Lecture deuxième de L’Office des Lectures de ce matin: commentaire de Saint Jerome,
Lecture deuxième de L’Office des Lectures de ce matin: commentaire de Saint Jerome, biografie du site:
http://nominis.cef.fr/contenus/saints/1942/Saint-Jerome.html
Docteur de l’Eglise. Jérôme est un étudiant romain plein d’allant. Il demande le baptême à 19 ans et son tempérament entier ne conçoit d’autre vie que consacrée à Dieu. Mais où et comment ? A la recherche de sa vocation, il se met à voyager. Il passe tout d’abord deux années dans le désert de Chalcis en Syrie : un petit stage d’érémitisme ascétique et contemplatif, dans la méditation amoureuse des Ecritures, est la meilleure formation pour le service du Seigneur. Mais Jérôme a besoin d’action. Il se rend alors à Antioche, fameuse pour son école exégétique. Il y apprend le grec et l’hébreu et y reçoit le sacerdoce. Passant par Constantinople, il découvre l’exégèse d’Origène et se met sous la direction de saint Grégoire de Nazianze. Mais toujours indécis sur ce qu’il doit devenir, il retourne à Rome. Là sa grande culture fait de lui le secrétaire du pape Damase. Il a aussi beaucoup de succès auprès des laïcs : un petit cercle de dames chrétiennes, des admiratrices inconditionnelles dont il est le père spirituel, se rassemble autour de lui. A la mort de saint Damase, il doit quitter Rome où son bouillant caractère lui a valu beaucoup d’ennemis. Ses « dames » le suivent jusqu’à Bethléem où il fonde pour elle un petit monastère. Il a trouvé le lieu de sa vocation. Il se consacre à l’étude de la Bible qu’il traduit en latin « la Vulgate » sans négliger de se brouiller avec de nombreuses personnalités et de s’immiscer dans toutes les querelles de l’époque. Il passe, dans l’histoire, pour l’un des plus mauvais caractères de la communion des saints. Mais son affectivité exacerbée le rend très proche de nous. On le plaint d’avoir été irascible et vindicatif. On l’admire pour son amour du Christ et de la Parole de Dieu.
Priez-vous ? vous parlez au Seigneur. Lisez-vous l’Ecriture sainte ? C’est Lui qui vous parle. – Ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ. – On ne naît pas chrétien. On le devient. – Ce qui a de la valeur, c’est d’être chrétien et non de le paraître.
Paroles de saint Jérôme
du site:
http://www.prieravecleglise.fr/
COMMENTAIRE DE SAINT JÉRÔME
SUR LE PROPHÈTE JOËL (Editeur : P. Roguet)
«Revenez à moi»
Revenez à moi de tout votre coeur et manifestez votre pénitence par le jeûne, les larmes et le deuil ; si vous jeûnez maintenant, plus tard vous serez rassasiés; si vous pleurez maintenant, plus tard vous rirez; si vous êtes dans le deuil maintenant, plus tard vous serez consolés. Il est d’usage de déchirer ses vêtements dans la tristesse et devant les oppositions. L’Évangile a rapporté le fait chez le grand prêtre qui voulait souligner le crime du Sauveur. Nous lisons que Paul et Barnabé en ont fait autant lorsqu’ils ont entendu des paroles blasphématoires. Aussi je vous prescris de ne pas déchirer vos vêtements, mais vos coeurs: comme des outres qui, si elles ne sont pas déchirées, éclatent d’elles-mêmes. Lorsque vous aurez fait cela, revenez au Seigneur votre Dieu, dont vos péchés vous avaient éloignés; ne désespérez pas du pardon, quelle que soit l’énormité de vos crimes, car une grande miséricorde effacera de grands péchés.
En effet, le Seigneur est bon et miséricordieux, préférant à la mort le repentir des péchés, il est patient et riche en miséricorde; il n’imite pas l’impatience des hommes, mais il attend longuement notre repentir; il est prêt à arrêter le mal ou à s’en repentir. C’est-à-dire que si nous nous repentons de nos péchés, lui-même se repentira de ses menaces et ne nous infligera pas les maux dont il nous avait menacés; si nous changeons d’avis, lui aussi en changera. Ce mal que nous devons accepter ici n’est pas celui qui s’oppose à la vertu, mais l’affliction au sujet de laquelle nous lisons ailleurs: A chaque jour suffit sa peine. Et aussi : Arrive-t-il un malheur dans une ville, sans que le Seigneur l’ait causé?
Joël avait dit plus haut: le Seigneur est bon et miséricordieux, patient et riche en miséricorde, prêt à arrêter le mal et s’en repentir. Mais, pour que cette grande clémence ne nous rende pas négligents, il ajoute dans ce texte prophétique : Qui sait ? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment et nous combler de ses bienfaits. Moi, dit-il, vous exhorte de mon mieux à la pénitence, et je sais que clémence de Dieu est inexprimable. Comme l’a dit David: Pitié pour moi, mon Dieu, dans ta grande miséricorde; dans l’abondance de tes pardons, efface mes péchés. Mais, parce que nous ne pouvons pas connaître la profondeur des richesses de la sagesse et de la science de Dieu, je modère mon affirmation et je souhaite plus que je ne présume, en disant : Qui sait? il pourrait revenir, il pourrait renoncer au châtiment. Ce « qui sait» doit être compris comme désignant une chose impossible ou difficile.
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