Archive pour le 24 octobre, 2007

« Je suis venu jeter un feu sur la terre »

24 octobre, 2007

Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Traité sur Saint Luc, 7, 131-132 (trad. SC 52 rev. Tournay)

« Je suis venu jeter un feu sur la terre »

« Je suis venu mettre le feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ». Le Seigneur nous veut vigilants, attendant à tout moment la venue du Sauveur… Mais puisque le profit est mince et faible le mérite quand c’est la crainte du supplice qui empêche de s’égarer et puisque c’est l’amour qui a une valeur supérieure, le Seigneur lui-même…enflamme notre désir d’acquérir Dieu lorsqu’il dit : « Je suis venu mettre le feu sur la terre ». Non pas certes le feu qui détruit, mais celui qui produit la volonté bonne, celui qui rend meilleurs les vases d’or de la maison du Seigneur en consumant le foin et la paille (1Co 3,12s), en dévorant toute la gangue du monde, amassée par le goût du plaisir terrestre, oeuvre de la chair qui doit périr.

C’est ce feu divin qui brûlait les os des prophètes, comme le déclare Jérémie : « C’est devenu comme un feu ardent qui brûle dans mes os » (Jr 20,9). Car il y a un feu du Seigneur, dont il est dit : « Un feu brûlera devant lui » (Ps 96,3). Le Seigneur lui-même est un feu, dit-il, « qui brûle sans consumer » (Ex 3,2). Le feu du Seigneur est lumière éternelle ; à ce feu s’allument les lampes des croyants : « Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées » (Lc 12,35). C’est parce que les jours de cette vie étant encore nuit, une lampe est nécessaire. C’est ce feu que, selon le témoignage des disciples d’Emmaüs, le Seigneur avait lui-même mis en eux : « N’avions-nous pas le coeur brûlant, sur la route, tandis qu’il nous dévoilait les Ecritures ? » (Lc 24,32) Ils nous apprennent avec évidence quelle est l’action de ce feu, qui éclaire le fond du coeur de l’homme. C’est pour cela que le Seigneur viendra dans le feu (Is 66,15), pour consumer les vices au moment de la résurrection, combler par sa présence les désirs du chacun, et projeter sa lumière sur les mérites et les mystères.

Sant’Antonio Maria Claret

24 octobre, 2007

Sant'Antonio Maria Claret dans saints

Pacome: Debout, ne reste pas avec les morts

24 octobre, 2007

du site: 

http://www.patristique.org/article.php3?id_article=241

Pacome: Debout, ne reste pas avec les morts

Saint Pacôme a vécu au quatrième siècle en Égypte. Il est le fondateur de la vie religieuse en communauté. Voici quelques conseils utiles à tous ceux qui cherchent la paix du coeur.

on fils,
Imite la vie des amis de Dieu,
comme eux, fais de bonnes actions.
Réveille-toi ! Ne sois pas paresseux !
Entraîne ton voisin, tu es responsable de lui !
Lève-toi ! Ne reste pas avec les morts !
Alors le Christ t’éclairera de sa lumière
et la vie de Dieu portera des fruits dans ton coeur.
Oui, tous les bienfaits de Dieu, tu les découvriras,
mais pour cela, tu dois être patient.

Les amis de Dieu ont été patients.
Ainsi ils ont obtenu les choses promises.
La grandeur des saints, c’est la patience.
Sois patient pour faire partie de la famille des amis de Dieu.
Tu peux être sûr d’une chose :
tu recevras une récompense qui dure toujours.
Quand une pensée te trouble, accepte-la avec patience.
Attends, et Dieu te rendra la paix. [...]

Quand tu sens la colère monter en toi, reste calme.
Quand une idée mauvaise t’empêche de vivre,
ne sois pas lâche, mais supporte cela avec courage.
Tu peux dire la parole du psaume :
Les méchants m’entourent complètement !
Au nom du Seigneur, je les repousse !

Et tout de suite, Dieu vient à ton secours.
Avec lui, tu les repousses loin de toi.

Dieu te protège, et sa gloire marche avec toi.
Oui, le courage accompagne l’homme qui est humble.
Et le Seigneur donne ce que ton coeur désire.

Comment allons-nous vers Dieu ?
En nous faisant humble et plein de douceur.
Car Dieu dit : Quel est celui que je regarde ?
C’est l’homme humble et doux !

Avance ainsi sur la route du Seigneur.
Alors il veillera sur toi et te donnera la force.
Sources :

Conseils à un moine rancunier, Sodec-a.i.m., Bayard Éditions 1988, p. 10-11.

 

Saint Jean Damascène : Homélies sur la Dormition de la Vierge Marie

24 octobre, 2007

je mets seulemet la première partie, du site:

http://www.jesusmarie.com/jean_damascene_homelies_sur_la_dormition_1.html

Saint Jean Damascène – Saint Jean de Damas
Homélies sur la Dormition de la Vierge Marie

édition numé
rique par Myriam Stagnaro et www.JesusMarie.com – septembre 2002

PREMIERE HOMELIE SUR LA DORMITION

Première partie

Eloge de la Mère de Dieu. Mais voulez-vous que nous disions d

abord qui elle est, quelle est son origine, comment elle a été accordée à ce monde, tel le don de tous les dons de Dieu le plus haut à la fois et le plus aimable ; comment elle a vécu dans la vie présente et de quels mystères elle fut jugée digne ? Expliquons ces quelques points. Les Grecs, dans les oraisons funèbres dont ils honoraient les disparus, rassemblaient avec un soin parfait tout ce quils trouvaient dutile pour que l’éloge, dune part, pût sappliquer au héros célébré, et de lautre fût pour les survivants un stimulant et une exhortation à la vertu et ils tissaient généralement leur discours de fables et de fictions sans nombre, leurs personnages nayant pas de quoi fournir par eux-mêmes à la louange. Dans ces conditions, comment nous-mêmes, si nous dissimulions dans les abîmes du silence selon lexpression courante ce qui est absolument vrai et respectable, et ce qui, existant réellement, procure réellement à tous bénédiction et salut, nencourrions-nous pas la risée générale, et la même condamnation que celui qui enfouit son talent ? Mais nous veillerons à la concision du discours, de peur quil ne fatigue les oreilles, comme porte préjudice aux corps un excès de nourriture.

Ses parents. Naissance et vie dans le temple.

5. Joachim et Anne furent ses parents. Joachim, tel un pasteur de brebis, menait ses pensées comme on guide ses troupeaux, les gardant sous son autorité et les conduisant à son gré. Car, ayant lui-même, comme une brebis, le Seigneur Dieu pour pasteur, il ne manquait daucun bien excellent. Et que personne ne simagine que jappelle biens excellents ces objets auxquels pense la multitude, auxquels aspire toujours lesprit des hommes trop avide, qui ne sont ni durables par leur nature, ni capable de rendre meilleur celui qui les possède : ces plaisirs de la vie présente, qui ne peuvent acquérir de valeur stable, mais s’évanouissent deux-mêmes et sont dissipés sur lheure, quand même on les aurait à profusion. Non, loin de nous la pensée de les admirer ! Telle nest pas la part de ceux qui craignent le Seigneur. Mais je parle des biens vraiment désirables et aimables pour les hommes de jugement droit, des biens qui demeurent pour l’éternité, qui réjouissent Dieu et offrent à leurs possesseurs du fruit en leur saison : jentends par là les vertus, qui donneront leur fruit en leur temps, cest-à-dire au siècle futur la vie éternelle, à ceux du moins qui les auront dûment cultivées, en travaillant eux-mêmes selon leurs forces. Le travail précède, la félicité éternelle le suit. Joachim était accoutumé à mener intérieurement ses propres pensées « sur un pré dherbe fraîche », – car il demeurait dans la contemplation des oracles sacrés -, et « vers les eaux du repos » de la divine grâce, où il trouvait ses délices ; il les détournait de la vanité et les guidait « par des sentiers de justice ».

Quant à Anne, dont le nom signifie « grâce », elle était sa compagne autant par ses mœurs que par la communauté de vie ; favorisée de tous les biens, elle était cependant, pour une raison mystique, frappée du mal de la stérilité. Effectivement, la grâce était stérile, nayant pas la force de fructifier dans l’âme des hommes : car « tous étaient dévoyés, ensemble corrompus », il ny en avait « pas un dintelligent, pas un qui cherchât Dieu ». Alors Dieu dans sa bonté, regardant et prenant en pitié louvrage de sa propre main, et voulant le sauver, met fin à la stérilité de la grâce, cest-à-dire dAnne aux pensées divines : et elle met au monde une enfant, telle que nulle autre ne naquit avant elle, ni ne naîtra jamais. Et la gu

érison de cette stérilité montrait en toute clarté que la stérilité du monde, incapable de produire les biens, allait elle-même cesser, et que le tronc de la béatitude interdite allait fructifier. 6. Voilà pourquoi la Mère de Dieu vient au jour en vertu dune promesse : un ange révèle la conception de celle qui va naître. Car il convenait que, sur ce point aussi, elle ne le cédât à personne ni ne vînt au second rang, celle qui devait engendrer selon la chair le Dieu unique et réellement parfait. Puis elle est offerte par consécration au temple saint de Dieu : et cest là quelle vit, donnant lexemple dune ferveur et dune conduite plus parfaites et plus pures que les autres, à l’écart de toute relation avec les hommes et les femmes éloignés du bien. Mais comme elle atteignait la fleur de son âge, et que la loi lempêchait de rester plus longtemps dans la clôture du lieu saint, elle est remise par le chœur des prêtres aux mains dun époux comme à un gardien de sa virginité, à Joseph, qui, jusque dans son âge mûr, mieux que tout autre gardait la loi dans sa pureté. Cest chez lui que vivait cette jeune fille sainte et toute irréprochable, occupée des affaires domestiques, et sans rien savoir de ce qui se passait devant sa porte.

Annonciation

7. « Puis quand vint la plénitude du temps », comme dit le divin Apôtre, lange Gabriel fut envoyé par Dieu à celle qui était vraiment la fille de Dieu, et il lui dit : « Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi. » Admirable propos de lange, adressé à celle qui est au-dessus de lange : il apporte la joie de tout lunivers. « Elle cependant fut troublée de cette parole », inaccoutumée quelle était à sentretenir avec des hommes. Car elle avait résolu fermement de garder la virginité. Et « elle se demandait en elle-même ce que signifiait cette salutation ». Lange alors : « Ne crains pas, Marie, lui dit-il, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » Oui, vraiment, elle a trouvé grâce, elle qui est digne de grâce. Elle a trouvé grâce, elle qui a travaillé et labouré le champ de la grâce, et moissonné de lourds épis. Elle a trouvé grâce, celle qui produisit les semences de la grâce et moissonna de la grâce la récolte abondante. Elle a trouvé un abîme de grâce, celle qui a gardé sauf le navire dune double virginité. Elle avait, en effet, veillé à la pureté de son âme non moins qu’à celle de son corps, et sa virginité corporelle en fut elle-même préservée.

« Et tu enfanteras, lui dit-il, un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ? Jésus signifie Sauveur ? ; cest lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » Que répond à ces mots le véritable trésor de la sagesse ? Elle nimite pas Ève, sa première mère ; elle corrige plutôt le geste inconsidéré de celle-ci, et sabritant derrière la protection de la nature, elle tient en quelque sorte ce discours, en réplique à la parole de lange : « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais pas dhomme ? » Ce que tu dis est impossible : ta parole renverse les lois de la nature, que son auteur a fixées. Je ne consens pas à tenir le rôle dune seconde Ève, ni à enfreindre la volonté du Créateur. Si tu ne parles pas contre Dieu, explique-moi le mode de cette conception, pour lever mon embarras. Lange de la vérité lui dit alors : « LEsprit-Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. Cest pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. » Le mystère qui saccomplit nest pas soumis aux lois de la nature. Car lauteur et le maître de la nature modifie à son gré les bornes de la nature. Au nom divin, toujours entouré damour et dhonneur, quelle entendit avec un saint respect, elle prononça les paroles de lobéissance, remplies de crainte et de joie : « Voici la servante du Seigneur ; quil me soit fait selon ta parole. »

Incarnation et Nativité 8.

« Ô abîme de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! ?Jemprunterai ici les paroles de lApôtre?. Que ses décrets sont insondables, et incompréhensibles ses voies ! » O immensité de la bonté de Dieu ! O amour qui dépasse toute explication ! « Celui qui appelle le néant à lexistence », celui qui « remplit le ciel et la terre », celui dont le ciel est le trône et la terre lescabeau de ses pieds, sest fait une spacieuse demeure du sein de sa propre servante, et accomplit en elle le mystère de tous le plus nouveau. Etant Dieu, il devient homme, et, le temps venu de sa naissance, il est enfanté surnaturellement ; il ouvre le sein maternel sans avoir endommagé le sceau de la virginité. Sur des bras humains il est porté comme un petit enfant, lui « l’éclat de la gloire, lempreinte de la substance » du Père, lui qui soutient tout lunivers par la parole de sa bouche.

O merveilles vraiment divines, mystères qui dépassent la nature et lintelligence ! O privilèges surhumains de la virginité ! Quel est donc autour de toi, Mère sainte et Vierge, ce grand mystère ? « Tu es bénie entre les femmes, et béni le fruit de son sein. » Tu es bienheureuse dans les générations des générations, la seule digne d’être appelée bienheureuse. Voici en effet que toutes les générations te disent bienheureuse, comme tu las déclaré. Les filles de Jérusalem, cest-à-dire de lEglise, tont vue et ont proclamé ton bonheur ; les reines, qui sont les âmes des justes, te loueront dans les siècles. Figures de la Vierge dans l

Ancien Testament.

Car tu es le trône royal, près duquel se tenaient les anges, contemplant leur maître et créateur qui y était assis.
Tu es devenue l
Eden spirituel, plus sacré et plus divin que lancien. Dans le premier habitait lAdam « terrestre », en toi cest le Seigneur « venu du ciel »
. L

arche ta préfigurée, elle qui sauva le germe de la seconde création : car tu enfantas le Christ, le salut du monde, qui a submergé le péché et apaisé ses flots.

Davance cest toi que le buisson a dépeinte, que les tables écrites par Dieu ont dessinée, que larche de la loi a racontée ; cest toi que lurne dor, le candélabre, la table, « le rameau dAaron qui avait fleuri » ont manifestement préfigurée. De toi en effet est né celui qui est la flamme de la divinité, « la définition et lexpression du Père », la manne délicieuse et céleste, le nom innommé « qui est au-dessus de tout nom », la lumière éternelle et inaccessible, « le pain de vie » venu du ciel, le fruit récolté sans travail : de toi il est sorti corporellement. N

est-ce point toi que désignait davance la fournaise au feu mêlé de rosée et de flamme, image du feu divin qui vint habiter en toi ?

La tente dAbraham est de toi un présage très manifeste : car à Dieu le Verbe, venu habiter en ton sein comme sous la tente, la nature humaine a offert le pain cuit sous la cendre, cest-à-dire les prémices delle-même à partir de ton sang très pur, cuites et transformées en pain par le feu divin, subsistantes dans sa personne, et servant vraiment de nourriture à un corps vivifié par une âme raisonnable et intelligente. J

allais omettre l’échelle de Jacob. Quoi donc ? Nest-il pas clair pour chacun quelle a tracé davance et montré ton image ? Comme Jacob vit le ciel réuni à la terre par les extrémités de l’échelle, et par elle les anges descendre et monter, et Celui qui est réellement le fort et linvincible engager avec lui une lutte symbolique ; ainsi toi-même tu es devenue la médiatrice et l’échelle par laquelle Dieu est descendu vers nous et a pris sur lui la faiblesse de notre substance, l’embrassant et se l’unissant étroitement ; et il a fait de l’homme un esprit qui voit Dieu ; par là tu as rapproché ce qui était désuni. Et ainsi les anges descendaient vers lui, pour le servir comme leur Dieu et leur maître, et les hommes de leur côté, embrassant une vie angélique, sont élevés au ciel.

9. Quelle place donnerai-je aux oracles des prophètes ? Nest-ce point à toi quil faut les rapporter, si nous voulons montrer quils sont vrais ? Quelle est donc cette toison évoquée par David, sur laquelle le fils du roi et du Dieu universel, sans principe lui-même et souverain comme son Père, est descendu comme une pluie ? Nest-ce point toi, de toute évidence ? Qui est la vierge, dont Isa

ïe, dans une vue prophétique, annonça quelle concevrait et enfanterait un fils qui serait « Dieu avec nous », ce qui veut dire que, devenu homme, il demeurerait Dieu ?

Quelle est cette montagne de Daniel, dont la pierre dangle, le Christ, fut détachée, sans intervention dun instrument humain ? Nest-ce point toi, qui conçus virginalement et restas toujours vierge ? Qu

’Ézéchiel le tout divin savance, et quil montre la porte fermée, franchie par le Seigneur sans être ouverte, telle quil la annoncée prophétiquement ; quil montre laccomplissement de ses dires. Cest toi quil désignera certainement, toi en qui Dieu le prince universel a passé et a pris chair, sans ouvrir la porte de la virginité. Oui, le sceau virginal demeure et persiste à jamais.

Hommage universel à lapproche de sa mort. Ainsi les proph

ètes te célèbrent, les anges te sont soumis, les apôtres sont à ton service ; le disciple demeuré vierge et loracle de Dieu, te sert, toi la toujours-vierge et la Mère de Dieu. En ce jour où tu ten allas vers ton Fils, les anges, les âmes des justes, des patriarches, des prophètes tentouraient dhonneur ; les apôtres te faisaient escorte, avec la foule immense des Pères divinement inspirés ; des extrémités de la terre, par lordre de Dieu, ils étaient rassemblés, amenés comme sur une nuée vers cette divine et sainte Jérusalem, et à toi qui fus la source du corps du Seigneur, principe de la vie, ils adressaient des hymnes sacrés dans un transport tout divin.

 

Benoît XVI : « que la Basilique Saint-Pierre soit un authentique lieu de prière »

24 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16472?l=french

Benoît XVI : « que la Basilique Saint-Pierre soit un authentique lieu de prière »

Discours aux membres du chapitre de la Basilique vaticane

ROME, mardi 23 octobre 2007 (ZENIT.org

) – Nous publions ci-dessous le discours que le pape Benoît XVI a adressé le 8 octobre dernier aux membres du chapitre de la Basilique Saint-Pierre.

DISCOURS DU PAPE BENOÎ
T XVI
AUX MEMBRES DU CHAPITRE DE LA BASILIQUE DU VATICAN
Salle Cl
é
mentine
Lundi 8 octobre 2007

Chers membres du Chapitre vatican!

Je désirais vous rencontrer depuis longtemps et je profite volontiers de cette occasion pour vous manifester en personne mon estime et mon affection. J’adresse à chacun de vous un salut cordial. En particulier, je salue l’Archiprêtre, Mgr Angelo Comastri, que je remercie pour les paroles avec lesquelles il a présenté cette antique et vénérable institution. Avec lui, je salue le Vicaire, Mgr Vittorio Lanzani, les chanoines et les coadjuteurs. J’ai apprécié, Monsieur l’Archiprêtre, que vous ayez rappelé la présence ininterrompue de clergé en prière dans la Basilique vaticane dès l’époque de saint Grégoire le Grand: une présence constante, volontairement discrète, mais fidèle et persévérante.

Toutefois, vous le savez bien, chers chanoines, votre Chapitre vit précisément le jour en 1053, lorsque le Pape Léon IX confirma à l’Archiprêtre et aux chanoines de Saint-Pierre, qui s’étaient établis dans le monastère de saint Etienne le Majeur, les possessions et les privilèges accordés par ses prédécesseurs. Ce fut ensuite sous le Pontificat d’Eugène IV (1145-1153) que le Chapitre acquit les caractéristiques d’une communauté bien structurée et autonome. Il y eut, en substance, un passage long et graduel d’une structure monastique, placée au service de la Basilique, à l’actuelle structure canoniale. Sous la direction de l’Archiprêtre, l’activité du Chapitre vatican s’est orientée dès les origines vers plusieurs domaines d’engagement: le domaine liturgique, pour la célébration commune et pour le soin quotidien des services liés au culte; le domaine administratif pour la gestion du patrimoine de la Basilique et des Eglises affiliées; le domaine pastoral, dans lequel le soin du quartier Borgo était confié au Chapitre; le domaine caritatif, dans lequel le Chapitre accomplissait des formes d’assistance propres et de collaboration avec l’hôpital « Santo Spirito » et d’autres institutions. Depuis le XI siècle jusqu’à aujourd’hui, on compte au moins onze Papes qui ont fait partie du Chapitre vatican et parmi ceux-ci, il me plaît de rappeler en particulier les Papes du XX siècle Pie XI et Pie XII. A partir du XVI siècle, alors que commença la construction de la nouvelle Basilique – nous avons célébré l’an dernier le V centenaire de la pose de la première pierre – l’histoire du Chapitre vatican se mêle à celle de la Fabrique de Saint-Pierre, deux institutions séparées, mais unies dans la personne de l’Archiprêtre, qui se préoccupe d’assurer une collaboration réciproque fructueuse.

Au siècle dernier, en particulier au cours des dernières décennies, l’activité du Chapitre dans la vie de la Basilique vaticane s’est progressivement orientée vers la redécouverte de ses véritables fonctions originelles, qui consistaient avant tout dans le ministère de la prière. Si la prière est fondamentale pour tous les chrétiens, pour vous, chers frères, il s’agit d’un devoir pour ainsi dire « professionnel ». Comme j’ai eu l’occasion de le dire au cours de mon récent voyage en Autriche, la prière est le service au Seigneur, qui mérite d’être toujours loué et adoré, et, dans le même temps, un témoignage pour les hommes. Et là où Dieu est loué et adoré avec fidélité, la bénédiction ne manque pas (cf. Discours à Heiligenkreuz, 9 septembre 2007). Voilà quelle est la nature propre au Chapitre vatican et la contribution que le Pape attend de vous: rappeler par votre présence orante auprès de la tombe de Pierre que rien ne doit être placé avant Dieu; que l’Eglise est entièrement orientée vers Lui, vers sa gloire; que le primat de Pierre est au service de l’unité de l’Eglise et que celle-ci, à son tour, est au service du dessein salvifique de la Très Sainte Trinité.

Chers et vénérés frères, j’ai une grande confiance en vous et en votre ministère afin que la Basilique Saint-Pierre puisse être un authentique lieu de prière, d’adoration et de louange au Seigneur. Dans ce lieu sacré, où arrivent chaque jour des milliers de pèlerins et de touristes du monde entier, il est nécessaire plus qu’en tout autre lieu qu’auprès de la tombe de saint Pierre, il y ait une communauté stable de prière, qui garantisse la continuité avec la tradition et, dans le même temps, intercède pour les intentions du Pape dans l’aujourd’hui de l’Eglise et du monde. Dans cette perspective, j’invoque sur vous la protection de saint Pierre, de saint Jean Chrysostome, dont les reliques sont conservées précisément dans votre Chapelle, et des autres Saints et Bienheureux présents dans la Basilique. Que veille sur vous la Vierge Immaculée, dont l’image que vous vénérez dans la Chapelle du Chœur fut couronnée par le Bienheureux Pie IX en 1854 et entourée d’étoiles cinquante ans plus tard, en 1904, par saint Pie X. Je vous remercie une fois de plus pour le zèle avec lequel vous remplissez votre devoir et, tandis que je vous assure de mon souvenir particulier dans la Messe, je vous donne de tout cœur, ainsi qu’à vos proches, la Bénédiction apostolique.

bonne nuit

24 octobre, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

http://photoguild.org/poms2001.htm 

« Tenez-vous prêts »

24 octobre, 2007

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d’Antioche puis de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie 77 sur St Matthieu (trad. cf Véricel, Les Pères commentent, p. 252)

« Tenez-vous prêts »

« C’est à l’heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme viendra. » Jésus leur dit cela pour que les disciples restent éveillés, qu’ils soient toujours prêts. S’il leur dit qu’il viendra quand ils ne s’y attendront pas, c’est qu’il veut les pousser à pratiquer la vertu avec zèle et sans relâche. C’est comme s’il leur disait : « Si les gens savaient quand ils vont mourir, ils seraient parfaitement prêts pour ce jour »… Mais le moment de la fin de notre vie est un secret qui échappe à chaque homme…

Voilà pourquoi le Seigneur exige deux qualités de son serviteur : qu’il soit fidèle, pour qu’il ne s’attribue à lui-même rien de ce qui appartient à son maître, et qu’il soit avisé, pour administrer convenablement tout ce qu’on lui a confié. Il nous faut donc ces deux qualités pour être prêts à l’arrivée du Maître… Car voici ce qui arrive du fait que nous ne connaissons pas le jour de notre rencontre avec lui : on se dit : « Mon maître tarde à venir ». Le serviteur fidèle et avisé n’a pas de pensée semblable. Malheureux, sous prétexte que ton Maître tarde, tu t’imagines qu’il ne va pas venir du tout ? Son arrivée est certaine. Pourquoi ne restes-tu donc pas sur tes gardes ? Non, le Seigneur n’est pas lent à venir ; ce retard n’est que dans l’imagination du mauvais serviteur.