Archive pour le 25 octobre, 2007
Ô Toi, l’au-delà de tout
25 octobre, 2007en lisant les hymnes sur mon bréviaire français, j’ai trouvé des vraiment beaux textes, je vous propose de loi ou relire celles de l’Office des lectures de ce matin, je n’ai pas copié de mon bréviaire mais j’ai cherché l’hymne sur internet parce qu’il y n’avait pas le nom de l’auteur qui, en lisant, il devait être certainement, j’ai pensé, un grand saint,
du site:
http://www.biblisem.net/meditat/gregotoi.htm
Ô Toi, l’au-delà de tout
Ô Toi l’au-delà de tout,
Comment t’appeler d’un autre nom ?
Quelle hymne peut te chanter ?
aucun mot ne t’exprime.
Quel esprit te saisir ?
nulle intelligence ne te conçoit.
Seul, tu es ineffable ;
tout ce qui se dit est sorti de toi.
Seul, tu es inconnaissable ;
tout ce qui se pense est sorti de toi.
Tous les êtres te célèbrent,
ceux qui te parlent et ceux qui sont muets.
Tous les êtres te rendent hommage,
ceux qui pensent
comme ceux qui ne pensent pas.
L’universel désir, le gémissement de tous
aspire vers toi.
Tout ce qui existe te prie
et vers toi tout être qui sait lire ton univers
fait monter un hymne de silence.
Tout ce qui demeure, demeure en toi seul.
Le mouvement de l’univers déferle en toi.
De tous les êtres tu es la fin,
tu es unique.
Tu es chacun et tu n’es aucun.
Tu n’es pas un être seul, tu n’es pas l’ensemble :
Tu as tous les noms,
comment t’appellerais-je ?
Toi, le seul qu’on ne peut nommer ;
quel esprit céleste pourra pénétrer les nuées
qui voilent le ciel lui-même ?
Aie pitié, ô Toi, l’au-delà de tout ;
comment t’appeler d’un autre nom ?
GRÉGOIRE DE NAZIANZE. Recueilli dans Dieu et ses poètes, par Pierre Haïat,
Desclée de Brouwer, 1987.
Mère du désert: Sainte Marie l’Egyptienne
25 octobre, 2007du site:
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/058.htm
SAINTE MARIE L’EGYPTIENNE
Marie Egyptienne appelée Pécheresse passa 47 ans au désert dans une austère pénitence. Elle y entra vers l’an du Seigneur 270, du temps de Claude. Or, un* La vie de sainte Marie Egyptienne se trouve in extenso dans les Vies des Pères du désert. Elle fut écrite par Sophrone, évêque de Jérusalem. Jacques de Voragine l’a abrégée considérablement.
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abbé, nommé Zozime, ayant passé le Jourdain et parcouru un grand désert pour trouver quelque saint père, vit un personnage qui se promenait et dont le corps nu était noir et brûlé par l’ardeur du soleil. C’était Marie Egyptienne. Aussitôt elle prit la fuite et Zozime se mit à courir ail plus vite après elle. Alors Marie dit à Zozime : « Abbé Zozime, pourquoi courez-vous après moi ? Excusez-moi, je ne puis tourner mon visage vers vous, parce que je suis une femme ; et comme je suis nue, donnez-moi votre manteau, pour que je puisse vous voir sans rougir. » En s’entendant appeler par son nom, il fut saisi : ayant donné son manteau, il se prosterna par terre et la pria de lui accorder sa bénédiction. « C’est bien plutôt à vous, mon père, lui dit-elle, de me bénir, vous qui êtes orné de la dignité sacerdotale. » Il n’eut pas plutôt entendu qu’elle savait son nom et son ministère, que son admiration s’accrut, et il insistait pour être béni. Mais Marie lui dit : « Béni soit le Dieu rédempteur de nos âmes. » Comme elle priait les mains étendues, Zozime vit qu’elle était élevée de terre d’une coudée. Alors le vieillard se prit à douter si ce n’était pas un esprit qui fît semblant de prier. Marie lui dit: « Que Dieu vous pardonne d’avoir pris une femme pécheresse pour un esprit immonde ! »Alors Zozime la conjura au nom du Seigneur de se faire un devoir de lui raconter sa vie. Elle reprit: « Pardonnez-moi, mon père, car si je vous raconte ma situation, vous vous enfuirez de moi tout effrayé à la vue d’un serpent. Vos oreilles seront souillées de mes paroles et l’air sali par des ordures. » Comme le (432) vieillard insistait avec force, elle dit: « Mon frère,je suis née en Egypte; à l’âge de 12 ans, je vins à Alexandrie, où, pendant 17 ans, je me suis livrée publiquement au libertinage, et je ne me suis jamais refusée à qui que ce fût: Or, comme les gens de ce pays s’embarquaient pour Jérusalem afin d’y aller adorer la sainte Croix, .je’ priai les matelots de me laisser partir avec eux. Comme ils me demandaient le prix du passage, je dis: « Je n’ai d’autre argent à vous donner que de vous livrer mon corps pour mon passage. » Ils me prirent donc et ils eurent mon corps en paiement. Arrivée à Jérusalem, j’allai avec les autres jusqu’aux portes de l’église pour adorer la croix; mais tout à coup, je me sens repoussée par une main invisible qui m’empêche d’entrer. J’avançai plusieurs fois jusqu’au seuil de la porte, et à l’instant j’éprouvais la honte d’être repoussée; et cependant tout le monde entrait sans difficulté, et sans rencontrer aucun obstacle. Rentrant alors eu moi-même, je pensai que ce que j’endurais avait pour cause l’énormité de mes crimes. Je commençai à me frapper la poitrine avec les mains, à répandre des larmes très amères, à pousser de profonds soupirs du fond du coeur, et comme je levais la tête, j’aperçus une image de la bienheureuse Vierge Marié. Alors je la priai avec larmes de m’obtenir le pardon de mes péchés, et de me laisser, entrer pour adorer la sainte Croix, promettant de renoncer au monde et de mener à l’avenir une vie chaste. Après cette prière, éprouvant une certaine confiance au nom de la bienheureuse Vierge, j’allai encore une fois à la porte de l’église, où je suis entrée sans le (433) moindre obstacle. Quand j’eus adoré la sainte Croix avec une grande dévotion, quelqu’un me donna trois pièces d’argent avec lesquelles j’achetai trois pains; et j’entendis une voix qui me disait: « Si tu passes le Jourdain, tu seras sauvée. » Je passai donc le Jourdain, et vins en ce désert où je suis restée quarante-sept ans sans avoir vu aucun homme. Or, les sept pains que j’emportai avec moi devinrent à la longueur du temps durs comme les pierres et suffirent à ma nourriture pendant quarante-sept ans ; mais depuis bien du temps mes vêtements sont pourris. Pendant dix-sept ans que je passai dans ce désert, je fus tourmentée par les tentations de la chair, mais à présent je les ai toutes vaincues par la grâce de Dieu. Maintenant que je vous ai raconté toutes mes actions, je vous prie d’offrir pour moi des prières à Dieu. » Alors le vieillard se prosterna par terre, et bénit le Seigneur dans sa servante. Elle lui dit : « Je vous conjure de revenir aux bords du Jourdain le jour de la cène du Senneur , et d’apporter avec, vous le corps de J.-C. : quant à moi j’y viendrai à votre rencontre et je recevrai de votre main ce sacré corps; car à partir du jour où je suis venue ici, je n’ai pas reçu la communion du Seigneur. » Le vieillard revint donc à son. monastère, et , l’année suivante, à l’approche du jour de la cène, il. prit le corps glu Seigneur, et vint jusqu’à la rive du Jourdain. Il vit à l’autre bord une femme debout qui fit le signe de la croix sur les eaux, et vint joindre le vieillard. cette vue celui-ci fut frappé de surprise et se (434) prosterna
* Le jeudi saint.
434
humblement à ses pieds : « Gardez-vous, lui dit-elle, d’agir ainsi, puisque vous avez sur vous les sacrements du Seigneur, et que vous êtes décoré de la dignité sacerdotale; mais, mon père, je vous supplie de daigner revenir vers moi l’an prochain. » Alors après avoir fait le signe de la croix, elle repassa sur les eaux du Jourdain pour gagner la, solitude de son désert. Pour le vieillard il retourna à son monastère et l’année suivante, il vint à l’endroit où. Marie lui avait parlé la première fois, mais il la trouva morte. Il se’ mit à verser des larmes, et n’osa la toucher, mais il se dit en lui-même : « J’ensevelirais volontiers le corps de cette sainte, je crains cependant que cela ne lui déplaise. » Pendant qu’il y réfléchissait, il vit ces mots gravés sur la terre, auprès de sa tête : «Zozime, enterrez le corps de Marie ; rendez à la terre sa poussière, et priez pour moi le Seigneur par l’ordre duquel j’ai quitté ce monde le deuxième jour d’avril. » Alors le vieillard acquit la certitude, qu’aussitôt après avoir reçu le sacrement du Seigneur et être rentrée au désert, elle termina sa vie. Ce désert que Zozime eut de la peine à parcourir dans l’espace de trente jours, Marie le parcourut en une heure, après quoi elle alla à Dieu. Comme le vieillard faisait une fosse, mais qu’il n’en pouvait plus, il vit un lion venir à lui avec douceur, . et il lui dit : « La sainte femme a commandé d’ensevelir là son corps, mais. je ne puis creuser la terre, car je suis vieux et n’ai. pas d’instruments : creuse-la donc, toi, afin que nous puissions ensevelir son très saint corps. » Alors le lion commença à creuser la terre et à disposer une fosse convenable: Après l’avoir (434) terminée, le lion s’en retourna doux comme un agneau et le vieillard revint à son désert en glorifiant Dieu.
Pape Benoît: Audience générale : saint Ambroise
25 octobre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16480?l=french
Audience générale : saint Ambroise
Texte intégral
ROME, Mercredi 24 octobre 2007 (ZENIT.org
) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.
Chers frères et sœurs,
Le saint évêque Ambroise – dont je vous parlerai aujourd’hui – mourut à Milan dans la nuit du 3 au 4 avril 397. C’était l’aube du Samedi Saint. La veille, vers cinq heures de l’après-midi, il s’était mis à prier, étendu sur son lit, les bras ouverts en forme de croix. Il participait ainsi, au cours du solennel triduum pascal, à la mort et à la résurrection du Seigneur. « Nous voyions ses lèvres bouger », atteste Paulin, le diacre fidèle qui, à l’invitation d’Augustin, écrivit sa Vie, « mais nous n’entendions pas sa voix ». Tout d’un coup, la situation parut précipiter. Honoré, évêque de Verceil, qui assistait Ambroise et qui se trouvait à l’étage supérieur, fut réveillé par une voix qui lui disait : « Lève-toi, vite ! Ambroise va mourir…». Honoré descendit en hâte – poursuit Paulin – « et présenta le Corps du Seigneur au saint. A peine l’eut-il pris et avalé, Ambroise rendit l’âme, emportant avec lui ce bon viatique. Ainsi, son âme, restaurée par la vertu de cette nourriture, jouit à présent de la compagnie des anges » (Vie 47). En ce Vendredi Saint de l’an 397, les bras ouverts d’Ambroise mourant exprimaient sa participation mystique à la mort et à la résurrection du Seigneur. C’était sa dernière catéchèse : dans le silence des mots, il parlait encore à travers le témoignage de sa vie.
Ambroise n’était pas vieux lorsqu’il mourut. Il n’avait même pas soixante ans, étant né vers 340 à Trèves, où son père était préfet des Gaules. Sa famille était chrétienne. A la mort de son père, sa mère le conduisit à Rome alors qu’il était encore jeune homme, et le prépara à la carrière civile, lui assurant une solide instruction rhétorique et juridique. Vers 370, il fut envoyé gouverner les provinces de l’Emilie et de la Ligurie, son siège étant à Milan. C’est précisément en ce lieu que faisait rage la lutte entre les orthodoxes et les ariens, en particulier après la mort de l’évêque arien Auxence. Ambroise intervint pour pacifier les âmes des deux factions adverses, et son autorité fut telle que, bien que n’étant qu’un simple catéchumène, il fut acclamé évêque de Milan par le peuple.
Jusqu’à ce moment, Ambroise était le plus haut magistrat de l’Empire dans l’Italie du Nord. Culturellement très préparé, mais démuni en ce qui concerne l’approche des Ecritures, le nouvel évêque se mit à étudier avec ferveur. Il apprit à connaître et à commenter la Bible à partir des œuvres d’Origène, le maître incontesté de l’« école alexandrine ». De cette manière, Ambroise transféra dans le milieu latin la méditation des Ecritures commencée par Origène, en introduisant en Occident la pratique de la lectio divina. La méthode de la lectio finit par guider toute la prédication et les écrits d’Ambroise, qui naissent précisément de l’écoute priante de la Parole de Dieu. Un célèbre préambule d’une catéchèse ambrosienne montre de façon remarquable comment le saint évêque appliquait l’Ancien Testament à la vie chrétienne : « Lorsque nous lisions les histoires des Patriarches et les maximes des Proverbes, nous parlions chaque jour de morale – dit l’évêque de Milan à ses catéchumènes et à ses néophytes – afin que, formés et instruits par eux, vous vous habituiez à entrer dans la vie des Pères et à suivre le chemin de l’obéissance aux préceptes divins » (Les mystères 1, 1). En d’autres termes, les néophytes et les catéchumènes, selon l’évêque, après avoir appris l’art de bien vivre, pouvaient désormais se considérer préparés aux grands mystères du Christ. Ainsi, la prédication d’Ambroise – qui représente le noyau fondamental de son immense œuvre littéraire – part de la lecture des Livres saints (« les Patriarches », c’est-à-dire les Livres historiques, et « les Proverbes », c’est-à-dire les Livres sapientiels), pour vivre conformément à la Révélation divine.
Il est évident que le témoignage personnel du prédicateur et le niveau d’exemplarité de la communauté chrétienne conditionnent l’efficacité de la prédication. De ce point de vue, un passage des Confessions de saint Augustin est significatif. Il était venu à Milan comme professeur de rhétorique ; il était sceptique, non chrétien. Il cherchait, mais il n’était pas en mesure de trouver réellement la vérité chrétienne. Ce qui transforma le cœur du jeune rhéteur africain, sceptique et désespéré, et le poussa définitivement à la conversion, ne furent pas en premier lieu les belles homélies (bien qu’il les appréciât) d’Ambroise. Ce fut plutôt le témoignage de l’évêque et de son Eglise milanaise, qui priait et chantait, unie comme un seul corps. Une Eglise capable de résister aux violences de l’empereur et de sa mère, qui les premiers jours de l’an 386, avaient recommencé à prétendre la réquisition d’un édifice de culte pour les cérémonies des ariens. Dans l’édifice qui devait être réquisitionné – raconte Augustin – « le peuple pieux priait, prêt à mourir avec son évêque ». Ce témoignage des Confessions est précieux, car il signale que quelque chose se transformait dans le cœur d’Augustin, qui poursuit : « Nous aussi, bien que spirituellement encore tièdes, nous participions à l’excitation du peuple tout entier » (Confessions 9, 7).
Augustin apprit à croire et à prêcher à partir de la vie et de l’exemple de l’évêque Ambroise. Nous pouvons nous référer à un célèbre sermon de l’Africain, qui mérita d’être cité de nombreux siècles plus tard dans la Constitution conciliaire Dei Verbum : « C’est pourquoi – avertit en effet Dei Verbum au n. 25 – tous les clercs, en premier lieu les prêtres du Christ, et tous ceux qui vaquent normalement, comme diacres ou comme catéchistes, au ministère de la Parole, doivent, par une lecture spirituelle assidue et par une étude approfondie, s’attacher aux Ecritures, de peur que l’un d’eux ne devienne “un vain prédicateur de la Parole de Dieu au-dehors, lui qui ne l’écouterait pas au-dedans de lui” ». Il avait appris précisément d’Ambroise cette « écoute au-dedans », cette assiduité dans la lecture des Saintes Ecritures, dans une attitude de prière, de façon à accueillir réellement dans son cœur et à assimiler la Parole de Dieu.
Chers frères et sœurs, je voudrais vous proposer encore une sorte d’« icône patristique », qui, interprétée à la lumière de ce que nous avons dit, représente efficacement « le cœur » de la doctrine ambrosienne. Dans son sixième livre des Confessions, Augustin raconte sa rencontre avec Ambroise, une rencontre sans aucun doute d’une grande importance dans l’histoire de l’Eglise. Il écrit textuellement que, lorsqu’il se rendait chez l’évêque de Milan, il le trouvait régulièrement pris par des catervae de personnes ayant de nombreux problèmes, dont il s’occupait ; il y avait toujours une longue file qui attendait de pouvoir parler avec Ambroise, pour chercher auprès de lui le réconfort et l’espérance. Lorsque Ambroise n’était pas avec eux, avec les gens (et cela ne se produisait que très rarement), il restaurait son corps avec la nourriture nécessaire, ou nourrissait son esprit avec des lectures. Ici, Augustin s’émerveille, car Ambroise lisait l’Ecriture en gardant la bouche close, uniquement avec les yeux (cf. Confess. 6, 3). De fait, au cours des premiers siècles chrétiens la lecture était strictement conçue dans le but de la proclamation, et lire à haute voix facilitait également la compréhension de celui qui lisait. Le fait qu’Ambroise puisse parcourir les pages uniquement avec les yeux, révèle à un Augustin admiratif une capacité singulière de lecture et de familiarité avec les Ecritures. Et bien, dans cette « lecture du bout des lèvres », où le cœur s’applique à parvenir à la compréhension de la Parole de Dieu – voici « l’icône » dont nous parlons -, on peut entrevoir la méthode de la catéchèse ambrosienne : c’est l’Ecriture elle-même, intimement assimilée, qui suggère les contenus à annoncer pour conduire à la conversion des cœurs.
Ainsi, selon le magistère d’Ambroise et d’Augustin, la catéchèse est inséparable du témoignage de vie. Ce que j’ai écrit dans « l’Introduction au christianisme », à propos du théologien, peut aussi servir pour le catéchiste. Celui qui éduque à la foi ne peut pas risquer d’apparaître comme une sorte de clown, qui récite un rôle « par profession ». Il doit plutôt être – pour reprendre une image chère à Origène, écrivain particulièrement apprécié par Ambroise – comme le disciple bien-aimé, qui a posé sa tête sur le cœur du Maître, et qui a appris là la façon de penser, de parler, d’agir. En définitive, le vrai disciple est celui qui annonce l’Evangile de la manière la plus crédible et la plus efficace.
Comme l’Apôtre Jean, l’évêque Ambroise – qui ne se lassait jamais de répéter : « Omnia Christus est nobis ! ; le Christ est tout pour nous ! » – demeure un authentique témoin du Seigneur. Avec ses paroles, pleines d’amour pour Jésus, nous concluons ainsi notre catéchèse : « Omnia Christus est nobis ! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin ; si la fièvre te brûle, il est la source ; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice ; si tu as besoin d’aide, il est la force ; si tu crains la mort, il est la vie ; si tu désires le ciel, il est le chemin ; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière… Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon : bienheureux l’homme qui espère en lui ! » (De virginitate 16, 99). Plaçons nous aussi notre espérance dans le Christ. Nous serons ainsi bienheureux et nous vivrons en paix.
Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape
Chers Frères et Sœurs,
Saint Ambroise, né en 340, mourut à l’aube du Samedi Saint 397. Il fut gouverneur des provinces d’Émilie et de Ligurie et il intervint pour calmer les esprits dans la lutte entre les ariens et les tenants de l’orthodoxie. Son autorité fut telle que, pourtant simple catéchumène, il fut acclamé par le peuple comme Évêque de Milan. Dès lors, Ambroise se mit à étudier activement. Il apprit à connaître et à commenter la Bible à partir des œuvres d’Origène, et il introduisit en Occident la pratique de la Lectio divina. La prédication, fondée sur l’écoute priante de la parole de Dieu, sera le cœur de son œuvre littéraire considérable. Dans ses Confessions, saint Augustin montrera que, pour Ambroise, le témoignage personnel du prédicateur et l’exemplarité de la communauté chrétienne conditionnent l’efficacité de la prédication. Augustin souligne encore que, pour l’Évêque de Milan, c’est l’Écriture elle-même, intimement assimilée, qui suggère ce qu’il faut annoncer pour conduire à la conversion des cœurs. Ainsi, pour Ambroise et Augustin, la catéchèse est inséparable du témoignage de vie.
Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, particulièrement les membres du Chapitre général de la Congrégation de Jésus-Marie. Que votre Chapitre soit pour toutes les religieuses de l’Institut l’occasion d’un renouveau en profondeur de leur vie consacrée apostolique, fondée sur une relation forte avec la personne de Jésus Christ ! J’adresse aussi un salut affectueux aux jeunes. À la suite de saint Ambroise, soyez tous d’authentiques témoins du Seigneur parmi vos frères ! Avec ma Bénédiction apostolique.
bonne nuit
25 octobre, 2007Ceanothus Concha
Ceanothus Tassajara Blue
http://www.laspilitas.com/groups/ceanothus/california_ceanothus.html