Archive pour le 15 octobre, 2007
La Vie de la sainte Mère Thérèse de Jésus – Manuscrit Autobiographique
15 octobre, 2007du site:
http://www.jesusmarie.com/therese_d_avila_autobiographie_chapitre_1_a_9.html
La Vie de la sainte Mère Thérèse de Jésus
Manuscrit Autobiographique
Chapitre 1
Enfance Le bonheur d’avoir des parents vertueux et craignant Dieu (1), ainsi que les gr
âces dont le Seigneur me favorisait, auraient dû suffire, si je n’avais été si infidèle, pour me fixer dans le bien. Mon père se plaisait à la lecture des bons livres, et il voulait en avoir en castillan, afin que ses enfants pussent les lire. Cette industrie, le soin avec lequel ma mère nous faisait prier Dieu et nous inspirait de la dévotion envers Notre-Dame ainsi qu’envers quelques saints, éveillèrent ma Piété, à l’âge, ce me semble, de six à sept ans. J’étais soutenue par l’exemple de mes parents, qui n’accordaient leur faveur qu’à la vertu et en étaient eux-mêmes largement doués. Mon père avait une admirable charité envers les pauvres et la compassion la plus vive pour les malades. Sa bonté à l’égard des serviteurs allait si loin, que jamais il ne put se résoudre à prendre des esclaves; son âme était trop attristée à la vue de leur sort. Aussi, ayant eu quelque temps dans sa maison une esclave d’un de ses frères, il la traitait à l’égal de ses enfants, et il était si touché de ne pas la voir libre, qu’il en éprouvait, disait-il, une intolérable douleur. Dans ses paroles se fit toujours remarquer un respect souverain pour la vérité. Nul ne l’entendit jamais ni jurer, ni médire; la plus sévère pureté de moeurs brillait dans toute sa vie.
Dieu avait également orné Ma mère de nombreuses vertus. Elle passa ses jours dans de grandes infirmités. Sa modestie était parfaite: douée d’une beauté rare, jamais elle ne parut en faire la moindre estime; comptant à peine trente-trois ans quand elle mourut, elle avait adopté déjà la mise des personnes âgées. Elle charmait par la douceur de son caractère, comme par les grandes qualités de son esprit. Sa vie tout entière s’était écoulée au sein d’extrêmes souffrances, et sa mort fut des plus chrétiennes. Nous
étions trois soeurs et neuf frères. Grâce à la bonté divine, tous, par la vertu, ont ressemblé à leurs parents, excepté moi. J’étais cependant la plus chérie de, mon père; et, tant que je n’avais pas encore offensé Dieu, sa prédilection pour moi n’était pas, ce me semble, sans quelque fondement. Aussi, lorsque je me rappelle les bonnes inclinations que le Seigneur m’avait données, et le triste usage que j’en ai fait, mon âme se brise de douleur. J’étais d’autant plus coupable que, pour être toute à Dieu, je ne trouvais aucun obstacle dans la société de mes frères.
Je les chérissais tous de l’affection la plus tendre, et ils me payaient de retour. Toutefois il y en avait un, à peu près de mon âge, que. j’aimais plus que les autres (2). Nous nous réunissions pour lire ensemble les vies des saints. En voyant les supplices que les saintes enduraient pour Dieu je trouvais qu’elles achetaient à bon compte le bonheur d’aller jouir de lui, et j’aspirais, à une mort si belle de toute l’ardeur de mes désirs. Ce n’était par l’amour de Dieu qui m’entraînait ainsi; du moins je n’y faisais pas réflexion ; je voulais seulement me voir au plus tôt au ciel, en possession de cette ineffable félicité dont les livres nous offraient la peinture. Nous d
élibérions ensemble sur les moyens d’atteindre notre but. Le parti qui nous souriait davantage était de nous en aller, demandant notre pain pour l’amour de Dieu, au pays des Maures, dans l’espoir qu’ils feraient tomber nos têtes sous le glaive (3). Dans un âge aussi tendre, le Seigneur nous donnait, ce me semble, assez de courage pour exécuter un tel dessein, si nous en avions trouvé les moyens; mais nous avions un père et une mère, et c’était là le plus grand obstacle à nos yeux. Nous étions frappés d’un étonnement profond, en lisant dans ces livres que les châtiments, comme les récompenses, devaient durer à jamais. Que de fois cette pensée fut l’objet de nos entretiens! Nous aimions à redire sans nous lasser: Quoi ! pour toujours! toujours ! toujours!» Et lorsque j’avais ainsi passé un certain temps à répéter ces paroles, Dieu daignait permettre qu’à un âge si tendre, le chemin de la vérité s’imprimât dans mon âme.
Voyant qu’il nous était impossible d’aller dans un pays où l’on nous ôtât la vie pour Jésus-Christ, nous résolûmes de mener la vie des ermites du désert. Dans un jardin attenant à la maison, nous nous mîmes à bâtir de notre mieux des ermitages, en posant l’une sur l’autre de petites pierres qui tombaient presque aussitôt. Ainsi, toute tentative de réaliser nos désirs demeurait impuissante. Maintenant encore, je me sens attendrie en voyant combien Dieu se hâtait de me donner ce que je perdis par ma faute. Je faisais l’aum
ône autant que je le pouvais, mais mon pouvoir était petit. Je savais trouver des heures de solitude pour mes exercices de piété, qui étaient nombreux: je me plaisais surtout à réciter le rosaire; c’était une dévotion que ma mère avait extrêmement à coeur, et elle avait su nous l’inspirer. En jouant avec des compagnes du même âge que moi, mon grand plaisir était de construire de petits monastères et d’imiter les religieuses. J’avais, ce me semble, quelque désir de l’être, mais ce désir était moins vif que celui de vivre dans le désert et de donner ma vie pour Dieu.
Quand ma mère mourut, j’avais, je m’en souviens, près de douze ans (4). J’entrevis la grandeur de la perte que je venais de faire. Dans ma douleur, je m’en allai à un sanctuaire de Notre-Dame, et me jetant au pied de son image, je la conjurai avec beaucoup de larmes de me servir désormais de mère. Ce cri d’un coeur simple fut entendu. Depuis ce moment, jamais je ne me suis recommandée à cette Vierge souveraine, que je n’aie éprouvé d’une manière visible son secours; enfin, c’est elle qui m’a rappelée de mes égarements. Une amère tristesse s’empare en ce moment de mon âme, quand ma pensée se reporte aux causes qui me rendirent infidèle aux bons désirs de mes jeunes années. 0 mon Seigneur, puisque vous semblez avoir résolu de me sauver (plaise à votre Majesté qu’il en soit ainsi!), puisque les grâces que vous m’avez accordées sont si grandes, n’auriez-vous pas trouvé juste, non dans mon intérêt, mais dans le vôtre, de ne pas voir profanée par tant de souillures une demeure où vous deviez habiter d’une manière si continue? Je ne puis même prononcer ces paroles sans douleur, parce que je sais que toute la faute retombe sur moi. Quant à vous, Seigneur, vous n’avez rien omis, je le reconnais, pour m’enchaîner tout entière dès cet âge à votre service. Pourrais-je me plaindre de mes parents? Non. Ils ne m’offraient que l’exemple de toutes les vertus, et ils veillaient avec une tendre sollicitude au bien de mon âme. Enfin, apr
ès cet âge, vint le moment où mes yeux s’ouvrirent sur les grâces de la nature; et Dieu, disait-on, en avait été prodigue envers moi. J’aurais dû l’en bénir; hélas! je m’en servis pour l’offenser, comme on va le voir par mon récit.
1. Les parents de Thérèse furent Alphonse Sanchez de Cepeda et Béatrix de Ahumada, illustres tous les deux par la noblesse de leur origine, et plus encore par l’élévation de leurs sentiments chrétiens. Alphonse de Cepeda s’était marié deux fois. il avait eu de Catherine del Peso y Henao, sa première femme, deux fils et une fille: Jean, Pierre et Marie. De Béatrix de Ahumada, la mère de Thérèse, il eut sept fils et deux filles: Ferdinand, Rodrigue, Thérèse, Laurent, Pierre, Jérôme, Antoine, Augustin et Jeanne. Béatrix de Ahumada était apparentée au quatrième degré à Catherine del Peso, d’où la nécessité, pour Alphonse de recourir au commissaire général de la Cruzada, afin d’obtenir les dispenses nécessaires. C’est ce qui résulte d’un acte authentique, délivré à Valladolid par l’évêque de Palencia, le 17 octobre 1509. Thérèse naquit à Avila, en Espagne le 28 mars 1515, un Mercredi, vers cinq heures et demie du matin, nous le pontificat de Léon x et la régence de Ferdinand V, qui gouvernait en Castille pour Jeanne, sa fille, mère de Charles-Quint. Elle reçut le baptême dans l’église Saint-Jean, ayant pour parrain Vela Nunez et pour marraine Marie del Aguila. D’après une inscription, placée au bas d’une peinture murale de l’église Saint-Jean, Thérèse aurait été baptisée le 4 avril et non le 28 mars, comme l’affirment la plupart de ses historiens. 2. Ce frère était Rodrigue de Cepeda, né quatre ans, jour pour jour , avant Thérèse. 3. La sainte ne dit rien de la tentative qu’elle fit avec son fr
ère, d’aller au loin remporter la palme du martyre. Les historiens nous racontent qu’âgée de sept ans, elle partit en compagnie de Rodrigue, franchit le pont de l’Adaja et prit la route de Salamanque. Les deux pèlerins étaient à peine à un quart de lieue d’Avila, lorsqu’un de leurs oncles, François Alvarez de Cepeda, les rencontra près du monument dit los Quatro Postes et les ramena à leur mère. Rodrigue, au rapport de Yepès, s’excusait ensuite en disant «que c’était la nina qui l’avait entraîné». Le Monument des Quatro Postes « consiste en une croix massive, taillée d’un seul bloc de granit et placée à ciel ouvert entre quatre colonnes qui portent une architrave, sur laquelle on a figuré l’écusson d’Avila. Il est situé à un quart de lieue de la ville, sur le chemin de Salamanque, et date du XII ème siècle. Il fut élevé pour servir d’abri aux pèlerins, qui désiraient prendre quelque repos en se rendant à l’oratoire Saint-Léonard, distant d’une lieue.» D’après don Vicente de la Fuente, la croix de pierre Y aurait été placée en souvenir de la fuite de sainte Thérèse.
4. Le testament de Béatrix de Ahumada, dont une copie se conserve à la Bibl. nationale de Madrid, a été publié par don Vicente de la Fuente (Escritos de santa Teresa, 1, Docum. n. 4). Il porte la date du 24 novembre 1528 Si aucune erreur ne s’est glissée dans les diverses transcriptions de ce document, sainte Thérèse aurait eu, à la mort de sa mère, plus de treize ans.
aujourd’hui: Sainte Thérèse d’Avila
15 octobre, 2007du site:
http://perso.orange.fr/revue.shakti/stthav.htm
Sainte Thérèse d’Avila
Introduction
Thérèse d’Avila a été une grande religieuse catholique espagnole au 16ème siècle.
En plus de son talent à réformer les couvents, elle s’est imposée comme un maître de la spiritualité chrétienne, fait remarquable à cette époque pour une femme.
La vie de Sainte Thérèse d’Avila
Thérèse d’Avila (Teresa de Cepeda y Ahumada) est née en Espagne, à Avila, le 28 mars 1515, troisième enfant d’une famille qui en comptera douze.
Sa jeunesse est partagée entre la prière et la fréquentation de ses nombreuse frères et cousins. Elle est intelligente, se passionne pour de nombreux sujets, et a le goût de la lecture. Elle est coquette à cette époque, selon ses propres aveux.
Elle perd sa mère à l’âge de 14 ans; elle poursuit ses études au couvent des Augustines. A 17 ans, elle ne se sent pas vraiment faite pour la vie religieuse, mais pas davantage pour le mariage.
C’est la lecture des « Epîtres de St Jérôme » qui provoque chez elle l’envie d’entrer dans la vie monastique. Son père n’est pas d’accord et lui demande d’attendre sa mort pour faire ce qu’elle veut. Elle n’attendra pas, car en 1535, à 20 ans, elle se rend au Carmel de l’Incarnation, monastère non cloîtré, qui suit la « règle mitigée », permettant aux religieuses de sortir et de recevoir des visites.
Elle prend l’habit le 2 novembre 1536, et s’en trouve satisfaite. Elle « fait profession » un an plus tard, en déclarant: « Je demande la miséricorde de Dieu et la compagnie de mes soeurs. »
En 1538, gravement malade, elle rentre dans sa famille. Elle reçoit l’extrême onction, une tombe est même creusée, quand elle sort d’un coma de plusieurs jours. Elle retourne au monastère et reste dans un état de souffrance pendant 3 ans. Implorant St Joseph (dont elle dira plus tard que « les âmes gagnent beaucoup à se confier à lui ») elle se remet à marcher. Elle a alors 25 ans.
Elle utilise son droit de visite, comme les autres soeurs, et fait même la connaissance d’un homme pour qui elle a « beaucoup d’affection ». Elle reçoit alors des signes évidents d’arrêter cette fréquentation.
En 1554, elle voit, dans l’oratoire, une statue de Jésus couvert de plaies et en est profondément troublée; elle se met alors à genoux et supplie d’être « fortifiée ». Cette année, elle lit les « Confessions » de St Augustin et se découvre des points communs avec lui. Ces deux événements marquent un autre tournant dans sa vie. En cette année également, la crainte du « Démon » l’obsède, et divers Jésuites s’étant installés à Avila, l’aident à sortir de ce mauvais passage.
En 1555, après des exercices religieux de plus en plus stricts, elle a diverses visions, dont celles de Jésus.
En 1556, elle rencontre le Père Baltazar Alvarez qui devient son confesseur et dont elle dira qu’elle a fait de grands progrès avec lui.
En août 1562, préoccupée depuis longtemps par le « relâchement de discipline qui règne chez les carmélites », elle fonde le couvent de St Joseph d’Avila avec l’autorisation de Rome et l’appui de Pierre d’Alcantara. Dans ce couvent, les carmélites doivent observer la règle primitive du Carmel. La population et les autorités locales y sont hostiles; toutefois, mais après de nombreuses difficultés, cette réforme approuvée par Rome s’étendra à toute l’Espagne.
Pierre d’Alcantara meurt en octobre 1562 et lui apparaît quelques temps après « dans une immense gloire » pour lui donner conseil.
A partir de 1565, elle vit des expériences de lévitation qu’elle ne peut empêcher, mais demande aux soeurs qui en sont témoins de ne rien dire.
Deux ans plus tard, débute la création de seize Carmels féminins qui durera près de vingt ans, avec sa contribution et celle de Saint Jean de la Croix, qui devient son ami. Elle dit de lui: « S’il est petit par la taille, il est grand, je le sais, aux yeux de Dieu. »
Elle aura beaucoup d’ennuis de la part des autorités ecclésiastiques locales des divers monastères (tout comme St Jean de la Croix), avec les moniales aussi; elle voyagera par tous les temps, ce qui l’affaiblira progressivement.
La mort de Sainte Thérèse d’Avila
Sentant sa fin proche en septembre 1582, elle désire rentrer à Avila, mais on lui demande de faire un détour à Alba pour l’accouchement de la duchesse d’Albe. Elle perd connaissance, vomit du sang et reste clouée au lit dans le monastère de l’Annonciation de Notre-Dame du Carmel. Elle ne retournera pas à Avila, rendant son dernier soupir le 4 octobre.
Neuf mois après sa mort, le cercueil est ouvert, et son corps est trouvé intact. Et comme souvent dans ces cas là, pour des raisons difficiles à comprendre, il est découpé en morceaux; ceux-ci sont envoyés dans toute l’Espagne, Lisbonne et Rome. Le coeur, en particulier, est toujours exposé dans l’église des Carmélites d’Alba de Tormès.
Un chirurgien en a fait une description détaillée, insistant sur une déchirure: « elle est longue, étroite et profonde, et pénètre la substance même de l’organe, ainsi que les ventricules. La forme de cette ouverture laisse deviner qu’elle a été faite avec un art consommé, par un instrument long, dur et très aigu; et c’est seulement à l’intérieur de cette ouverture que l’on peut reconnaître des indices de l’action du feu ou d’un commencement de combustion… ».
Cela confirme la description que Thérèse a faite de sa rencontre avec « l’ange »: « Je voyais donc l’Ange qui tenait dans la main un long dard en or, dont l’extrémité en fer portait, je crois, un peu de feu. Il me semble qu’il le plongeait au travers de mon coeur et l’enfonçait jusqu’aux entrailles [...] La douleur était si vive qu’elle me faisait pousser des gémissements dont j’ai parlé [...] Ce n’est pas une souffrance corporelle [...] C’est un échange d’amour si suave entre Dieu et l’âme… » Cette rencontre a été sculptée par Bernin (1652) et baptisée « Transverbération de sainte Thérèse » connue aussi comme Extase de Sainte Thérèse, exposée à Santa Maria della Vittoria de Rome.
Trois cents ans après la mort, trois médecins ont confirmé l’état de conservation, lequel selon eux, ne pouvait être obtenu par aucun moyen connu.
Oeuvre de Sainte Thérèse d’Avila
Sainte Thérèse d’Avila est considérée comme un maître de la spiritualité chrétienne; elle a redonné à l’église catholique, avec St Jean-de-la-Croix, une authenticité, une humilité et une discipline qui lui faisaient défaut à ce moment.
Elle a laissé des écrits humbles dans un style direct, proche de la conversation.
Le « Livre de la vie », écrit en 1562-1565 est une véritable autobiographie spirituelle.
Elle décrit son action en 1573 dans le « Livre des fondations » (publié en 1610) ; pour les moniales du couvent d’Avila, elle donne des conseils pour suivre le « Chemin de la perfection » (commencé en 1562, publié en 1583).
Le « Livre des demeures ou le Château intérieur » (1577, publié en 1588) est une description des sept degrés que l’âme doit franchir pour parvenir à l’union avec Dieu. « Ce château a de nombreuses demeures… au centre se trouve la principale où se passent les choses les plus secrètes entre Dieu et l’âme. »
Canonisée en 1622, elle a été la première femme à être proclamée docteur de l’Eglise en 1970.
Restauration du « Portail de bronze » du Vatican
15 octobre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16399?l=french
Restauration du « Portail de bronze » du Vatican
« Tous sont accueillis dans la maison du pape », affirme Benoît XVI
ROME, Vendredi 12 octobre 2007 (ZENIT.org
) – Le pape Benoît XVI a présidé vers midi, ce 12 octobre, l’inauguration du « Portail de bronze » du Vatican, à peine restauré : tous sont accueillis dans la maison du pape, soulignait-il.
Le fameux « Portone di Bronzo », ce grand portail à deux battants marque l’entrée officielle du palais apostolique, place Saint-Pierre : les visiteurs s’y rendent notamment pour aller chercher les billets pour les audiences générales du mercredi. Il est gardé par la Garde Suisse pontificale.
Ce portail monumental a été réalisé, rappelait Benoît XVI, entre 1617 et 1619, sous le pontificat de Paul V, pour orner la « Porta Palatii », avant d’être déplacé à l’extrémité de la « Galerie de Constantin » – parce qu’elle est ornée par la statue équestre de l’empereur – à la fin des travaux du Bernin, en 1663.
La restauration du portail faisait partie des travaux prévus pour le Grand Jubilé de l’An 2000, mais elle avait dû être reportée à 2006.
Le portail a repris sa place sous la fameuse mosaïque représentant une Vierge à l’Enfant entourée des saints apôtres protecteurs de Rome, Pierre et Paul.
« C’est parce que le ‘Portone di Bronzo’ marque l’accès de la demeure de celui que le Seigneur a appelé à être le père et le pasteur de son Eglise qu’il revêt une valeur symbolique et spirituelle », expliquait le pape.
« Toutes les personnes qui viennent rencontrer le Successeur de Pierre ou doivent se rendre dans les différents services du palais apostolique doivent le franchir », notait Benoît XVI.
Le pape disait souhaiter que ceux qui franchissent ce seuil « puissent se sentir immédiatement accueillis par le pape » : « la demeure du pape est ouverte à tous ».
Enfin, Benoît XVI a exprimé ses remerciements et ses félicitations aux artisans de cette restauration : les services techniques du Governorat de l’Etat de la Cité du Vatican, les restaurateurs des Musées du Vatican, mais aussi l’Ordre du Saint-Sépulcre et le « Crédit artisanal italien », qui l’ont financée.
bonne nuit
15 octobre, 2007« Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération
15 octobre, 2007Saint Aphraate ( ?-vers 345), moine et évêque à Ninive, près de Mossoul dans l’actuel Irak
Les Exposés, n° 3 Du jeûne (trad. SC 349, p.277)
« Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération »
Les fils de Ninive jeûnèrent d’un jeûne pur, lorsque Jonas leur prêcha la conversion. Ainsi est-il écrit en effet : Lorsqu’ils entendirent la prédication de Jonas, ils décrétèrent un jeûne permanent et une supplication ininterrompue, en étant assis sur des sacs et de la cendre. Ils ôtèrent leurs vêtements délicats et revêtirent des sacs à la place. Ils refusèrent aux nourrissons les seins de leurs mères, au petit et au gros bétail le pâturage (Jon 3)…
Et voici ce qu’il est écrit : « Dieu vit leurs oeuvres, qu’ils se détournaient de leurs mauvais chemins. Alors il détourna d’eux la colère et il ne les anéantit pas ». Il ne dit pas : « Il vit une abstinence de pain et d’eau, avec sac et cendre », mais : « Qu’ils revenaient de leurs mauvais chemins et de la méchanceté de leurs oeuvres »… Ce fut là un jeûne pur, et il fut accepté, le jeûne que jeûnèrent les Ninivites, quand ils se détournèrent de leurs mauvais chemins et de la rapacité de leurs mains…
Car mon ami, quand on jeûne, c’est toujours l’abstinence de méchanceté qui est la meilleure. Elle est meilleure que l’abstinence de pain et d’eau, meilleure que…« courber le cou comme un crochet et se couvrir de sacs et de cendres » comme le dit Isaïe (58,5). En effet, quand l’homme s’abstient de pain, d’eau ou de quelque nourriture que ce soit, qu’il se couvre d’un sac et de cendres et qu’il s’afflige, il est aimé, beau et agréé. Mais ce qui agrée le plus c’est qu’il s’humilie lui-même, qu’il « délie les chaînes » de l’impiété et qu’il « coupe les liens » de la tromperie. Alors « sa lumière se diffuse comme et soleil et sa justice marche devant lui. Il est comme un verger exubérant, comme une source dont l’eau ne cesse pas » (Is 58,6s).