Archive pour le 3 septembre, 2007
Saint Grégorire le Grand: Le trésor, la perle et le filet
3 septembre, 2007aujourd’hui: Saint Grégorire le Grand, Homéelies donné (40) sur les evangiles: l’homélie 11
Homélie 11
Prononcée devant le peuple
dans la basilique de sainte Agnès,
le jour de sa fête
21 janvier 591
Le trésor, la perle et le filet
La popularité de sainte Agnès était très grande à Rome. Par saint Ambroise, qui nous a donné la plus ancienne relation de sa mort dans le De virginibus (378), nous savons qu’elle a accompli son martyre à douze ans, qu’elle était alors vierge, qu’elle dut lutter beaucoup pour le rester, et qu’elle périt finalement par le glaive, en allant au-devant de la mort avec un courage admirable.
Pour la fête de cette héroïque enfant, l’Eglise a choisi la parabole du trésor caché dans un champ, que Grégoire explique dans cette Homélie : il montre pourquoi l’on doit cacher le trésor après l’avoir trouvé, puis il expose ce que signifie la perle de grand prix, dont parle la deuxième partie de l’évangile. C’est ici que notre prédicateur fait en quelques mots l’éloge de sainte Agnès, dont les Romains célébraient la fête avec solennité. Mais en pasteur avisé, le pape ne vante les mérites de leur sainte préférée que pour les engager sur la voie de la conversion, et il commente en ce sens le dernier passage de la parabole, concernant le filet et le tri des poissons.
L’orateur a ainsi mené son discours de manière à l’achever sur une perspective d’éternité, très propice à faire réfléchir les fidèles et à les amener à changer de vie. C’est là une habitude de saint Grégoire, qui aime terminer son propos par le rappel du jugement dernier. Nos contemporains s’en choquent facilement, et un peu vite ils en concluent, avec l’historien Pirenne, que par son évocation constante des fins dernières, l’œuvre grégorienne a «puissamment contribué à donner à la religiosité médiévale une tournure sombre et angoissée». Ce n’était pourtant pas la manière de voir des hommes du moyen âge. Et tel moine du XIIe siècle, par exemple, affirmait que cette œuvre «versait en lui calme, sérénité, courage et joie». Le P. de Lubac cite bien d’autres témoignages en ce sens (cf. Exégèse médiévale, Paris, Le Cerf, 1993, t. 2, p. 537-548).
Mt 13, 44-52
En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole : «Le Royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ; l’homme qui l’a trouvé le cache, et dans sa joie, il s’en va, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ.
«Le Royaume des cieux est encore semblable à un marchand qui cherche des perles fines. En ayant trouvé une de grand prix, il s’en alla, vendit tout ce qu’il possédait et l’acheta.
«Le Royaume des cieux est encore semblable à un filet qu’on a lancé dans la mer et qui ramasse des poissons de toutes espèces. Lorsqu’il est plein, les pêcheurs le ramènent, et s’asseyant sur le rivage, ils recueillent les bons dans des paniers, mais ils rejettent les mauvais. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront, et ils sépareront les mauvais d’avec les justes et les jetteront dans la fournaise ardente. Là seront les pleurs et les grincements de dents.
«Avez-vous compris tout cela?» Ils lui dirent : «Oui, Seigneur.» Il leur dit : «C’est pourquoi tout scribe instruit du Royaume des cieux est semblable à un père de famille qui tire de son trésor du nouveau et de l’ancien.»
Le Royaume des cieux, frères très chers, est déclaré semblable à des réalités terrestres, pour que l’âme s’élève de ce qu’elle connaît à ce qu’elle ne connaît pas, en sorte qu’elle soit portée aux choses invisibles par l’exemple des choses visibles, et comme échauffée par le contact de ce que lui a appris l’expérience; ainsi, l’amour qu’elle éprouve pour ce qu’elle connaît lui apprend à aimer également ce qu’elle ne connaît pas.
Voici que le Royaume des cieux est comparé à un trésor caché dans un champ : «L’homme qui l’a trouvé le cache, et dans sa joie, il s’en va, vend tout ce qu’il possède et achète ce champ.» Il faut ici remarquer que cet homme cache le trésor qu’il a trouvé, afin de le conserver. C’est qu’un ardent désir du Ciel ne suffit pas à préserver des esprits malins celui qui ne met pas ce désir à couvert des louanges humaines. Car nous sommes en cette vie comme dans un chemin par lequel nous nous dirigeons vers la Patrie. Et les esprits malins sont comme des voleurs en embuscade sur cette route. C’est donc vouloir être dépouillé que de porter son trésor à découvert sur le chemin. Je ne dis pas que nos proches ne doivent pas voir nos bonnes œuvres, puisqu’il est écrit : «Qu’ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les cieux» (Mt 5, 16), mais qu’il ne nous faut pas rechercher de louanges au-dehors pour ce que nous faisons. Que l’œuvre soit publique, mais que l’intention demeure secrète, en sorte que nous donnions à nos proches l’exemple d’une bonne action sans jamais cesser de désirer le secret par notre intention de plaire à Dieu seul.
Le trésor, c’est le Ciel auquel nous aspirons, et le champ dans lequel le trésor est caché, c’est notre application soutenue à obtenir le Ciel. C’est bien vendre tout pour acheter ce champ que de renoncer aux voluptés de la chair et de fouler aux pieds tous nos désirs terrestres en gardant une conduite céleste, de sorte que plus rien de ce qui flatte la chair ne lui plaise, et que l’esprit ne redoute rien de ce qui détruit la vie charnelle.
2. Le Royaume des cieux est encore déclaré semblable à un marchand qui cherche des perles fines. Voilà qu’il en trouve une de grand prix; aussi vend-il tout pour acheter cette perle qu’il a trouvée. Car celui qui connaît la douceur de la vie céleste, aussi parfaitement qu’il est possible, abandonne volontiers tout ce qu’il aimait sur la terre. Tout lui paraît sans valeur en comparaison de cette vie bienheureuse : il quitte ce qu’il possède et distribue ce qu’il avait amassé; son âme s’enflamme pour les choses du Ciel; plus rien de celles de la terre ne lui plaît; tout ce dont la beauté le charmait en ce monde lui paraît difforme, parce que seul l’éclat de la perle précieuse étincelle dans son esprit. C’est d’un tel amour que Salomon affirme avec raison : «L’amour est fort comme la mort.» (Ct 8, 6). En effet, de même que la mort fait périr le corps, l’amour de la vie éternelle détruit la passion pour les choses corporelles, et celui qu’il possède tout entier, il le rend comme insensible au-dehors aux désirs de la terre.
3. Cette sainte dont nous célébrons aujourd’hui la fête n’aurait pu mourir en son corps pour Dieu, si elle n’était morte d’abord en son esprit aux désirs de la terre. Son âme, élevée au sommet de la vertu, a méprisé les tourments et foulé aux pieds les récompenses. Conduite en présence de rois et de gouverneurs entourés de soldats, elle est demeurée ferme, plus résistante que celui qui la frappait, supérieure même à celui qui la jugeait. Et nous, adultes pleins de faiblesse, qui voyons des jeunes filles marcher vers le Royaume du Ciel à travers le glaive, que trouverons-nous à dire en face de tels exemples, nous qui nous laissons dominer par la colère, enfler par l’orgueil, troubler par l’ambition et souiller par la luxure? Si nous ne pouvons conquérir le Royaume des cieux à travers la guerre des persécutions, ayons du moins honte de ne pas vouloir suivre Dieu à travers la paix. Dieu ne dit maintenant à aucun de nous : «Meurs pour moi», mais seulement : «Fais mourir en toi les désirs défendus.» Si dans la paix nous ne voulons pas dominer les désirs de la chair, comment donc dans la guerre donnerions-nous cette chair elle-même pour le Seigneur?
4. Le Royaume des cieux est encore déclaré semblable à un filet qu’on a lancé dans la mer et qui ramasse des poissons de toutes espèces. Lorsqu’il est plein, on le ramène au rivage, et l’on recueille les bons dans des paniers, tandis qu’on rejette les mauvais.
La sainte Eglise est comparée à un filet, puisque le soin en a été confié aussi à des pêcheurs, et que c’est elle qui, pour éviter aux hommes de s’engloutir dans les profondeurs de la mort éternelle, les retire des flots du monde présent et les fait passer au Royaume éternel. Elle ramasse des poissons de toutes espèces, parce qu’elle appelle à la rémission des péchés les sages et les insensés, les hommes libres et les esclaves, les riches et les pauvres, les forts et les faibles. Aussi le psalmiste dit-il à Dieu : «A toi viendra toute chair.» (Ps 65, 3)
C’est à la fin, quand le nombre des humains est complet, que le filet est entièrement rempli. On le ramène, et l’on s’assied sur le rivage; car si la mer représente le monde, le rivage de la mer signifie la fin du monde. Lors de cette fin du monde, les bons poissons sont recueillis dans des paniers, mais les mauvais sont rejetés; en effet, tandis que les élus sont reçus dans les demeures éternelles, les réprouvés, ayant perdu la lumière du royaume intérieur, sont conduits vers les ténèbres extérieures. Maintenant, le filet de la foi nous contient tous, bons et mauvais ensemble, comme une masse de poissons non triés. Mais le rivage révèle ce que le filet, c’est-à-dire la sainte Eglise, a tiré. A la différence des poissons, qui, une fois pris, ne peuvent plus changer, nous sommes pris mauvais, mais nous sommes rendus bons. Par conséquent, réfléchissons pendant que nous sommes pris [dans le filet], pour n’être pas rejetés en arrivant au rivage.
Voyez combien vous est chère la solennité de cette fête : celui d’entre vous qui se trouverait empêché de prendre part à cette assemblée, n’en serait-il pas tout attristé?1 Que feront donc en ce jour-là ceux qui seront entraînés hors de la vue du Juge, séparés de la société des élus, et qui, se trouvant plongés dans les ténèbres, loin de la lumière, seront torturés d’une brûlure éternelle? C’est pourquoi le Seigneur explique brièvement cette même comparaison quand il ajoute : «Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront, et ils sépareront les mauvais d’avec les justes et les jetteront dans la fournaise ardente. Là seront les pleurs et les grincements de dents.» Voilà des paroles, frères très chers, qu’il nous faut plutôt redouter qu’expliquer. Les tourments des pécheurs sont clairement énoncés, afin que nul ne prenne prétexte de son ignorance, comme si l’on avait parlé des supplices éternels avec quelque obscurité. D’où la suite du texte : «‹Avez-vous compris tout cela?› Ils lui dirent : ‹Oui, Seigneur.›»
5. Et il est ajouté en conclusion : «C’est pourquoi tout scribe instruit du Royaume des cieux est semblable à un père de famille qui tire de son trésor du nouveau et de l’ancien.»
Si par ces mots «nouveau» et «ancien», nous comprenons l’un et l’autre Testament, nous nions qu’Abraham ait été instruit, puisque même s’il a connu les faits du Nouveau et de l’Ancien Testaments, il n’en a pas annoncé les paroles. Nous ne pouvons pas non plus comparer Moïse à un père de famille instruit, car même s’il a enseigné l’Ancien Testament, il n’a pas prononcé les paroles du Nouveau. Cette interprétation étant donc exclue, nous sommes amenés à une autre. Dans la parole de la Vérité : «Tout scribe instruit du Royaume des cieux est semblable à un père de famille», on peut comprendre que le Seigneur parlait, non pas de ceux qui avaient précédé son Eglise, mais de ceux qui pourraient dans la suite en faire partie. Ces derniers tirent du nouveau et de l’ancien lorsqu’ils proclament les vérités de l’un et l’autre Testament par leurs paroles et leurs bonnes mœurs.
On peut pourtant comprendre cela encore d’une autre façon. L’ancien, pour le genre humain, c’était de descendre dans les prisons infernales et d’y subir les supplices éternels pour ses péchés. Et quelque chose de nouveau l’atteignit par la venue du Médiateur : désormais, en effet, celui qui s’applique à bien vivre ici-bas peut entrer dans le Royaume des cieux, et dans la mesure où l’homme, né sur terre, meurt à cette vie corruptible, il est destiné à trouver place au Ciel. Que le genre humain périsse dans les peines éternelles pour ses péchés, voilà l’ancien. Que, converti, il vive dans le Royaume, voilà le nouveau.
Ainsi, le Seigneur a terminé son discours précisément par où il l’avait commencé. Il avait d’abord affirmé que le Royaume était semblable à un trésor caché et à une perle fine, puis décrit les peines de l’enfer à propos de la brûlure qu’y subissent les méchants; et il ajoute pour finir : «C’est pourquoi tout scribe instruit du Royaume des cieux est semblable à un père de famille qui tire de son trésor du nouveau et de l’ancien.» C’est comme s’il disait clairement : «Dans la sainte Eglise, le prédicateur instruit est celui qui sait à la fois exprimer des choses nouvelles en parlant de la douceur du Royaume et dire des choses anciennes en parlant de la crainte du châtiment, pour qu’au moins les tourments donnent de la crainte à ceux que les récompenses n’attirent pas.» Ecoutons ce qui nous est dit du Royaume pour l’aimer; écoutons ce qui nous est dit du supplice pour le redouter, afin que si l’amour ne suffit pas à entraîner au Royaume une âme endormie et fortement attachée à la terre, la crainte du moins l’y conduise.
Voici comment le Seigneur parle de la géhenne : «Là seront les pleurs et les grincements de dents.» D’éternelles lamentations suivent les plaisirs d’à présent. Aussi, frères très chers, si vous craignez de pleurer en ce jour-là, fuyez maintenant la vaine joie. Impossible, en effet, de se réjouir maintenant avec le monde et de régner en ce jour-là avec le Seigneur. Endiguez donc les flots de la joie qui passe, domptez entièrement les plaisirs de la chair. Que la pensée du feu éternel vous rende amer tout ce que votre esprit trouve agréable dans le monde présent. Réprimez, par la sévère règle de vie qui convient à des hommes faits, les amusements puérils auxquels vous vous livrez, en sorte que fuyant de vous-mêmes les choses qui passent, vous puissiez parvenir sans peine aux joies éternelles, avec l’aide de Notre-Seigneur Jésus-Christ…
Le Pape a Loreto: « Soirée qui creuse trace »
3 septembre, 2007c’est un article sur le journal italien « Avvenire » de la pensée du journaliste correspond hier, à celui-là qui ai vécu en regardant la télévision, et, en lisant la pensée du journaliste j’ai revécu l’émotion et l’émotion le samedi; les textes originaux sur le site du Vatican sont seulement en italien, entre quelque jour il y aura aussi en français, le doute qui avais, qu’aussi les sites italiens ne reportaient pas le texte réel du discours mais le prêt il, il s’est confirmé en lisant l’original, jour pour jour je contrôlerai et dès que la traduction arrive je vous le communique, du site on line du journal « Avvenire » (traduction):
Soirée qui creuse trace
On a fait connaître. Et il les a séduits
Francesco Ognibene
Ils se sont conquis un autre, amis que de j’improvise on découvre capables d’une confiance entièrement imprévisible. Le Pape et les jeunes : il sur la loge, ils sin sur le sommet de le vallée ouverte qui donne vers la mer, presque un kilomètre de distance, pourtant les tous très voisins dans un climat que difficilement qui a eu la fortune d’y être verra décolorer dans d’elle. Cette de Loreto elle est une soirée qui creuse trace, une page qui s’ouvre et est maintenant toute à écrire, dialogue ouvert qu’il connaîtra autres chapitres, de maintenant dans en avant inspirés de cette extraordinaire rencontre. Peut-être elle est parce qu’entre les bras de Montorso, dans le calme coucher de soleil hier, il y avait air de Maison, la même que les garçons ont respiré le long des jours de cette Agora à la fin surprenante, comme toujours arrive lorsque leur route croise cette de Pierre. Une vague d’affection a descendu de la colline où il sort le profil du Sanctuaire, le Pape si n’est laissé conquérir et l’a rendu aux jeunes en multipliant la force et en séduisant définitivement la génération représentée des 400 mille qui l’écoutaient avec émotion croissant à mesure que ce père ainsi simple et direct dénouait chaque hypothétique froideur, écourtait les distances, il ouvrait la main en lui la laissant saisir de la foule qui semblait ne pas attendre autre. Sous le regard des Vierge de Loreto il est né un lien tout nouveau et original, le style sobre et captivant de le Pape avec la passion juvénile prête à déborder lorsque il reconnaît la voix dont pouvoir avoir confiance. Les jeunes ont arrive qu’ils peuvent poser des rêves et de la fragilité de leurs ans, ensemble à la peur succomber à un monde qui parle une langue persuasive mais fausse, sur cette Pape intellectuelle qui sait être des bergères et ami au point à recompter des anecdotes, comme un curé qui veut se faire comprendre bien. Que s’est-il passé ? Que Benoît a simplement montré soi même, on a fait connaître des jeunes, et ceci a suffi. Dans ses réponses à bras et dans discours pour là veille a fait voir qu’il connaît le code de leur âme et que nous loi dans mieux de n’importe qui autre, même d’elles mêmes. Il n’a pas été difficile apercevoir sur les faces de quel il l’écoutait les signes d’une découverte, et à la fin de la commotion qui te saisit lorsque ne vous t’attends pas tant de grâce. Venus pour se retrouver et se soutenir pour un autre trait de route – chaque rencontre juvénile vit même de cette gratification réciproque – les garçons rapportent à la maison la certitude d’avoir trouvé qui les comprend et il les aime vraiment. Si le mal qui les effrite est la perception de se découvrir aux donc seuls dans le labyrinthe indéchiffrable d’une vie sans direction, le Pape qui dit de partager « vos joies et le vôtre des peines » et que confronte leurs peurs avec le tremblement de Marie aux mots de l’Ange – l’écho résonne ancre, ici il y à Loreto – tomber même achève creux et devient « un de nous », comme il disait quelqu’un à fine soirée, sans trouver des mots meilleurs que celles ainsi récurrentes entre eux. Les garçons l’avaient accueilli avec la joie que toujours ils réservent à le Pape, mais n’imaginaient peut-être pas que Benoît les aurait heureusement vaincus, en prenant à tel vise sérieusement dialogue à descendre dans chaque question sans hâte, serein dans les gestes et dans la face, en pleine syntonie avec ce qui chaque d’eux a portés avec elle à Loreto dans un bagage entassé de questions. En sachant en effet de saler au Saint Maison – maison ils, maintenant plus que jamais – dans le zain ils ont enfilé tous les nœuds qui compliquent le chemin d’un âge à des obstacles : la Mère de Nazareth sait comprendre, et les jeunes qui dans ces jours ont fait cohue pour entrer dans cet angle dont silence parfait que l’Italie a la grâce de recevoir n’ont pas fait autre que se confier à Elle. Maintenant ils savent pouvoir compter même sur une Pape qui les a écoutés vraiment, et ensuite a parlé droit à leur vie.
P. Cantalamessa : La « nuit obscure » de Mère Teresa était une sorte de « martyre »
3 septembre, 2007du site:
http://www.zenit.org/article-16058?l=french
P. Cantalamessa : La « nuit obscure » de Mère Teresa était une sorte de « martyre »
ROME, Dimanche 2 septembre 2007 (ZENIT.org) – La « nuit obscure » qu’a vécu Mère Teresa de Calcutta, rapportée dans un livre qui vient d’être publié, a été pour elle une sorte de « martyre » dû à la « présence-absence » de Dieu, a expliqué le père Raniero Cantalamessa, ofm cap., dans un entretien à Radio Vatican.
Le prédicateur de la Maison pontificale a commenté la publication de lettres inédites, à dix ans de la mort de la bienheureuse, regroupées dans l’ouvrage « Mother Teresa : come be my light », sous la direction du père Brian Kolodiejchuk, postulateur de la cause de canonisation de la religieuse.
Dans une de ses lettres, Mère Teresa dit : « Il y a tant de contradiction dans mon âme, un profond désir de Dieu, si profond qu’il fait mal ; une souffrance permanente, et avec cela le sentiment de ne pas être voulue par Dieu, rejetée, vide, sans foi, sans amour, sans zèle… Le ciel n’a aucun sens pour moi : il m’apparaît comme un lieu vide ! ».
« Cette souffrance lancinante, qui donne le vide de Dieu, est le signe qu’il s’agit d’un phénomène positif » explique le père Cantalamessa.
« Il s’agit d’une présence-absence, ajoute le prêtre capucin : Dieu est présent mais on ne le sent pas en soi ».
« Le fait que Mère Teresa ait pu rester des heures devant le Très Saint Sacrement, comme rapportent les témoins qui l’ont vue, presque enlevée… si l’on pense dans quelles conditions elle se trouvait là, cela est un martyre ! » souligne t-il.
« Cela est un véritable martyre, parce que pour celui qui ne sent pas Dieu et sent ce vide, demeurer des heures immobile devant le Très Saint Sacrement, c’est vraiment se retrouver au milieu des flammes » ajoute t-il.
« Pour moi cela fait grandir à l’infini la figure de Mère Teresa, et ne la diminue en rien », a précisé le prédicateur.
« Les athées ‘normaux’, communs, ne souffrent pas de l’absence de Dieu ; pour Mère Teresa, c’était l’épreuve la plus terrible qu’elle pouvait vivre ».
« Je crois que Mère Teresa a vraiment la stature des ‘géants’ dans la sainteté chrétienne, justement aussi à cause de cette capacité de cacher ces phénomènes, de les vivre personnellement au plus profond de son cœur, peut-être, précisément en expiation de cet athéisme diffus qui existe dans le monde d’aujourd’hui, parce qu’au fond, Mère Teresa a vécu de manière positive, avec foi, du côté de Dieu, cette existence comme si Dieu n’existait pas », affirme t-il.
La « nuit obscure », explique le père Cantalamessa, « est une chose très connue dans la tradition chrétienne ; peut-être de manière nouvelle, inédite sous la forme qu’a connue Mère Teresa ».
« Tandis que ‘la nuit obscure de l’esprit’ de saint Jean de la Croix est un temps préparatoire à celui définitif appelé ‘unitif’, pour Mère Teresa il semble qu’il s’agisse d’un état stable, à un certain moment de sa vie, lorsqu’elle a lancé cette grande œuvre de charité, jusqu’à la fin ».
« Selon moi, ce prolongement de la ‘nuit’ a également un sens pour nous, aujourd’hui. Je crois que Mère Teresa est la sainte de l’ère médiatique, parce que cette ‘nuit de l’esprit’ l’a protégée en l’empêchant de devenir la victime des médias, c’est-à-dire de s’élever », constate t-il.
« En effet, elle même disait que face aux plus grands honneurs et aux acclamations de la presse, elle ne ressentait rien parce qu’elle vivait ce vide intérieur. Ainsi, c’était une sorte de ‘combinaison d’amiante’, pour traverser l’ère des medias ».
bonne nuit
3 septembre, 2007« Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et sa puissance » (Ac 10,38)
3 septembre, 2007Faustin de Rome (2ème moitié du 4ème siècle), prêtre
Traité sur la Trinité (trad. bréviaire)
« Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et sa puissance » (Ac 10,38)
Notre Sauveur est devenu Christ ou Messie dans son incarnation, et il demeure vrai roi et vrai prêtre… Chez les Israélites, les prêtres et rois recevaient une onction d’huile…; on les appelaient « chrismés » ou « christs » — tandis que le Sauveur, qui est vraiment le Christ, a été consacré par l’onction du Saint Esprit…Par le Sauveur lui-même, nous savons que cela est vrai. Quand il a reçu le livre d’Isaïe, il l’a ouvert et y a lu : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction », puis il a déclaré que la prophétie était alors accomplie pour ceux qui l’entendaient. En outre, Pierre, le prince des apôtres, nous a enseigné que cette huile sainte, ce chrême, par lequel le Seigneur se manifeste comme Christ, est le Saint Esprit, autrement dit la puissance de Dieu. Dans les Actes des Apôtres, lorsqu’il parlait à cet homme plein de foi et de miséricorde qu’était le centurion, il dit : « Cela a commencé en Galilée, après le baptême proclamé par Jean. Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et sa puissance. Là où il passait, il accomplissait des miracles et des merveilles, et il délivrait tous ceux qui étaient tombés au pouvoir du démon » (10,37s).
Vous voyez donc que Pierre aussi l’a dit : Ce Jésus, dans son incarnation, a reçu l’onction qui l’a « consacré par l’Esprit Saint et sa puissance ». C’est pourquoi Jésus lui-même, dans son incarnation, a été fait Christ, lui que l’onction de l’Esprit Saint a fait roi et prêtre pour toujours