Archive pour le 11 octobre, 2007

Pape Jean XXIII

11 octobre, 2007

Pape Jean XXIII dans bienheureux papagiovxxiii02

http://web.tiscali.it/papagiovanni23/

Pape Jean XXIII (1881-1963)

11 octobre, 2007

aujourd’hui nous célébrons Pape Jean XXIII, aujourd’hui parce que il est le jour que le concile Vatican II fut ouvert par Pape Jean XXIII; j’ai pris le texte de Wikipedia parce que il est le plus complet, mais, en lisant, je vous dit que je ne suis pas d’accord avec la présentation dans le texte du Pape Pio XII, son règne sous la deuxième guerre mondiale ne se peu juger facilement en peu parole; du site:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_XXIII

Jean XXIII

Cet article concerne le pape Jean XXIII (1881–1963).

Angelo Giuseppe Roncalli (Sotto il Monte, près de Bergame, Italie, 25 novembre 1881Rome, 3 juin 1963), élu pape le 28 octobre 1958 sous le nom de Jean XXIII (en latin Ioannes XXIII, en italien Giovanni XXIII

Né dans une famille nombreuse de milieu modeste, il entre au séminaire à l’âge de douze ans. Il y suit le cursus ecclésiastique classique. En 1904, il est ordonné prêtre. Peu après, il est nommé secrétaire de Mgr Giacomo Radini-Tedeschi, nouvel évêque de Bergame. Il reste à son service jusqu’à sa mort en 1914 au début de la Première Guerre mondiale. Pendant cette période, il s’occupe aussi de l’enseignement auprès du séminaire de Bergame.

En 1915, il est incorporé dans le service des santés des armées, avant de devenir aumônier militaire. Après la guerre, il devient directeur spirituel du séminaire de Bergame.

En 1921, il entre dans la Curie romaine, dans la Congrégation pour la propagation de la foi (plus connue sous le nom de Propaganda Fide). En 1925, Pie XI le promeut évêque et l’envoye en Bulgarie, terre orthodoxe, en tant que visiteur, puis délégué apostolique. Il occupe ensuite le même poste à Istanbul entre 1935 et 1944, ce qui lui permet de sauver, pendant l’occupation, des victimes du nazisme.

En 1945, il succéde comme nonce apostolique de Paris à Mgr Valeri, compromis avec le régime de Vichy. Il règle avec succès le problème des autres évêques compromis avec le régime de Vichy, dont le gouvernement français demandait la substitution. Pie XII devra accepter seulement les démissions de trois prélats: les évêques de Mende, Aix-en-Provence et Arras.

En 1953, sa carrière diplomatique s’acheve, et il retourne à sa première vocation pastorale : il est nommé patriarche de Venise, puis cardinal.Un pape de transition ?]

Le 25 octobre 1958 s’ouvrit le conclave suivant la mort de Pie XII.

Le règne de Pie XII avait été très long (19 ans), et marqué par une centralisation progressive du pouvoir. Les cardinaux souhaitaient donc à la fois une rupture avec le style de gouvernement imposé par feu Pie XII, et marquer un temps de réflexion face aux changements amorcés dans l’Église. Après dix tours de scrutin infructueux, Roncalli apparut comme un pape de transition idéal. Habile diplomate, francophile, il était d’origine modeste, chérissait son activité pastorale et faisait preuve d’un tempérament bonhomme. Il fut donc élu pape le 28 octobre 1958. Il choisit le nom de Jean XXIII (Ioannes XXIII), nom déjà porté par un antipape au moment du Grand Schisme d’Occident (voir l’article Jean XXIII (antipape)). Il fut couronné le 4 novembre.

Dès le début de son pontificat, Jean XXIII mit l’accent sur l’aspect pastoral de sa charge ; c’est ainsi qu’il fut le premier, depuis Pie IX, à quitter le Vatican après son élection, ce qui lui permit d’assumer pleinement son titre d’évêque de Rome, souvent négligé par ses prédécesseurs. Il prit solennellement possession de la basilique Saint-Jean du Latran et visita les paroisses romaines.Un pape réformateur]

Le 25 janvier 1959, Jean XXIII convoqua le deuxième concile du Vatican, vecteur d’une importante modernisation de l’Église catholique. Il engagea également la réforme du Code de droit canonique, datant de 1917. La préparation du concile fut confiée à la Secrétairerie d’État. Une Secrétairerie pour l’unité des chrétiens fut créée, et eut pour résultat la présence de plusieurs dizaines d’observateurs d’Églises non chrétiennes.

Le 11 octobre 1962, le concile, couramment désigné depuis lors sous le nom de « Vatican II« , fut ouvert. Jean XXIII y prononça un très important discours, rédigé personnellement pour sa plus grande partie :

« L’humble successeur du Prince des apôtres qui vous parle, le dernier en date, a voulu en convoquant ces importantes assises donner une nouvelle affirmation du magistère ecclésiastique toujours vivant et qui continuera jusqu’à la fin des temps. Par le Concile, en tenant compte des erreurs, des besoins et des possibilités de notre époque, ce magistère sera présenté aujourd’hui d’une façon extraordinaire à tous les hommes qui vivent sur la Terre. (…)

Ce qui est très important pour le Concile œcuménique, c’est que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit conservé et présenté d’une façon plus efficace.

Jean XXIII a demandé que la question des relations de l’Église catholique avec les Juifs soit abordée au concile. Plus généralement, les conclusions très substantielles de ce concile ont abouti à inviter les Catholiques, tout en rappelant leur devoir de fidèlité à leur foi, à faire preuve de tolérance envers les fidèles des autres religions. Elles affirmaient, dans la déclaration « Nostra Ætate« , et ce d’ailleurs dans la lignée du Concile de Trente, que ni les Juifs du temps du Christ, ni les Juifs d’aujourd’hui ne pouvaient être considérés comme plus responsables de la mort de Jésus que les Chrétiens eux-mêmes.

En septembre 1962, un cancer fut diagnostiqué. Jean XXIII s’efforça de permettre au concile de continuer son travail. Le 11 avril 1963, il promulgua l’encyclique Pacem in terris, adressée à tous les hommes de bonne volonté, condamnant la notion de « guerre juste ». Le 11 mai il reçut le prix Balzan pour son engagement en faveur de la paix. Ce fut sa dernière apparition publique, il mourut en effet le 3 juin 1963, jour de la fête de la Pentecôte.

Il fut béatifié le 3 septembre 2001 par Jean-Paul II. Depuis lors, son corps repose sous un autel de la basilique Saint-Pierre.Une élection controversée ?]

Une théorie émise par des adversaires des réformes inspirées par Jean XXIII a avancé que ce pape aurait été en réalité un antipape et que le vrai pape aurait été le cardinal Giuseppe Siri, élu au conclave 1958, ce qui expliquerait les incertitudes au sujet de la couleur de la fumée.

On aurait prétendu que le cardinal Siri avait effectivement été élu au troisième tour lors de ce conclave : il est indiscutable que Radio-Vatican au vu de la fumée apparemment blanche, avait conclu qu’un pape avait été élu au troisième tour et l’avait même annoncé, disant aux auditeurs « la fumée est blanche… Cela ne fait pas de doute. Un pape a été élu. » À dix-huit heures au troisième tour la fumée blanche est apparue, et le public a été alerté ; les Gardes suisses se sont réunis pour rendre solennellement hommage au nouveau pontife romain, avant de devoir se retirer.

Le cardinal Siri aurait choisi le nom de Grégoire XVII et se préparait à apparaître au balcon, mais fut obligé de se retirer : il aurait en effet été informé que son élection serait suivie de pogroms anti-catholiques dans le Bloc soviétique. Plutôt que de mettre en danger la vie des Catholiques en URSS et ailleurs, le cardinal Siri aurait alors répondu « Non accepto » (je n’accepte pas [la papauté].)

Le cardinal Siri n’a jamais rien dit, soit pour confirmer soit pour infirmer la rumeur, se contentant de préciser dans une interview en 1986 « Je suis lié par le secret. Ce secret est horrible. Je pourrais écrire des livres sur les différents conclaves. Il s’y est passé des choses très graves. Mais je ne peux rien dire. » Il convient tout de même de noter qu’il a repoussé le sédévacantisme et a ouvertement reconnu Jean XXIII et ses successeurs comme papes légitimes.

Plusieurs prêtres, ainsi que le père Malachi Martin, prétendirent toujours qu’ils avaient été informés de la décision de Siri de changer d’avis et de renoncer à la papauté.Sa mort]

Les premières alertes sur la santé du pape surviennent en novembre 1962. À partir de cette date l’état de santé du Pape retient l’attention des médias car étant très faible il est régulièrement victime de « crises » qui l’affaiblissent de jours en jours.

Atteint d’un cancer de l’estomac et de la prostate, il est victime d’une hémorragie le 28 mai 1963. À ce moment Radio Vatican transmet chaque jour l’état de santé de pape en indiquant sa température et son pouls défaillants. Le pape, entre lucidité et inconscience, continue toutefois de tenir son rôle jusqu’aux derniers moments. À l’issu d’une longue agonie il meurt le 3 juin 1963.

La performance est incontournable mais pas à n’importe quel prix (II)

11 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16386?l=french

La performance est incontournable mais pas à n’importe quel prix (II)

L’Eglise et la société ensemble à la 6ème édition des entretiens de Valpré

ROME, Jeudi 11 octobre 2007 (ZENIT.org) – La compétition et la performance sont des moteurs puissants pour l’entreprise, créatrice de richesses et lieu d’intégration sociale. Mais comment développer, conquérir et gagner sans dérives ? C’est la question qui sera débattue lundi 15 octobre prochain à la 6ème édition des entretiens de Valpré, à Lyon, sur le thème : « La performance… à quel prix ».

Ghislain Lafont est le président des entretiens de Valpré. Dans cet entretien à Zenit, dont nous publions ci-dessous la deuxième partie (cf. Zenit du 10 octobre pour la première partie), il décrit le contexte de ce grande rendez-vous annuel au cœur de la France.

Zenit : Les entretiens de Valpré sont rythmés par une douzaine d’ateliers dont un est centré sur « la religion encourage-t-elle la performance » ? En quoi la religion est-elle directement concernée ?

G. Lafont – D’abord il ne faut pas oublier que les entretiens de Valpré sont une initiative d’une congrégation religieuse, ce qui n’est pas neutre du tout. Le drapeau, le label des entretiens de Valpré, c’est la Congrégation des Augustins de l’Assomption. C’est important parce que les assomptionnistes sont toujours, par le biais du groupe Bayard presse, qu’ils détiennent depuis 134 ans, ouverts sur le public de jeunes, le public de personnes âgées, le public religieux, donc ils savent parler à des publics très divers et très variés. En organisant cet atelier sur « la religion encourage-t-elle la performance ? », nous sommes au cœur du débat. Qu’on soit chrétien, non chrétien, pratiquant ou non, est-ce que le fait d’être chrétien ou le fait d’être d’une autre religion, est un avantage concurrentiel ? Est-ce que je suis tiré par le haut, est-ce que cela m’aide ou pas ?
Nous pensons que oui. Mais il y a certaines conditions. C’est-à-dire oui mais jusqu’où, avec le risque de tomber dans une idéologie. Si vous faites un parallèle rapide, trop rapide, avec ce qui se passe avec M. Ben Laden, qui terrorise le monde au nom de Dieu, vous vous dites que c’est absolument terrifiant, démoniaque. Alors, comment la performance encourage-t-elle la performance ? Mais surtout, on aurait pu appeler cet atelier « est-ce que la religion donne une valeur ajoutée ? Autrement dit, est-ce que le comportement d’un patron chrétien, ou même très religieux, s’il n’est pas chrétien, encourage une performance ? C’est un vrai débat. C’est tout le débat entre des gens qui sont religieux dans leur vie privée mais une fois qu’ils sont dans leur bureau, dans leurs responsabilités, sont dans une logique purement de performance et de compétitivité. Je pense qu’il doit y avoir une vraie réflexion là-dessus.

Zenit : A l’heure de la mondialisation, est-ce que les assomptionnistes ont en projet d’élargir leur initiative au plan national et pourquoi pas au plan international ?

G. Lafont – D’abord il faut du temps pour installer une manifestation. C’est très long, très lent. Au bout de six ans on commence vraiment à exister dans le dispositif médiatique. Et puis c’est vrai que le cœur de cette initiative est Valpré, ce centre d’accueil pour les entreprises, les associations, toutes les personnes qui veulent venir se former dans une endroit bien placé à Lyon.
Et nous sommes déjà ‘national’ puisqu’il y a par exemple cette année des gens qui viennent de la France entière. Il faut dire aussi que tout s’est simplifié avec internet. On peut s’inscrire en ligne ce qui nous donne une visibilité à la fois nationale et mondiale. Et puis nous avons notre filiale Bayard-presse Canada qui vient en séminaire à Paris, qui nous a tout de suite dit être très intéressée. Donc les trois dirigeants de notre filiale seront présents aux entretiens de Valpré. Il y a également des gens de Belgique, de Suisse.

Nous sommes physiquement présents à Lyon et que les entretiens aient lieu à Valpré a un sens. Mais les assomptionnistes viennent de prendre la suite de la Congrégation des bénédictins qui avait un centre d’accueil, vraiment le cousin germain de Valpré, tout près de Paris, à Saint Lambert des Bois, mais qui pour différentes raisons n’ont pas pu continuer à assurer le soutien et la visibilité spirituelle et ecclésiale de ce centre. Donc on pourrait très bien imaginer que dans une période à définir on puisse organiser sur Paris des entretiens.

Donc oui, la Congrégation des Assomptionnistes souhaite que cette manifestation puisse bénéficier au plus grand nombre. Nous sommes sur une visée nationale et internationale.

Zenit : Et vous-même, au plan personnel, dans quel état d’esprit êtes-vous à la sortie de chaque manifestation de Valpré ? Quel est l’élément commun qui ressort de tous ces entretiens et qui vous encourage à leur donner encore plus de visibilité ?

G. Lafont – Personnellement, comme président de Valpré, au titre des Assomptionnistes puisque je m’occupe de l’ensemble de leurs affaires sur le plan du temporel, je me sens comblé de faire une offre comme celle que l’on fait à Valpré. C’est-à-dire offrir un produit sur des thématiques où l’on veut approfondir certaines choses en vérité. On peut traiter tous les sujets, sans tabous, mais tout dépend de la manière dont on les traite. Ma très grande satisfaction est de voir qu’il y a une très grande attente, une très grande soif de vérité, une très grande soif du mode opératoire, du mode d’emploi de l’homme. Chaque année nous augmentons en fréquentation, en qualité de prestations.
Ma grande joie c’est de voir que l’Eglise représentée par le cardinal Barbarin, appuyée par la Congrégation des Assomptionnistes, finalement montre au monde, aux dirigeants, aux cadres, que l’Eglise a quelque chose à dire au monde.

Pour en savoir plus sur le programme des entretiens et sur les inscriptions, cf. : www.entretiensdevalpre.org

La performance est incontournable mais pas à n’importe quel prix (I)

11 octobre, 2007

du site: 

http://www.zenit.org/article-16376?l=french

La performance est incontournable mais pas à n’importe quel prix (I)

L’Eglise et la société ensemble à la 6ème édition des entretiens de Valpré

ROME, Mercredi 10 octobre 2007 (ZENIT.org) – La compétition et la performance sont des moteurs puissants pour l’entreprise, créatrice de richesses et lieu d’intégration sociale. Mais comment développer, conquérir et gagner sans dérives ? C’est la question qui sera débattue lundi 15 octobre lors de la 6ème édition des entretiens de Valpré, à Lyon, sur le thème : « La performance… à quel prix ».

Organisés à l’initiative de la Congrégation des Augustins de l’Assomption, les entretiens de Valpré réuniront quelque 500 décideurs, cadres dirigeants et spécialistes du monde de l’entreprise autour du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.

Durant cette journée annuelle de réflexion, une quinzaine de tables rondes sont prévues sur des thèmes aussi divers que: « Le sport peut-il être un modèle pour l’entreprise ? », « Faut-il soumettre le personnel politique à une évaluation de ses performances », « Comment créer et maintenir un haut niveau de performance dans une entreprise », ou encore « la religion encourage-t-elle la performance ? ».

Ghislain Lafont est le président des entretiens de Valpré, au titre de ses fonctions de responsable des activités temporelles de la Congrégation des Assomptionnistes. Dans cet entretien à Zenit, il décrit le contexte de ce grande rendez-vous annuel au cœur de la France.

L’un des objectifs de Valpré est « de mettre à la portée des personnes l’esprit de la doctrine sociale de l’Eglise, à partir de témoignages de vie », explique-t-il.

Les participants sont accueillis « par une congrégation religieuse dans un lieu neutre où on les fait réfléchir sur, au fond, le mode d’emploi de l’homme et leur mode d’emploi à eux, là où ils sont », précise-t-il.

Zenit – Cela fait six ans qu’ont lieu les entretiens de Valpré à Lyon, des entretiens qui prennent de plus en plus de visibilité. Comment expliquez-vous que ces entretiens séduisent autant ?

G. Lafont – Je crois que ce qui séduit les gens c’est cette rencontre entre l’Eglise et la société, mais surtout la société vue du côté du prisme de l’entreprise ; c’est de voir le cardinal Barbarin, cardinal archevêque de Lyon, Primat des gaules, qui a 55 ans, ouvert sur le monde, et pour lequel la rencontre avec les chefs d’entreprise et les dirigeants est quelque chose d’essentiel.

Je pense que les personnes sont curieuses de voir comment le cardinal Barbarin débat, écoute, donne des points de vue vis-à-vis des chefs d’entreprise extrêmement connus, puisqu’ils ont en général une aura nationale, voire internationale, ou vis-à-vis de personnes qui ont été des représentants d’organisations syndicales très puissantes comme Nicole Nottat de la CFDT par exemple, ou des chercheurs en médecine, ou en génétique comme le professeur Axel Khan. C’est ça qui intéresse le public.

Et puis ils sont également intéressés par nos ateliers qui réunissent entre 20 et 30 personnes, avec deux animateurs chacun, qui font se rencontrer des gens qui ont besoin de raconter leurs expériences et de s’enrichir auprès des autres, dans un climat d’écoute mutuelle et de paix qui touche les gens.

Zenit : Pour leur 6eme édition, les Entretiens de Valpré ont choisi cette année de mettre l’accent sur le thème de la performance… ‘La performance à quel prix ?’ Pourquoi ce choix ?

G. Lafont – L’année dernière, on avait choisi comme thème : « Parler vrai, un impossible défi ». Nous étions alors en pleine campagne électorale et avions tous été assez perturbés par un manque de simplicité, de vérité, d’un certain nombre de candidats. Et lorsque nous avons commencé à nous réunir, nous sommes très vite tombés sur cette notion de performance. C’était une époque de tensions chez Renault, d’un certain nombre de conflits, la mondialisation, l’importance prise par l’industrie en Chine, en Inde, le fait que les industries européennes étaient sous pression etc. On est très vite arrivé à se dire : Mais au fond, tout ça pourquoi ? Pourquoi être performant ?
La performance est indispensable, incontournable. Une entreprise qui n’est pas performante perd des parts de marché, perd de la rentabilité et elle en arrivera à mettre la clef sous la porte à plus ou moins longue échéance. Mais si cette performance, rien que pour la performance, arrive à détruire des gens, à détruire des équipes et à faire que les personnes soient déprimées ou se trouvent dans des états de stress important, ce n’est plus possible. Donc, jusqu’où faut-il aller ?

Zenit : Et on le voit en ce moment avec certains scandales…

G. Lafont – Oui, par exemple avec le scandale de l’EADF, ce délit d’initié organisé par une vingtaine ou une trentaine de cadres dirigeants qui ont su avant tout le monde qu’Airbus aurait eu des difficultés et qui ont vendu leurs titres, sachant très bien qu’ils le faisaient parce que leurs titres allaient chuter. Et puis il y a aussi le fameux plan de réduction d’effectifs qui a été lancé par Louis Gallois. Alors, nous nous disons : la performance c’est très bien, mais à quel prix, quand on voit où on en est aujourd’hui. C’est exactement au cœur du débat.

Zenit : Est-ce que vous faites une distinction entre la « performance » et la « compétition » ? Et est-ce que performance et compétitivité peuvent aller de pair de façon positive ?

G. Lafont – Oui, je pense que la performance est une performance financière et économique, ce qui est indispensable pour l’aspect de la rentabilité et le fait de reconstituer et augmenter des fonds propres pour faire face à un développement, c’est-à-dire pour assurer la pérennité de l’entreprise, son développement et donc l’emploi. En revanche, pour moi, la compétition c’est quelque chose de beaucoup plus positif que la performance. La compétition c’est vraiment être le meilleur ou un des meilleurs, un des leaders dans son segment de marché. Et je pense par exemple que lorsque M. Thierry de la Tour d’Artaise, [Président-directeur général de SEB, ndlr] va nous expliquer qu’il a racheté quasiment une entreprise de la même taille que SEB, en Chine, on est vraiment dans une logique de compétition qui est de tirer le produit par le haut. Et il y a d’autres exemples.

Quant à savoir s’il peut y avoir synthèse entre performance et compétitivité, il y a un exemple qui me vient à l’esprit et qui est celui du groupe Michelin : Michelin est le premier pneumaticien mondial. C’est à la fois une des meilleures rentabilités sur le plan des performances financières, technologiques, mais ils ont chez Michelin toute cette dynamique aussi de la compétition pour être les meilleurs, autrement dit tirer les gens par le haut, tirer le centre de recherche par le haut. Pour moi, cela est remarquable.

Donc la performance pour la performance, sans la compétition positive qui fait que toutes ces personnes se sentent dans une culture d’entreprise et qu’elles partagent des vraies valeurs, cela n’a pas de sens. C’est d’ailleurs ce que l’on va essayer de traiter dans ces entretiens. La performance, si c’est pour que l’homme se retrouve sur le bas-côté, cela ne vaut pas le coup.

Zenit : Les entretiens de Valpré sont rythmés par une douzaine d’ateliers dont un est centré sur « la religion encourage-t-elle la performance » ? En quoi la religion est-elle directement concernée ?

Audience générale : saint Hilaire de Poitiers

11 octobre, 2007

 du site:

http://www.zenit.org/article-16375?l=french

 

 Audience générale : saint Hilaire de Poitiers 

Texte intégral 

 

ROME, Mercredi 10 octobre 2007 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse donnée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale, ce mercredi, place Saint-Pierre.* * * 


Chers frères et sœurs,

Aujourd’hui, je voudrais parler d’un grand Père de l’Eglise d’Occident, saint Hilaire de Poitiers, l’une des grandes figures d’évêques qui ont marqué le IVe siècle. Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu, comme le Père, qui l’a engendré de toute éternité.

Nous ne disposons pas d’informations certaines sur la plus grande partie de la vie d’Hilaire. Les sources antiques disent qu’il naquit à Poitiers, probablement vers l’année 310. Issu d’une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu’il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d’un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu évêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l’Evangile de Mathieu. Il s’agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile. En 356, Hilaire assiste comme évêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le « synode des faux Apôtres », comme il l’appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des évêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces « faux apôtres » demandèrent à l’empereur Constance la condamnation à l’exil de l’évêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l’été 356.

Exilé en Phrygie, dans l’actuelle Turquie, Hilaire se trouva au contact d’un milieu religieux totalement dominé par l’arianisme. Là aussi, sa sollicitude de pasteur le poussa à travailler sans relâche pour le rétablissement de l’unité de l’Eglise, sur la base de la juste foi, formulée par le Concile de Nicée. C’est dans ce but qu’il commença la rédaction de son œuvre dogmatique la plus importante et la plus connue : le De Trinitate (Sur la Trinité). Dans celle-ci, Hilaire expose son chemin personnel vers la connaissance de Dieu, et se préoccupe de montrer que l’Ecriture atteste clairement la divinité du Fils et son égalité avec le Père, non seulement dans le Nouveau Testament, mais également dans un grand nombre de pages de l’Ancien Testament, dans lequel apparaît déjà le mystère du Christ. Face aux ariens, il insiste sur la vérité des noms de Père et de Fils et développe toute sa théologie trinitaire à partir de la formule du Baptême qui nous a été donnée par le Seigneur lui-même : « Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ».

Le Père et le Fils sont de la même nature. Et si certains passages du Nouveau Testament pourraient faire penser que le Fils est inférieur au Père, Hilaire offre des règles précises pour éviter des interprétations erronées : certains textes de l’Ecriture parlent de Jésus comme de Dieu, d’autres mettent en revanche en évidence son humanité. Certains se réfèrent à Lui dans sa préexistence auprès du Père ; d’autres prennent en considération l’état d’abaissement (kenosi), sa descente jusqu’à la mort ; d’autres, enfin, le contemplent dans la gloire de la résurrection. Au cours des années de son exil, il écrivit également le Livre des Synodes, dans lequel il reproduit et commente pour ses confrères évêques de Gaule les confessions de foi et d’autres documents des synodes réunis en Orient autour de la moitié du IVe siècle. Toujours ferme dans son opposition aux ariens radicaux, saint Hilaire montre un esprit conciliant à l’égard de ceux qui acceptaient de confesser que le Fils était ressemblant au Père dans son essence, naturellement en cherchant à les conduire vers la plénitude de la foi de Nicée, selon laquelle il n’y a pas seulement une ressemblance, mais une véritable égalité du Père et du Fils dans la divinité. Cela aussi me semble caractéristique : l’esprit de conciliation qui cherche à comprendre ceux qui n’y sont pas encore arrivés et qui les aide, avec une grande intelligence théologique, à parvenir à la plénitude de la foi, dans la divinité véritable du Seigneur Jésus Christ.

En 360 ou en 361, Hilaire peut finalement revenir dans sa patrie après son exil, et il reprit immédiatement l’activité pastorale dans son Eglise, mais l’influence de son magistère s’étendit de fait bien au-delà des frontières de celle-ci. Un synode tenu à Paris en 360 ou en 361 reprend le langage du Concile de Nicée. Certains auteurs antiques pensent que ce tournant anti-arien de l’épiscopat de la Gaule a été en grande partie dû à la fermeté et à la mansuétude de l’évêque de Poitiers. Tel était précisément son don : conjuguer la fermeté dans la foi et la douceur dans les relations interpersonnelles. Au cours des dernières années de sa vie, il rédigea encore les Traités sur les Psaumes, un commentaire de cinquante-huit Psaumes, interprétés selon le principe souligné dans l’introduction de l’œuvre : « Il ne fait aucun doute que toutes les choses qui se disent dans les Psaumes doivent être comprises selon l’annonce évangélique, de façon à ce que, quelle que soit la voix avec laquelle l’esprit prophétique a parlé, tout soit cependant rattaché à la connaissance de la venue de Notre Seigneur Jésus Christ, incarnation, passion et royaume, et à la gloire et puissance de notre résurrection » (Instructio Psalmorum 5). Il voit dans tous les psaumes cette compréhension du mystère du Christ et de son Corps, qui est l’Eglise. En diverses occasions, Hilaire rencontra saint Martin : précisément près de Poitiers, le futur évêque de Tours fonda un monastère, qui existe encore aujourd’hui. Hilaire mourut en 367. Sa mémoire liturgique est célébrée le 13 janvier. En 1851, le bienheureux Pie IX le proclama Docteur de l’Eglise.

Pour résumer l’essentiel de sa doctrine, je voudrais dire qu’Hilaire trouve le point de départ de sa réflexion théologique dans la foi baptismale. Dans le De Trinitate, Hilaire écrit : Jésus « a commandé de baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit (cf. Mt 28, 19), c’est-à-dire dans la confession de l’Auteur, du Fils unique et du Don. Il n’y a qu’un seul Auteur de toutes les choses, car Dieu le Père est un seul, dont tout procède. Et Notre Seigneur Jésus Christ est un seul, à travers lequel tout fut fait (1 Co 8, 6), et l’Esprit est un seul (Ep 4, 4), don en tous… En rien on ne pourra trouver qu’il manque quelque chose à une plénitude aussi grande, dans laquelle convergent dans le Père, dans le Fils et dans le Saint-Esprit l’immensité de l’Eternel, la révélation dans l’Image, la joie dans le Don » (De Trinitate 2, 1). Dieu le Père, étant entièrement amour, est capable de communiquer en plénitude sa divinité au Fils. Je trouve particulièrement belle la formule suivante de saint Hilaire : « Dieu ne sait rien être d’autre qu’amour, il ne sait rien être d’autre que le Père. Et celui qui l’aime n’est pas envieux, et celui qui est le Père l’est dans sa totalité. Ce nom n’admet pas de compromis, comme si Dieu pouvait être le Père sur certains aspects, mais ne l’était pas sur d’autres » (ibid. 9, 61).

C’est pourquoi le Fils est pleinement Dieu sans aucun manque ni diminution : « Celui qui vient de la perfection est parfait, car celui qui a tout, lui a tout donné » (ibid. 2, 8). Ce n’est que dans le Christ, Fils de Dieu et Fils de l’homme, que l’humanité trouve son salut. En assumant la nature humaine, Il a uni chaque homme à lui, « il s’est fait notre chair à tous » (Tractatus in Psalmos 54, 9) ; « il a assumé en lui la nature de toute chair, et au moyen de celle-ci il est devenu la vraie vie, il possède en lui les racines de chaque sarment » (ibid. 51, 16). C’est précisément pour cette raison que le chemin vers le Christ est ouvert à tous, — car il a attiré chacun dans sa nature d’homme — même si la conversion personnelle est toujours demandée : « A travers la relation avec sa chair, l’accès au Christ est ouvert à tous, à condition qu’ils se dépouillent du vieil homme (cf. Ep 4, 22) et qu’ils le clouent sur sa croix (cf. Col 2, 14) ; à condition qu’ils abandonnent les œuvres de jadis et qu’ils se convertissent, pour être ensevelis avec lui dans son baptême, en vue de la vie (cf. Col 1, 12; Rm 6, 4) » (ibid. 91, 9).

La fidélité à Dieu est un don de sa grâce. C’est pourquoi saint Hilaire demande, à la fin de son Traité sur la Trinité, de pouvoir rester toujours fidèle à la foi du baptême. C’est une caractéristique de ce livre : la réflexion se transforme en prière et la prière redevient réflexion. Tout le livre est un dialogue avec Dieu. Je voudrais conclure la catéchèse d’aujourd’hui par l’une de ces prières, qui devient ainsi également notre prière : « Fais, ô Seigneur — récite saint Hilaire de manière inspirée — que je reste toujours fidèle à ce que j’ai professé dans le symbole de ma régénération, lorsque j’ai été baptisé dans le Père, dans le Fils et dans l’Esprit Saint. Fais que je t’adore, notre Père, et en même temps que toi, que j’adore ton Fils ; fais que je mérite ton Esprit Saint, qui procède de toi à travers ton Fils unique… Amen » (De Trinitate 12, 57).

Voici le résumé de la catéchèse, en français, lu par le pape

Chers Frères et Sœurs,

Saint Hilaire de Poitiers est l’un des grands Évêques qui ont marqué le quatrième siècle par la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l’a engendré de toute éternité. Élu évêque de Poitiers vers 353-354, il fut condamné dès 356 à l’exil en Phrygie, dans l’actuelle Turquie, dans un contexte religieux dominé par l’arianisme. Pendant cette période, il continua inlassablement à travailler au rétablissement de l’unité de l’Église, sur la base de l’orthodoxie définie au Concile de Nicée, rédigeant son œuvre dogmatique la plus importante, le De Trinitate (sur la Trinité). Hilaire y montre que l’Écriture atteste clairement la divinité du Fils et son égalité avec le Père. Vers 360, Hilaire reprend son activité pastorale à Poitiers, et son magistère aura une influence qui dépasse de beaucoup les limites de son diocèse. Il écrira encore plusieurs œuvres importantes, comme le Traité sur les Psaumes et le Traité sur les Mystères. Le point de départ de sa réflexion a été la foi baptismale. Pour lui, le chemin vers le Christ est ouvert à tous, même si la conversion personnelle est toujours demandée.

Je suis heureux d’accueillir ce matin les pèlerins francophones, en particulier le groupe du journal Pèlerin, accompagné par le Cardinal Panafieu, à l’occasion du cent vingt-cinquième anniversaire des pèlerinages en Terre Sainte organisés par les Pères Assomptionnistes. Je salue aussi les pèlerins de Lyon, avec leur archevêque, le Cardinal Barbarin, et son auxiliaire Mgr Giraud, ainsi que les missionnaires brésiliens accompagnés par Mgr Rey, Évêque de Fréjus-Toulon. Je souhaite que, suivant l’enseignement de saint Hilaire de Poitiers, vous puissiez toujours vivre dans la fidélité à la foi de votre Baptême. Avec ma Bénédiction apostolique. 

bonne nuit

11 octobre, 2007

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. SwanCygnets4778wb

Baby Swans

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« Combien plus votre Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint ? »

11 octobre, 2007

Saint Macaire (? – 405), moine en Égypte
Homélie n° 16, 3ème collection (trad. SC 275, p.205)

« Combien plus votre Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint ? »

Pour obtenir le pain du corps, le mendiant n’éprouve aucune gêne à frapper à la porte et à réclamer ; et s’il ne reçoit pas, il entre plus avant et demande avec plus de sans-gêne du pain, un vêtement ou des sandales pour le soulagement de son corps. Tant qu’il n’a rien reçu, il ne s’en va pas, même si on le chasse. Nous qui cherchons à recevoir le pain céleste et véritable pour fortifier notre âme, nous qui désirons revêtir les vêtements célestes de lumière et aspirons à chausser les sandales immatérielles de l’Esprit pour le soulagement de l’âme immortelle, combien plus devons-nous, inlassablement et résolument, avec foi et amour, patienter toujours, frapper à la porte spirituelle de Dieu et demander avec une parfaite constance d’être jugés dignes de la vie éternelle.

C’est ainsi que le Seigneur « prononçait une parabole sur ce qu’il faut toujours prier sans se lasser » (Lc 18,1), puis ajoutait ces mots : Combien plus notre Père céleste « rendra-t-il justice à ceux qui crient vers lui nuit et jour » (v.6). Et encore, au sujet de l’ami : « Même si ce n’est pas en qualité d’ami qu’il lui donne, il se lèvera à cause de son sans-gêne et lui donnera tout ce dont il a besoin ». Il ajoute alors : « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. Car celui qui demande reçoit, celui qui cherche trouve, et à celui qui frappe on ouvrira. » Et il poursuit : « Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père céleste donnera-t-il l’Esprit Saint à ceux qui l’en prient ! » C’est pour cela que le Seigneur nous exhorte à demander toujours, inlassablement et avec ténacité, à chercher et à frapper continuellement : car il a promis de donner à ceux qui demandent, cherchent et frappent, non à ceux qui ne demandent pas. C’est en étant prié, supplié et aimé qu’il veut nous donner la vie éternelle.