel et religieux plus marqué, tel qu’il est prévisible dans la société du nouveau millénaire, le dialogue interreligieux est important pour assurer les conditions de la paix et éloigner le spectre épouvantable des guerres de religion qui ont ensanglanté tant de périodes de l’histoire humaine. Le nom du Dieu unique doit devenir toujours plus ce qu’il est, un nom de paix et un impératif de paix.Mais ce dialogue ne peut pas être fondé sur l’indifférentisme religieux, et nous avons le devoir, nous chrétiens, de le développer en offrant le témoignage plénier de l’espérance qui est en nous (1P 3,15)… Mais notre devoir missionnaire d’annoncer le Christ ne nous empêche pas d’entrer dans le dialogue avec un coeur profondément ouvert à l’écoute. Nous savons en effet que, face au mystère de la grâce infiniment riche de dimensions et d’implications pour la vie et l’histoire de l’homme, l’Eglise elle-même ne finira jamais d’approfondir sa recherche, en s’appuyant sur l’assistance du Paraclet, l’Esprit de vérité (Jn 14,17), qui doit précisément la conduire à la « plénitude de la vérité » (Jn 16,13).
Ce principe est à la base non seulement de l’inépuisable approfondissement théologique de la vérité chrétienne, mais aussi du dialogue chrétien avec les philosophies, les cultures, les religions. Souvent, l’Esprit de Dieu, qui « souffle où il veut » (Jn 3,8), suscite dans l’expérience humaine universelle, en dépit des nombreuses contradictions de cette dernière, des signes de sa présence, qui aident les disciples mêmes du Christ à comprendre plus profondément le message dont ils sont porteurs. N’est-ce pas dans cette attitude d’ouverture humble et confiante que le Concile Vatican II s’est attaché à « lire les signes des temps » ? (Gaudium et spes, §4) Tout en se livrant soigneusement à un discernement attentif pour recueillir les « signes véritables de la présence ou du dessein de Dieu » (§11), l’Église reconnaît que, non seulement elle a donné, mais qu’elle a aussi « reçu de l’histoire et de l’évolution du genre humain » (§44). Le Concile a aussi invité à adopter à l’égard des autres religions cette attitude d’ouverture et en même temps de discernement attentif.