Archive pour le 20 octobre, 2007

bonne nuit

20 octobre, 2007

bonne nuit dans Pape Benoit 1042

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« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme se prononcera aussi pour lui

20 octobre, 2007

Actes des martyrs Carpus, Papylus et Agathonice (3e siècle)
(trad. coll. Icthus, vol. 2, p. 175s)

« Celui qui se sera prononcé pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme se prononcera aussi pour lui »

 

############ Martyre de Carpus ############ Au temps de l’empereur Dèce, Optimus était proconsul à Pergame ; le bienheureux Carpus, évêque de Gados, et le diacre Papylus de Thyatire, tous deux confesseurs du Christ, comparurent devant lui. Le proconsul dit à Carpus :
– Quel est ton nom ?
– Mon premier nom, le plus beau est Chrétien. Mon nom dans le monde est Carpus.
– Tu connais, n’est-ce pas, les édits des Césars qui vous obligent à sacrifier aux dieux, maîtres du monde. Je t’ordonne d’approcher et de sacrifier.
– Je suis chrétien. J’adore le Christ, le Fils de Dieu, qui est venu sur terre ces derniers temps pour nous sauver et pour nous délivrer des pièges du démon. Je ne vais donc pas sacrifier à de pareilles idoles.
– Sacrifie aux dieux, comme l’ordonne l’empereur.
– Périssent les dieux qui n’ont pas créé le ciel et la terre.
– Sacrifiez, l’empereur le veut.
– Les vivants ne sacrifient pas aux morts.
– Les dieux sont donc des morts, d’après toi ?
– Parfaitement. Et voici comment : ils ressemblent à des hommes, mais ils sont immobiles. Cesse de les couvrir d’honneurs ; comme ils ne bougent pas, les chiens et les corbeaux viendront les couvrir d’ordures.
– Il s’agit de sacrifier… Aie donc pitié de toi-même.
– C’est bien pourquoi je choisis la meilleure part.
A ces mots, le proconsul le fit suspendre…et déchirer par les ongles de fer…

############ Martyre de Papylus ############

Alors le proconsul se tourna vers Papylus, pour l’interroger.
– Es-tu de la classe des notables ?
– Non.
– Alors qu’es-tu ?
– Je suis citoyen.
– As-tu des enfants ?
– Beaucoup, grâce à Dieu.
Une voix dans la foule cria : « Ce sont les chrétiens qu’il appelle ses enfants. »
– Pourquoi me mentir, en prétendant avoir des enfants ?
– Constate que je ne mens pas, mais que je dis vrai : dans toutes les villes de la province j’ai des enfants selon Dieu.
– Sacrifie ou explique-toi.
– Je sers Dieu depuis ma jeunesse, jamais je n’ai sacrifié à des idoles ; je m’offre moi-même en sacrifice au Dieu vivant et vrai, qui a pouvoir sur toute chair. Et maintenant j’ai fini, je n’ai plus rien à ajouter.

On l’attacha lui aussi au chevalet où il fut déchiré par les ongles de fer. Trois équipes de bourreaux se relayèrent, sans qu’il échappe à Papylus aucune plainte. Comme un vaillant athlète, il considérait la fureur de ses ennemis avec un profond silence… Le proconsul les condamna à être brûlés vifs… A l’amphithéâtre, les spectateurs les plus proches virent que Carpus souriait. Surpris, ils l’interrogèrent : « Pourquoi souris-tu ? » Le bienheureux répondit : « J’ai vu la gloire du Seigneur, et je suis dans la joie. Me voici désormais délivré ; je ne connaîtra plus vos misères »…

############ Martyre d’Agathonicé ############

Une femme qui assistait au martyre, Agathonicé, vit la gloire du Seigneur que Carpus disait avoir contemplée. Elle comprit que c’était un signe du ciel, et aussitôt elle s’écria : « Ce festin a été préparé pour moi aussi… Je suis chrétienne. Jamais je n’ai sacrifié aux démons, mais seulement à Dieu. Volontiers, si j’en suis digne, je suivrai les traces de mes maîtres, les saints. C’est mon plus grand désir »… Le proconsul lui dit : « Sacrifie, et ne me force pas à te condamner au même supplice »
– Fais ce que bon te semble. Pour moi, je suis venue afin de souffrir pour le nom du Christ. Je suis prête.

Arrivée au lieu du supplice, Agathonicé ôta ses vêtements et, toute joyeuse, monta sur le bûcher. Les spectateurs furent frappés de sa beauté ; ils la plaignaient : « Quel jugement inique et quels décrets injustes ! » Quand elle sentit les flammes toucher son corps, elle cria trois fois : « Seigneur, Seigneur, Seigneur, viens à mon secours. C’est en toi que j’ai recours ». Ce furent ses dernières paroles.