aujourd’hui: San Sergio di Radonez
25 septembre, 2007San Sergio di Radonez
25 settembre
Rostov, 1314c.- Monastero della Trinità – 25 settembre 1392
San Sergio di Radonez
25 settembre
Rostov, 1314c.- Monastero della Trinità – 25 settembre 1392
du site:
http://www.vatican.va/spirit/documents/spirit_20010731_luigi-orione_fr.html
Travailler en cherchant Dieu seul
« Hier, je me trouvais dans la chambre d’un bon prêtre et là, mon regard est tombé sur ces paroles: Dieu seul! »
Mon regard à ce moment-là était rempli de fatigues et de douleurs, mon esprit repensait à tant de journées d’anxiété comme celles d’hier, et, sur le tourbillon de tant d’angoisses, sur le ton confus de tant de soupirs, cela me semblait être la bonne voix aimable de mon ange: Dieu seul!, âme desolée, Dieu seul!
Sur une fenêtre, il y avait un cyclamen; plus en avant, un couloir où quelques prêtres méditaient pieusement et, encore au-delà, un crucifix, un cher et vénéré crucifix qui me rappelait de belles années inoubliables, et c’est là que s’arrêta mon regard rempli de larmes, aux pieds du Seigneur. Et il me semblait que l’âme se reprenait, et qu’une voix paisible et confortante descendait de ce coeur transpercé et m’invitait à m’élever, à confier mes douleurs à Dieu et à prier.
Quel doux silence plein de paix…! et dans le silence Dieu Seul!
Je continuais à me répéter Dieu seul! Il me semblait percevoir une atmosphère bénéfique et calme entourant mon âme!… Je vis alors derrière moi la raison de mes peines présentes: au lieu de chercher à plaire à Dieu seul! dans mon travail, cela faisait des années que je mendiais la louange des hommes, et j’étais dans une recherche continuelle, dans l’angoisse de trouver quelqu’un qui puisse me voir, m’apprécier, m’applaudir. Je conclus au-dedans de moi: ici aussi, il faut commencer une vie nouvelle: travailler en cherchant Dieu seul! Le regard de Dieu est comme une rosée qui fortifie, comme un rayon lumineux qui féconde et dilate: travaillons donc sans vacarme et sans trêve, travaillons sous le regard de Dieu, de Dieu seul! Le regard humain est comme un rayon brûlant qui fait pâlir les couleurs, même les plus résistantes: ce serait dans notre cas comme un souffle de vent gelé qui plie, courbe, endommage la tige encore tendre de cette pauvre petite plante. Chaque action faite pour faire du tapage et pour être vu, perd sa fraîcheur aux yeux du Seigneur: elle est comme une fleur passée de main en main et qui est à peine présentable. (…)
Dieu Seul! Oh, comme il est utile et consolant de vouloir Dieu seul pour témoin! Dieu seul est la sainteté au degré le plus élevé! Dieu seul est la certitude la plus fondée d’entrer un jour au ciel. Dieu seul, mes enfants, Dieu seul! »
De “L’oeuvre de la Divine Providence” du Bienheureux Luigi Orione
(1872-1940) (3 septembre 1899).
Prière Fais, ô mon Dieu, que toute ma pauvre vie soit un unique cantique de divine charité sur la terre, parce que je veux qu’elle soit – par ta grâce, ô Seigneur – un unique cantique de divine charité au ciel!(du Bienheureux Luigi Orione)
du site:
http://www.30giorni.it/fr/articolo.asp?id=14841
Qui sont les catholiques chaldéens, et ce qui leur arrive
Les persécutions du monde
par Giovanni Cubeddu
Combien d’églises reste-t-il à Bagdad? Et combien de chrétiens reste-t-il en Irak? Avant la funeste guerre qui s’est abattue sur le pays en 2003, la capitale irakienne était connue comme “la capitale des cinquante églises”, ce qui voulait dire que chacun des rites chrétiens avait une ou plusieurs églises où il lui était possible de célébrer. Aujourd’hui, de ces cinquante églises, il n’en reste que trente en activité. Mais tout a changé. On vit dans la peur.
Même dans les périodes de troubles qui sont survenues dans l’histoire du pays, les mosquées et les églises ont toujours observé un respect réciproque, parce que les musulmans eux mêmes savent bien – à la différence de nombreux analystes occidentaux de géopolitique et de stratégie militaire, qui ont poussés comme de champignons auxquels la guerre a fourni un humus fort lucratif – que les chrétiens irakiens ne représentent pas une minorité de néo-immigrés, mais qu’ils sont, tout simplement, l’Irak lui-même, parce qu’ils habitent la Mésopotamie depuis les toutes premières manifestations du christianisme, six cents ans avant la naissance de l’islam.
Pour les chrétiens de cette Église d’Orient, le passage de l’apôtre Thomas et la prédication de l’apôtre Thaddée sur leur terre est un motif d’orgueil national. En outre, les juifs irakiens eux-mêmes rappellent que le recueil local d’écrits rabbiniques, connu sous le nom de Talmud babylonien et commencé en 70 après Jésus Christ, comprend entre autre une des premières citations non chrétiennes de la crucifixion de Jésus.
En dépit de toutes les dramatiques tensions de l’histoire récente de l’Irak, et bien qu’il y ait une majorité chiite à côté d’un fort groupe sunnite qui a gouverné jusqu’à la chute de Saddam, la minorité chrétienne a toujours été fière de se savoir et de se déclarer avant tout irakienne.
Du million de chrétiens recensés avant la guerre, il en reste peut-être aujourd’hui 600.000 selon des sources qualifiées du patriarcat chaldéen, et ceux-ci sont subdivisés entre Église chaldéenne, assyrienne, syriaque, arménienne, melchite, latine, copte et communautés protestantes. Les chaldéens sont catholiques et ils représentent un bon 80% de tous les chrétiens irakiens, qui suivent en proportion le triste choix de leurs concitoyens musulmans de devenir des réfugiés: il y en a deux millions à l’intérieur du pays, et autant en dehors, selon les données officielles. Chaque mois, entre 40 et 50.000 personnes quittent l’Irak devant ce Moloch de guerre et de litiges sectaires qui n’est jamais rassasié de vies humaines.
Dans son interview, le patriarche Delly explique que depuis plusieurs mois, les chrétiens sont entrés comme victimes innocentes dans le vertigineux règlement de comptes entre chiites et sunnites. Par rapport aux attentats contre les églises chrétiennes qui avaient déjà commencé en été 2004, il s’agit de quelque chose qui est à la fois – plus férocement – dans la même ligne et différent. Ceci arrive aujourd’hui en particulier à Bagdad, dans le quartier d’al-Dora, et à Mossoul, dans le nord du pays, mais aussi ailleurs. Le paiement d’une “al-jezia”, une taxe, est ce que ces bandes criminelles exigent des familles chrétiennes si elles n’acceptent pas la conversion à l’islam, à moins qu’elles ne leur donnent “en gage” une jeune fille de la famille. Autrement, la seule alternative à la mort est la fuite, avec les seuls vêtements qu’on porte sur soi: il faut abandonner la maison sur le champ. Il existe à Bagdad le phénomène des “réfugiés de quartier”, des gens qui cherchent un refuge près de leur ancienne habitation et le trouvent éventuellement dans la salle paroissiale qu’on a arrangée comme abri: au moment où nous écrivons, c’est le cas de centaines de familles à al-Dora. Ces gens continuent à aller à la messe, dans des églises souvent endommagées, et à s’adresser aux prêtres, en risquant souvent de nouvelles rétorsions de la part des bandes qui ont parfois arraché les crucifix des coupoles des églises et menacé les prêtres. Certaines paroisses ont dû être fermées et cela n’a fait qu’augmenter le découragement des fidèles qui ne trouvaient un peu de soulagement que là. Les amis du père Ragheed Ganni, par exemple, affirment qu’il a payé de sa vie le fait de ne pas avoir voulu céder à ces règles du désespoir, en se prodiguant au contraire publiquement pour arriver à aider le plus grand nombre de personnes possible. Mais un pasteur protestant et un prêtre syro-orthodoxe avaient déjà connu le même sort, le même martyre en Irak.
Et puis il y a le phénomène des extorsions. Des enlèvements de membres d’une famille: des rançons payées par exemple par des familles qui sont dans la gêne et qui apprennent ensuite que leur parent a déjà été exécuté. Des enlèvements de prêtres: des requêtes exorbitantes à l’Église chaldéenne, auxquelles succèdent des tractations pendant lesquelles on espère que les bandits comprendront qu’ils ne pourront jamais obtenir le million de dollars qu’ils demandent d’habitude, mais peut-être seulement quelques milliers ou quelques centaines de dollars. Dernièrement sept prêtres chaldéens – avec quelques-uns de leurs collaborateurs – s’en sont tirés de cette façon. C’est l’argent, pas l’islam, qui semble le mobile de ces groupes, et ce n’est pas par hasard qu’on retrouve dans leurs rangs les criminels que Saddam Hussein avait fait sortir en masse des prisons quand le conflit a éclaté.
Et les libérateurs? Racontons, à titre d’exemple, un épisode qui montre l’éclatante et dangereuse insensibilité des forces militaires américaines. Il y avait un séminaire à Bagdad. Plus maintenant, car il a été transféré au nord pour des raisons de sécurité objectives. Il y avait la Faculté Pontificale “Babel”, de Philosophie et de Théologie. Elle n’y est plus, elle a été transférée au nord, parce qu’une caserne américaine s’est installée dans ses locaux – sans le consentement du patriarcat –. Il n’a servi à rien d’envoyer dans la “zone verte” de Bagdad l’auxiliaire du patriarche pour négocier avec les autorités américaine; et le fait d’avoir demandé l’intercession du gouvernement irakien n’a eu jusqu’ici aucun effet: les militaires sont restés, au mépris du dommage causé à une Église déjà si pauvre et surtout, du danger supplémentaire que ce geste si symbolique crée pour les chrétiens (encore plus coupables aux yeux des bandes de fanatiques pour avoir hébergé l’occupant). En mai, après un long silence, le patriarche s’était adressé aux autorités militaires américaines en exprimant un jugement global (à partir de son site qui s’appelle “st-Adday.com”, c’est-à-dire saint Thaddée, l’apôtre qui est considéré comme le père de l’Église chaldéenne): «Vous êtes entrés sans notre consentement en Irak, qui n’a jamais connu une période aussi sombre. Dieu n’apprécie pas ce que vous avez fait et ce que vous faites à notre pays».
En définitive, il n’y a jamais eu de période aussi sombre pour les chrétiens dans l’histoire récente de l’Irak (entre autre, la Charte constitutionnelle du “nouvel” Irak les expose désormais au risque de la sharia, ce qui n’était pas le cas sous Saddam). Le vieux patriarche Delly comprend. Il a tout vu de près. Sa vie de pasteur a coïncidé avec l’exode de ses fidèles – commencé autour des années Soixante – qui quittaient ce berceau de la foi. Avant d’être élu en décembre 2003 à la fin d’un Synode tourmenté – qui ne fut pas le seul, il est vrai, dans l’Église chaldéenne –, Emmanuel Delly avait été depuis 1962 – et donc pendant 41 ans – auxiliaire puis auxiliaire émérite du patriarche chaldéen, d’abord Paulus II Cheikho puis Raphaël Bidawid. Delly a toujours été un point de référence pour les chaldéens, il les a suivis dans ces décennies de tourments, de guerre, d’embargo et encore de guerre, et maintenant de persécution. Il a été placé à la tête de cette Église d’Orient comme défenseur de la tradition, de la “chaldéité”. Et aussitôt élu, il a dit: «Mon programme est de témoigner de Jésus-Christ devant le monde et d’apporter à tous le message d’espérance de l’Évangile». Les fidèles n’ont pas de difficultés à l’aimer.
du site:
http://www.zenit.org/article-16240?l=frenchUkraine : Benoît XVI encourage l’unité des catholiques des deux rites
Visite ad limina des évêques latinsROME, Lundi 24 septembre 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a encouragé la croissance dans l’unité des évêques d’Ukraine des deux rites catholiques.
Benoît XVI a reçu lundi matin à Castel Gandolfo les évêques d’Ukraine de rite latin à l’occasion de leur visite ad limina. Il a également salué les évêques de rite byzantin – « gréco-catholiques » – présents à la rencontre.
Benoît XVI leur a proposé de se réunir une fois par an pour grandir dans l’unité fraternelle et rendre leur action pastorale encore plus efficace.
« Je sais, disait Benoît XVI, avec quel engagement vous vous efforcez de proclamer et de témoigner de l’Evangile sur cette chère terre d’Ukraine, non sans rencontrer des difficultés, mais toujours soutenus par la conscience du fait que le Christ conduit son troupeau d’une main ferme ».
Cette rencontre, disait en substance le pape, met en lumière la beauté et la richesse du mystère de l’Eglise.
La participation des évêques gréco-catholiques à cette rencontre avec les évêques de rite latin est, disait le pape, « un geste de communion ecclésiale, qui témoigne éloquemment de l’amour fraternel que Jésus a laissé à ses disciples comme signe distinctif ».
« Dans la variété de ses rites, et de ses traditions historiques, l’unique Eglise catholique annonce et témoigne dans tous les coins de la terre du même Jésus Christ, Parole de salut pour tout homme et pour tout l’homme », a-t-il poursuivi.
La fidélité au Christ devient donc le secret de l’efficacité de tout projet pastoral et apostolique, rappelle Benoît XVI.
« A nous, pasteurs, comme à tous les fidèles, il est demandé de vivre une familiarité intime et constante avec Lui dans la prière et dans l’écoute docile de sa parole : c’est le seul chemin à parcourir pour devenir dans tous les milieux des signes de son amour et des isntruments de sa paix et de sa concorde ».
Il ne sera alors pas difficile, disait le pape « d’intensifier une collaboration cordiale entre évêques latins et gréco-catholiques pour le bien de tout le peuple chrétien », en coordonnant activités apostoliques et pastorales, « en offrant le témoignage de cette communion ecclésiale qui est aussi une condition indispensable pour le dialogue œcuménique avec les frères orthodoxes et d’autres Eglises ».
C’est dans ce cadre que le pape a proposé une rencontre annuelle qui réunisse évêques de rite latin et de rite byzantin-ukrainien pour rendre « l’action pastorale toujours plus harmonieuse ».
« Je suis convaincu que la coopération fraternelle entre les pasteurs sera pour tous les fidèles un encouragement et un stimulant pour grandir dans l’unité et dans l’enthousiasme apostolique et qu’elle favorisera aussi un dialogue œcuménique profitable ».
Rappelons qu’en Ukraine 97 % des croyants sont chrétiens, et environ la moitié sont orthodoxes, l’autre moitié catholiques et protestants. Sont également présentes dans le pays des communautés juive et musulmane.
C’est en 1991 que l’Ukraine a proclamé son indépendance de l’Union soviétique, et que l’Eglise orthodoxe s’est divisée en trois Eglises différentes.
L’Eglise catholique est présente dans ses deux traditions qui ont retrouvé leur indépendance après les événements de 1989.
L’Eglise gréco-catholique de rite byzantin compte quelque 3320 communautés, surtout dans la partie occidentale du pays. Elle avait été supprimée par Staline qui exigeait leur intégration aux communautés orthodoxes.
L’Eglise de rite latin, soumise à un contrôle de l’Etat sévère durant les années soviétiques, s’est profondément renouvelée depuis 1991.
Le secrétaire de la conférence épiscopale, Mgr Marian Buczek, a récemment affirmé dans une interview que la priorité pastorale des évêques est la croissance de la conscience religieuse et le dialogue entre chrétiens orthodoxes et catholiques.
Saint Irénée de Lyon (vers 130-vers 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 22 (trad. SC 211, p. 439 rev.)
Nous sommes ses frères parce que sa mère a entendu la parole et l’a mise en pratique
La Vierge Marie a été obéissante quand elle a dit : « Voici ta servante, Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38). Eve, au contraire, avait été désobéissante ; elle avait désobéi lorsqu’elle était encore vierge… De même donc qu’Eve, en désobeissant, est devenue cause de mort pour elle-même et pour tout le genre humain, de même Marie, ayant pour époux celui qui lui avait été destiné par avance et cependant vierge, est devenue, en obéissant, cause de salut pour elle-même et pour tout le genre humain… Car ce qui a été lié ne peut être délié que si l’on refait en sens inverse les boucles du noeud ; c’est de la sorte qu’un premier lien est dénoué par un second et que le second tient lieu de dénouement à l’égard du premier.
C’est pourquoi le Seigneur disait que les premiers seraient les derniers, et les derniers les premiers (Mt 19,30). Le prophète aussi affirme la même chose en disant : « Au lieu de pères qu’ils étaient, ils sont devenus tes fils » (Ps 44,17). Car le Seigneur, en devenant « le Premier-né des morts » et en recevant dans son sein les anciens pères, les a fait renaître à la vie de Dieu, devenant lui-même « le principe des vivants » (Col 1,18) parce qu’Adam était devenu le principe des morts. C’est aussi pourquoi Luc a commencé sa généalogie par le Seigneur, pour la faire remonter de celui-ci jusqu’à Adam (Lc 3,23s), indiquant par là que ce ne sont pas les pères qui ont donné la vie au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître dans l’Evangile de vie. Ainsi également le noeud de la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l’a délié par sa foi