Archive pour le 17 octobre, 2007

bonne nuit mes amis et amies

17 octobre, 2007

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Belted kingfisher
http://ccrm.vims.edu/Teaching_Marsh/wildlife_birds.htm

Saint Luc, compagnon et coopérateur des apôtres.

17 octobre, 2007

Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les Hérésies, III,14 (trad. SC 34, p. 259s)

Saint Luc, compagnon et coopérateur des apôtres.

Que Luc ait été l’inséparable compagnon de Paul et son coopérateur dans l’Évangile, lui-même le montre avec évidence, non par gloriole, mais sous la pression de la Vérité elle-même. Il écrit: « Barnabé et Jean, surnommé Marc, s’étant séparés de Paul et embarqués pour Chypre, nous vînmes à Troas » (Ac 16,11) ; après quoi, il décrit en détail tout leur voyage, leur venue à Philippes, leur premier discours… Et il relate dans l’ordre tout son voyage avec Paul dont il marque avec grand soin les circonstances… Parce que Luc était présent à toutes, il les a consignées avec soin — on ne peut surprendre chez lui ni mensonge ni orgueil, car tous ces faits étaient patents…

Que Luc ait été non seulement le compagnon, mais encore le coopérateur des apôtres, de Paul surtout, Paul le dit clairement lui-même dans ses épîtres : « Demas m’a abandonné et s’en est allé à Thessalonique, Crescens en Galatie, Tite en Dalmatie, Luc seul est avec moi » (2Tm 4,11). Cela prouve bien que Luc a toujours été uni à Paul et de façon inséparable. De même dans l’épître aux Colossiens, on lit : « Luc, le médecin bien-aimé, vous salue » (Col 4,14).

Luc, d’autre part, nous a fait connaître beaucoup de traits de l’Évangile et des plus importants… Qui sait, d’ailleurs, si Dieu n’a pas fait en sorte que beaucoup de traits de l’Evangile aient été révélés seulement par Luc, pour que précisément tous donnent leur assentiment au témoignage qu’il apporte ensuite sur les actes et la doctrine des apôtres et qu’ainsi tenant inaltérée la règle de la vérité, tous puissent être sauvés. Ainsi le témoignage de Luc est vrai ; l’enseignement des apôtres est manifeste, solide et ne cache rien… Telles sont les voix de l’Église, d’où toute l’Église tire son origine.

Sant’Ignazio di Antiochia

17 octobre, 2007

Sant'Ignazio di Antiochia dans Pape Benoit

http://santiebeati.it/immagini/?mode=view&album=24900&pic=24900I.JPG&dispsize=Original&start=0

SAINT IGNACE – Ignace est ainsi nommé, de ignem patiens, c’est-à-dire qu’il a enduré le feu de l’amour divin.

17 octobre, 2007

du site: 

http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome01/038.htm

SAINT IGNACE

Ignace est ainsi nommé, de ignem patiens, c’est-à-dire qu’il a enduré le feu de l’amour divin.

Saint Ignace fut disciple de saint Jean et évêque d’Antioche. On dit qu’il adressa à la Sainte Vierge une lettre (265) conçue en ces termes: « A Marie Porte-Christ, Ignace son dévoué. Vous avez dû fortifier et consoler en moi le néophyte et le disciple de votre Jean. J’ai appris en . effet de votre Jésus des choses admirables à dire, et j’ai été stupéfait en les entendant. Or, j’attends de vous, qui avez toujours été unie d’amitié avec lui, et qui étiez de tous ses secrets, que vous massuriez la vérité de tout ce que j’ai entendu. » Une autre leçon ajoute ce qui suit: « Je vous ai déjà écrit plusieurs fois, et vous ai demandé des explications. Adieu, et que les néophytes qui sont avec. moi reçoivent force de vous, par vous et en vous.» Alors la bienheureuse Vierge Marie, mère de Dieu, lui répondit: « A Ignace, son disciple chéri, lhumble servante de Jésus-Christ. Les choses que vous avez apprises et entendues de Jean, touchant Jésus, sont vraies ; croyez-les, étudiez-les, attachez-vous fermement à ce que vous avez promis à Jésus-Christ, et conformez-y vos moeurs et votre vie. Je viendrai avec Jean , vous voir et ceux qui sont avec vous. Soyez ferme et agissez avec les principes de la foi, pour ‘que la violence de la persécution ne vous ébranle pas, mais que votre esprit soit fort et, ravi en Dieu voire sauveur; ainsi soit-il » *. Or, saint Ignace jouissait d’une autorité si grande que Denys lui-même, le disciple de lapôtre saint Paul, qui fut si profond en philosophie et si accompli dans la science divine, citait les paroles de saint Ignace comme une autorité, pour prouver ce qu’il avançait. En son livre des Noms divins, il * Ces deux lettres sont-elles authentiques? Les auteurs anciens disent oui, les modernes disent non. Ce qu’il y a de certain c’est qu’elles remontent à une très haute antiquité.

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rapporte que quelques-uns voulaient rejeter le nom d’amour en disant que dans les choses divines il y avait plutôt dilection qu’amour; il dit, en voulant montrer que ce mot d’amour devait être employé en tout dans les choses divines : « Le divin Ignace a écrit : Mon amour a été crucifié. » On lit dans lHistoire tripartite* que saint Ignace entendît les anges chanter des Antiennes sur- une montagne, et dès lors il ordonna qu’on chanterait dés Antiennes dans l’église et qu’on entonnerait des Psaumes sur les Antiennes. Après avoir longuement prié le Seigneur pour la paix de l’église, saint Ignace redoutant le péril, non pour lui, mais pour les faibles, alla au-devant de lempereur Trajan, qui commença à régner lan 100, alors qu’à son retour, après une victoire, il menaçait de mort tous lés chrétiens; il déclara ouvertement qu’il était lui-même chrétien. Trajan le fit charger de chaînes, le confia à dix soldats et ordonna de le conduire à Rome en le menaçant de, le jeter en pâture aux bêtes. Or, pendant le trajet, Ignace préparait des lettres, destinées à toutes les Eglises et, les confirmait dans la foi de Jésus-Christ. Il y en avait une pour lEglise de Rome, ainsi que le rapporte lHistoire ecclésiastique, dans laquelle il priait qu’on ne fit rien pour, empêcher son martyre. Voici ses paroles: « De la Syrie jusqu’à Rome, je combats avec les bêtes par mer et parterre, le jour et la nuit, lié et attaché au milieu de dix léopards (ce sont les soldats qui, me gardent), dont la cruauté augmente en raison du bien que je leur fais: mais

* Liv. X, ch. IX.

leur cruauté est mon instruction. O bêtes salutaires, qui me sont réservées ! quand viendront-elles ? quand seront-elles lâchées ? quand leur sera-t-il permis de se nourrir de mes chairs ? Je les inviterai à me dévorer, je les prierai pour qu’elles ne craignent pas de toucher mon corps, comme elles lont fait à d’autres. Je ferai plus, si elles tardent trop, je leur ferai violence, je me mettrai dans leur gueule. Pardonnez-moi, je vous prie ; je sais ce qui mest avantageux. Qu’on réunisse contre moi le feu, les croix, les bêtes, que mes os soient broyés, que tous les membres de mon corps soient mis en pièces, que tous les tourments. inventés par le diable soient amassés sur moi, pourvu que je mérite d’être uni à Jésus-Christ. » Arrivé à, Rome et amené devant Trajan, cet empereur lui dit: « Ignace, pourquoi fais-tu révolter Antioche et convertis-tu mon peuple à la chrétienté? » Ignace lui répondit : « Plût à Dieu que je puisse te convertir aussi, afin que. tu jouisses à toujours d’une autorité inébranlable. » Trajan lui dit : « Sacrifie à mes Dieux et tu seras le premier de tous les prêtres. » Ignace répondit: et Je ne sacrifierai point à tes dieux, et je n’ambitionne pas la dignité que tu moffres. Tu pourras faire de moi tout ce que tu veux, mais jamais tu ne me changeras. » « Brisez-lui les épaules, reprit Trajan, avec des fouets plombés, déchirez-lui les côtés et frottez ses blessures avec des pierres aiguës. »

Il resta immobile au milieu de tous les tourments, et Trajan dit ; «Apportez des charbons ardents, et faites-le marcher dessus les, pieds nus.» Ignace lui dit : «Ni le feu ardent, ni leau bouillante ne pourront (268) éteindre en moi la charité de J-C. » Trajan ajouta « C’est maléfice cela, de ne point céder après de pareilles tortures. » Ignace lui répondit: « Nous autres chrétiens, nous n’usons pas de maléfices, puisque dans notre loi, nous devons ôter la vie aux enchanteurs c’est vous, au contraire, qui usez de maléfices, vous qui adorez des idoles.» Trajan reprit; « Déchirez-lui le dos avec des ongles, de fer, et mettez du sel dans ses plaies. » Ignace lui dit : « Les souffrances de la vie présente n’ont point de proportion avec la gloire à venir. » Trajan insista: « Enlevez-le, attachez-le avec des chaînes de fer à un poteau, gardez-le au fond d’un cachot, laissez-le sans boire ni manger et dans trois jours, donnez-le à dévorer aux bêtes. » Le troisième jour donc étant venu, lEmpereur, le Sénat et tout le peuple s’assemblèrent pour voir l’évêque d’Antioche combattre les bêtes, et Trajan dit : « Puisque Ignace est superbe et contumace, liez-le et lâchez deux lions sur lui afin qu’il ne reste rien de sa personne. » Alors saint Ignace dit au peuple présent : « Romains, qui assistez à ce spectacle, je n’ai pas travaillé pour rien. Si je souffre, ce n’est pas pour avoir commis des crimes, mais c’est pour ma piété envers Dieu. » Ensuite il se mit à dire, ainsi que le rapporte lHistoire ecclésiastique : « Je suis le froment de J.-C., je serai moulu par les dents des bêtes afin de devenir un pain pur. » En entendant ces mots, lempereur dit: « La patience des, chrétiens est grande; quel est celui des Grecs qui en endurerait autant pour son Dieu ? » Ignace répondit : « Ce n’a pas été par ma vertu, mais avec laide de Dieu que j’ai supporté ces tourments.» Alors saint Ignace (269) provoqua les lions pour qu’ils accourussent le dévorer. Deux lions furieux accoururent donc et ne firent que l’étouffer sans toucher aucunement sa chair. Trajan, à cette vue, se retira dans une grande admiration en donnant lordre de ne pas empêcher que lon vint enlever les restes du martyr. C’est pourquoi les chrétiens prirent son corps et lensevelirent avec honneur. Quand Trajan eut reçu une lettre, par laquelle Pline le jeune recommandait vivement les chrétiens que lempereur immolait, il fut affligé, de ce qu’il avait fait endurer à Ignace, et ordonna qu’on ne recherchât plus les chrétiens, mais que s’il en tombait quelqu’un entre les mains de la justice, il fût puni.

On lit encore que saint Ignace, au milieu de tant de tourments, ne cessait d’invoquer le nom de J.-C. Comme ses bourreaux lui demandaient pourquoi il répétait si souvent ce nom, il dit : « Ce nom, je le porte écrit dans mon coeur ; c’est la raison pour laquelle je ne puis cesser de linvoquer. » Or, après sa mort, ceux qui lavaient entendu parler ainsi ; voulurent s’assurer du fait; ils ôtent donc son coeur de son corps, le coupent en deux, et trouvent ces mots gravés en lettres d’or au milieu : « J.-C. » Ce qui donna la foi à plusieurs. Saint Bernard parle ainsi de ce saint, dans son commentaire sur le Psaume : Qui habitat. « Le grand saint Ignace fut l’élève du disciple que Jésus aimait ; il fut martyr aussi et ses précieuses reliques enrichirent notre pauvreté. Dans plusieurs lettres qu’il adressa . à Marie, il la salue du nom de Porte-Christ : c’est un bien grand titre de dignité et une recommandation d’un immense honneur! »

Infirmières bulgares – Snejana Dimitrova:  »Je n’en veux à personne »Propos recueillis par Philippe Broussard

17 octobre, 2007

du site:

http://www.santegidio.org/it/pdm/index.htm

Infirmières bulgares

Snejana Dimitrova:  »Je n’en veux à personne »Propos recueillis par Philippe Broussard

Cette infirmière bulgare a passé plus de huit années de sa vie dans les prisons libyennes. Injustement accusée, comme quatre de ses compatriotes et un médecin d’origine palestinienne, d’avoir inoculé le virus du sida à des centaines d’enfants de Benghazi, elle publie un livre: Cauchemar. Le témoignage bouleversant d’une infirmière bulgare (Michel Lafon, en librairies le 18 octobre). Dans cet entretien exclusif accordé à L’Express, elle ne cache rien: ni les tensions avec les autres détenues ni les détails sur leur libération, en présence de Cécilia Sarkozy.

« Vous allez publier un livre en France. N’est-ce pas douloureux d’évoquer à nouveau ces années de détention?

Pour moi, chaque retour vers le passé est un cauchemar. En Libye, mon obsession était d’effacer les jours précédents, de regarder vers l’avant. D’ailleurs, c’est peut-être ce qui m’a permis de survivre. Or, pour faire ce livre, j’ai dû revenir sur le passé… Je l’ai vécu comme une épreuve.

Snejana Dimitrova

Août 1952
Naissance
à
Botevgrad (Bulgarie).
Juillet 1998
Infirmière à
Benghazi (Libye).
Février 1999
Elle est accusée, comme cinq de ses compatriotes et un médecin palestinien, d’avoir sciemment inoculé le virus du sida à
des centaines d’enfants.
Mai 2004
Condamnation à mort. Recours devant la Cour suprême de Libye. Les accusés invoquent les mauvaises conditions sanitaires de l’hô
pital.
Décembre 2006
Confirmation de la peine capitale. Les négociations diplomatiques et financiè
res s’intensifient.
Juillet 2007
Libération. Retour en Bulgarie.

Les autres prisonniers souhaitent engager des poursuites pour obtenir des indemnisations. Pas vous. Pourquoi?

J’ai souffert, on m’a fait beaucoup de mal, mais il ne faut jamais répondre au mal par le mal. Sachez aussi qu’en Libye j’ai signé, comme les autres, un document dans lequel je m’engageais à ne pas déclencher de procédure. Ce document porte ma signature, et aussi celles de l’ambassadeur bulgare à Tripoli, de l’ambassadeur britannique à Tripoli, d’un représentant de l’Union européenne, Marc Pierini. Je tiendrai donc parole. Enfin, après avoir passé tant de temps dans les salles d’audience, je n’ai aucune envie d’y retourner. Je ne trouverai pas mon bonheur dans un quelconque combat contre la Libye ou qui que ce soit, mais peut-être en compagnie de mes proches. Je veux continuer et finir ma vie comme tous les êtres normaux.

Vous avez toujours fait figure de cas particulier au sein du groupe…

Je suis contente que les gens disent cela. De fait, j’étais un peu à part. A mes yeux, nous ne formions d’ailleurs pas un vrai groupe. On ne se connaissait pas avant cette affaire, on ne s’était pas choisies… Les seules choses qui nous liaient, c’était la douleur, la souffrance, nos origines. Autrement dit, je n’avais pas d’amie dans cette petite communauté. Pour que se crée une amitié, il faut du positif, des bonheurs communs. Dans notre cas, tout reposait sur du négatif. A un moment, il y a eu deux clans, et je n’étais ni dans l’un ni dans l’autre.

D’où certaines tensions…

Bien sûr. C’est classique: les gens différents ne sont pas ceux que l’on préfère. Il ne s’agissait pas d’accrochages très durs, mais de frictions liées à la vie quotidienne.

Vous en avez souffert?

Oui, mais je me suis efforcée d’être bien avec tout le monde. Surtout, je n’ai pas renié mes principes. Et mes principes me disaient qu’il fallait rester moi-même, quitte à m’enfermer dans ma bulle pour mieux me protéger. Avec le recul, je crois que le fait d’avoir des caractères différents nous a aidées. Parmi nous, il y avait des pessimistes, des optimistes, d’autres qui, comme moi, naviguaient entre les deux. Parfois, je tombais dans un pessimisme extrême. En même temps, je savais que Dieu ne permettrait pas la mort d’innocents.

Est-ce vrai qu’en regardant par la fenêtre de votre cellule vous aviez l’habitude d’identifier les étoiles en leur attribuant les prénoms de vos proches?

Ce ciel symbolisait la liberté. Je peux d’ailleurs vous indiquer très exactement le moment où je me suis sentie vraiment libre: en voyant le ciel de mon pays. En Libye, il était très bas et les étoiles étaient énormes. En Bulgarie, il est très haut et les étoiles sont toutes petites. En le regardant, j’ai compris que j’étais libre.

Comment transmettre une histoire aussi forte?

C’est très difficile. Je me demande si les gens peuvent comprendre. Moi-même, suis-je capable de trouver les mots et la force nécessaires? Pour l’instant, je ne pense pas avoir besoin d’un psychologue.

Comment reprendre place dans la vie de ses proches après une si longue absence?

L’avenir me dira ce qu’il en est, mais je garde en mémoire une phrase de mon mari, à mon retour, devant toute la famille: «Pour moi, Snejana n’a pas été absente plus de deux mois.»En voulez-vous à quelqu’un?

L’essentiel est d’être en vie, en liberté. Je n’en veux à personne.

Pas même à vos tortionnaires?

J’ai une autre philosophie en ce qui les concerne: ces policiers voulaient obtenir mes aveux, mais ils n’ont rien eu. Pour moi, ce sont des malheureux. Le vainqueur, c’est moi. Oui, j’ai gagné.

Comment?

Peut-être grâce à ma famille, à mes parents. Mon père était militaire. Par sa dignité, sa manière d’affronter les difficultés, il a toujours été un exemple pour moi. Jusqu’en Libye.

Il vous a aussi fallu survivre au huis clos de la vie carcérale…

Comme j’adore les jeux vidéo, mes enfants m’en avaient envoyé un. Attention: pas un jeu d’aujourd’hui, trop compliqué, mais un jeu de logique, assez ancien. Devant l’écran, j’étais dans un autre monde, je m’imaginais à la maison. Dans le dernier endroit où nous étions détenues, à Tripoli, les journées étaient monotones: prendre un café, broder, lire ou jouer aux cartes, profiter de la promenade, téléphoner en Bulgarie… Nous avions deux chambres: d’un côté, Valia, Valentina et moi; de l’autre, Kristiana et Nassya. Rien ne nous manquait. Sauf la liberté.

Aviez-vous des contacts avec Ashraf, le médecin palestinien?

Il était dans la même prison, mais dans le secteur des hommes. Nous ne pouvions le voir qu’à l’occasion des audiences.

Lui en voulez-vous de vous avoir désignée, au début de l’enquête, comme l’une des responsables de la contamination des enfants?

Pas du tout! Ashraf a fait cela sous la torture, alors que les policiers lui soumettaient une liste de personnes qu’il ne connaissait même pas. Ensuite, il a eu le courage de venir s’excuser. Comment lui en vouloir? C’est un homme exceptionnel, que j’aime beaucoup. J’éprouverai un immense plaisir à assister à son mariage, au mois de décembre, en Bulgarie.

Comment viviez-vous les différents rendez-vous judiciaires, quand il fallait comparaître devant tel ou tel tribunal?

C’étaient les moments les plus terribles. Le seul fait d’en parler me donne des nausées. Je me sentais très mal parce que je savais que ce serait vide de sens. D’autant que je ne comprenais rien de ce qui se disait! C’était un cirque auquel je participais bien malgré moi.

Aviez-vous conscience de la mobilisation internationale?

Bien sûr. Surtout au cours des derniers mois. Tout ce qui s’est passé après notre deuxième condamnation à mort, en décembre 2006, a été comme un volcan qui allait exploser. Au même titre que le travail des politiques et des négociateurs, le soutien de l’opinion a contribué à notre libération.

Avez-vous vraiment cru à votre condamnation à mort?

Jamais! Jamais! Jamais!

Vous pensiez que les Libyens bluffaient?

Non. Je ne croyais pas à la mort parce que j’étais innocente. Je n’ai donc jamais imaginé qu’ils étaient capables de me tuer. Les dernières déclarations de hauts responsables libyens laissaient entendre que nous ne serions pas exécutés.

Diverses personnalités étrangères sont venues vous voir en prison. Quel était votre sentiment sur ces visites?

Je ne parlais pas, je me contentais d’écouter pour savoir s’il fallait ou non faire confiance à ces personnes. Beaucoup nous ont dit: «On va vous sortir de là.» Je suis persuadée que la plupart d’entre elles ont favorisé, à leur manière, à notre libération. Les Libyens ne précisaient pas l’identité des visiteurs attendus. Ils nous demandaient juste d’être prêts.

Quand on vous a annoncé une visite le 12 juillet, vous avez donc découvert, en pénétrant dans la salle, qu’il s’agissait de Cécilia Sarkozy?

Effectivement. Ce qui nous a tout de suite paru bizarre, c’est qu’il n’y avait pas de photographes, contrairement aux visites précédentes, et aucun Libyen pour assister à la rencontre, ce qui n’était jamais arrivé non plus. Quand Cécilia Sarkozy est arrivée, avec Claude Guéant et deux autres messieurs, je l’ai reconnue, parce que j’avais lu un article sur elle dans un magazine.

Cette rencontre vous a-t-elle redonné espoir?

Même si Mme Sarkozy s’est montrée très laconique, j’ai senti qu’il s’agissait d’une visite et d’une personne très spéciales. Elle s’exprimait en anglais, avec Kristiana, pour dire qu’elle devait se rendre à Benghazi, auprès des enfants malades, puis avoir un deuxième rendez-vous avec Kadhafi. Le fait de rencontrer le colonel deux fois en une journée était à mes yeux un signe positif. Les jours suivants ont été très intenses. Plusieurs personnes sont venues nous voir, dont Marc Pierini, un homme qui a joué un rôle crucial dans le dénouement. Tout en s’occupant de l’aide aux enfants libyens et à leurs familles, il nous a toujours soutenus.

Que pensez-vous de la polémique sur le rôle de Cécilia Sarkozy?

Je ne dirai qu’une chose: les Français doivent être fiers d’elle!

Comment avez-vous vécu les dernières heures, dans la nuit du 23 au 24 juillet?

Mes affaires étaient prêtes depuis une semaine. Plus précisément depuis le jour où le Conseil juridique suprême de Libye avait commué la peine de mort en réclusion à perpétuité. Là, nous avons toutes préparé nos bagages. Pour moi, l’issue était proche, c’était une question d’heures. Cette nuit-là, j’ai tout fait pour ne pas dormir, mais j’étais si épuisée que je me suis endormie vers 2 heures. A 4 heures, Kristiana m’a réveillée et m’a dit que le chef de la prison nous donnait trois heures pour préparer nos affaires.

Et ensuite…

Ce fut le début d’une belle histoire que je n’oublierai jamais. Mon bagage étant déjà prêt, j’ai bu un café dans la cuisine en écoutant la radio bulgare. J’ai senti l’excitation des journalistes et réalisé que c’était bien le moment du départ. Ensuite, Ashraf nous a rejointes, ce qui était un signe supplémentaire. Vu mon état d’euphorie, je n’ai pas de souvenirs très précis, mais j’ai entendu quelqu’un annoncer l’arrivée de l’ambassadeur français. Il n’était même plus question d’attendre trois heures. Quelqu’un a dit: «Allez, partez tout de suite!» A 5 h 45, nous sommes montés à bord de deux voitures. Nous étions tendus et silencieux. Le portail de la prison était ouvert, le jour commençait à peine à se lever. Vingt minutes après, nous sommes arrivés à l’aéroport, dans la salle réservée aux personnalités. Puis nous avons vu l’avion français, et Cécilia Sarkozy sur la passerelle. Quand nous avons marché vers l’avion, elle est descendue. Elle avait l’air fatiguée, et stressée, de même que Marc Pierini et la commissaire européenne Benita Ferrero-Waldner. J’ai été la dernière à pénétrer dans l’appareil. Mme Sarkozy a ordonné que l’avion parte et a poussé un ouf de soulagement. Ensuite, il y a eu deux moments très forts: le décollage, puis lorsque le pilote a annoncé que nous avions quitté l’espace aérien libyen. Alors, l’équipage a sorti le champagne…

Compte tenu de cette issue heureuse, avez-vous aujourd’hui des liens d’amitié avec les autres infirmières?

Je ne sais pas ce qu’elles en pensent. De mon côté, je vois les choses de manière positive. Ces quatre femmes ont beaucoup souffert, comme moi, et nos destins sont liés à jamais. Vous savez, cette expérience a fait de moi une autre femme: j’ai mûri, je suis plus patiente qu’avant, il m’est plus facile de pardonner.

Maintenant que vous êtes libre, que diriez-vous aux parents des enfants de Benghazi si vous pouviez leur parler?

Que les autorités de leur pays ont perdu huit ans et demi en nous accusant injustement au lieu de se consacrer aux enfants. En tant que mère, je comprends la douleur des familles, et je suis heureuse que les enfants soient soignés en Europe. Encore une fois, je n’en veux

Birmanie : Répression en pleine semaine de prière « pour la paix et la réconciliation »

17 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16416?l=french

Birmanie : Répression en pleine semaine de prière « pour la paix et la réconciliation »

Appel à la junte pour « une solution pacifique

ROME, Mardi 16 octobre 2007 (ZENIT.org) – En Birmanie, la répression s’est abattue sur les manifestants au moment même où les Eglises chrétiennes appelaient leurs fidèles à une semaine de prière « pour la paix et la réconciliation dans le pays », rapporte « Eglises d’Asie », l’agence d’information des Missions Etrangères de Paris (EDA 471 – mi-octobre 2007). Dans ce pays de 47 millions d’habitants, à 90 % bouddhistes, il est rare que les Eglises chrétiennes, qui rassemblent 4 % de la population et sont implantées quasi exclusivement parmi les minorités ethniques de l’« Union de Myanmar » (1), s’adressent à la junte au pouvoir depuis 1962 et particulièrement à son chef, le général Than Shwe. C’est pourtant ce qu’elles ont fait le 28 septembre dernier, deux jours après le déclenchement de la répression des manifestations populaires emmenées par les moines bouddhistes (2).

Par une lettre signée de Mgr Charles Bo, archevêque de Rangoun et secrétaire général de la Conférence des évêques catholiques du Myanmar, et de Mgr Samuel Mahn San Si Htay, archevêque anglican et président du Conseil des Eglises (protestantes) du Myanmar, les chefs des Eglises chrétiennes du pays en appellent à « l’amour paternel » du chef de la junte pour qu’« une solution pacifique » émerge afin que prévalent « la paix, la stabilité et la non-violence », qui sont tant « désirées par la population ».

Mgr Charles Bo et Mgr Samuel Mahn San Si Htay écrivent que, chaque année depuis cinq ans, l’Eglise catholique (630 000 fidèles) et les Eglises protestantes (2 à 3 % de la population) appellent leurs fidèles à une semaine de prières en commun « pour la paix et la réconciliation dans le pays » (…).

Cette année, ces sept jours de prière sont tombés du 28 septembre au 4 octobre, moment même où la répression des forces armées s’abattait sur les manifestants pacifiques de ces dernières semaines. « Tous, parmi nous – archevêques, évêques, prêtres, pasteurs, leaders religieux chrétiens –, sommes inquiets de la situation et de l’état de choc du pays », expliquent les deux archevêques. « Tous les habitants du Myanmar se dévouent profondément à leur religion et vivent en vérité selon les enseignements de leurs religions respectives, fondés sur l’amour, la vérité, la justice, la droiture, le pardon et la réconciliation », poursuivent-ils.

Deux jours auparavant, le 26 septembre, tandis que les manifestations avaient atteint un sommet – avec quelque 100 000 moines et citoyens dans les rues de Rangoun –, Mgr Charles Bo avait, au nom de la Conférence épiscopale, rendu public un communiqué pour déclarer que, selon le droit canon et la doctrine sociale de l’Eglise, il n’appartenait pas aux prêtres et aux religieux catholiques de s’impliquer dans la vie des partis politiques ou de descendre dans la rue. Toutefois, les laïcs, « en tant que citoyens du pays, sont libres d’agir s’ils estiment pouvoir le faire » ; en ce cas, « le clergé et les religieux peuvent les conseiller comme il se doit ».

Depuis que la répression s’est durcie à Rangoun et dans les grandes villes du pays et que les communications sont rendues plus difficiles du fait des mesures prises par les militaires, il n’est pas possible de dire avec certitude si des chrétiens ont pu se joindre au mouvement de protestation des jeunes bonzes bouddhistes et de la population. Les témoignages venus de Rangoun font état d’un retour à la vie normale le jour, mais la nuit d’une poursuite des opérations de police et des arrestations.

Selon Democratic Voice of Burma, station de radio basée en Norvège et animée par des dissidents généralement bien informés, les mauvais traitements dans les centres de détention, qu’ils soient improvisés comme à l’Institut technique de Rangoun ou déjà en place, sont la norme. « Ils battent tout le monde, y compris les femmes et les jeunes filles », a témoigné une personne détenue puis remise en liberté. La junte a annoncé que dix personnes avaient été tuées et 2 100 arrêtées, dont 700 ont été depuis relâchées. Les diplomates occidentaux en poste à Rangoun estiment que le nombre des tués est bien supérieur et qu’au moins 6 000 personnes ont été arrêtées, dont de très nombreux bonzes. Au moins un détenu, U Than Aung, âgé de 48 ans, est mort en détention, le 30 septembre, à Rangoun.

Sur le plan politique, les généraux semblent vouloir manier aussi bien la carotte que le bâton. Tandis que la répression se poursuit, les militaires ont donné une forte publicité aux offrandes faites à certains moines ; le 8 octobre, un général a été nommé pour assurer « la liaison » avec Mme Aung San Suu Kyi, la figure emblématique de l’opposition au pouvoir en place. Des gestes qui, selon les analystes, s’apparentaient plus à une opération de communication qu’à un changement d’orientation. Le Conseil de sécurité de l’ONU est, quant à lui, parvenu, le 11 octobre, à surmonter ses divisions pour voter un texte appelant à la libération des prisonniers politiques et à l’ouverture « sans délai d’un dialogue avec les dirigeants de tous les groupes politiques et ethniques en vue d’un processus complet de réconciliation nationale ». Présentée par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni, la résolution, non contraignante, a fini par être votée par la Russie et la Chine.

(1) La Birmanie forme, en principe, une union fédérale – d’où le nom jusqu’en 1989 d’Union birmane, puis d’Union de Myanmar – composée de sept Etats théoriquement peuplés de non-Birmans à l’ouest, au nord, au nord-est et à l’est (l’Etat arakan, l’Etat chin, l’Etat kachin, l’Etat karen, l’Etat kayah, l’Etat shan et l’Etat môn) et de sept provinces ou « divisions » administratives habitées par des Birmans au nord-ouest, au centre et au sud-est (division de Rangoun, division de Irrawaddy, division de Mandalay, division de Sagaing, division de Tenasserim, division de Magway et division de Pegou).

(2) Au sujet de l’implication de moines bouddhistes dans les manifestations contre le régime militaire, voir EDA 469 (Document annexe : « La participation de moines bouddhistes à des manifestations contre la vie chère fait monter la tension ») et EDA 470

bonne nuit

17 octobre, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. camelia_variegata02

Lavinia Maggi
http://www.unperformedgarden.com/Camelie/camelia_variegata.htm

« Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs et les salutations sur les places publiques »

17 octobre, 2007

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
AP ; CE 47 (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p.82)

« Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs et les salutations sur les places publiques »

La véritable humilité du coeur est plus ressentie et vécue qu’extériorisée. Certes, il faut toujours se montrer humble en présence de Dieu, mais non pas de cette fausse humilité qui ne mène qu’au découragement, à l’accablement et au désespoir. Il nous faut avoir une mauvaise réputation de nous-mêmes, ne pas faire passer notre intérêt avant celui des autres et nous juger inférieurs à notre prochain

S’il nous faut de la patience pour supporter les misères d’autrui, il en faut davantage pour apprendre à nous supporter nous-mêmes. Devant tes infidélités quotidiennes, fais sans cesse des actes d’humilité. Quand le Seigneur te verra ainsi repenti, il étendra sa main vers toi et t’attirera à lui.

Dans ce monde, personne ne mérite rien ; c’est le Seigneur qui nous accorde tout, par pure bienveillance et parce que, dans son infinie bonté, il nous pardonne tout.