Archive pour le 13 septembre, 2007
aujourd’hui Saint Jean Chrysostome
13 septembre, 2007du site:
http://www.inxl6.org/article1907.php
Saint Jean Chrysostome Né à Antioche en 349- mort le 14 septembre sur la route de l’exil à Comane (Asie Mineure) , Jean I, patriarche de Constantinople, tient son surnom « Chrysostome – bouche d’or » à sa légendaire éloquence dont l’éclat attirait les foules. Rubrique Prière inXL6
01/09/2003
Né à Antioche en 349- mort le 14 septembre sur la route de l’exil à Comane (Asie Mineure) , Jean I, patriarche de Constantinople, tient son surnom « Chrysostome – bouche d’or » à sa légendaire éloquence dont l’éclat attirait les foules. Evêque en 398, il conserve la même liberté de parole contre la cour impériale, plaidant pour une refonte de la société. Le patriarche d’Alexandrie, à la suite d’un synode, le dépose comme évêque en 403. L’année suivante, huit ans seulement après avoir été ordonné prêtre, des troupes envahissent son église. Il est condamné. Son exil commence en direction de la mer Noire. Il meurt en chemin, épuisé, après un voyage de trois mois et demi, à Comane, dans l’actuelle Turquie. Jean Chrysostome est célèbre pour sa parole intrépide dénonçant la richesse insolente de certains et plaidant inlassablement pour les pauvres. Certains propos tenus contre les Juifs de la communauté d’Antioche en conflit avec la communauté chrétienne sont difficiles à entendre aujourd’hui. Ce pasteur, qui assuma jusqu’au bout l’exigence de sa parole, est resté, malgré des limites, l’apôtre de la sainteté proposée à tous. On n’oubliera pas non plus l’auteur de la magnifique liturgie byzantine avec laquelle de nombreux chrétiens de Grèce et du Moyen-Orient vivent aujourd’hui leur foi.
Appelés à être fils dans le Fils
Jean insiste sur la conscience de l’amour de Dieu, « l’incompréhensible sollicitude, l’inexprimable bonté, l’insaisissable amour. » La conscience de l’appel à la vie future s’opère dans la promesse de résurrection. L’espérance de l’au-delà renforce l’exigence de pratiquer la vertu. Le pasteur insiste pour dire au chrétien que, par le baptême, est inaugurée pour chacun une vie nouvelle, fondée dans le Christ. Très marqué par l’enseignement de Saint Paul, Jean explique qu’il n’y a va pas seulement de la rémission des péchés mais aussi le désir constant de devenir frères du Fils unique, selon les termes développés dans l’épître aux Romains (chapitres 5 à 8) : l’adoption filiale, l’incorporation au Christ, l’élection de toute éternité de tout être humain appelé à vivre cette relation de fils.
Tenir son âme en éveil
« Celui qui se croirait déjà arrivé à la perfection et qui s’imaginerait qu’il ne lui reste plus rien à perfectionner pour arriver à la vertu, cesserait aussi de courir, pensant avoir atteint le but. Celui au contraire qui se croit encore loin du terme, ne cessera jamais de courir… Il faut oublier nos bonnes actions et les laisser derrière nous. Car le coureur lui aussi ne compte pas combien il a achevé de circuits, mais combien il lui en reste à faire. » Jean Chrysostome, pour exprimer la quête de Dieu, donne une grande place à la volonté ardente du chrétien qui apporte son libre concours à l’inscription et la fructification du don de Dieu dans sa vie. En cela, il aborde la progression de l’être humain vers Dieu en des termes assez proches de ceux de Grégoire de Nysse qui insiste sur la course de « commencements vers des commencements sans fin. » Jean insiste dans le domaine de l’agir : ne jamais croire que l’on a atteint le but et tenir son âme éveillée, pour qu’elle se fortifie et rayonne de fraîcheur.
La sainteté : un appel adressé à tous
Au départ, Jean a été très attiré par la voie de solitude et a vécu en ermite. Ce qui fait son originalité, c’est qu’assez vite il a été conduit à penser cet appel à la sainteté pour tous les états de vie. Intuition largement développée par Vatican II dans Lumen gentium. « Si le ferment, mêlé à la farine, ne transforme pas toute la pâte, est-ce vraiment un ferment ? Et encore, si un parfum n’embaume pas ceux qui approchent, pouvons-nous l’appeler un parfum ? » « N’exigeons pas tout, dès le principe, de toutes sortes de personnes. Contentons-nous dans les commencements de ce que chacun peut faire, et notre modération les rendra capables de tout. » Et la béatitude, dont Jean Chrysostome aime chanter la beauté dans la liturgie orientale qui porte son nom, est donnée à celui qui fonde sa vie dans le Christ et fait tout à cause de lui. C’est cette amitié du Christ qui est pour le croyant déjà le ciel, le royaume de Dieu.
L’expérience de la prière de Adrienne von Speyr (1902-1967)
13 septembre, 2007je mets ce reportage sur Adrienne von Spyre parce que, j’ai trouvé, aujourd’hui, en article sur ce personnage sur le journal « Avvenire » et alors je ai pensé de mettre quelque réflexion ancre sur le Blog français pour la richesse spirituelle de sa vie contemplative;
http://www.spiritualite2000.com/Archives/meditation/meditation_novembre2001.htm
L’expérience de la prière
de Adrienne von Speyr (1902-1967)
Née à La Chaux-de-Fonds (Suisse). Fille d’un médecin protestant. Médecin elle-même, mariée , mère de famille, elle se convertit au catholicisme en 1940, suite à sa rencontre avec le père Hans, Urs von Balthasar. Avec la collaboration de ce dernier, pendant vingt-sept ans, elle fonde un institut séculier et publie une ouvre théologique considérable (environ soixante volumes) d’une grande richesse spirituelle et biblique. Elle meurt à Bâle en 1967.8 (+ 17 september 1967)
Quand sur la terre le Fils prie en contemplant le Père, il n’a besoin ni de chercher ses mots, ni de réfléchir à ce qu’il veut dire : ce lui est déjà donné. Pourtant, c’est bien comme Fils incarné qu’il se présente au Père, comme l’envoyé du Père, celui que le Père aime et qui aime le Père. Il doit en être ainsi puisque le Fils se présente en même temps comme le Fils unique du Père. Lui, le Fils éternel, et lui, le Fils incarné parmi nous, il est la même personne. Il ne veut souffrir aucune distance entre les deux : il est l’Un. Cette unité, il la tire de celle qu’il a au sein de la Trinité : de ce qu’il représente Dieu. Mais il la tire également de ce qu’il représente les hommes : il est Un de par son unité avec les hommes.
Chacune de ses prières est dite au Père avec nous. Même quand nous ne l’entendons pas, quand nous n’en avons aucune idée, elle s’adresse à Dieu en notre nom, renferme ce qui fécondera la nôtre, ne peut se réduire à une prière isolée, privée. Les limites qu’il a assumées en tant qu’homme, et qui concerne son temps et son espace, sont un avec l’illimité de sa divinité. Comme Dieu, il est la source de l’illimité; comme homme, la source de la limitation; en tant que source, il unit en lui l’un et l’autre. Les limites que nous connaissons et sur lesquelles nous achoppons partout dans notre être, participent en lui à l’infini et ont, dans sa prière -et à travers lui dans la nôtre-, accès au Dieu infini. Nous sommes comme des invités à une fête à laquelle nous pensons ne rien comprendre, la fête se passe entre les trois Personnes divines; or entre les trois Personnes divines revient toujours à dire à l’intérieur de la divinité une, unique.
Lorsque nous conversons avec d’autres hommes, beaucoup de nos paroles disent notre intention d’aider, de conseiller. Mais souvent les paroles restent sans effet. Il arrive toutefois que notre interlocuteur, après un certain laps de temps, suive notre conseil et nous en remercie. Dans ce cas, notre parole a porté, elle l’a empoigné . Il l’a gardée en lui et elle l’a changé, elle a déclenché quelque chose. Bien d’autres paroles sont perdues sans que nous puissions d’avance en calculer la perte – ou, comme nous venons de le dire, l’effet. Quand une parole porte, cela paraît être un accident, Nous y sommes, au fond, si peu habitués que nous nous étonnons chaque fois qu’une parole produit son effet.
Entre Dieu le père et Dieu le Fils, aucune parole ne se perd. L’effet que produit une parole du Fils sur son Père est toujours clair ; l’effet d’une parole du Père sur le Fils l’est tout autant. Or, à cette efficacité de la parole, le Fils nous invite à participer. Il ne réitère pas cette invitation à chacune des prières qu’il fait, à chacun des instants où il contemple le Père, à chacune des pensées qu’il a pour son Père, à chacune des réponses qu’il lui donne; une fois pour toutes il nous l’adresse. Aussi corrélativement sommes-nous une fois pour toutes dans sa prière, non en nous y plaçant, mais en raison de la plénitude de sa grâce. Cette grâce s’attache à chacune de ses prières, elle englobe toute parole qu’il profère.
De sa part, il s’agit d’une invitation sans artifice, dans laquelle il ne cache aucune exception : c’est pour tous, en effet, qu’il est venu dans le monde, et tout homme, croyant ou non, pourrait, s’il consultait l’écriture, affirmer : je suis concerné. Ce ne serait là présomption ni de la part du Juif ni de la part du Gentil. Dans l’espace qu’ouvre cette invitation, se situent toute conversion, toute orientation vers le Fils, tout retour à la maison du Père, pour le plus éloigné aussi bien que pour le plus proche déjà à l’abri dans l’église. Au cours des siècles cet espace ne perd rien de son actualité. Aussi, pouvons-nous, avec un regard toujours neuf, contempler le Fils en prière pour nous remettre à sa prière, nous confier à sa parole, marcher sous son regard sur le chemin qui mène au Père, accueillir, comme ses invités, le don de son dialogue au sein de la Trinité et nous en nourrir comme du fruit qu’il nous partage, que nous le recevions tout simplement comme prière ou comme Eucharistie. Une Eucharistie qui ne serait pas participation au dialogue du Père et du Fils dans l’Esprit n’en serait pas une. Car dans le corps eucharistique du Seigneur est incluse la signification de son corps terrestre, qui est d’être présent devant le Père, de converser avec lui, de le connaître par l’Esprit -Saint. Ces trois choses font un dans le Fils et constituent pour nous aujourd’hui la vie chrétienne. église, sacrements, prière, tout est déjà dans le Fils, participant de sa prière, pleinement accompli.
Adrienne von Speyr. L’expérience de la prière, préface de H.U. von Balthasar, Editions Lethielleux, Paris, 1978.
Audience du mercredi : Bilan du pèlerinage en Autriche
13 septembre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16153?l=french
Audience du mercredi : Bilan du pèlerinage en Autriche
Travailler à la paix et au progrès
ROME, Mercredi 12 septembre 2007 (ZENIT.org) – Benoît XVI a proposé un bilan du pèlerinage qu’il a effectué en Autriche de vendredi 7 septembre, à dimanche 9 septembre, lors de l’audience générale de ce mercredi, retenant notammment les rencontres qui lui ont permis « d’encourager les responsables des pays à travailler sans se lasser à la paix et au juste progrès social et économique ».
Benoît XVI est arrivé de la résidence pontificale de Castel Gandolfo en hélicoptère pour l’audience générale qui a eu lieu ce mercredi matin place Saint-Pierre en présence de quelque 12.000 visiteurs.
Cette visite avait pour thème : « Voir le Christ, allez vers Marie qui nous montre Jésus ».
« Mon voyage apostolique en Autriche (…) a d’abord été un pèlerinage, à l’occasion du 850e anniversaire du Sanctuaire de Mariazell », soulignait le pape.
Le pape a évoqué sa première étape à Vienne, où il s’est recueilli devant le mémorial de la Shoah, avant de s’entretenir avec les autorités politiques autrichiennes et le corps diplomatique accrédité en Autriche.
« Ce furent d’excellentes occasions pour le successeur de Pierre, disait Benoît XVI, d’encourager les responsables des pays à travailler sans se lasser à la paix et au juste progrès social et économique ».
Benoît XVI a souligné le rôle de l’Autriche dans le processus d’intégration élargie du « continent européen, sur la base d’une communauté de valeurs issues du patrimoine chrétien ».
Le pape rappelait l’origine du sanctuaire de Mariazell : « On y vénère la Vierge Marie, depuis qu’un moine bénédictin a déposé sa statue en bois dans une cellule (Zell), devenue ensuite lieu de pèlerinage ».
« J’ai invité tous les fidèles présents à ‘regarder vers le Christ’, en contemplant la statue de la Vierge qui montre l’Enfant Jésus et, au dessus de l’autel, le Crucifix. Regarder Jésus avec les yeux de Marie, c’est rencontrer Dieu Amour qui, pour nous, s’est fait homme et est mort sur la croix », soulignait le pape, en commentant le thème de son pèlerinage.
« J’ai vécu là aussi des moments fraternels, avec les évêques, la communauté bénédictine, les prêtres, les religieux, les diacres et les séminaristes, avec qui j’ai célébré les Vêpres », rappelait encore le pape.
« Au cours de la messe à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, j’ai voulu approfondir la valeur du dimanche, qui exprime le sens de la création et de la rédemption », disait Benoît XVI.
« Non loin de là, je suis allé à l’Abbaye de Heiligenkreuz, de la Sainte Croix, communauté de moines cisterciens, qui accueille également une Académie pontificale de philosophie et de théologie », rappelait ensuite le pape.
« Enfin, notait Benoît XVI, j’ai souhaité rencontrer le monde du volontariat, et encourager ainsi toutes les personnes qui s’engagent gratuitement au service du prochain, dans l’Église ou dans la société civile ».
Enfin, le pape exprimait ses remerciements pour le succès de ce voyage en disant : « Je tiens à remercier le cardinal Schönborn, archevêque de Vienne, et tous les évêques, ainsi que le gouvernement autrichien et toutes les autorités civiles, pour le bon déroulement de ce voyage. Je rends grâce surtout au Seigneur qui a permis ce pèlerinage marial, à la rencontre de l’Église qui vit aujourd’hui en Europe : comme Marie, elle est toujours appelée à regarder vers le Christ, pour le montrer et l’offrir à tous ».
bonne nuit
13 septembre, 2007« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »
13 septembre, 2007Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans l’actuel Irak
Discours ascétiques, 1ère série, no. 81 (trad. AELF ; cf trad. Touraille, DDB 1981, p. 395)
« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »
N’essaie pas de distinguer celui qui est digne de celui qui ne l’est pas. Que tous les hommes soient égaux à tes yeux pour les aimer et les servir. Ainsi tu pourras les amener tous au bien. Le Seigneur n’a-t-il pas partagé la table des publicains et des femmes de mauvaise vie, sans éloigner de lui les indignes ? Ainsi tu accorderas les mêmes bienfaits, les mêmes honneurs à l’infidèle, à l’assassin, d’autant plus que lui aussi est un frère pour toi, puisqu’il participe à l’unique nature humaine. Voici, mon fils, un commandement que je te donne : que la miséricorde l’emporte toujours dans ta balance, jusqu’au moment où tu sentiras en toi la miséricorde que Dieu éprouve envers le monde.
Quand l’homme reconnaît-il que son coeur a atteint la pureté ? Lorsqu’il considère tous les hommes comme bons sans qu’aucun lui apparaisse impur et souillé. Alors en vérité il est pur de coeur (Mt 5,8)…
Qu’est-ce que cette pureté ? En peu de mots, c’est la miséricorde du coeur à l’égard de l’univers entier. Et qu’est-ce que la miséricorde du coeur ? C’est la flamme qui l’embrase pour toute la création, pour les hommes, pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour tout être créé. Quand il songe à eux ou quand il les regarde, l’homme sent ses yeux s’emplir des larmes d’une profonde, d’une intense pitié qui lui étreint le coeur et le rend incapable de tolérer, d’entendre, de voir le moindre tort ou la moindre affliction endurée par une créature. C’est pourquoi la prière accompagnée de larmes s’étend à toute heure aussi bien sur les êtres dépourvus de parole que sur les ennemis de la vérité, ou sur ceux qui lui nuisent, pour qu’ils soient gardés et purifiés. Une compassion immense et sans mesure naît dans le coeur de l’homme, à l’image de Dieu