Archive pour le 6 octobre, 2007
aujourd’hui: Saint Bruno et Saint Thomas Apôtre
6 octobre, 2007du site Nominis:
Saint Bruno et Saint Thomas Apôtre
Saint Bruno
Fondateur des Chartreux (+ 1101)
Il avait tout pour faire une belle carrière d’universitaire ecclésiastique, ce fils d’un riche marchand des bords du Rhin. Originaire de Cologne, il avait étudié dans sa ville natale et puis l’avait quittée, âgé d’une quinzaine d’année pour aller se perfectionner à Reims. A 24 ans, le voilà devenu écolâtre, chargé d’étudiants. Sa réputation est si flatteuse qu’il devient chancelier de l’archevêque de Reims, Manassès de Gournay. Mais l’archevêque est indigne. Il a payé ses électeurs et Bruno le dénonce. On lui offre de lui succéder, Brunon refuse. Et c’est alors la rupture. Cette brillante carrière ne le comble pas, il ressent un vide dans son coeur, une soif le consume. Il n’est pas fait pour les « combines », il veut être à Dieu seul. A 52 ans, en 1084, il vend tout ce qu’il possède et, avec quelques amis qui partagent ses aspirations, il tente un premier essai de vie érémitique au prieuré de Sèchefontaine près de Reims. La forme de vie dont il rêve ne s’y trouve pas. Il lui faut la créer. Saint Hugues, évêque de Grenoble, met à la disposition de Bruno et de ses compagnons une « solitude » dans le massif alpin de la Grande Chartreuse. Bruno y élabore ce qui deviendra la Règle des Chartreux, faite de solitude en cellule, de liturgies communes et de travail manuel. Le pape Urbain II l’ayant appelé comme conseiller, il quitte à regret la Chartreuse pour Rome. Ne pouvant s’habituer à la vie « du siècle », il obtient de se retirer en Calabre où il fonde une nouvelle communauté cartusienne à La Torre. C’est là qu’il mourra dans une solitude bienheureuse : » L’air y est doux, les prés verdoyants, nous avons des fleurs et des fruits, nous sommes loin des hommes, écrivait-il à un vieil ami de Reims. Comment dépeindre cette fête perpétuelle où déjà l’on savoure les fruits du ciel ? ».
Apôtre (1er s.)
Thomas appelé Didyme (le Jumeau) fait partie du petit groupe de ces disciples que Jésus a choisis, dès les premiers jours de sa vie publique, pour en faire ses apôtres. Il est « l’un des Douze » comme le précise saint Jean (Jean 21. 24). Le même Jean nous rapporte plusieurs interventions de Thomas, qui nous révèlent son caractère. Lorsque Jésus s’apprête à partir pour Béthanie au moment de la mort de Lazare, il y a danger et les disciples le lui rappellent: « Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider. » Thomas dit alors aux autres disciples: « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui. » Dans cette parole est préfigurée le martyre futur de celui qui, dès le début, a donné sa vie à Jésus. Lors du dernier repas, lorsque Jésus annonce son départ, c’est Thomas, la gorge nouée sans doute, qui pose la question : »Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin? » – « Je suis le chemin, la vérité et la vie », répond Jésus. Mais, c’est grâce à ses questions et à ses doutes que Thomas, doit sa célébrité. Le voici qui revient d’on ne sait où: « Nous avons vu le Seigneur! » – « Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas. » Pour la postérité, il a reçu le qualificatif d’Incrédule. C’est grâce à cette incrédulité, à cet esprit scientifique pourrait-on dire, qui ne croit que ce qu’il a vérifié, que nous devons la certitude qui nous habite. On oublie souvent que Thomas est surtout le premier qui, devant le mystère des plaies du Christ ressuscité, a donné à Jésus son véritable titre: « Mon Seigneur et mon Dieu. »
« O miracle inouï, la paille touche le feu et fut sauvée. Thomas mit sa main dans le Côté brûlant de Jésus-Christ et ne fut pas consumé par ce toucher. Il transforma la méchanceté de son âme en foi bénie. Avec ferveur, il s’écria du fond de son âme : Tu es mon Seigneur et mon Dieu. O Ressuscité des morts, gloire à Toi ! «
(Hymne byzantine)
bonne nuit
6 octobre, 2007Forget-me-not (miosotis)
http://commons.wikimedia.org/wiki/Image:Forget-me-not_close_600.jpg
« Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint. »
6 octobre, 2007Hermas (2ème siècle)
Le Pasteur, 10e précepte (trad. cf SC 53)
« Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint. » « Vous avez reçu en vous la marque de Saint Esprit : ne le contristez pas » (Ep 4,30)
Quand l’homme indécis échoue dans quelque entreprise, la tristesse envahit son âme, elle afflige le Saint Esprit et le chasse… Eloigne donc de ton coeur la tristesse et n’étouffe pas l’Esprit Saint qui habite en toi (1Th 5,19), de peur qu’il n’en appelle à Dieu contre toi et ne te quitte. Car l’Esprit de Dieu, qui a été mis dans ta chair, ne supporte ni la tristesse ni la gêne.
Revêts-toi de la gaieté et fais-en tes délices. Voilà ce qui plaît à Dieu ; voilà ce qu’il accueille favorablement. Car tout homme joyeux agit bien, pense bien et foule aux pieds la tristesse. L’homme triste, au contraire, agit toujours mal ; d’abord, il fait le mal en attristant l’Esprit Saint qui a été donné joyeux à l’homme ; ensuite, il commet une impiété en ne priant pas le Seigneur et en ne le louant pas. Car la prière de l’homme triste n’a jamais la force de monter jusqu’à l’autel de Dieu… Comme le vinaigre, mélangé au vin, lui fait perdre sa bonne saveur, de même la tristesse, mêlée au Saint Esprit, affaiblit l’efficacité de la prière. Purifie donc ton coeur de cette tristesse pernicieuse, et tu vivras pour Dieu, ainsi que tous ceux qui auront dépouillé la tristesse et revêtu la joie