Stabat mater (latin-français)
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Stabat mater
Le 15 septembre, l’Église célèbre Notre Dame des sept douleurs. Le « Stabat Mater » est une hymne composée au treizième siècle, attribuée au moine italien Jacopome da Todi qui médite sur la souffrance de Marie lors de la crucifixion de Jésus-Christ. Le nom de la prière est une abréviation de Stabat mater dolorosa , son premier vers en latin, qui signfie «Debout, la mère douloureuse». C’est un poème latin médiéval dont la traduction altère quelque peu la force poétique.
Jacopome da Todi, XIIIe siècle
13/09/2006
latin
Stabat Mater dolorosa
Juxta Crucem lacrimosa
Dum pendebat Filius.
Cujus animam gementem,
Contristatam et dolentem,
Pertransivit gladius.
O quam tristis et afflicta
Fuit illa benedicta
Mater Unigeniti !
Quae moerebat et dolebat
Pia Mater, dum videbat
Nati poenas inclyti.
Quis est homo qui non fleret,
Matrem Christi si videret
In tanto supplicio ?
Quis non posset contristari,
Christi Matrem contemplari
Dolentem cum Filio ?
Pro peccatis suae gentis,
Vidit Jesum in tormentis,
Et flagellis subditum.
Vidit suum dulcem natum
Moriendo desolatum,
Dum emisit spiritum.
Eia Mater, fons amoris,
Me sentire vim doloris
Fac, ut tecum lugeam.
Fac, ut ardeat cor meum
In amando Christum Deum,
Ut sibi complaceam.
Sancta Mater, istud agas,
Crucifixi fige plagas
Cordi meo valide.
Fac me tecum pie flere,
Crucifixo condolore,
Donec ego vixero.
Tui nati vulnerati,
Tam dignati pro me pati,
Poenas mecum divide.
Juxta Crucem tecum stare,
Et me tibi sociare
In planctu desidero.
Virgo virginum proeclara,
Mihi jam non sis amara,
Fac me tecum plangere.
Fac, ut portem Christi mortem,
Passionis fac consortem,
Et plagas recolere.
Fac me plagis vulnerari,
Fac me Cruce inebriari,
Et cruore Filii.
Flammis ne urar succensus,
Per te, Virgo, sim defensus
In die judicii.
Christe, cum sit hinc exire,
Da per Matrem me venire
Ad palmam victoriae.
Quando corpus morietur,
Fac, ut animae donetur
Paridisi gloria.
français
Debout, la Mère douloureuse
Serrait la Croix, la malheureuse,
Où son pauvre enfant pendait.
Et dans son âme gémissante,
Inconsolable, défaillante,
Un glaive aigu s’enfonçait.
Ah ! qu’elle est triste et désolée,
La Mère entre toutes comblée !
Il était le Premier-Né !
Elle pleure, pleure, la Mère,
Pieusement qui considère
Son enfant assassiné.
Qui pourrait retenir ses pleurs
A voir la Mère du Seigneur
Endurer un tel Calvaire ?
Qui peut, sans se sentir contrit,
Regarder près de Jésus-Christ
Pleurer tristement sa Mère ?
Pour les péchés de sa nation,
Elle le voit, dans sa Passion,
Sous les cinglantes lanières.
Elle voit son petit garçon
Qui meurt dans un grand abandon
Et remet son âme à son Père.
Pour que je pleure avec toi,
Mère, source d’amour, fais-moi
Ressentir ta peine amère !
Fais qu’en mon coeur brûle un grand feu,
L’amour de Jésus-Christ mon Dieu,
Pour que je puisse lui plaire !
Exauce-moi, ô sainte Mère,
Et plante les clous du Calvaire
Dans mon coeur, profondément !
Pour moi ton Fils, couvert de plaies,
A voulu tout souffrir ! Que j’aie
Une part de ses tourments !
Que je pleure en bon fils avec toi,
Que je souffre avec lui sur la Croix
Tant que durera ma vie !
Je veux contre la Croix rester
Debout près de toi, et pleurer
Ton fils en ta compagnie !
O Vierge, entre les vierges claire,
Pour moi ne sois plus si amère :
Fais que je pleure avec toi !
Fais que me marque son supplice,
Qu’à sa Passion je compatisse,
Que je m’applique à sa Croix !
Fais que ses blessures me blessent,
Que je goûte à la Croix l’ivresse
Et le sang de ton enfant !
Pour que j’échappe aux vives flammes,
Prends ma défense, ô notre Dame,
Au grand jour du jugement !
Jésus, quand il faudra partir,
Puisse ta Mère m’obtenir
La palme de la victoire.
Et quand mon corps aura souffert,
Fais qu’à mon âme soit ouvert
Le beau paradis de gloire !
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