Archive pour le 14 septembre, 2007
Hymne de résurrection
14 septembre, 2007du site:
http://www.santegidio.org/fr/preghiera/giorni/venerdi.asp?nPag=1
Hymne de résurrection
Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.
Malgré la pierre pesante sur le tombeau, le péché triste de ce monde, malgré les soldats à la garde de ton corps tu es ressuscité, Seigneur, notre Dieu.
Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.
Aux femmes venues au tombeau un ange a parlé de ta résurrection. Tu t’es fait compagnon des disciples à Emmaüs, tu as dîné avec eux. Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.
Malgré les portes fermées et la peur tu es apparu aux disciples réunis. Tu leur a donné le pouvoir de pardonner et tu leur as offert ta Paix.
Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.
Nous, aujourd’hui, te célébrons ressuscité dans le monde entier avec foi. Du fond du coeur, nous confessons que tu es notre Seigneur et notre Dieu.
Alléluia, alléluia, alléluia. Christ est ressuscité des morts et il ne meurt plus. Alléluia, alléluia, alléluia.
L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX *
14 septembre, 2007du site:
http://www.abbaye-saint-benoit.ch/voragine/tome03/136.htm
L’EXALTATION DE LA SAINTE CROIX *
L’Exaltation de la Sainte Croix est ainsi appelée parce que à pareil jour la foi et la sainte Croix furent singulièrement exaltées. Il faut observer qu’avant la passion de J.-C., le bois de la croix fut un bois méprisé, parce que ces croix étaient faites avec du bois de bas prix ; il ne portait point de fruit tout autant de fois qu’il était planté sur le mont du Calvaire ; c’était un bois ignoble, parce que c’était l’instrument du supplice des larrons; c’était un bois de ténèbres et sans aucune beauté ; c’était un bois de mort, puisque les hommes y étaient attachés pour mourir; c’était un bois infect, parce qu’il était planté au milieu des cadavres. Nais après la passion, il fut exalté de bien des manières, parce que au lieu d’être vil, il devint précieux ; ce qui a fait dire à saint André : « Salut, croix précieuse., etc. » Sa stérilité fut convertie en fertilité c’est pour cela qu’il est dit au ch. VII des Cantiques : « Je monterai sur le palmier, et j’en cueillerai les fruits. » Son ignominie devint excellence. « La croix, dit saint Augustin, qui était l’instrument de supplice des larrons, a passé sur le front des empereurs. » Ses ténèbres ont été converties en clarté. « La croix et les cicatrices de J.-C., dit saint Chrysostome, seront au jugement plus brillantes que les rayons du soleil. » La mort est devenue une vie sans fin : Ce qui fait dire à l’Eglise : « La source de la mort devint la source de la vie. » Son infection fut changée en odeur suave : c Pendant que le roi se reposait, est-il dit au Cantique, i, le nard dont j’étais parfumé, c’est-à-dire, la Sainte Croix, a répandu son odeur. » * Bréviaire.** Préface de la Croix. 44 L’Exaltation de la Sainte Croix est célébrée solennellement dans l’Eglise, parce que la foi en reçut une admirable gloire. En effet, l’an du Seigneur 615, Dieu permit que son peuple fût affligé par les mauvais traitements des païens, quand Chosroës, roi des Perses, soumit à sa domination tous les royaumes de la terre. Lorsqu’il vint à Jérusalem, il sortit effrayé du sépulcre du Seigneur, mais pourtant il emporta la partie de la Sainte Croix que sainte Hélène y avait laissée. Or, sa volonté étant de se faire adorer par tous ses sujets comme un dieu,: il fit construire une tour d’or et d’argent entremêlés de pierres précieuses, dans laquelle il plaça les imagés du soleil, de la lune et des étoiles. A l’aide de conduits minces et cachés, il faisait tomber la pluie d’en haut comme Dieu, et dans un souterrain, il plaça des chevaux qui traînaient des, chariots en tournant, comme pour ébranler la tour et simuler le tonnerre. Il remit donc le soin de son royaume à son fils, et le profane réside dans un temple de cette nature, où après avoir placé auprès de soi la Croix du Seigneur, il ordonne que tous l’appellent Dieu. D’après ce qu’on lit dans le livre Mitral * lui-même, Chosroës, résidant sur un trône comme le Père, plaça à sa droite le bois de la Croix au lieu dit Fils, et à sa gauche, un coq, au lieu du Saint-Esprit, et il se fit nommer le Père. Alors l’empereur Héraclius rassembla une armée nombreuse et vint pour livrer bataille au fils de Chosroës auprès du Danube. Les deux princes convinrent de se mesurer seul à seul * Sicardus, c. XLIV. 45 sur le pont, à la condition que celui qui resterait vainqueur aurait l’empire sans que ni l’une ni l’autre armée n’eût à en souffrir. Il fut encore convenu que celui qui aurait la présomption de quitter les rangs pour porter aide à son prince, aurait les jambes et les bras brisés aussitôt et serait noyé dans le fleuve. Or, Héraclius s’offrit tout entier à Dieu et se recommanda à la Sainte Croix avec toute la dévotion possible. Les deux princes en étant venus aux mains, le Seigneur accorda la victoire à Héraclius, qui soumit l’armée ennemie à son commandement, de telle sorte que tout le peuple de Chosroës embrassa la foi chrétienne et reçut le saint baptême. Or, Chosroës ignorait l’issue de la guerre, car étant généralement haï, personne ne lui en donna connaissance. Mais Héraclius parvint jusqu’à lui et le trouvant assis sur son trône d’or, il lui dit : « Puisque tu as honoré à ta façon le bois de la Sainte Croix, si tu veux recevoir le baptême et la foi de J.-C., tu conserveras la vie et ton royaume, en me donnant quelques otages ; mais si tu rejettes ma proposition, je te frapperai de mon épée et te trancherai la tète. » Chosroës ne voulut pas acquiescer à ces conditions. Héraclius dégaina alors son épée et le décapita sans merci : et comme il avait été roi, il commanda de l’ensevelir. Pour son fils, âgé de dix ans, qu’il trouva avec lui, il le fit baptiser, et le levant * lui-même des fonts sacrés, il lui* Le parrain retirait lui-même de l’eau la personne qui y avait été plongée par le prêtre quand le baptême se donnait par trois immersions successives. 16 laissa le royaume de son père. Il détruisit ensuite la. tour, dont il donna l’argent à son armée pour sa part du butin : mais l’or et les pierreries, il les réserva afin de réparer les églises que le tyran avait détruites. Après quoi il prit la Sainte Croix qu’il reporta à Jé rusalem.Quand en descendant du Mont des Oliviers, il voulut entrer, sur son cheval et rev êtu de ses ornements impériaux, par la porte sous laquelle J.-C. avait passé en allant au supplice, tout à coup les pierres de la porte descendirent et se fermèrent comme un mur ou comme une paroi. Tout le monde en était dans la stupeur, quand un ange du Seigneur, tenant une crois dans ses mains, apparut au-dessus de la porte et dit : « Lorsque le roi des cieux entrait par cette porte en allant au lieu de sa passion, ce n’était pas avec un appareil royal ; mais il est entré monté sur un pauvre !ne, pour laisser à ses adorateurs un exemple d’humilité. » Après avoir dit ces mots, l’ange disparut. Alors l’empereur, tout couvert de larmes, ôta lui-même sa chaussure, et se dépouilla de ses vêtements jusqu’à sa chemise, et prenant la croix du Seigneur, il la porta avec humilité jusqu’à la porte. Aussitôt la dureté de la pierre fut sensible à l’ordre du ciel, et à l’instant la porte se releva et laissa l’entrée libre. Or, l’odeur extraordinairement suave avait cessé d’émaner de la Sainte Croix à partir du jour et de l’instant où elle avait été enlevée de Jérusalem pour être transportée à travers toute l’étendue de la terre, dans la Perse, à la cour de Chosroës; elle se fit sentir de nouveau, et enivra tout le monde d’une admirable suavité. Alors (47) le roi, dans la ferveur de sa dévotion, adressa les hommages suivants à la Croix : « O croix plus brillante que chacun des astres, célèbre au monde, digne de l’amour des hommes, plus sainte que tout, qui seule avez été digne de porter la rançon de l’univers ; bois aimable, clous précieux, doux glaive, douce lance, qui portez un doux fardeau, sauvez cette assemblée réunie aujourd’hui pour chanter vos louanges, et marquée du signe de votre étendard *. » C’est ainsi que cette précieuse Croix est remise en son lieu, et les anciens miracles se renouvellent. Plusieurs morts sont rendus à la vie, quatre paralytiques sont guéris, dix lépreux sont purifiés, quinze aveugles reçoivent la vue, les démons sont mis en fuite, et plusieurs sont délivrés de diverses maladies. Alors l’empereur fit réparer les églises qu’il combla en outre de présents dignes d’un monarque; après quoi, il revint dans ses propres états. Ces faits sont rapportés autrement dans les chroniques. On y dit que Chosroës dominait sur toute la terre, et qu’ayant pris Jérusalem avec le patriarche Zacharie et le bois de la Croix, Héraclius voulait faire la paix avec lui. Chosroës jura qu’il ne conclurait la paix avec les Romains s’ils reniaient le crucifix et s’ils adoraient le soleil. Mais Héraclius enflammé de zèle leva une armée contre lui, défit les Perses dans plusieurs batailles et força Chosroës de fuir jusqu’à Clésyphonte. Enfin, Chosroës, malade de la dyssenterie, voulut faire couronner roi son fils * C’est l’Antienne de Magnificat des premières vêpres de la fête. 48 Médasas. A cette nouvelle, Syroïs, son aîné, fit alliance avec Héraclius, et s’étant mis avec les nobles à la poursuite de son père, il le jeta dans les chaînes, où après l’avoir sustenté de pain de douleur et d’eau d’affliction, il le fit enfin périr à coups de flèches. Dans la suite, il fit rendre à Héraclius tous les prisonniers avec le patriarche et le bois de la croix. Héraclius porta d’abord à Jérusalem le précieux bois de la croix qu’il transporta dans la suite à Constantinople. C’est ce qu’on lit dans une quantité de chroniques. — Voici d’après l’Histoire tripartite* comment s’exprime la Sybille des païens au sujet du bois de la croix : « O bois trois fois heureux sur lequel Dieu a été étendu! » Ce qui peut s’entendre peut-être de la vie de la nature, de la grâ ce et de la gloire qui vient de la croix.Un juif étant entré dans l’église de Sainte-Sophie à Constantinople, y aperçut une image de J.-C. Voyant qu’il était seul, il saisit une épée, s’approche et frappe l’image à la gorge. Tout aussitôt il en jaillit du sang et la figure ainsi que la tête du juif en furent couvertes. Celui-ci effrayé saisit l’image, la jeta dans un puits et prit la fuite. Un chrétien le rencontra et lui dit : « D’où viens-tu, juif? tu as tué un homme. » Le juif répondit : « C’est faux. » « Tu as certainement commis un homicide, reprit le chrétien, puisque tu portes des taches de sang. » Le juif répondit : « Véritablement le Dieu des chrétiens est grand, et sa foi se trouve confirmée par tous les moyens : car ce n’est pas un homme que j’ai tué, mais l’image du Christ; et aussitôt * Lib. II, ch. XVII. 49 le sang a jailli de sa gorge. » Alors le juif conduisit cet homme au puits d’où ils retirèrent la sainte image. On rapporte que la blessure faite au gosier de J.-C. est encore visible aujourd’hui. Le juif se convertit de suite à la foi *. — Dans la ville de Bérith, en Syrie, un chrétien était logé dans une maison, moyennant une pension annuelle : il avait attaché pieusement une image de N.-S. en croix à la tête de son lit et ne manquait pas d’y faire ses prières. L’année étant expirée, il loua une autre maison, et oublia d’emporter son image. Or, un juif loua la maison quittée par le chrétien et un jour il invita à dîner un homme de sa tribu. Pendant le repas, celui qui avait été invité vint à examiner l’appartement et aperçut l’image attachée à la muraille; alors frémissant de colère contre son hôte, il lui adresse des menaces parce qu’il ose garder une image de J.-C. de Nazareth. Or, l’autre juif, qui n’avait pas vu cette image, affirmait par tous les serments possibles qu’il ne savait pas de quelle image il voulait parler. Le juif faisant alors comme s’il était apaisé dit adieu à son hôte et alla trouver le chef de sa nation et accusa l’autre de ce qu’il avait vu. Les juifs, s’étant donc réunis, vont à la maison et après avoir vu l’image, ils accablent le locataire des plus durs outrages, le jettent à demi mort hors de la synagogue, et foulant aux pieds l’image, ils renouvelèrent sur elle tous les opprobres de la passion du Seigneur. Mais quand ils eurent percé le côté avec une* Denys le Chartr., Sermon I de l’Exaltation de la Sainte Croix. 50 lance, le sang et l’eau en sortirent en abondance et un vase qu’on mit pour les recevoir en fut rempli. Les juifs stupéfaits portèrent ce sang dans les synagogues et tous les malades qui en furent oints étaient aussitôt guéris. Alors les juifs racontèrent toutes les circonstances de ces faits à l’évêque du pays et reçurent tous ensemble le baptême et la foi de J.-C. Or, l’évêque conserva ce sang dans des ampoules de cristal et de verre. Il fit venir ensuite le chrétien et lui: demanda quel était l’artiste qui avait exécuté une si belle image. Le chrétien répondit : « C’est Nicodème qui l’a faite, et en mourant, il la laissa à Gamaliel, Gamaliel à Zachée, Zachée à Jacques et Jacques à Simon. Elle est restée à Jérusalem jusqu’à la destruction de la ville ; elle fut transportée dans la suite par les fidèles au royaume d’Agrippa ; de là dans ma patrie par mes parents, et elle m’est échue par droit d’héritage.» Cela arriva l’an du Seigneur 750 *. Alors tous les juifs changèrent leurs synagogues en églises ; et à partir de cette époque, ce fut la coutume de consacrer les églises, car auparavant on ne consacrait que les autels. C’est à cause de ce miracle que l’Église ordonna de faire au 5 des calendes de décembre, d’autres disent, au 5 des ides de novembre, la mémoire de la,Passion du Seigneur. De là encore, à Rome; on consacra en l’honneur du Sauveur une église où se conserve une ampoule de ce sang, et la fê te en est solennelle.Chez les infid èles, la vertu extraordinaire de la croix* Saint Athanase, De imag. Salv. D. N. J. C., 7e Conc. oecum., act. IV; — Vincent de B., l. XXIV, c. CVII. – Sigebert, Chron. an 764; — Hélinand, an 764. 51 fut aussi attestée en toutes sortes de circonstances. En effet, saint Grégoire raconte au IIIe livre de ses Dialogues (ch. III) que, André, évêque de Fondi, ayant permis qu’une religieuse demeurât avec lui, l’antique ennemi commença à imprimer dans les yeux de son âme la beauté de cette femme, en sorte qu’il pensait dans le lit à des choses affreuses. Or, un jour, un juif venu à Rome, voyant qu’il se faisait tard, et n’ayant pas trouvé où loger, entra pour y rester dans un temple d’Apollon. Comme il craignait de passer la nuit dans ce lieu sacrilège, bien qu’il n’eut pas du tout confiance dans la croix, il eut soin cependant de se signer. Or, au milieu de la nuit, il s’éveilla et vit une foule d’esprits malins qui semblaient s’avancer sous la direction de quelque autorité; alors le chef qui commandait aux autres s’assit au milieu d’eux, et se mit à discuter les affaires et les actes de chacun des esprits placés sous son obéissance, afin de s’assurer de tout ce que chacun d’eux avait commis d’iniquités. Saint Grégoire a passé sous silence, pour abréger, le mode de cette discussion : mais ou peut s’en rendre compte par un exemple semblable qu’on lit dans la Vie des Pères *. En effet quelqu’un étant entré dans un temple d’idoles, vit Satan assis et toute sa milice présente devant lui. Alors entra un des malins esprits qui l’adora. Satan lui dit : « D’oit viens-tu ? » Et il répondit : «J’ai été dans telle province et j’y ai suscité quantité de guerres; j’y ai soulevé beaucoup de troubles, J’y ai versé du sang en abondance, et je suis venu te l’annoncer. » Et * Honorius d’Autun. 52 Satan reprit : « En combien de temps as-tu fait cela? » L’autre dit : « En trente jours. » « Pourquoi, dit le prince des ténèbres, si peu en tant de temps? » et s’adressant aux assistants : « Allez, dit-il, fouettez-le et frappez dur. » Un second vint et l’adora en disant : « J’étais dans la mer, maître, et j’ai excité d’épouvantables tempêtes, j’ai englouti beaucoup de navires, j’ai fait périr grand nombre d’hommes. » Et Satan dit : « En combien de temps as-tu fait cela? » « En vingt jours, répondit l’autre. » Et Satan le fit fouetter comme le premier en disant : « C’est en tant de temps que tu as fait si peu ! » Alors vint un troisième qui dit : « Je suis allé dans une ville, et j’ai excité des querelles pendant certaine noce, j’y ai fait répandre beaucoup de sang, j’ai tué l’époux lui-même, et je suis venu te l’annoncer. » Satan dit : « En combien de temps as-tu fait cela ! » « En dix jours, répondit-il. » Et Satan lui dit : « Et tu n’as pas fait plus en tant de jours ? » Et il le fit frapper par ceux qui étaient autour de lui. Ensuite vint un quatrième : « Je suis resté, dit-il, dans le désert, et pendant quarante ans, j’ai travaillé autour d’un moine, et c’est. à peine si enfin je l’ai fait tomber dans le péché de la chair. » Quand Satan entendit cela, il se leva de son trône, et embrassant ce démon, il ôta la couronne de dessus son front, et la lui mit sur la tête, puis il le fit asseoir avec lui en disant : « C’est une grande chose que tu as eu le courage de faire là, et tu as travaillé plus que tous les autres. » C’est là ou à peu près le mode de la discussion que saint Grégoire a passée sous silence. Quand chacun des esprits eut exposé ce,qu’il avait fait, il y (53) en eut un, qui s’élança au milieu de l’assemblée, et qui fit connaître de quelle tentation charnelle il avait agité l’esprit d’André par rapport à cette religieuse, ajoutant que la veille, à l’heure des vêpres, il en était venu jusqu’à amener son esprit à donner un coup sur le dos de cette femme en signe de caresse. Alors le malin esprit l’engagea à accomplir ce qu’il avait commencé afin que ce fût lui qui eût la palme la plus remarquable pour avoir fait succomber André : il commanda ensuite qu’on cherchât à savoir quel était celui qui avait été si présomptueux pour se coucher dans ce temple. Et comme cet homme tremblait de plus en plus fort, et que les esprits envoyés pour le reconnaître voyaient’ qu’il était signé du mystère de la croix, aussitôt ils se mirent à crier avec effroi : « Le vase est vide, il est vrai, mais il est scellé. » A ce cri, la troupe de malins esprits disparut aussitôt. Mais le juif se hâta de,venir trouver l’évêque et lui raconta tout de point en point. L’évêque, en entendant cela, se mit .à gémir grandement; et il Renvoya de suite toutes les femmes hors de sa maison, puis il baptisa le Juif. — Saint Grégoire rapporte encore au livre des Dialogues (ch. IV), qu’une religieuse en entrant dans un jardin, et y apercevant une laitue, en conçut un violent désir, et, oubliant de la bénir avec le signe de la croix; elle la mordit avec avidité, mais elle fut saisie par le démon et tomba à l’instant. Saint Equitius étant venu auprès d’elle, le diable se mit à crier en disant: « Qu’ai-je fait, moi, qu’ai-je fait? J’étais assis sur la laitue; celle-ci est venue et elle m’a mordu. » Mais sur l’ordre du saint homme, le démon sortit de suite. — On lit au livre XIe de (54) l’Histoire ecclésiastique que les Gentils avaient peint sur les murs d’Alexandrie les armes de Sérapis ; mais Théodose les fit effacer et y substitua le signe de la croix. Alors, les gentils et les prêtres des idoles se firent baptiser, en disant que c’était une tradition des anciens, que ce qu’ils vénéraient subsisterait jusqu’à ce que soit venu ce signe dans lequel est la vie. Ils avaient dans leur alphabet une lettre, à laquelle ils donnaient le nom de sacrée : elle avait la forme d’une croix qu’ils disaient signifier la vie future
Un évêque chinois meurt dans la solitude quasi totale
14 septembre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16154?l=french
Un évêque chinois meurt dans la solitude quasi totale Mgr Hang Dingxiang du diocèse de Yong Nian (province du Hebei
(ZENIT.org) – Au bout de près de huit ans d’emprisonnement, l’évêque catholique Han Dingxiang est mort le 9 septembre dernier dans une solitude quasi totale.Selon un communiqué de la Fondation « Cardinal Kung » (siégeant à Stamford, Connecticut, Etats-Unis), l’évêque est décédé à 23.00 (heure de Pékin), en présence de quelques proches avertis par les autorités chinoises quelques heures avant son décès. Parmi ses prêtres et ses fidèles personne ne savait qu’il était hospitalisé et mourant.
Le matin suivant, vers 5h00, les autorités ont ordonné l’incinération du défunt. Ses cendres ont été aussitôt enterrées dans un cimetière public.
Ainsi, mis à part ses plus proches parents, personne n’a pu voir le corps de l’évêque, et aucun prêtre ou fidèle n’était présent à sa sépulture.
Juste avant d’entrer dans le coma, Mgr Han Dingxiang avait demandé à sa congrégation de continuer à prier le chapelet.
Mgr Han Dingxiang avait 71 ans. Il avait passé 35 années sous surveillance policière. Entre 1960-1979, les autorités chinoises l’ont enfermé dans un camp de travail forcé. Entre 1979-1982 il était enseignant dans un lycée, et les quatre années suivantes gérant d’une clinique, alors qu’il était séminariste.
Ordonné prêtre le 21 novembre 1986, Hang Dingxiang a reçu l’ordination épiscopale le 19 décembre 1989.
Depuis, il a subi onze détentions. La dernière remonte au 20 novembre 1999, alors qu’il prêchait une retraite pour des religieuses. Maintenu dans un régime d’isolement depuis deux ans, on avait perdu toute trace de lui, jusqu’à samedi dernier.
Mgr Han Dingxiang faisait partie de « l’Eglise clandestine », même si, comme le soulignait le père Yihm Sihua (de Hong Kong) dans un entretien à Zenit le 5 juillet dernier, il est préférable d’éviter de parler de deux Eglises distinctes sur le continent chinois ; il existe une Eglise catholique, mais avec des tendances différentes.
« Il y a, premièrement, les communautés légales, qui ont accepté de se faire enregistrer selon la loi chinoise auprès du gouvernement. Elles l’ont fait pour diverses raisons : parce qu’elles voulaient récupérer leur église, parce les autorités locales tolérantes leur inspiraient confiance, parce que les membres de l’Association Patriotique respectaient leur prêtre, parce que l’évêque du diocèse avait été reconnu par Rome », expliquait-il.
« Ces catholiques, qui représenteraient aujourd’hui moins d’un tiers du chiffre total, vivent parfaitement en communion avec l’Eglise universelle même s’ils sont infiltrés par le gouvernement.
« Il y a ensuite les communautés qui vivent dans l’illégalité : c’est-à-dire qu’elles ont refusé de faire une démarche qui les aurait placées sous l’autorité de l’Association Patriotique et du Bureau des Affaires Religieuses. Leur refus s’enracine dans plusieurs motifs : les autorités locales ne leur inspirent pas confiance, l’évêque du lieu n’est pas en communion avec Rome, certains de leurs prêtres sont en prison ou en résidences surveillées.
« Ces catholiques veulent à tout prix préserver autour d’eux un espace de liberté qui permette à leur communauté chrétienne de vivre pleinement sa foi et de la transmettre aux jeunes générations. Pour eux, sortir maintenant de leur clandestinité serait de la naïveté. Ce serait se jeter dans les bras de l’Association Patriotique et perdre cette liberté religieuse pour laquelle ils ont tant lutté. Ce n’est pas souhaitable du tout pour le moment. Il leur faut encore patienter et attendre que le gouvernement desserre son contrôle sur les religions », expliquait le père Sihua.
bonne nuit
14 septembre, 2007La croix, un pont jeté au-dessus de l’abîme de la mort
14 septembre, 2007Saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l’Église
Homélie sur notre Seigneur (trad. bréviaire rev.)
La croix, un pont jeté au-dessus de l’abîme de la mort
Notre Seigneur a été piétiné par la mort, mais, en retour, il a frayé un chemin qui écrase la mort. Il s’est soumis à la mort et il l’a subie volontairement pour la détruire malgré elle. Car, sur l’ordre de la mort, notre Seigneur « est sorti en portant sa croix » (Jn 19,17). Mais il a crié sur la croix et il a tiré les morts des enfers…
Il est le glorieux « fils du charpentier » (Mt 13,55) qui, sur le char de sa croix, est venu au-dessus de la gueule vorace du séjour des morts et a transféré le genre humain dans la demeure de la vie (Col 1,13). Et parce que, à cause de l’arbre du paradis, le genre humain était tombé dans le séjour des morts, c’est par l’arbre de la croix qu’il est passé dans la demeure de la vie. Sur ce bois-là avait été greffée l’amertume ; mais sur celui-ci la douceur a été greffée, pour que nous reconnaissions en lui le chef auquel ne résiste rien de ce qui a été créé.
Gloire à toi ! Tu as jeté ta croix comme un pont au-dessus de la mort, pour que les hommes y passent du pays de la mort à celui de la vie… Gloire à toi ! Tu as revêtu le corps d’Adam mortel et tu en as fait la source de la vie pour tous les mortels. Oui, tu vis ! Car tes bourreaux se sont comportés envers ta vie comme des semeurs : ils ont semé ta vie dans les profondeurs de la terre comme on sème le blé, pour qu’il lève lui-même et fasse lever avec lui beaucoup de grains (Jn 12,24).
Venez, faisons de notre amour comme un encensoir immense et universel ; prodiguons des cantiques et des prières à celui qui a fait de sa croix un encensoir à la Divinité et nous a tous comblés de richesses par son sang